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Utiliser les psychédéliques avec sagesse (Stolaroff trad)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion GuyGeorge
  • Date de début Date de début
jhdoux a dit:
Sinon Vipassana attention quand même, ça peux être assez violent comme méthode..(j'ai une copine qui en a fait les frais)
Hum perso je pense pas que la méditation Vipassana soit violente.
Par contre s'imposer une pratique intensive (de ça ou d'autre chose), surtout si on n'a pas l'habitude, c'est dangereux.

On ne peut pas dire que courir soit violent en soi par contre c'est sûr que si moi j'attaque un marathon cash ya moyen que ça se passe mal.

Est-ce que les psychédéliques sont nécessaires? Est-ce que ces explorations peuvent être conduites par ceux qui ont maitrisé la méditation sans l’aide de ces substances ? Aucun doute là-dessus, ils le peuvent. Avec un investissement énorme de temps et d’effort. Mais c’est très incertain que beaucoup d’autres occidentaux veuillent donner un tel engagement. Pour les occidentaux, ceux dont la pratique spirituelle doit être intégrée à une vie ou ils doivent gagner de quoi vivre, l’usage réfléchis des psychédéliques peut considérablement accélérer le processus.
Ce paragraphe (me) donne à penser que la voie psychédélique (si l'en est une) a la même finalité (en elle même) que la voie du Bouddha (par exemple) mais qu'elle est plus rapide et dangereuse. J'ai quand même pas mal de doutes sur tout ça.
D'autant que dans le Bouddhisme il y a diverses façon d'intégrer la pratique dans la vie quotidienne, même si la pratique en retraite semble être excellente.

Je suis très reconnaissant envers les psychédéliques et je vais continuer à explorer avec plaisir et respect ce cadeau.
:D
 
CastlesMadeOfSand a dit:
On ne peut pas dire que courir soit violent en soi par contre c'est sûr que si moi j'attaque un marathon cash ya moyen que ça se passe mal.

Je devrais préciser que je parle des "retraites" Vipassana de 10 jours.
Franchement, rester 10 jours sans parler, se lever tous les jours à 4h du mat', garder une position inconfortable et observer constamment son corps et son esprit, c'est un peu violent quand même !!!
L'amie dont je parle est ressortie de cette retraite avec la sensation d'avoir un trou au niveau du ventre...après différents examens médicaux qui ont confirmé qu'elle n'avait "rien" et son problème ne passant pas, elle a été voir une acupunctrice qui l'a aidé en quelques scéances (la même qui m'a aidé après l'aya).
Donc ce n'est pas anodin comme retraite.
 
Héhé pour la retraite je vais pas te dire le contraire, j'en ai fait une en Mars et j'ai craqué au bout du 4ième jour, mais les progrets que tu fais dans ta méditation sont très concrets ce qui pour ma part a beaucoup renforcé mon intérêt sur le sujet, puisque c'est moins pour toi de la masturbation intellectuelle mais plus quelque chose dont tu as plus ou moins reconnu la puissance! Est-ce qu'une retraite de 10 jours est plus risquée que la prise d'un psychédélique tel que le LSD? Je ne sais pas! Donc la retraite se situerai peut être selon moi entre l'autoroute des psychés (voir le voyage vitesse dla lumière a coup d'aya ou d'iboga^^), et la marche de la pratique quotidienne de la méditation, pour imager vite fait le tout. :rolleyes:
 
Bijord a dit:
hmm
ces histoires d'éveil, pour moi ca reste encore douteux ceci dit.
On n'atteint jamais vraiment l'élevation, on doit toujours continuer à battre des ailes, à plus ou moins haute altitude. L'article ne dit pas le contraire, il précise meme l'interet du travail continu; mais n'empeche, j'avais envie de le préciser : il ne faut pas se faire d'illution, on ne trouvera aucun chateau et aucun paradis dans la volatile haute atmopshère de l'esprit... (meme si j'ai parfoi l'impression d'avoir touché de prés quelques absolut, quelques vérités métaphysique... mais tout ce qui s'est figé a fini par perdre son aura... )

Quetzal pratique tu une forme ou autre de pratique spirituelle tous les jours conjointement a tes prises de psychédéliques? Car ça commence a me paraître de plus en plus évident, les psychédéliques sont une grâce ponctuelle qui donne un aperçu des stades de plénitude auquel on peut accéder [quand on se tape pas un bad refoulé], mais si ta pratique se limite à ça c'est trop dur d'intégrer dans la vie de tous les jours ce que tu as appris et l'afterglow tend a disparaître, la différence est trop forte , d’où l’intérêt déjà des petites doses qui sont moins éloignées de la réalité que nous connaissons qu'une grosse dissolution de l'égo, et d'apprendre a lâcher prise quotidiennement.


[quote:3f3zpyk3]Ceci dit, je ne partage pas la vision de la "thérapie psychédélique" qui consisterai a atteindre du materiel refoulé et inconscient. Pour moi, il s'agit bien plus souvent de construire, de batir, de créer que de puiser dans ce nouveau dieu interne, endogène si j'ose dire! Surtout que ca met en avant une dimention de tension, de rejet à combattre, de victoire sur l'inconfortable, ... etc... Bref je n'aime pas trop cette grille de lecture ! ca ne me correspond pas.

C'étais un psychiatre je crois donc il parle de la thérapie psychédélique, mais il agrandit le sujet et parle très clairement de développement personnel, un peu a la manière de Stan Groff. Guérir dans un premier temps, puis élever sa conscience. Je suis pas d'accord quand tu dit que ça met une dimension de tension, justement on subi une tension et pour s'en délivrer vraiment, il faut arrêter de lutter justement et accepter en toute équanimité l'expérience = lâcher prise, ce qu'il prescrit est à l'opposé d'une lutte, de combattre!

Voilà je voulais ajouter ça héhé, c'est cool qu'on soit pas du même avis ça nourri la discussion :twisted:

Ça va peut être paraître agaçant mais je suis en train de découvrir la méditation vipassana alors forcément j''ai l'esprit rivé dessus [mais tu peux remplacer vipassana par n'importe quelle pratique méditative ou Yoga etc...], mais je me permet de citer un post sur bluelight et te demander ce que t'en pense si le cœur t'en dit, a propos justement de la difficulté d'intégrer une expérience psychédélique sous un produit dans la vie de tous les jours (et je remet pas dutout en cause ce que les psychédéliques peuvent nous apporter!):

After a year completely straight once, I did a Vipassana course (you can look up the word if you're curious). I'm not recommending it as a way of life or a set of beliefs or anything, just as an alternative to tripping you could try. It'll offer you a capacity to "realise" that will probably scratch your itch IMO. Vipassana is by no means the only meditation method, just the one I'm familiar with. The reason I trust it is because it doesn't ask you to form an attachment to an illusion, a mantra or anything other than the reality of your experience for the moment you're in (that's quite a mouthful and you can skim over it if it sounds too heavy). Basically you sit there and pay attention to what's happening in your body, and after a while things really start to happen.

You can have that ability to understand yourself, go deep, experience inexpressible beauty and understanding, reprogram your responses to traumatic stimuli, etc - all the kinds of stuff I like about psychadelics (probably different for you) were available to me without risking my sobriety. It was 100 hours meditation over 10 days - it sure is an intense way just to get a "trip", but it feels very tangible at the end, because you'll know how you progressed to the states you attained. It'll have other positive effects that are difficult to predict too (just like trips usually do)

I left after three days the first time I tried, because it is very intense and I'd only just come off drugs at that point. I tried again after a year sober and finished the course, and found it was the most satisfying psychadelic experience I've had. More intense drug-induced psychadelic experiences before and since have felt more blissful or amazing in the moment, but have been undercut afterwards by the struggle to integrate the experience into everyday life, or me questioning whether it is a good thing that a substance triggered the experience. This option could fulfill the same function as LSD without threatening your sobriety.
[/quote:3f3zpyk3]

