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Guest
Il n'y a pas de dialogue sans échange de paroles entre deux interlocuteurs. Je vois cet échange de paroles comme deux points de vue argumentant tour à tour pour construire une réflexion commune, cette réflexion étant l'accord des deux points vue sur le sujet traité dans le dialogue. Selon moi il y a deux types de dialogue, le dialogue fait d'échanges verbaux entre deux individus et la possibilité d'un dialogue intérieur, le raisonnement typique de l'esprit humain construisant des réflexions entre les connaissances en place dans l'inconscient et l'analyse apporté par la conscience.
J'en viens donc à me poser cette question :
Quelle est dans une relation, l'importance du dialogue ?
Nous étudierons premièrement les avantages à dialoguer et les désavantages à ne pas dialoguer dans une relation avec autrui. Et nous verrons ensuite les avantages à dialoguer et les désavantages à ne pas dialoguer dans une relation avec soi même.
Dans une relation avec un autrui le dialogue serait nécessaire pour comprendre la personne avec qui nous communiquons. Trouver des points communs avec son interlocuteur favorise la compréhension de sa personnalité et permet l'intégration des différences avec notre propre personnalité. L'intégration de ses différences caractérielles et personnelles tendrait vers une tolérance à l'égard de notre interlocuteur, amenant ainsi un équilibre stable dans la relation.
Arriver à dialoguer n'est pas toujours évident, le succès du dialogue dépend de la valeur de considération que l'on reconnait chez son interlocuteur. L'écouter avec une réelle intention est primordiale à la compréhension de ce qu'il énonce, il est nécessaire de dialoguer en prenant en compte les arguments de son interlocuteur pour saisir tout ce qu'il a à dire. Ne pas écouter ou ne pas tenir compte de ses dires entrainerait des incompréhensions pouvant aller jusqu'à créer des quiproquos. Et en somme, les quiproquos séparent les couples d'individus, lorsque chacun reste sur ses positions sans s'ouvrir à l'autre, la relation ne peut perdurer autrement que dans la querelle ou la séparation. Donner de l'importance aux formulations des autres est donc une obligation pour entretenir une relation.
Selon moi la majorité des gens tiennent des conversations banales plus qu'ils ne dialogues, mais il n'est pas indispensable de dialoguer tous les jours, il faut surtout trouver un équilibre entre dialogue et conversation courante pour ne pas s'isoler de son conjoint ou de son interlocuteur. Il est clair que ne pas dialoguer du tout met en péril une relation parce que les deux individus concernés n'avancent plus ensemble, et ne savent pas où l'autre en est dans leur vie "commune". Sans parler nécessairement de couple, deux individus liés par une relation quelle qu’elle soit ne peuvent se comprendre mutuellement s'ils ne savent pas où ils en sont. Une relation se construisant par rapport à deux points de vue, il faut que ces deux points de vue soient en accord pour avancer ensemble sans incompréhension (bien sur il y a toujours des incompréhensions ou des divergences de point de vue dans une relation, mais la compréhension de l'autre permet de tolérer ces différences). Si le désaccord n'est pas ré-accordé par le dialogue, cela amène à une perte d'identité au sein du couple, la symbiose des deux points de vue n'agissant plus sur les chaines liant les deux interlocuteurs, ils se retrouveraient donc distants malgré eux. Les questionnements sur ce que fait l'autre où sur ce qu'il devient peuvent aussi provoquer des quiproquos du à des croyances devenus des réalités dans l'esprit de l'un ou l'autre des conjoints, ce qui entraine des points de vue divergents.
Un dialogue régulier entre deux individus contribue à faire le point et permet de toujours savoir plus ou moins où l'on en est, ne serait-ce que vis à vis de l'autre (je pense aux relations amoureuses ici). Il est important de savoir ce que pense l'autre, cela permet de répondre à ses interrogations et de résoudre directement et simplement les conflits mineurs dans la relation. Les mises à jour des opinions en les énonçant verbalement offre la possibilité d'une réciprocité par rapport à la pensée de l'autre, et donc empêche les incompréhensions ou les divergences de point de vue. Si deux individus ayant des personnalités et caractères similaires savent où ils en sont l'un et l'autre dans leur relation, alors ils ne peut y avoir de conflit majeur entre eux.
