Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

À quoi servent les psys ?

Bien que continuer sur cette opposition psy/ami puisse sembler stérile, je trouve qu'elle peut servir, même de façon artificielle, à mettre en valeur les limites ou les avantages de l'une ou l'autre méthode.

Je trouve que les amis ont l'avantage de nous connaître dans la vie quotidienne. Quand on voit un psy une heure par semaine, on peut lui mentir, même inconsciemment. On peut travestir la réalité d'une façon qui nous arrange, justifier des actes ou des comportements en chargeant notre environnement, etc. Et même sans ça, il peut être extrêmement difficile de dévoiler certains aspects de sa personnalité dans un contexte de cabinet. Comment parler avec justesse de son rapport au conflit, à l'amour, au rejet, aux groupes, à l'imprévu, dans un cadre sécurisé et face à une personne seule, avec laquelle on n'a pas d'enjeu particulier ? Bien qu'un bon psy soit censé pouvoir détecter ce genre de biais, je ne crois pas non plus en un pouvoir d'extra-lucidité qui permettrait l'objectivité ultime du pratiquant.

Un.e ami.e nous connaît dans nos réactions quotidiennes, pour peu qu'il soit assez proche de nous. Il nous voit réagir à chaud, parler à d'autres personnes, il nous voit quand on est grossier, mal embouché, mal préparé. Bon je vais pas faire la liste de tout ce qu'un ami sait de nous mais il peut nous secouer quand on abuse, quand on exagère, quand on est injuste, quand on pourrait faire un ptit effort, etc. Et à l'inverse il peut nous prévenir, nous rassurer, nous consoler.
Je veux dire que lorsqu'on a un problème à régler, l'impartialité et l'écoute du psy ne sont pas toujours suffisants car peuvent nous entretenir dans une illusion en jouant le rôle de miroir. Je ne sais pas si ce que je dis est juste.
 
Pour ce qui est du mensonge au psy, je peux confirmer que c'est un problème. Pa rrapport à ce que dit tridimensionnel, je pense qu'on peut aussi ajouter le fait que le psy ne connais pas forcément la manière dont tu te protèges. Typiquement, moi mon psy pensait  que j'étais ouverte à la thérapie parce que je parlais beaucoup, mais mes potes savent que c'est au contraire quand je me tais que je suis prête à m'ouvrir, et que quand je déblatère, c'est juste que je fais des speechs pour éviter le sujet.


Résultat du psy; rapport à l'identité malsain - c'est qu'on s'invente toute une personnalité, à ce jeu-là -, peur énorme de la psychologie, de la psychiatrie, des hopitaux et de tout ce qui est lié, et pas beaucoup d'effets bénéfiques. En comparaison, je n'ai jamais réussi à mentir longtemps à des amis. Ils ont toujours fini par réussir à me faire parler. Maintenant, j'ai pris l'habitude grâce à eux d'être franche, et de ne pas hésiter à demander de l'aide à mes potes. Alors que je suis pas capable de retourner voir un psy.

Donc je sais pas, je pense que ça dépend de ta manière de te protéger, de t'ouvrir à l'autre. Par exemple, moi je suis quelqu'un de franc mais si je sens qu'une personne a un intérêt - financier ou autre- à me connaître ou cherche à me catégoriser, ou que j'ai un peu peur, je passe en mode manipulation et je parle, parle parle, avec des tactiques d'argumentation qui pourrait sortir de la sphère politique, et un psy, il aura tendance à m'encourager vu que son taf se base sur la parole.
Alors qu'une personne plutôt cachottière ou pas à l'aise pour s'exprimer avec les gens aura peut-être plus le besoin de s'ouvrir avec un psy et donc lui tendra moins de pièges, et son silence sera révélateur pour le psy de ses problèmes.

En fait je crois que non seulement le psy est un "miroir" comme a dit tridimensionnel, mais en plus il veut être un miroir; il veut te faire aller dans la direction où tes paroles vont, il veut en somme "t'écouter". Mais si en face, tu as tendance à " travestir la réalité", ça peut devenir dangereux. Et si tu te protèges et que t'es suffisament doué pour la manipulation, tu peux totalement décider de ce que tu vas projeter sur le miroir, et ça peut presque devenir un jeu.
D'ailleurs en hôpital psy pour mineurs, c'était effectivement un jeu, avec les psychologues comme les psychiatres. On se partageait des tournures de phrases à leur balancer, on élaborait des stratégies pour avoir l'air d'aller bien...  Presque comme à un exam " vas-y tu peux me copier mais change la formulation sinon il  va s'en rendre compte".On s'inventait un personnage qui serait crédible avec nous-même mais qui aurait l'air d'aller mieux, et on se faisait des petits discours pour crédibilliser le perso, comme un acteur. On s'entraînait même entre nous, quand on étaient seuls, et les petits nouveaux étaient intégrés dans notre stratégie dés qu'ils arrivaient...
 
A la fois si tu vas voir un psy normalement c'est de ton plein gré, alors ouai l'hosto pour mineurs c'est surement différent... Mais sinon effectivement le but du jeu c'est d'être le plus honnête possible, d'où la neutralité du psy mais oui je comprends que ça puisse en rebuter certain.e.s.
Et oui sinon le psy te connait moins qu'un pote, c'est clair, même les potes je trouve qu'ielles sont pas capables de nous connaitre parfaitement, personne en fait, donc un parfait inconnu ça rend les choses d'autant plus compliquées en cas de biais de désirabilité sociale ou juste de mode de fonctionnement de la personne. Rien n'est parfait.
Mais en règle générale si tu es vraiment prêt.e à travailler sur toi, que le courant passe bien et qu'on te donne des exos à faire, tu essayes déjà de ton mieux et d'être le/la plus honnête possible sur les résultats, non? .__.
Après ouai y a des trucs... genre certains cas vont provoquer le mensonge, soit pour faire plaisir au thérapeute lol soit pour le manipuler par exemple. Donc oui y a des limites.
 
Je pense que ça peut être plus compliqué que ça dans la tête d'un patient en face.
C'est-à-dire que si on est " prêt à travailler sur soi", ça veut pas forcément dire qu'on est prêt à être honnête.
Pas forcément envie de parler de mon expérience personnelle, je vais essayer de parler en général.
On a rarement toute notre personne qui veut une seule chose; ce que je veux dire, c'est que l'attitude d'une personne n'est pas systématiquement complètement cohérente. On peut très bien être prêt à travailler sur soi, mais ne pas savoir exactement jusqu'où on se sent capable d'aller, et donc avoir des difficultés à se montrer honnête.
On peut prendre des exemples assez parlants; une personne qui a un dédoublement de personnalité, bah il y a peu de chances pour que toutes ses personnalités veuillent être soignées.
Ou encore quelqu'un qui aurait une amnésie après un traumatisme, il y a de fortes chances que, si le psy commence à tourner du coté de son passé, elle change complètement la réalité, inconsciemment, et qu'elle angoisse et se bloque si il s'en rend compte.
Il y a aussi des choses qu'on prend l'habitude de cacher, la drogue ça peut en être une d'ailleurs. Je pense que c'est pas aussi logique que ça dans la tête des patients le plus souvent, même quand on veut vraiment travailler sur nous-mêmes ( même si bien sur il y a sans doute plien de contre-exemples et ce n'est qu'une supposition).
 
C'est-à-dire que si on est " prêt à travailler sur soi", ça veut pas forcément dire qu'on est prêt à être honnête. 
Oui et oui.