Non je ne pratique rien qui porte un nom, qui soit issu d'une longue tradition empirique ou d'un brassage d'outils plus ou moins pertinents...
J'ai bien essayé de faire du yoga, pendant 3 mois, a raison de deux fois par semaine, mais ca n'a pas pris.
Si je me retrouve devant un texte sur "l'universalité omniculturelle des mathématiques" ou autres prises de choux philosophique, je suis motivé pour le lire. Si tu me dis qu'on va au yoga, ca me donne pas envie.

Je fais les choses à ma manière parce que c'est ce qui me correpsond le mieux. J'ai deja dis que je ne croyai pas "au ciel", et qu'il n'y a pas de but ultime, universel; seulement des directions immanentes a l'instant présent. Tous ces outils spirituel, c'est pour faire du footing plutot que de la marche à pied. Et moi je préfère la marche à pied, flaner entre les fleurs du sentier philosophique. J'ai nul part ou aller, je veux juste avancer...

Aprés,il y a les thèmes de pouvoirs, mais ca serait trop complexe d'en parler, on arriverai pas a grand chose je crois. Il faudrait remonter aux origines, au chamanisme et à l'agriculture comme première forme de developpement de la société hierarchisée... Vraiment HS ^^

Je suis pas d'accord quand tu dit que ça met une dimension de tension, justement on subi une tension et pour s'en délivrer vraiment, il faut arrêter de lutter justement et accepter en toute équanimité l'expérience = lâcher prise, ce qu'il prescrit est à l'opposé d'une lutte, de combattre!

Oui mais non; je sais bien que l'optique "thérapie psyché" est bien sur l'annihilation des tensions, le lacher prise etc; n'empeche que c'est focaliser le travail sur la resolution de ces "noeuds", dont on suppose l'existence. Ca me parait trés pertinent, mais ca non plus, ca n'est pas ma voie :)
Peut etre que mon chemin est trop unique pour etre décrit, peut etre qu'il n'est pas fonctionnel (le saura t on un jour?); en tout cas, je ne considère pas la soufrance, la douleur voir la petite mort comme étape necessaire (la face Nord de stylo ? :) ).

Pour ce qui est de l'integration des expériences, et bien je n'ai pu aider que peu de gens, malgrés mes efforts, ce qui me laisse penser que je suis engagé dans qqchose de trés personel et c'est trés bien comme ça (vu que je ne cherche pas l'absolu universel)! Mes "set" s'enchainent sur le trip et sur l'aprés trip, c'est assez continu; l'integration, c'est plus de l'apprentisage, c'est avoir une bonne maitrise des outils (concepts, liens, dynamiques) qui ont pu se devoiler dans un trip.
Sans meditation donc.
C'est vraiment qqchose qui fait un avec ma vie, l'integration c'est quand je vais marcher sur la plage, quand je regarde un film (De jodorowsky à Alice... ), quand j'arrose mes plantes... C'est la constante réutilisation des idées pour qu'elle fasse une danse infernale et créatrice, mais ancrée dans mon monde. Je vois aucune discipline qui me permettra de faire ca comme je le fais maintenant, avec autant de joie, autant de plaisir, autant de liberté, autant d'autenticité dans ce que je vis!
I do it my way :p


ps: jsuis ptet parti un peu en couille la non ? fin bref
Bien vu jhdoux pour Deleuze!!! En effet, j'ai pas mal pioché dans sa boite à outil pour me construire ma machine mentale aventurière ^^
 
