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Aborder le sujet de la drogue avec des personnes réfractaires

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ouroboros
  • Date de début Date de début
dogrulez a dit:
Moi j'ai commencé par dire à ma mère que j'aimais me plug .


Non sérieusement, si la personne est ouverte d'esprit, je pense que c'est tout à fait possible d'avoir une conversation sérieuse à ce sujet, mais après pourquoi vouloir en parler ? Problème d'assumer c'est choix ?



Parce que vivre perpétuellement dans la mythomanie avec ses proches c'est vite destructeur Voir la pièce jointe 6898
 
(Ah la vache j'ai été cité par la Schtroumpfette!)

Ouais, à mon avis, c'est comme dis Dr. Suess:
Be who you are and say what you feel, because those who mind don't matter and those who matter don't mind

Soi qui tu es et dis ce que tu ressens, car ceux que ça gêne ne comptent pas, et ceux qui comptent, ça les gêne pas.

Confiance dans la vie, confiance dans les gens, honnêteté, loving kindness et j'en passe.

Désolé c'est cliché ce que je dis, mais là j'arrive pas à dire autre chose que ce que je pense. Courage à tout le monde dans le contact avec ceux à qui la drogue fait peur!
 
Bah ouai, en l'occurrence les parents quoi... Généralement tes parents ils comptent, mais si tu leur annonce, en craquant un buzz, que tu kiffe te mettre dans le cul un mélange de stimulants et de dépresseurs "parce que tu recherche le rush et la sérénité" je ne suis pas sur que ça ne les gênent pas.

Bien entendu j'exagère et il y a surement des "niveaux" dans l'honnêteté, mais c'est justement de ça qu'on parle.
 
Alors, pour les niveaux, ben, j'ai évoqué à ma mère mon gros trip au LSD, mais j'ai pas fait le détail des essais plus ou moins foireux au DXM, et je vais surtout pas dire un truc du genre: "oui, je me suis perché pour le carnaval étudiant". Par contre, j'ai évoqué le DXM, sans dire grand-chose de précis. Les joints, là je suis explicite: "Je fume rarement parce que ça me réussit pas". Une fois par mois, c'est encore relativement rare quand plusieurs de mes avis s'envoient un à deux joints par jour.

Ma mère sait que je vais au Hadra, et je lui ai dit que oui, il y aura de la drogue, mais que le plus important c'est l'état d'esprit. Et que je suis suffisament fort psychologiquement pour affronter ça. Pas la peine de détailler toutes les remises en cause que le LSD pourra occasionner, le fait que je suis loin d'être fort, que je vais sûrement en chier à un moment donné, et que je pourrai me relever pour me retrouver avec une personnalité plus vraie, plus matûre (on espère), etc. Pas la peine de détailler tout ça, ça lui fairait encore plus peur. Non: "maman, je suis assez fort pour prendre du LSD, point"

Et il y a certains trucs que je dirai jamais. "Maman, j'ai pris la voiture pour aller en free-party, où j'ai pris de la MD avec des gens que je connaissais pas". Non non non, on filtre, mes amis.
 
Moi je me dis toujours que quand je serais indépendant financièrement, je fais tout claquer! PAF.
Mais c'est un peu un mythe que je m'invente, parce que meme dans ma vie en Espagne (isolée de ma vie de famille etc etc ), je fais pas tout péter, meme si je suis pas toujours discret!
Enfin moi ,ca fait longtemps que le regard des autres, je m'en balance pas mal! Alors leur mentir ou leur dire la vérité.. Ca dépend ce qu'il en resultera! c'est pas une question de principe


Je rejoin PArralel (j'ai pas lu tout le topic) : il faut etre extrèmement prudent avec le proselitisme !!!! La vérité, ce n'est pas une voie, ni un but. La "vérité" est toujours dangereuse, comme la pomme peut etre dangereuse si on te la balance de plein fouets dans la gueule! (pq? Parce que personne ne l'a maitrise dans son entièreté)
Perso, je n'essaye plus d'ouvrir des portes chez les gens. J'essaye plutot de deviner si ils sont deja entrain de ronger la charpente de leur coté, et de les aider si ils s'y prennent mal ^^
 
superflu a dit:
mais si tu leur annonce, en craquant un buzz, que tu kiffe te mettre dans le cul un mélange de stimulants et de dépresseurs "parce que tu recherche le rush et la sérénité"

Très très bon, j'adore :-D

Perso, ma femme m'a connu preneur de champotes (put***, ça fait plus de 8 ans), elle croyait que c'était temporaire. Et puis y'a eu les RCs ... Mais ça passe bien quand je lui dit quand je vais faire le trip, mais elle ne veut rien entendre sur le prod et de ses effets. Par contre, elle aime discuter des modifications apportés sur ma psyché post-expérience (et des théories loufoques(ou pas) que ça a engendré). En clair, faut pas que je lui parle d'hallucinations ou de dissociation, plutôt du résultat que ça donné. Elle sait que je recherche à 90% du temps de l'introspection ou un changement d'approche sur certains sujets ou encore des vérités qui m'éclatent au visage, que mon expérience a un objectif moins ludique que celui de mes "potes de trip" (durs à mystifier ceux-là). Mais au fond d'elle, je sais que ça la dérange très fortement, du coup j'ai levé le pied récemment (juste de la MD une fois depuis Mars) pour lui prouver que je ne suis pas dépendant de cet univers (elle le croyait, à raison d'1 par mois (déclarés)). Je voudrais bien faire un trip avec cela dit ! Mais elle a une personnalité partagée entre terre à terre et "nature", je ne suis pas sûre qu'elle en ait besoin, mais l'expérience pourrait au moins être intéressante. [/mavie]

Je rêve de voyage en couple. Ça pourrait faire l'objet d'un topic en spin off du type "Aborder le sujet de la drogue et en proposer à des personnes réfractaires"

Mes parents ne savent pas mais ils me savent fumeur et allant dans des soirées louches où des gens écoutent de la trance pendant une demi-journée sans fatigue :-)
 
La même que Stylo : c'est pas parce que je souhaite être honnête envers ma mère par rapport au fait que je consomme de la drogue que j'ai envie de lui détailler la liste des noms alpha-numériques des RC's que j'ai testé. Je préfère aussi lui épargner le détail des fréquences, quantités, modes d'administration... A part la faire flipper inutilement, je ne vois pas l'intérêt de lui suggérer l'image de sa fille la paille dans le nez, c'est pas spécialement glamour... Elle sait que je consomme, dans un cadre festif, des substances stimulantes et hallucinogènes, mais je lui ai juste parlé du type d'effet que je recherchais, en termes généraux. Pour le speed, je lui ai dis que c'était comme de boire beaucoup de café, pour rester éveillée et profiter de la musique plus longtemps. Pour les hallucinogènes, j'ai essayé de lui expliquer en quoi ces substances pouvaient être intéressantes, mais c'est plus dur à faire comprendre à quelqu'un que ça n'a jamais effleuré. Pour ma mère, L.S.D. sont trois lettres qui font peur, et je dois dire que j'ai pas trop assuré puisque la seule fois où je lui ai dis clairement que j'en avais consommé, c'était lors d'un fameux bad-trip y a un peu plus d'un an, où je suis rentrée la queue entre les jambes après l'avoir appelé depuis l'étranger pour lui faire mes adieux, persuadée que le suicide était la seule échappatoire à la chambre capitonnée jusqu'à la fin de mes jours (EPIC FAIL). Bref depuis je vais mieux, je me suis reprise en main, j'ai arrêté de prendre n'importe quel hallucinogène n'importe comment, j'ai réussi mes études et ma mère m'a avoué qu'elle trouvait que l'un dans l'autre, je gérais "admirablement" ma vie, "malgré quelques petits dérapages".

Mais peut-être Ouro ne parlait-il pas que des parents, en fait ... ?
 
Entièrement d'accord avec Stylo et Schtroumpfette, et d'ailleurs, même avec les personnes non réfractaires, je ne pense pas qu'il soit "important", ou utile de décrire une conso en détail : il y a des choses qui ne regarde que l'individu lui même et j'pense que la drogue, de par son influence sur le soi, fait partie de ces choses très personnelles et dont on ne peut tout dire, et encore moins à tout le monde.
Après j'voyais plus la question comme un "comment faire comprendre qu'on ne va pas crever dans 6 mois et qu'on peut etre socialement intégré alors qu'on prend d'la drogue", mais effectivement, aucune réponse là dessus, enfin si, plein, mais y'a juste des gens trop bornés, et (phrase horrible qui va suivre), y'a plein de gens qui (je pense hein!) ne pourront pas comprendre s'ils ne testent pas. Mais c'est également une mauvaise idée, comme vous le disiez si bien..
 
Styloplume a dit:
Pas la peine de détailler toutes les remises en cause que le LSD pourra occasionner, le fait que je suis loin d'être fort, que je vais sûrement en chier à un moment donné, et que je pourrai me relever pour me retrouver avec une personnalité plus vraie, plus matûre (on espère)

Juste une parenthèse un peu hors sujet ;o)

le lsd, est susceptible de pouvoir produire une modification de ta vision des choses pendant le trip, c'est une particularité/possibilité du lsd, de la à pouvoir utiliser ce changement pour modifier tes propres schémas comportementaux, c'est d'un tout autres domaine, je pense que si tu abordes le trip dans cet état d'esprit, tu risques fort de passer à coté du voyage lui même (qui dépasse véritablement ce champs d'application quelque peu limité) et de ce qu'il peut te donner réellement (dont, pourquoi pas une modification structurel) en tant que tel.

Si tu veux te changer, passes par des outils qui sont adéquats .

Un voyage à l 'acide ,
tu l'orientes (si vraiment tu veux lui en donner une) seulement vers la découverte et l'expérience du bonheur intrinsèque, intra et extra personnelle, profondément intime de ton être, tu te fais confiance et particulièrement à la bienveillance de la vie à ton égard, tu t'ouvres et tu laisses le bonheur t'inonder, te guider, t'épanouir, te libérer, te transcender et te transformer si besoin est .

Le bonheur est déjà là, le lsd et un carburant qui peu t'y propulser en ligne direct, ne le gaspille pas pour une simple villégiature sur la périphérie de la conscience et de la personnalité, il y a d'autre moyen plus approprié/en adéquation pour cela .

(de mon point de vue et conseille d'ancien tripeur, avec tout le bonheur que je te souhaite sincèrement du fond du cœur) . :heart:
 
Ouais, bon, j'ai essayé de résumer en deux lignes ce que tu racontes sur l'aspect intimement spirituel de l'expérience. Je pourrais me justifier plus, mes tes conseils sont précieux, on va les laisser comme ça!
 
Styloplume a dit:
Ouais, bon, j'ai essayé de résumer en deux lignes ce que tu racontes sur l'aspect intimement spirituel de l'expérience. Je pourrais me justifier plus, mes tes conseils sont précieux, on va les laisser comme ça!

on pourra en parler au Hadra ;o)

EDIT/je crois que j'avais mal interprété ton message, j'ai re rédigé ;o)
 
Pour ma part je ne vois pas vraiment de solution. Ca dépend vraiment de la personne à qui on va parler, son éducation ...

Le problème c'est l'image véhiculée et le côté légal. En général je me heurte simplement à des "c'est interdit".
Oui c'est interdit, c'est pas pour autant que c'est mauvais ou néfaste ! L'aspartame est bien commercialisée dans énormément de produits alimentaires et l'exemple des clopes est vraiment criant. Enfin de ma vision perso', ce qui est interdit ou pas l'est généralement pour des raisons économiques, et dans le cas contraire par pure désinformation

Pour en parler parfois rien ne vaut l'expérience. Bon on est d'accord c'est pas pareil de faire tester quelques taff sur un petos que de faire gober du buvard.
Mais m'est avis que quoi qu'on fasse, l'image démocratisée des drogues fera qu'on ne pourra jamais en parler librement

Seuls les affranchis qui cherchent un peu plus loin que ce qu'on leur dit de penser arrivent à se faire un avis déjà plus personnel, qu'ils consomment ou non ce n'est pas la question
 
C'est vrai que y'a déjà tellement de désinformation chez les consommateurs qu'on peut pas vraiment s'étonner de ce que pense les autres.. C'triste
 
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