L'excès de dialogue sérieux sera néfaste à la relation au long terme. En dire trop et ça trop souvent revient à briser toute surprise dans la relation, celle-ci a besoin de nouveauté et de spontanéité pour permettre un renouveau permanent qui la dynamise. Pour entretenir une relation il est effectivement nécessaire de laisser une part d'inconnu et de mystère afin que l'envie de découvrir un peu plus son interlocuteur soit toujours présente dans le temps.
Ces principes sont valables autant dans une relation entre deux personnes que dans une relation avec soi même.
De mon point de vue nous sommes en relation avec notre esprit malgré nous, que nous le voulions ou non un flot quasi permanent de pensée régit notre perception de la réalité. Nos réflexions personnelles nous construisent intérieurement de la même façon qu'une relation avec autrui. Nous avons besoin de nous retrouver seul pour pouvoir effectuer un dialogue intérieur. Il s'agit de prendre du recul sur soi afin de se détacher de l'émotion du moment présent, et donc de pouvoir organiser nos pensées et idées autrement que lors d'une élocution verbale. De là nous pouvons mieux nous comprendre nous même en pratiquant une forme de libre association d'idée, il suffit de s'écouter parler et de peser consciemment les pour et les contre en fonction de ce que notre inconscient libère comme pensées. Cette forme de dialogue est aussi définie par deux points de vue argumentant l'un après l'autre, d'un côté l'inconscient formulerait des réflexions et d'un autre côté la conscience les jugerait par le biais de notre ego. Ce jugement créé un dialogue au travers d'une logique interne à l'esprit humain.
Effectivement l'esprit humain a cette capacité de raisonnement offrant la possibilité de se contredire soi même, de ne pas être en accord avec ce que l'on pense au plus profond de soi, et donc laisser ses pensées remontées jusqu'à sa conscience permet un dialogue intérieur. J'ai cité ici le fait de se contredire soi même parce que c'est la meilleure façon de percevoir un dialogue, mais bien sur l'esprit peut aussi être en accord avec lui même et former un dialogue fluide qui ressemble plus à un discours dans ce cas là. Il est donc concevable à partir de cette forme particulière de dialogue que nous pouvons mieux nous comprendre nous même, comprendre comment interagissent notre inconscient et notre conscience, comprendre la position de l'ego par rapport à notre personnalité mais aussi de saisir la faculté qu'est l'analyse de l'esprit humain.
Grâce à cette meilleure compréhension de soi il est plus facile de s'accepter tel que l'on est, de ne pas ou plus chercher à tendre vers un idéal typiquement conscient mais au contraire d'être enfin soi même, de s'assumer en s'acceptant pleinement. Le fait d'être en désaccord avec soi même pousse des personnes dans les sociétés occidentales à consulter des psychanalystes afin de rompre avec une vieille douleur dans le but d'aller mieux, je trouve personnellement cette tendance valable, de plus que le travail proposé par les psychanalystes n'est autre qu'un travail d'introspection et de recherche de soi même.
Certaines personnes pratiquent couramment l'introspection, d'autre ne supporte pas de rester seul et donc de rentrer dans des logiques internes qui mènent à des questions personnelles ou existentielles. La pratique introspective tend à être davantage seul pour pouvoir accéder à un dialogue intérieur, et encore une fois tout dépend du degré d'écoute que l'on se porte à soi même. Pratiquer l'introspection par l'analyse de ses pensées est inutile ou vaine si nous ne nous écoutons pas en jouant le jeu pleinement. La dissociation de l'ego de sa personnalité est nécessaire afin d'avoir un avis neutre sur ses propres réflexions pendant la phase d'introspection. L'ego nous permettant dans la vie de tous les jours d'avoir un avis sur ce qui nous entoure, ici le but est de justement ne pas influencer la libre association d'idée avec celui-ci. Notre esprit sans jugement de valeur typique de l'ego adopte un point de vue plus omniscient sur ce à quoi il pense, et cela revient à ne moins juger les choses mais à les comprendre tout simplement.
Pratiquer la méditation permet donc de mieux se connaitre soit même et d'ainsi mieux anticiper des conflits internes, mais aussi d'avoir une réelle relation avec soi même, dans le sens où nous savons où nous en sommes dans notre vie puisque nous y avons réfléchi. En soi nous n'avons pas réellement besoin de cela tous les jours, nous pouvons très bien nous contenter de l'image que nous renvoie nos relations extérieures pour nous faire une idée de nous même, mais avoir une autre image de soi se rapprochant d'une autre forme de vérité permet un comparatif supplémentaire, d'où des conclusions appartenant encore à une troisième forme de vérité qui serait la somme des deux premières images que l'on a de soi.
Mon idée est que la somme de toutes ces vérités une fois comparé, analysé et réfléchi, se rapproche encore d'une autre vérité qui serait plus vraie que les précédentes puisque basée sur plus de paramètres et plus d'avis. En suivant ce principe, plus notre esprit évolue dans le temps, plus nous passons de vérité en vérité au fil des âges, d'où le fait de gagner en maturité plus nous grandissons.
Ne pas pratiquer de dialogue intérieur revient à se retrouver livré à soi même quand l'émotion devient intense, sans repère acquis par l'expérience, puis analysé et comprit dans la méditation, l'esprit se laisse submerger par l'émotion et le plus souvent l'émotion de peur domine la réflexion, ce qui amène à des réflexions incohérentes par rapport à un état d'esprit stable en temps normal. A partir de là tout dépend des conditions environnantes, mais ce n'est qu'après que l'on peut se rendre compte de ce que l'on a fait ou dit pendant cette perte de repères incontrôlées. Ne pas savoir où l'on en est personnellement dans sa vie faute de recul sur sa personne est donc une mauvaise chose lorsque nous passons d'un stade à un autre, comme le passage de l'adolescence au monde adulte par exemple.
Pratiquer un dialogue intérieur régulièrement permet de toujours savoir où l'on se situe dans sa propre réalité de tous les jours, nous savons pourquoi nous sommes autant content que triste ou en colère, nous comprenons pourquoi et en fonction de quoi nos humeurs varient et influent directement sur notre tempérament, nous sommes conscients de nos responsabilités et avons la capacité à nous projeter dans l'avenir, en résumé nous vivons normalement comme la majorité des personnes que nous fréquentons.
Trop pratiquer de dialogue intérieur amène à un repli sur soi allant jusqu'à une désocialisation pouvant tendre vers de la paranoïa. La peur envahissant l'esprit, celui-ci reste donc bloqué dans ses pensées pour se protéger de lui même, cet excès amène soit à une perte d'identité entrainant une crise égocentrique. L'individu ne se parlant plus qu'à lui même perd contact avec la réalité extérieur, l'esprit replier sur lui même conceptualise une nouvelle réalité de la réalité que nous connaissons, d'où la sensation de meilleure compréhension de notre monde. De là l'individu devient imbus de sa personne, il est son seul maître et toute remise en cause est vite résolu par un ego surdimensionné ramenant tout à sa propre personne. En résumé cet excès de réflexion revient à s'isoler, étant habituer à vivre en société l'esprit humain dans la solitude perd la réalité et s'en créé une nouvelle, les réflexions deviennent de plus en plus complexe et de plus en plus tournées vers soi, et dans le pire des cas l'individu devient tout simplement fou à trop avoir refouler la réalité.
Comme pour les relations entre individus, à trop prendre au sérieux les dialogues et à trop vouloir tout contrôler, la spontanéité se perd et plus rien n'étonne, le dialogue intérieur devient alors des plus plats et l'esprit s'oriente dans une forme de déprime, ce qui n'est pas bon pour soi.
Que ça soit en conflit ou en entente, le dialogue est indispensable au partage des opinions afin de mieux se connaitre et s'apprécier, ce qui permet d'avancer dans une relation stable et confiante. D'autre part le dialogue est un bien moral ouvrant à la sociabilité, et tout repli sur soi excessif revient à s'isoler du monde réel pour finir dans ses propres pensées, et donc de boucler. Le cas extrême de ce refus de la réalité de tourner en rond dans sa tête, ce qui peut provoquer un trouble de la personnalité allant d'une simple bi-polarité dû à une forme de déréalisation à une réelle schizophrénie, tout est une question de remise en cause de sa personne selon moi.