Exemple un peu moins haut en couleur, tenter régler des problèmes inter-personnels en allant voir un psy pour "arrêter de se faire marcher sur les pieds" alors qu'en fait c'est soi qui collectionne tendances autoritaires et délire de persécution.
On pourrait en imaginer plein d'autres.
Ensuite le travail d'un bon psy serait de repérer cette dissonance et d'amener le patient à travailler sur autre chose que ce qu'il est venu chercher. Mais il faut être vraiment bon.
 
Y'a tellement de branches et de méthodes différentes dans la psychologie que c'est assez difficile de faire des généralités sur eux au final. Il faudrait le plupart du temps passer des mois à faire le tour de psy de sa ville pour avoir une chance de trouver celui avec qui ça colle vraiment. Et c'est pas parce que ça colle qu'il est forcemment bon et qu'il va être capable de nous aider.

Personnellement je connais pas grand monde qui sorte réellement grandi d'une thérapie chez le psy mais ça donne l'impression d'avancer donc ça fait du bien à pas mal de personnes j'imagine. Mais bon je vois pas de différence significative entre ceux qui vont voir un psy, un sophrologue ou un prêtre, c'est un peu le même délire.

Je pense qui si on est vraiment motivé à se remettre en question et à chercher ce qui peut clocher chez nous c'est mieux de le faire soi même, ça me parait un peu risqué de mettre son égo et sa santé mentale entre les mains d'un inconnu qu'on paye, surtout que généralement on est en position de faiblesse et prêt à gober un peu n'importe quoi.

En ce qui concerne les addictologues c'est comme pour tout il y a en de très bon qui aiment ce qu'ils font et se tiennent un peu au courant et puis il y a les autres.
 
[ Je pense qui si on est vraiment motivé à se remettre en question et à chercher ce qui peut clocher chez nous c'est mieux de le faire soi même, ça me parait un peu risqué de mettre son égo et sa santé mentale entre les mains d'un ]

Je pense que souvent la motivation ne suffit pas et que malgrès nous on peut continuer à reproduire les mêmes schémas. Dans certains ca, le fait de se faire aider par une personne extérieure compétente me parait indispensable. Mais en effet c'est super important de bien la choisir et pas hésiter à en changer si ça nous convient pas.
Le "psy classique" ça semble souvent avoir ses limites mais il y a multitudes d'approches différentes. A l'époque d'internet on a la chance de pouvoir en avoir connaissance, faut juste essayer et trouver celles qui nous correspondent.
 
Je suis aussi de l'avis qu'il est naïf de tout vouloir faire solo, ça peut vite être lourd à porter et l'individu mal renseigné a vite fait de passer à côté de certains éléments ou de simplement mal s'y prendre pour se guérir, là où le pratiquant formé pourra plus facilement donner des pistes.

Un des gros soucis de la psychologie en France imho c'est l'accent particulier mis sur la théorie durant la formation (avec fort héritage psychanalytique), au détriment de la pratique, ce qui donne facilement des psys incompétents au début de leur carrière. L'équation personnelle du thérapeute entre aussi en jeu, j'ai tendance à croire qu'une personne éduquée et armée (guérie ?) face à ses propres travers psychologiques et mécanismes de projection aura une influence sensiblement plus efficace sur les processus de guérison du patient. Mais ça, ça vient pas avec le diplôme de psy ^^

En tout cas ce topic me fait me dire qu'on vit dans un drôle de monde, un monde aux liens interindividuels si lâches et défaits que le rôle thérapeutique de l'amitié et de la confiance ne semble même plus aller de soi. L'être humain est pas fait pour avancer solo.
 
donc j'ai changer pour un psychiatre de cmp

j'ai oublier la cerise sur le gateaux:

quand je l'ais connue, elle était simplement psychiatre, mais un jours l'ordopnnance à changer de forme, il y avais d'orenavant marquer adictologie, le comble du comble, je n'était même pas au courrant qu'elle était devenue addicto, d'ailleur, ça c'est jamais vuie............

franchement j'ai la poisse avec les medecins, heureusement que j'ais un bon adictologue /psychologue!
 
Ce que je retire de vos témoignages et de mon introspection revient à la même chose, c'est que c'est d'abord nous qui devrons vouloir changer, travailler sur nous. Personne ne pourra le faire à notre place, ni un psy, ni un ami, quelque soit sa compétence.

Moi aussi, je pensais que l'écoute était le point clé, pcq j'ai un témpérament ou j'aime pas mentir et quand je le fais plus subtilement sur certaines choses, bah je le capte vite, ça me met à l'aise devant cette vérité et pour me protéger, je préfère rien dire, que de mentir donc.. (ou alors je rentre dans des généralités pour pas creuser).
Mais j'ai vu qu'il y a des personnes qui fonctionnent différement, quand elles ont l'occasion de s'inventer une vie pour protéger qqch, elles le font.

C'est intéressant ce qu'a dit Lunatic, pcq moi j'ai pas de dédoublement de personnalité au sens clinique du terme, mais je vois que j'ai plein de mini personnalités en moi. Et y'a des parties de moi qui veulent travailler sur soi et d'autres qui en ont absolument rien à faire, en ont peur et feront tout pour éviter de le faire.
C'est dingue quand même..
J'ai l'impression le plus gros travail c'est justement de changer ces mini personnalités extrêmement butés en soi pour que ca change car c'est elles qui vérouillent tout et mettre en place toutes les stratégies haut possible.

Et oui personne peut le faire le travail à notre place, mais selon notre personnalité globale, quelqu'un en face qui sert de miroir peut aider, mais seulement aider. Moi je sais que quand j'ai pas envie de voir une émotion, une vérité en moi, je sais exactement comment faire pour ne sentir, ne pas voir.. c'est très facile. Et je suppose que chacun à ses stratégies, donc quand on décide (ou plutot qu'une partie de nous) de ne pas aller voir ça... bah on ira pas. Peu importe ce que l'ami et le thérapeute vont faire. Ils peuvent peut être enclencher un levier pour faire basculer le verrou mais c'est à l'intérieur de nous qu'on devra céder.

En tout cas ce topic me fait me dire qu'on vit dans un drôle de monde, un monde aux liens interindividuels si lâches et défaits que le rôle thérapeutique de l'amitié et de la confiance ne semble même plus aller de soi. L'être humain est pas fait pour avancer solo.

Je suis d'accord.. Pour ma part c'est lié à des blessures. Qui remontent à la famille. J'ai le souvenir de m'être senti tellement rejeté et pas accepté dans ma famille quand j'étais sincère avec ce que je ressentais. Que j'ai une panique incroyable quand je ressens des choses devant des gens qui me sont proches.
Le paradoxe est énorme, je peux être plus vrai avec des inconnus ou des thérapeutes qu'avec des amis.. pcq l'ami me renvoie à la famille.

Je sais pas si mon cas peut s'étendre collectivement dans une certaine mesure.
Donc cette "lacheté" ca vient pas forcemment de nulle part mais de certaines expériences.
 
Trickster a dit:
Mais bon je vois pas de différence significative entre ceux qui vont voir un psy, un sophrologue ou un prêtre, c'est un peu le même délire.

Ouais enfin le propre de la psychologie c'est quand même d'être une branche de la science, donc a priori avec une base méthodologique et épistémologique précise.

Le prêtre peut te dire n'importe quoi, le sophrologue aussi, ta voisine du deuxième aussi, le psychologue est un professionnel avec tout ce qu'un rapport professionnel implique de distance, de recul,etc...

Après il y a aussi le phénomène inverse de celui qui prétend que les psy ne servent à rien c'est celui qui consiste à leurs donner des rôles qu'ils n'ont pas et d'attendre d'eux une solution miracle.

J'ai toujours vu le psychologue comme un compléments à une hygiène de vie saine, de bon rapports avec les parents, de bons amis, une philosophie existentielle, un travail sur soi.
Le psychologue ne peut pas tout rattraper, et tout dans la vie ne se résume pas à des psychologisme, il faut aussi résoudre ses problèmes d'ordre divers, sexuels, financiers...

La majorité des gens vont consulter pour des problèmes liés au stress chronique. Stress engendré certes par des pathologies, mais aussi par des facteurs environnementaux: les conditions de travail aliénantes, le manque de sens, la solitude des grandes villes, la déconnexion du réel qu'alimente les médias et les écrans omniprésent.

Bref la psychologie d'un individu ce n'est pas quelque chose de fixe et ça ne dépend pas uniquement de sa volonté. Le psychologue soulage par des appuis précis ce qui peut l'être, pour le reste il faut se débrouiller avec le réel.
 
Mr Sandman2 a dit:
Le prêtre peut te dire n'importe quoi, le sophrologue aussi, ta voisine du deuxième aussi, le psychologue est un professionnel avec tout ce qu'un rapport professionnel implique de distance, de recul,etc...

Mais parfois ce "n'importe quoi" peut plus te toucher et faire une bascule sur qqch.
 
Je suis complètement d'accord avec sandman, je crois que beaucoup de monde en attends trop des psys. Que beaucoup les voit comme on voit (à tord) la médecine occidentale moderne, je vais pas bien, je vais voir le doc, je vais mieux quand je sors (avec ou sans médoc).
Le placebo même si tres important dans tout ces processus, a quand même une limite marquée pour les troubles psy importants.

Sinon pour l'histoire des micro personnalité de gaetan, clairement je pense qu'on a tous ça e' nous, ces contradiction, entre notre moi idéal et notre moi présent (qui est bien feignant en passant x))
 
je crois que beaucoup de monde en attends trop des psys.

D’un autre côté, quand on voit le prix d’une séance de psy, il y a de quoi avoir des attentes
 
Cookies a dit:
Je suis complètement d'accord avec sandman, je crois que beaucoup de monde en attends trop des psys. Que beaucoup les voit comme on voit (à tord) la médecine occidentale moderne, je vais pas bien, je vais voir le doc, je vais mieux quand je sors (avec ou sans médoc).
Le placebo même si tres important dans tout ces processus, a quand même une limite marquée pour les troubles psy importants.

On attend souvent à être sauvé par quelqu'un.
Les malades par un médecin, les technico-lover par la technologie, les croyants par un messie etc..

Et aussi, le moindre symptome qui apparait au lieu de rester avec, l'observer rien que par curiosité ou pour comprendre, bah... on cours pour que qqch d'extérieur arrête le truc.
J'apprend à rester avec les trucs, même des choses qui me paraissent inacceptables en moi, c'est dur, je fuis souvent malgré tout, mais petit à petit, toutes mes parties en moi commencent à voir que ça ne tue pas.. au contraire ça laisse dissiper le symptome de rester avec et observer.

Sinon pour l'histoire des micro personnalité de gaetan, clairement je pense qu'on a tous ça e' nous, ces contradiction, entre notre moi idéal et notre moi présent (qui est bien feignant en passant x))

Oui voila.. donc les personnes diagnostiqués "bipolaires" ou "multiples personnalités" ça me parait toujours un peu à coté de la plaque car en fait, on l'est tous au fond de nous comme ça.
Après je peux comprendre.. quand on est diagnostiqué comme ça, c'est souvent poussé à l'extrême. Mais rien que dans les termes, ça sous-entend par la médecine "être comme ça c'est pas normal en fait". 
Au lieu d'utiliser un terme qui résumerait "on est tous comme ça, mais là c'est too much, peut-être faudrait rééquilibrer et encore que sait-on vraiment.."
 
Au lieu d'utiliser un terme qui résumerait "on est tous comme ça, mais là c'est too much, peut-être faudrait rééquilibrer et encore que sait-on vraiment.."