Et tu te considère parfaitement équilibré pour tout événement qui pourrai se produire dans ta vie, ou tu pense y accéder, grâce a ton chemin? Pasque ce que tu me décris, je crois juste pas qu'on parle des mêmes choses, de la souffrance, de la mort, vis tu chaque instant de ton existence a fond, c'est a dire comme si c'étais le dernier qu'il te soit donné? Crois tu qu'on puisse atteindre un état même s'approchant de loin de "vivre chaque instant à 100%" en prenant ponctuellement des hallucinogènes sans faire un effort continu? Crois tu que si tous les membres de ta famille meurent dans un attenta, que tu te fais virer de ton job, et gangbangué par 3 pinguouins en rut tu ne perdra pas la joie de vivre ne serai-ce que quelques jours? Haha je pars en couille :D Je ne veux pas sous estimer ton sentier spirituel, mais ce que tu me décrit est plutôt une (très bonne) attitude personnelle de voir la vie a un moment X pour quelqu'un qui as eut la chance de ne pas avoir trop de merde dans sa vie (comparé a un africain dont toute la famille a été tuée a la kalachnikov), pas un moyen d'éradiquer la souffrance humaine.

Est-ce que tu comprend ce que je veux dire je crois que j'ai été un peu ... pas très clair^^ En tout cas a aucun moment je n'ai voulu rabaisser tes propos, et je crois que c'est évident que chaqu'un doit trouver sa voie et son chemin qui lui ai propre, et c'est un truc que je reprocherai a Goenka qui prend un peu sa technique de méditation pour la meilleure (comme chaque branche de pratique spirituelle j'ai l'impression^^) alors qu'il en existe des centaines d'autres variantes toutes aussi viables! Cela dit, le Bouddha dit qu'une fois choisie une technique, il faut s'y tenir si elle nous conviens, je reprend l'analogie du puits. Pour creuser un puits on peut creuser a plusieurs endroits, mais si l'on creuse de 10cm le sol puis qu'on bouge de place a chaque fois, on ne risque pas de trouver de l'eau!

Ton point de vue est vraiment opposé du mien, il m'intéresse donc d'autant plus, mais je ne t'oblige pas a répondre, surtout qu'on ne dois pas rechercher les mêmes choses au fond! En tout cas merci pour tes interventions! :wink:
 
Quetzal a dit:
C'est vraiment qqchose qui fait un avec ma vie, l'integration c'est quand je vais marcher sur la plage, quand je regarde un film (De jodorowsky à Alice... ), quand j'arrose mes plantes... C'est la constante réutilisation des idées pour qu'elle fasse une danse infernale et créatrice, mais ancrée dans mon monde. Je vois aucune discipline qui me permettra de faire ca comme je le fais maintenant, avec autant de joie, autant de plaisir, autant de liberté, autant d'autenticité dans ce que je vis! I do it my way :p

Bien vu !
Je vois un peu les choses comme ça maintenant...et la joie et le plaisir sont de bons indicateurs.

(HS: Sinon, certains trucs que tu dis me rappelle un mec assez charistmatique sur LS...j'avais bien trippé à une époque sur ses écrits, même si je pense qu'il à engrainer pas mal de monde...pas toujours en bien).
 
Bijord a dit:
mais ce que tu me décrit est plutôt une (très bonne) attitude personnelle de voir la vie a un moment X pour quelqu'un qui as eut la chance de ne pas avoir trop de merde dans sa vie (comparé a un africain dont toute la famille a été tuée a la kalachnikov), pas un moyen d'éradiquer la souffrance humaine.

Oui tout a fait. Mon chemin est personel et ne peut avoir la prétention d'être universel, vu qu'il ne s'interesse pas aux dénominateurs communs du monde. Aucun interet pour un africain qui crève la dale, c'est clair. Mais le zen non plus.
Ce sentier personel est cohérent avec mon rejet de tout prosélitisme; car j'ai pu constater les dégats et les dérives (le thème du poivoir, évoqué au post précédent, pointe son nez).

