A ce jour, je n'ai fais qu'un seul bad aux psychés, fin du mois dernier, et même s'il n'était pas particulièrement violent, impressionnant ou traumatisant, ben je l'ai quand même pris comme un sérieux avertissement...
Pour vous situer un peu le décors, j'étais dans une teuf, mais alors une grosse teuf (le mec qui organisait m'a dis par après qu'il y avait eu plus de 1500 entrées), qui durait deux jours et se passait dans les restes d'un vieux fort de 14-18. L'endroit était immense, plein de petits couloirs étranges qui menaient à des salles cachées. Huit sons en tout, assez éloignés les uns des autres, avec majoritairement de l'acidcore qui fusait dans tous les coins...
J'étais là depuis le samedi matin, en after d'une autre teuf. Dans l'après-midi, je me suis éclipsée quelques heures pour aller manger un barbec avec le paternel qui habitait la région, et puis je lui demande de me rédéposer à proximité. Une fois retrouvé mes potes et le son, je me mets en quête de cartons, bien décidée à me mettre une bonne perche avec eux, et d'oublier vite fait le début de soirée chiant avec mon père.
Etait-ce la fatigue (je rappelle que je n'avais pas dormi) ou justement ces soucis qui ont fait que ça ne s'est pas passé comme je l'imaginais? Sans doute un peu des deux... Une demie-heure, 3/4 d'heure après avoir bouffé le premier carton (les fameux Hofmann "molécule"), je sens les premiers signes typiques de la montée, mais... ce n'est pas comme d'habitude. Difficile de décrire exactement, mais tout me paraît glauque, gluant, malsain... Je change de pièce, j'essaye de me changer les idées, de me caler devant le son, de causer avec des potes... Rien n'y fait: au plus le temps passe (et qu'est-ce qu'il passe leeeentemeeent), au plus je me sens m'enfoncer dans un état d'esprit très négatif dont je n'arrive pas à me tirer...
Heureusement, j'ai des potes autour de moi, qui s'occupent bien de moi, font se qu'ils peuvent pour me rassurer. Le truc, c'est que je ne suis pas effrayée, ou paniquée, je suis juste prisonnière d'un état glauquissime où chaque nouveau stimuli m'agresse un peu plus.
Je vais m'allonger un peu dans le camtar d'un pote. Etre au calme et au chaud me fait du bien, parler avec lui aussi. Mais lu pluie commence à tomber et chaque "ploc ploc" de l'eau sur le toit de la carrosserie me donne des envies de me percer les tympans...
Je crois qu'au total, ça a duré 30minutes, maximum, mais dans ma tête ça a duré toute la nuit. Puis, petit à petit, la sensation de glauque s'est dissipée, j'ai pu sortir du camtar, aller devant le son, et là, c'était bon, le bad était fini, y avait plus que moi qui trippais la musique. On the road again!
N'empêche, j'ai pris ça comme un sérieux avertissement. J'ai encore consommé des psychés le week-end suivant, parce que le contexte s'y prêtait particulièrement (champi + trip en goa), mais depuis, je fais une petite pause là-dessus. Petite, hein, parce que les psychés, ça restera toujours mon univers de prédilection, mais que justement, sur la fin, j'avais aussi cette tendance à en bouffer chaque semaine, et à un peu trop tomber amoureuse de cet "autre côté du miroir"...
J'y reviendrai à la fin des examens! :wink: