Tridimensionnel
Cheval théorique
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Ouais je comprends que ces paroles soient perturbantes (même si je suis + indignée par le fait que Morning Glory ait été rouée de coups). Ensuite elles sont l’expression d’une réalité et il m’importe de l’assumer et de la répéter : oui, j’ai trouvé de la beauté dans mes scarifications et je ne le regrette pas.
Il m’arrive même de trouver du soulagement dans cette fétichisation : peindre des plaies sur mon bras, ou regarder des vieilles photos de blessures, me permettent de repousser le moment où je cède. Parfois, quand je vais mal, ça m’obsède comme m’obsèderait une substance.
Ce n’est pas de l’apologie car à mon avis cette pratique n’apporte rien à qui n’est pas attiré au préalable par elle. Mes cicatrices ne sont que le reflet de mon identité, elles ne portent aucun message et aucune revendication. Je n’en ai pas honte et je n’en suis pas fière. Parfois j’ai envie qu’on les aime comme j’aimerais qu’on aime mes yeux ou l’étendue de ma culture. Et parfois je voudrais qu’on les ignore comme mon bégaiement ou ma maladresse.
Mais ce cheminement est très personnel, comme le reflètent la diversité des témoignages ci-dessus. D’ailleurs merci à vous d’avoir joué le jeu et dévoilé ainsi un peu de votre intimité. Vous êtes des personnes intelligentes et sincères, et je suis certaine que ces paroles sauront toucher les personnes qui liront ce topic, qu’elles soient en quête d’un écho pour se sentir moins seules ou d’un indice pour comprendre les actes d’un proche.
Je me répète peut-être, mais se faire mal pour oublier une douleur c’est vieux comme le monde ; même les animaux le font (en captivité par exemple) ; et dans ces situations, le plus malsain c’est pas de trouver un échappatoire physique. C’est d’être dans une configuration où cet échappatoire devient nécessaire. C’est d’être harcelé, violé, moqué, battu, forcé dans une voie qui ne nous convient pas, tout ce qui mène à un tel sentiment d’emprisonnement. Je pense qu’on fait ce qu’on peut pour supporter le moment présent, et que quiconque trouve nos actes malsains ferait mieux de s’engager dans quelque cause humanitaire, ou d’aller casser la gueule au caïd du coin.
Pour les questions de terminologie, « scarification » renvoie normalement à l’acte de s’infliger volontairement des cicatrices alors qu’on parle ici plutôt de s’infliger une souffrance, ce qui peut se faire sans cicatrice. Je pense que « auto-blessure » (cf. « self-harm ») serait le plus pertinent.
Il m’arrive même de trouver du soulagement dans cette fétichisation : peindre des plaies sur mon bras, ou regarder des vieilles photos de blessures, me permettent de repousser le moment où je cède. Parfois, quand je vais mal, ça m’obsède comme m’obsèderait une substance.
Ce n’est pas de l’apologie car à mon avis cette pratique n’apporte rien à qui n’est pas attiré au préalable par elle. Mes cicatrices ne sont que le reflet de mon identité, elles ne portent aucun message et aucune revendication. Je n’en ai pas honte et je n’en suis pas fière. Parfois j’ai envie qu’on les aime comme j’aimerais qu’on aime mes yeux ou l’étendue de ma culture. Et parfois je voudrais qu’on les ignore comme mon bégaiement ou ma maladresse.
Mais ce cheminement est très personnel, comme le reflètent la diversité des témoignages ci-dessus. D’ailleurs merci à vous d’avoir joué le jeu et dévoilé ainsi un peu de votre intimité. Vous êtes des personnes intelligentes et sincères, et je suis certaine que ces paroles sauront toucher les personnes qui liront ce topic, qu’elles soient en quête d’un écho pour se sentir moins seules ou d’un indice pour comprendre les actes d’un proche.
Je me répète peut-être, mais se faire mal pour oublier une douleur c’est vieux comme le monde ; même les animaux le font (en captivité par exemple) ; et dans ces situations, le plus malsain c’est pas de trouver un échappatoire physique. C’est d’être dans une configuration où cet échappatoire devient nécessaire. C’est d’être harcelé, violé, moqué, battu, forcé dans une voie qui ne nous convient pas, tout ce qui mène à un tel sentiment d’emprisonnement. Je pense qu’on fait ce qu’on peut pour supporter le moment présent, et que quiconque trouve nos actes malsains ferait mieux de s’engager dans quelque cause humanitaire, ou d’aller casser la gueule au caïd du coin.
Pour les questions de terminologie, « scarification » renvoie normalement à l’acte de s’infliger volontairement des cicatrices alors qu’on parle ici plutôt de s’infliger une souffrance, ce qui peut se faire sans cicatrice. Je pense que « auto-blessure » (cf. « self-harm ») serait le plus pertinent.