Le dialogue est donc d'une importance toute primordiale dans les relations, autant avec les individus que nous fréquentons autant avec nous même, nous avons besoin d’interagir avec autrui pour continuer d'avancer dans une compréhension saine et partagée.
J'en viens donc à me poser cette question :
Quelle est dans une relation, l'importance du dialogue ?
Nous étudierons premièrement les avantages à dialoguer et les désavantages à ne pas dialoguer dans une relation avec autrui. Et nous verrons ensuite les avantages à dialoguer et les désavantages à ne pas dialoguer dans une relation avec soi même.
Dans une relation avec un autrui le dialogue serait nécessaire pour comprendre la personne avec qui nous communiquons. Trouver des points communs avec son interlocuteur favorise la compréhension de sa personnalité et permet l'intégration des différences avec notre propre personnalité. L'intégration de ses différences caractérielles et personnelles tendrait vers une tolérance à l'égard de notre interlocuteur, amenant ainsi un équilibre stable dans la relation.
Arriver à dialoguer n'est pas toujours évident, le succès du dialogue dépend de la valeur de considération que l'on reconnait chez son interlocuteur. L'écouter avec une réelle intention est primordiale à la compréhension de ce qu'il énonce, il est nécessaire de dialoguer en prenant en compte les arguments de son interlocuteur pour saisir tout ce qu'il a à dire. Ne pas écouter ou ne pas tenir compte de ses dires entrainerait des incompréhensions pouvant aller jusqu'à créer des quiproquos. Et en somme, les quiproquos séparent les couples d'individus, lorsque chacun reste sur ses positions sans s'ouvrir à l'autre, la relation ne peut perdurer autrement que dans la querelle ou la séparation. Donner de l'importance aux formulations des autres est donc une obligation pour entretenir une relation.
Selon moi la majorité des gens tiennent des conversations banales plus qu'ils ne dialogues, mais il n'est pas indispensable de dialoguer tous les jours, il faut surtout trouver un équilibre entre dialogue et conversation courante pour ne pas s'isoler de son conjoint ou de son interlocuteur. Il est clair que ne pas dialoguer du tout met en péril une relation parce que les deux individus concernés n'avancent plus ensemble, et ne savent pas où l'autre en est dans leur vie "commune". Sans parler nécessairement de couple, deux individus liés par une relation quelle qu’elle soit ne peuvent se comprendre mutuellement s'ils ne savent pas où ils en sont. Une relation se construisant par rapport à deux points de vue, il faut que ces deux points de vue soient en accord pour avancer ensemble sans incompréhension (bien sur il y a toujours des incompréhensions ou des divergences de point de vue dans une relation, mais la compréhension de l'autre permet de tolérer ces différences). Si le désaccord n'est pas ré-accordé par le dialogue, cela amène à une perte d'identité au sein du couple, la symbiose des deux points de vue n'agissant plus sur les chaines liant les deux interlocuteurs, ils se retrouveraient donc distants malgré eux. Les questionnements sur ce que fait l'autre où sur ce qu'il devient peuvent aussi provoquer des quiproquos du à des croyances devenus des réalités dans l'esprit de l'un ou l'autre des conjoints, ce qui entraine des points de vue divergents.
Un dialogue régulier entre deux individus contribue à faire le point et permet de toujours savoir plus ou moins où l'on en est, ne serait-ce que vis à vis de l'autre (je pense aux relations amoureuses ici). Il est important de savoir ce que pense l'autre, cela permet de répondre à ses interrogations et de résoudre directement et simplement les conflits mineurs dans la relation. Les mises à jour des opinions en les énonçant verbalement offre la possibilité d'une réciprocité par rapport à la pensée de l'autre, et donc empêche les incompréhensions ou les divergences de point de vue. Si deux individus ayant des personnalités et caractères similaires savent où ils en sont l'un et l'autre dans leur relation, alors ils ne peut y avoir de conflit majeur entre eux.
