Salut,
Je sens venir un fil plein d'anecdotes amusantes.
Ma plus belle connerie de jeunesse (et ma plus grande peur) :
En vacances dans le Loir et Cher, pays des troglodytes, nous n'avions rien trouvé de mieux comme passe temps que de visiter de vieux troglos à l'abandon. On y trouvait : vieux outils et ustensiles de viticulteurs, mais aussi des rangées de bouteilles de vin à faire pâlir tout bon sommelier.
Bon pas mal de piquette, mais parfois une bouteille hors du commun sortait du lot.
Je m'égare.
Et voici qu'en se promenant, nous tombons sur un troglo qui devait être immense, vu la taille de l'entrée, mais muré.
Si on avait réfléchi, hein, mais non.
Nous profitâmes de quelques pierres descellées pour se frayer une entrée. Et la, une gallerie qui se divisait en trois, dont nous ne pouvions voir le fond, même équipés d'une grosse MagLite.
Le tout semblait creusé par d'immenses machines, à travers cette roche friable qu'est le schiste.
Attirés par un curieux bruit provenant du fond, ainsi que poussés par une curiosité maladive et l'espoir de quelques trésors, nous avancions, de plus en plus, vers notre destin (ou ce qui aurait pu l'être).
Très rapidement, et malgré une prise de repère à chaque tournant, nous nous sommes perdus. Nous avions bien marché sur 2 ou 3 kilomètres dans un dédale curieux déconseillé aux claustrophobes. PANIQUE
Il nous fallait rebrousser chemin, mais par quelle voie ?
Au bout d'une bonne heure de marche, alors que nous pensions approcher de la sortie, nous réalisons que le bruit du début est tout proche. D'immenses ventilateurs tournaient avec une puissance telle que la grotte en tremblait. Nous nous étions éloignés, et de beaucoup, de la sortie.
Il nous fallait marcher, absolument, et le plus vite possible. La Mag Lite montrait de plus en plus de signes de faiblesse.
Au bout d'une heure ou deux, nous nous étions résout à allumer par rares moments la lampe, juste pour prendre une direction qui nous éviterait le choc frontale avec la roche.
Nous marchions à tatons, dans l'obscurité la plus complète, la lampe définitivement "morte", dans un état de peur indescriptible car nous réalisions alors que notre sortie n'était pas assurée. Pas d'eau bien sur, pas d'aliments, déjà 4 ou 5, ou 6 heures que nous marchions, fatigués, épuisés mêmes, lorsque nous vîmes au loin une minuscule lueur.
La sortie, enfin !
Et bien, une fois sortie, la coeur haletant encore, la première chose que nous fîmes fût de reboucher cette put@in d'entrée, et d'y indiquer, en gros : PIEGE A CON
Nous apprîmes le lendemain que cet ancien tunnel était en fait une carrière sous-terraine qui fait, encore à l'heure actuelle, plus de 150Km de long !
Désolé pour le Roman. A vous lire.
EDIT : presque une NDE, un long tunnel, etc ... m'enfin on aurait pu y rester, jeunes et cons comme nous étions et le sommes encore.