Quel genre de terme pourrait remplir cet office ?
 
fruzz a dit:
[ Je pense qui si on est vraiment motivé à se remettre en question et à chercher ce qui peut clocher chez nous c'est mieux de le faire soi même, ça me parait un peu risqué de mettre son égo et sa santé mentale entre les mains d'un ]

Je pense que souvent la motivation ne suffit pas et que malgrès nous on peut continuer à reproduire les mêmes schémas. Dans certains ca, le fait de se faire aider par une personne extérieure compétente me parait indispensable. Mais en effet c'est super important de bien la choisir et pas hésiter à en changer si ça nous convient pas.
Le "psy classique" ça semble souvent avoir ses limites mais il y a multitudes d'approches différentes. A l'époque d'internet on a la chance de pouvoir en avoir connaissance, faut juste essayer et trouver celles qui nous correspondent.

C'est vrai que c'est quand même plus simple d'aller voir un mec qui a fait minimum 5 ans d'étude sur le sujet plutôt que de se lancer soi même dans une quête sans fin de la compréhension de l'être humain puis de soi même. Mais le but est justement d'apprendre à déjouer ces schémas. Si tu t'intéresses à la philosophie, aux sciences humaines, sociales etc... ça t'apporte déjà quelques éléments pour avancer.
Actuellement vu le niveau moyen des psy j'ai l'impression que ça vaut peut être + le coup de prendre le temps de faire le travail soi même que d'aller en voir un.

Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut aller voir un psy compétant mais je vois pas comment on est sensé savoir qu'un psy l'est. Généralement on va voir un psy avec qui ça colle et qui nous fait du bien (donc ça reste subjectif), c'est pas pour autant qu'il est réellement compétant. Je connais des mecs qui adorent leur psy, qui sont presque accro à eux mais qui sont en thérapie depuis + de 10 ans sans pour autant qu'il y ait un début de résultat ou qu'ils soient plus équilibrés qu'avant (quand c'est pas pire). Le genre de relation pas très saine quoi.



Mr Sandman2 a dit:
Trickster a dit:
Mais bon je vois pas de différence significative entre ceux qui vont voir un psy, un sophrologue ou un prêtre, c'est un peu le même délire.

Ouais enfin le propre de la psychologie c'est quand même d'être une branche de la science, donc a priori avec une base méthodologique et épistémologique précise.

Le prêtre peut te dire n'importe quoi, le sophrologue aussi, ta voisine du deuxième aussi, le psychologue est un professionnel avec tout ce qu'un rapport professionnel implique de distance, de recul,etc...

Lol. On parle de science humaine hein... Et même si sur le papier c'est sensé être vrai tu sais très bien que dans les faits ça marche pas comme ça. Le nombre de témoignages négatifs sur ce topic en témoigne.

Et je dis pas que le psy sert à rien loin de là, je dis juste que le prêtre et le sophrologue prennent autant de recul que le psychologue mais selon leurs propres croyances, c'est pas pour ça qu'ils sont inefficaces comparé à un psy. Même la voisine du dessus peut avoir des réflexions plus intéressantes qu'un psy qui va se contenter de répéter ce qu'il a appris à l'école.
 
Les sciences humaines sont des sciences, qui se basent sur des protocoles, des expérimentations, avec une déontologie et à l’épreuve du réel... attention à ne pas confondre, dans la problématique, la science de la psychologie et la pratique de la thérapie psychologique.
Par exemple, je pense qu’on peut dire que le phénomène de l’attachement chez les humains (en tant que méthode de survie dans le développement) est un fait psychologique objectif. Pour autant un psy ne saura pas forcément régler le problème d’attachement de son patient.
Donc non, mettre la psychologie sur le même plan que la religion c’est une erreur (à moins que tu ne mettes les sciences en général sur le même plan que la religion).
De + un prêtre aura moins ton bonheur à cœur que ton salut alors j’aurais encore moins confiance.
 
Mr Sandman2 a dit:
Trickster a dit:
Lol. On parle de science humaine hein... Et même si sur le papier c'est sensé être vrai tu sais très bien que dans les faits ça marche pas comme ça. Le nombre de témoignages négatifs sur ce topic en témoigne.

Et je dis pas que le psy sert à rien loin de là, je dis juste que le prêtre et le sophrologue prennent autant de recul que le psychologue mais selon leurs propres croyances, c'est pas pour ça qu'ils sont inefficaces comparé à un psy. Même la voisine du dessus peut avoir des réflexions plus intéressantes qu'un psy qui va se contenter de répéter ce qu'il a appris à l'école.

Le contenu n'est pas le contenant. Tu peux reprocher aux connaissances de ne pas t'aider dans ta vie. Par contre tu ne peux pas nier que ces connaissances sont acquises par une méthodologie précise.

Le psychologue n'est pas une machine, son interprétation est subjective et sa mise en place avec autrui est intersubjective mais sa connaissance est censé avoir rapport de réalité scientifique avec le monde, elle est censé être objectiviste par rapport à elle même (elle fait sens par rapport au fondement de sa propre connaissance).

C'est l'axiome, l'ontologie de la discipline qui est mal comprise: le problème si problème il y a vient du psychologue et non de la psychologie.

Maintenant si tu pense que ta voisine du dessus peut avoir des réflexions intéressantes, Oui. Est ce qu'elle peut avoir des réflexions issues d'un cheminement de connaissances épistémique, de faits expérimentaux validés ou non par une science cognitive et comportementale sans en avoir jamais eu connaissance ni sur la méthodologie précise aboutissant à ces connaissance ? Non.

Scolaire ? Ben oui c'est scolaire. C'est une discipline scientifique. La psychologie n'est PAS une intuition sur l'être, ce n'est pas une philosophie, ce n'est pas une discussion théologique.

Est ce que cette science est efficace pour relier le réel et la théorie ? A priori je dirais que oui, mais je ne suis pas expert.

Est ce que cette science est efficace quand elle et relayé et dilué dans un processus social, thérapeutique ? Il faut se baser sur l'ensemble de la pratique et pas seulement sur quelques témoignages pour le savoir. A priori je dirais que oui mais je ne suis pas expert.

Ce que je sais par contre c'est que cette science existe et décrit de manière exact des phénomènes existants dans la psyché humaine.  On le voit par rapport aux nombreux domaines ou elle est appliqué avec succès. Le cabinet avec le tête à tête praticien/patient, ce n'est qu'une application parmi tant d'autre.

ps: tridi j'ai pas accès au mp donc j'peux pas te répondre la dessus. J'ai crée un nouveau compte car je n'arrivais plus à me connecter à l'ancien. Changement de mot de passe marchait pas, e-mail pour nouveau mot de passe marchait pas. Flemme de réfléchir j'ai juste fait un nouveau compte.
 
Mr Sandman2 a dit:
Scolaire ? Ben oui c'est scolaire. C'est une discipline scientifique. La psychologie n'est PAS une intuition sur l'être, ce n'est pas une philosophie, ce n'est pas une discussion théologique.

Est ce que cette science est efficace pour relier le réel et la théorie ? A priori je dirais que oui, mais je ne suis pas expert.

Tu ne penses donc pas qu'un bon psychologue serait une personne qui a un bon fond théorique mais qui a aussi une intuition sur l'être avec qui il travaille ?
Ainsi, il sait prendre du recul sur les croyances qu'il a apprise, il les utilise quand il faut mais il est ouvert à la possibilité d'explorer des choses parfois différement.
Et surtout il réfléchit par lui-même et fait aussi son propre introspection.

Un psychologue qui n'est pas passioné par sa propre investigation personnelle de sa psychée, pour moi, c'est comme un cuisinier qui fait de la bouffe pour de l'argent mais qui déteste cuisiner en fait..
Il ne pourra jamais être bon.
 
Retour
Haut