Mr Sandman a dit:
Funky Duck: J'aime bien ton style. C'est typiquement le genre de truc qu'on aurait pu trouver dans les vieux Fluide Glaciale. Franchement t'as une patte mec (ou meuf je sais plus dsl).
Putain ton dessin ça mérite vraiment un scénar bien construit. GG.
Je vois bien un mix de post-apo et de comics. Genre Walking Dead et y'a un peu de Bilal aussi dans ton trait.
Le scénar c'est en cours, je me nourris de plein de chsoes et ça s'écrit doucement. Bilal je suis pas ultra fan, plus de druillet qui de toute façon a énormément inspiré Bilal. Et les vieux fluides, metal hurlant, et autres fanzines crassouilles des annes 80 c'est bien mon univers.
En post apo j'ai une idée de scénar qui me traine en tete depuis un petit bout de temps. Poses un paris post apo ou une bande de doux reveurs decident de proteger le louvres et ses oeuvres d'art contre les pilleurs. leurs differentes motivations et l'aspect psychologique, ils ont tous des raisons différentes de vouloir sauver l'art et ont tous la conscience profonde que leur combat sera court et vain. mais nécessaire.
Aller sinon je suis en vacances et je relis plein de poésie ces derniers temps donc en voila une pour les amis psychotristes
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?
"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort.
- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
Baudelaire