Vivre à 100% etc, ca sonne un peu creux, car 100% de quoi ? D'intensité? De bonheur (relatif?) ? de force? Enfin ca n'a pas de sens; pour être heureux, pas besoin de tout ca! Et la méditation est une voie qui peut avoir son utilité... ou pas! je le constate dans mon entourage, avec une multitude de gens qui font du zen, des cours sur les énergies subtiles, des schmols et autres schmilblicks, et c'est souvent inefficace.

Je veux pas faire le prétentieux, mais mon sentier a l'avantage d'être aussi celui de ma vie, impliquant le réel, les pieds sur terre (meme si j'ai la tete en l'air)! Il tend vers la cohérence; d'où mon implication dans la politique, le changement social, l'écologie... C'est ça le travail continu, c'est pas rester devant un mur blanc.

Dernier point : des gens sans problèmes, occidentaux gatés etc, il y en a à la pelle. Et pourtant, réussir sa vie, s'épanouir, ca reste un défi; et je vois beaucoup (trop) de gens autour de moi qui se plantent.
Alors moi j'ai pas de gros problème, mais des problème j'en ai quand meme, comme tout le monde, avec l'Amour, la famille, la société, l'argent... Et je suis on ne peut plus content de ma gestion de tout ça (c'est mon petit indice que ce sentier a qqchose de bon). On sera jamais sur que c'est grâce au psyché, grâce a Deleuze, a la philo, etc... Mais je m'en fou, je suis pas un cobaye pour la science de la spiritualité, je veux pas faire partie des statistiques sur la meilleure manière de faire sa vie; deviner les mécanismes me suffit :)






Bijord a dit:
Est-ce que tu comprend ce que je veux dire je crois que j'ai été un peu ... pas très clair^^ En tout cas a aucun moment je n'ai voulu rabaisser tes propos, et je crois que c'est évident que chaqu'un doit trouver sa voie et son chemin qui lui ai propre, et c'est un truc que je reprocherai a Goenka qui prend un peu sa technique de méditation pour la meilleure (comme chaque branche de pratique spirituelle j'ai l'impression^^) alors qu'il en existe des centaines d'autres variantes toutes aussi viables! Cela dit, le Bouddha dit qu'une fois choisie une technique, il faut s'y tenir si elle nous conviens, je reprend l'analogie du puits. Pour creuser un puits on peut creuser a plusieurs endroits, mais si l'on creuse de 10cm le sol puis qu'on bouge de place a chaque fois, on ne risque pas de trouver de l'eau!

Ton point de vue est vraiment opposé du mien, il m'intéresse donc d'autant plus, mais je ne t'oblige pas a répondre, surtout qu'on ne dois pas rechercher les mêmes choses au fond! En tout cas merci pour tes interventions! :wink:

La métaphore du puits implique qu'il y a une source cachée, laba au fond, a atteindre. Moi j'attends la pluie et comme je suis Belge, elle tombe plus qu'en suffisance (je veux dire, pas besoin de creuser et se casser le dos. je trouve l'eau pour ma vie ici même)

Merci à toi aussi, ces échanges sont trés interessant, et ca me fait reflechir beaucoup! (ca fait partie du travail continu aussi ^^ )
 
Quetzal a dit:
(...) mon sentier a l'avantage d'être aussi celui de ma vie, impliquant le réel, les pieds sur terre (meme si j'ai la tete en l'air)!
8) :thumbsup:
Ça me semble être complètement présent dans les enseignements de traditions tibétaines que je pratique.
La méditation permet, d'après moi, de découvrir une qualité d'être naturelle et profonde : ouverture, lucidité, sensibilité.
Ces qualités permettent un lâcher-prise, une non-saisie particulièrement effective quoi qu'il arrive dans la vie (c'est mon ressenti en tous cas).

Quetzal a dit:
Alors moi j'ai pas de gros problème, mais des problème j'en ai quand meme, comme tout le monde, avec l'Amour, la famille, la société, l'argent... Et je suis on ne peut plus content de ma gestion de tout ça (c'est mon petit indice que ce sentier a qqchose de bon).
Une "voie vivante", qui se mesure à l'impact dans la vie "ordinaire", de tous les jours, de chaque instant.
Pas de théorie fumante de salut lointain, de méthode toute faite pour affronter tous les problèmes, de garantie ou de sécurité ultime.

Je te suis à 100% : je suis ma voie.
Je ne me considère pas croyant, au contraire : je pratique la vie, démontant brique après brique ce mur d'idées toutes faites qui cloisonne mon monde.
Athée je concevais la mort comme un vide où il n'y a aucune pensée, sensation. C'était flippant. Maintenant je sais pas... Une expérience "psychonautique" qui viendra quoi qu'il arrive ^^

En tous cas dans ma vie la méditation est une familiarisation utile : à plusieurs reprises j'ai pu vivre la "méditation en action" qui me semble une façon d'être très naturelle et fluide, sans manipulation due aux désirs et peurs.

Bon cheminement les amis !
 
Yo les gars quel débat!

Pour mettre mon grain de sel, je voudrais concilier les positions de Bijord et Quetzal.

Je me retrouve dans Quetzal avec "Chacun sa montagne à gravir, librement".
Je me retrouve dans Bijord en ce qui concerne la pratique quotidienne de la spiritualité (pas d'autre mot) pour mener sa vie.

Les deux points de vue sont complémentaires, il s'agit juste de changer de point de vue.

Moi-même, parti à la reconquête du DXM, je trouve que je me démerde bien. Plus de bad affreux, de plus en plus de lumière, une meilleure gestion des trips, des écarts de sûreté, un set&setting soigné... Très bien. Sur ce chemin je rejoins Quetzal. A chaque trip je gravis un peu plus ma montagne.

Et Galaad (le gars qui m'a initié à l'hypnose) me fait la remarque: "mais dis donc, quand est-ce que tu touches terre?" On a parlé, et j'ai trouvé qu'effectivement, ça me plairait pas du tout de finir en Leary: en baba-cool déraciné.
A ce moment-là je me fais les réflexions de Bijord: oui, j'ai besoin de m'ancrer dans une discipline du quotidient. Yoga, méditation... Il me faut quelque chose. J'ai besoin de quelque chose de plus ancré que la drogue.

Comment faire, alors? Et ben, j'ai pas trouvé. Mais en attendant, un truc dont je suis sûr, c'est écrire un TR à chaque trip pour suivre l'évolution des trips. Ca me permet de cogiter dessus, de me placer dans une perspective régulièrement. Je m'emploie aussi à me créer ma propre technique de méditation, qui consiste à employer la gestion de trip qui a solutionné le dernier trip. Par exemple, me dire Loving Kindness towards all en regardant toutes les images qui me viennent et me dérangent. Bien sûr, on est complètement dans la méditation bouddhiste, oui, mais c'est validé par mes trips.

Du coup je me fais mon propre chemin, sachant que je tends de plus en plus vers une pratique quotidienne de la spiritualité. La drogue est une béquille très utile voir indispensable, mais elle ne le restera pas.
 
Merci pour cette traduction!

Pour ce qui est de la voie à suivre, pour ma part, m'étant perdu sur la route à trop vouloir 'comprendre' le monde, le moi et les autres. J'ai décidé après en avoir trop souffert (dépé / déré) de devenir con. J'y travaille, même si je commence à flipper de devenir trop con.
S'exercer à une méthode de méditation en plus de la prise de psyché ca peut être très bon j'en doute pas.
Mais est-ce qu'on peut pas avoir ses propres méthodes pour tenir son éveil spirituel. Sans parler de méditation et de discipline?
Quetzal c'est ca que tu veux dire je crois bien d'ailleurs.
Désolé si je suis un peu HS ou si je répète ce qui a était dit, j'ai lu la discussion en traver.
 
jhdoux a dit:
Oui, un livre que j'ai qui s'apelle "Périls et promesses de la vie spirituelle", un bouquin très complet.
Mais y a tout un chapitre qui parle des psychés et autres expériences "spéciales"...ça s'appele: "Les montagnes russes de la spiritualité: kundalîni et autres effets secondaires".
J'ai pas trouvé le temps de le recopier, et rien trouvé sur le net...promis je le fais dès que je peux !