L'excès de dialogue sérieux sera néfaste à la relation au long terme. En dire trop et ça trop souvent revient à briser toute surprise dans la relation, celle-ci a besoin de nouveauté et de spontanéité pour permettre un renouveau permanent qui la dynamise. Pour entretenir une relation il est effectivement nécessaire de laisser une part d'inconnu et de mystère afin que l'envie de découvrir un peu plus son interlocuteur soit toujours présente dans le temps.
Ces principes sont valables autant dans une relation entre deux personnes que dans une relation avec soi même.
De mon point de vue nous sommes en relation avec notre esprit malgré nous, que nous le voulions ou non un flot quasi permanent de pensée régit notre perception de la réalité. Nos réflexions personnelles nous construisent intérieurement de la même façon qu'une relation avec autrui. Nous avons besoin de nous retrouver seul pour pouvoir effectuer un dialogue intérieur. Il s'agit de prendre du recul sur soi afin de se détacher de l'émotion du moment présent, et donc de pouvoir organiser nos pensées et idées autrement que lors d'une élocution verbale. De là nous pouvons mieux nous comprendre nous même en pratiquant une forme de libre association d'idée, il suffit de s'écouter parler et de peser consciemment les pour et les contre en fonction de ce que notre inconscient libère comme pensées. Cette forme de dialogue est aussi définie par deux points de vue argumentant l'un après l'autre, d'un côté l'inconscient formulerait des réflexions et d'un autre côté la conscience les jugerait par le biais de notre ego. Ce jugement créé un dialogue au travers d'une logique interne à l'esprit humain.
Effectivement l'esprit humain a cette capacité de raisonnement offrant la possibilité de se contredire soi même, de ne pas être en accord avec ce que l'on pense au plus profond de soi, et donc laisser ses pensées remontées jusqu'à sa conscience permet un dialogue intérieur. J'ai cité ici le fait de se contredire soi même parce que c'est la meilleure façon de percevoir un dialogue, mais bien sur l'esprit peut aussi être en accord avec lui même et former un dialogue fluide qui ressemble plus à un discours dans ce cas là. Il est donc concevable à partir de cette forme particulière de dialogue que nous pouvons mieux nous comprendre nous même, comprendre comment interagissent notre inconscient et notre conscience, comprendre la position de l'ego par rapport à notre personnalité mais aussi de saisir la faculté qu'est l'analyse de l'esprit humain.
Grâce à cette meilleure compréhension de soi il est plus facile de s'accepter tel que l'on est, de ne pas ou plus chercher à tendre vers un idéal typiquement conscient mais au contraire d'être enfin soi même, de s'assumer en s'acceptant pleinement. Le fait d'être en désaccord avec soi même pousse des personnes dans les sociétés occidentales à consulter des psychanalystes afin de rompre avec une vieille douleur dans le but d'aller mieux, je trouve personnellement cette tendance valable, de plus que le travail proposé par les psychanalystes n'est autre qu'un travail d'introspection et de recherche de soi même.
Certaines personnes pratiquent couramment l'introspection, d'autre ne supporte pas de rester seul et donc de rentrer dans des logiques internes qui mènent à des questions personnelles ou existentielles. La pratique introspective tend à être davantage seul pour pouvoir accéder à un dialogue intérieur, et encore une fois tout dépend du degré d'écoute que l'on se porte à soi même. Pratiquer l'introspection par l'analyse de ses pensées est inutile ou vaine si nous ne nous écoutons pas en jouant le jeu pleinement. La dissociation de l'ego de sa personnalité est nécessaire afin d'avoir un avis neutre sur ses propres réflexions pendant la phase d'introspection. L'ego nous permettant dans la vie de tous les jours d'avoir un avis sur ce qui nous entoure, ici le but est de justement ne pas influencer la libre association d'idée avec celui-ci. Notre esprit sans jugement de valeur typique de l'ego adopte un point de vue plus omniscient sur ce à quoi il pense, et cela revient à ne moins juger les choses mais à les comprendre tout simplement.
Pratiquer la méditation permet donc de mieux se connaitre soit même et d'ainsi mieux anticiper des conflits internes, mais aussi d'avoir une réelle relation avec soi même, dans le sens où nous savons où nous en sommes dans notre vie puisque nous y avons réfléchi. En soi nous n'avons pas réellement besoin de cela tous les jours, nous pouvons très bien nous contenter de l'image que nous renvoie nos relations extérieures pour nous faire une idée de nous même, mais avoir une autre image de soi se rapprochant d'une autre forme de vérité permet un comparatif supplémentaire, d'où des conclusions appartenant encore à une troisième forme de vérité qui serait la somme des deux premières images que l'on a de soi.
Mon idée est que la somme de toutes ces vérités une fois comparé, analysé et réfléchi, se rapproche encore d'une autre vérité qui serait plus vraie que les précédentes puisque basée sur plus de paramètres et plus d'avis. En suivant ce principe, plus notre esprit évolue dans le temps, plus nous passons de vérité en vérité au fil des âges, d'où le fait de gagner en maturité plus nous grandissons.
Ne pas pratiquer de dialogue intérieur revient à se retrouver livré à soi même quand l'émotion devient intense, sans repère acquis par l'expérience, puis analysé et comprit dans la méditation, l'esprit se laisse submerger par l'émotion et le plus souvent l'émotion de peur domine la réflexion, ce qui amène à des réflexions incohérentes par rapport à un état d'esprit stable en temps normal. A partir de là tout dépend des conditions environnantes, mais ce n'est qu'après que l'on peut se rendre compte de ce que l'on a fait ou dit pendant cette perte de repères incontrôlées. Ne pas savoir où l'on en est personnellement dans sa vie faute de recul sur sa personne est donc une mauvaise chose lorsque nous passons d'un stade à un autre, comme le passage de l'adolescence au monde adulte par exemple.
Pratiquer un dialogue intérieur régulièrement permet de toujours savoir où l'on se situe dans sa propre réalité de tous les jours, nous savons pourquoi nous sommes autant content que triste ou en colère, nous comprenons pourquoi et en fonction de quoi nos humeurs varient et influent directement sur notre tempérament, nous sommes conscients de nos responsabilités et avons la capacité à nous projeter dans l'avenir, en résumé nous vivons normalement comme la majorité des personnes que nous fréquentons.
Trop pratiquer de dialogue intérieur amène à un repli sur soi allant jusqu'à une désocialisation pouvant tendre vers de la paranoïa. La peur envahissant l'esprit, celui-ci reste donc bloqué dans ses pensées pour se protéger de lui même, cet excès amène soit à une perte d'identité entrainant une crise égocentrique. L'individu ne se parlant plus qu'à lui même perd contact avec la réalité extérieur, l'esprit replier sur lui même conceptualise une nouvelle réalité de la réalité que nous connaissons, d'où la sensation de meilleure compréhension de notre monde. De là l'individu devient imbus de sa personne, il est son seul maître et toute remise en cause est vite résolu par un ego surdimensionné ramenant tout à sa propre personne. En résumé cet excès de réflexion revient à s'isoler, étant habituer à vivre en société l'esprit humain dans la solitude perd la réalité et s'en créé une nouvelle, les réflexions deviennent de plus en plus complexe et de plus en plus tournées vers soi, et dans le pire des cas l'individu devient tout simplement fou à trop avoir refouler la réalité.
Comme pour les relations entre individus, à trop prendre au sérieux les dialogues et à trop vouloir tout contrôler, la spontanéité se perd et plus rien n'étonne, le dialogue intérieur devient alors des plus plats et l'esprit s'oriente dans une forme de déprime, ce qui n'est pas bon pour soi.
Que ça soit en conflit ou en entente, le dialogue est indispensable au partage des opinions afin de mieux se connaitre et s'apprécier, ce qui permet d'avancer dans une relation stable et confiante. D'autre part le dialogue est un bien moral ouvrant à la sociabilité, et tout repli sur soi excessif revient à s'isoler du monde réel pour finir dans ses propres pensées, et donc de boucler. Le cas extrême de ce refus de la réalité de tourner en rond dans sa tête, ce qui peut provoquer un trouble de la personnalité allant d'une simple bi-polarité dû à une forme de déréalisation à une réelle schizophrénie, tout est une question de remise en cause de sa personne selon moi.
Le dialogue est donc d'une importance toute primordiale dans les relations, autant avec les individus que nous fréquentons autant avec nous même, nous avons besoin d’interagir avec autrui pour continuer d'avancer dans une compréhension saine et partagée.