Tridimensionnel
Cheval théorique
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https://www.leparisien.fr/politique...nce-d-une-femme-voilee-17-09-2020-8386707.php
https://www.liberation.fr/france/20...s-femmes-encore-et-toujours-attaquees_1799834
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Comment vont-elles ? Comment vont Maryam Pougetoux et Imane Boun ? A quoi ressemble aujourd’hui la vie de cette mère de famille insultée l’an dernier en public devant son enfant dans l’enceinte du conseil régional de Bourgogne-France-Comté ? Comment vont-elles toutes ces femmes qu’on ne médiatise pas mais qui, un jour ou l’autre, sont aussi bousculées, insultées, vilipendées parce qu’elles ont couvert leurs cheveux ? Maryam Pougetoux a 19 ans. Imane Boun, 21. Ce sont de toutes jeunes femmes, qui entrent dans la vie adulte, choisissent de s’engager dans la société, chacune à leur manière. La première milite pour les étudiants, la seconde donne des tuyaux sur comment survivre, étudiante, avec peu de moyens. La femme voilée verbalement attaquée à l’automne 2019 s’était portée volontaire pour accompagner une sortie de classe, prête à passer des heures à vérifier que les enfants ne se perdent pas, reviennent entiers, heureux et les yeux brillants après leur visite hors des murs de l’école.
J’écris depuis un pays, le Royaume-Uni, où le port du voile ne fait pas débat. Mais je n’écris pas pour débattre sur la laïcité ou le port du voile. J’écris parce que ces actes – l’an dernier par un élu du Rassemblement national, la semaine dernière par une journaliste, jeudi par une élue LREM – ne sont pas les manifestations d’un débat : ils sont des actes de violence gratuite, doublés d’un désir de faire du buzz, de susciter un intérêt médiatique. Et ça marche. A chaque fois. On invite encore et encore les auteurs à développer leurs arguments. Et on oublie. On oublie celles qui se sont trouvées en butte à ces attaques. Qui n’avaient rien demandé, ni les insultes, ni la médiatisation. J’écris parce que je suis choquée. Par la violence, par la facilité avec laquelle certains – et en fait souvent certaines – choisissent ces cibles faciles, sans penser une seconde aux conséquences personnelles.