Voilà, c'est fait !Vous pouvez trouver ce passage qui est complémentaire ici:
http://www.psychonaut.com/art-philo...spiritualit%E9-jack-kornfield.html#post670470
 
Merci pour la traduction ! C'est exactement le genre de textes que j'ai envie de partager avec des sceptiques ^^
 
J'ai lu ce texte avec beaucoup d'attention, et je dois avouer qu'il m'a permit de me rendre de mes propres "lacunes" dans ma relation aux psychiadéliques. Je ne les ai jamais pris pour un usage récréatif - loin de là - car j'ai toujours été persuadée qu'ils m'aideraient à explorer mon propre être inconscient. Cependant, je ne les voyais pas comme un chemin vers l'Illumination. A quel point peut-on faire confiance aux psychiadéliques? Je me suis souvent posée la question.
 
Je me sens obligé de "déterrer" ce topic si intéressant, que le max de gens y jettent un coup d’œil. :prayer:
 
J'aimerai bien savoir à quoi il fait allusion lorsque il décris que les psychédéliques deviennent utile lorsque lors de notre pratique méditative on a réussi a calmer l'esprit. Car en pleine retraite y'a, au fur et à mesure de la retraite, de plus en plus de moments ou mon esprit reste calme et équanime, mais de là à avoir la même une fois sorti de l'environnement "cocooning" d'une retraite, je suis encore toujours un type bien agité haha.

Je pense m'acheter du 2C-D dans pas longtemps, et faire un essai a faible dose. Je pense faire de la méditation ou je prendrai comme objet de méditation mon souffle simplement. J'ai déjà vu que dope et body scan n'allaient vraiment pas bien ensemble.

Sinon une réflexion que j'ai eu en retraite, par rapport à la différence psychédélique/dissociatif. Les dissociatifs forcent l'état d'équanimité, et même si ducoup ils peuvent paraître très psychédéliques, il n'y a pas de développement des facteurs d'éveils (ni de la concentration, ni de l'équanimité). Et en plus il y a un certain risque d'addiction, y'a qu'à voir le nombre de big and dancy pour la MXE sur bluelight ceci n'est plus a prouver^^ Au contraire, les psychédéliques ne forcent pas l'état d'équanimité, et je comprend plus ou moins que si l'on se confronte au trip en se concentrant sur sa respiration et en ignorant tout l'aspect visuel et les sensations du trip, alors il peut y avoir augmentation de la capacité d'attention/concentration.

Etant donné qu'on nous dit en retraite que la concentration augmente lorsqu'on pose son attention sur quelque chose de précis en négligeant les autres objets qui arrivent à notre conscience, et que plus les objets annexes sont difficiles à ignorer, plus la concentration augmente. Alors il est compréhensible de se dire que prendre une faible dose de psychédélique, qui va amener de fortes sensations agréables/désagréables, puis les ignorer en se concentrant uniquement sur la respi, ça doit fortement augmenter la capacité d'attention/concentration en peu de temps, si tout du moins on y arrive^^

Des divagations lâchées comme ça, comprenne qui pourra haha^^
 
Carrément d'accord avec toi, mais les psychés nous amènent à des expériences "sous psyché", qui ne reflètent donc pas une expérience sobre et maîtrisée.

Sinon, dans la méditation, tu as déjà essayé de te focus sur l'esprit lui-même ? D'avoir cette pirouette de recul où le mental ne se tait pas, mais n'est plus toi ? C'est vraiment fort sous psyché d'ailleurs, c'est comme si la barrière entre objet et sujet tombait, ou plutôt comme si ces deux notions n'avaient bêtement plus de sens.
 
Carrément d'accord avec toi, mais les psychés nous amènent à des expériences "sous psyché", qui ne reflètent donc pas une expérience sobre et maîtrisée.

Sinon, dans la méditation, tu as déjà essayé de te focus sur l'esprit lui-même ? D'avoir cette pirouette de recul où le mental ne se tait pas, mais n'est plus toi ? C'est vraiment fort sous psyché d'ailleurs, c'est comme si la barrière entre objet et sujet tombait, ou plutôt comme si ces deux notions n'avaient bêtement plus de sens.​

Je n'ai jamais réussi (ou cherché) a me concentrer sur l'esprit même non, toujours soi le souffle et les sensations du souffle (anapana ou "calme mental") ou alors scan des sensations du corps entier (vipassana). Mais a mesure que la concentration augmente et que l'attention dévie de moins en moins de sa cible, on se rend compte que pour se faire, l'esprit "colle" à l'objet de méditation sans lui laisser un seul "espace" libre entre lui (l'esprit) et l'objet méditatif, et ceci de manière constante. Et ducoup plus rien n'existe à part l'objet de méditation. C'est le début du stage que tu décris non? Sous psychédélique ça doit être d'autant plus puissant :)

Pareil j'avais lu dans un bouquin de méditation qu'à un certain moment, il suffi de poser son attention sur les pensées pour les faire disparaître les unes après les autres. Sous MXE ça me l'as fait mais de façon extrêmement facile et simple, je me suis dissous corps et esprit en moins de 2 juste en faisant parcourir mon attention ça et là^^ Il est utile de préciser que cette expérience, même si elle étais très fun et m'as permis d'avoir un petit aperçu de ce que peu donner certains stages de la méditation, m'as pas rendu moins con que je n'étais le lendemain matin haha.

Carrément d'accord avec toi, mais les psychés nous amènent à des expériences "sous psyché", qui ne reflètent donc pas une expérience sobre et maîtrisée.

Certes mais Stolaroff précise que l'attention et l'équanimité gagnée sous psychédélique, l'est aussi une fois redescendu! Ta méditation sobre deviens alors plus riche en sensations, de même que ta concentration deviens plus importante... C'est justement cela qui est enthousiasmant, que l'effort méditatif sous psychédélique puisse être transposé à ta méditation sobre, et par extension à ta vie de tous les jours. C'est une intéressante théorie que j'aimerai bien vérifier par moi même depuis des années haha, mais pour ce faire il faut déjà avoir une bonne expérience méditative comme il dit, une pratique qui "résiste" à l'intensité d'une dose même faible de psychédélique.

Moi qui me suis plus traumatisé que guéri avec les psychédéliques, j'ai encore un sacré chemin à faire, mais j'ai toujours pas lâché l'idée haha.
 
Un trip trop dosé peut selon moi induire beaucoup plus de confusion que de réponses et frustrer la personne qui trippe, qui justement attendait de pouvoir explorer, réflechir, découvrir.
Et à ce moment là c'est encore plus difficile de ramener des éléments du trip dans la vie quotidienne, trop de décalage, une incompatibilité même...
Je n'ai jamais essayé vraiment les petites doses mais cela fait sens.
 
Super merci pour la traduction. Très inspirant. ça me donne envie de mettre la musique du générique de fort boyard.
 
J'avoue que ça va bien avec le texte et putain maintenant j'ai cet air dans ma tête..

En tout cas merci pour ce texte, ça fait plaisir de lire ça.

Je rajouterai qu'il faut en étant novice, faire attention aux fausses interprétations de ce que l'on peut vivre sous psyché et qui amène à de fausses révélations, qui peuvent être destructrices.

Et arrêter de croire que l'on va forcément s'illuminer de sagesse et de vérités à chaque trips, avoir et conserver son esprit critique est important.

En général on se rend compte de ses erreurs en y réfléchissant de nouveau avec ou sans substances.
 
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