Biquette a dit:
@Laura : je pense que la diff vient de la gallénique (le type de libération). Ce que t'as dit le médecin me paraît chelou, il semble parler des énantiomères (les deux versions symétriques de la molécule, comme main gauche et main droite), et s'il y a bien une différence d'effets entre les deux, il me semble que tous les médocs emploient un mélange racémique (50-50).
Je ne me rappelle pas l'utilisation des termes énantiomères et diastéréoisomères par la médecin, mais il m'a semblé qu'il y avait l'idée de différents agencements possibles de la molécule lors de sa synthétisation, selon qu'on voulait qu'elle est une libération immédiate ou prolongée par exemple.
Après
j'ai lu ici que :
"Le méthylphénidate est un traitement psychostimulant, inhibiteur mixte de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, possédant une structure amphétaminique mais sans l’effet de libération massive de neuromédiateurs que peuvent avoir les amphétamines.
En effet, via l’inhibition des transporteurs de la dopamine (DAT), le méthylphénidate bloque la recapture pré-synaptique de la dopamine par un mécanisme allostérique. A des doses thérapeutiques, il augmente de manière significative la dopamine extracellulaire dans le cerveau humain et notamment au niveau du striatum. Conjointement, le méthylphénidate influence le système noradrénergique via une inhibition allostérique des transporteurs pré-synaptiques de noradrénaline (NET). Contrairement aux amphétamines, il n’inhibe pas le transporteur vésiculaire (vesicular monoamine transporter 2, VMAT2), n’entrainant donc pas d’augmentation délétère de la concentration cytoplasmique extravésiculaire de dopamine et de noradrénaline. Dans une moindre mesure, le méthylphénidate influence également le système sérotoninergique via un agonisme 5-HT1A et 5-HT2B."
Et que :
"
Absorption
La forme LI a une absorption rapide, avec une Cmax 1 à 2 heures après l’absorption. Les Cmax sont variables en fonction des individus. Elle subit un important effet de premier passage hépatique.
Les formes LP comportent globalement deux phases de libération du principe actif avec une pente initiale ascendante abrupte similaire à celle obtenue avec un comprimé LI de chlorhydrate de méthylphénidate, avec un premier pic 1 à 2 heures après absorption puis une seconde augmentation au cours des heures suivantes. Ces deux phases sont alors suivies d’une diminution progressive. La quantité de chlorhydrate de méthylphénidate absorbée avec une administration une fois par jour est comparable à celle absorbée avec des formulations classiques à libération immédiate administrées deux fois par jour. L’aire sous la courbe temps-concentration ainsi que le pic de concentration plasmatique sont proportionnels à la dose. L'administration une fois par jour minimise les fluctuations entre les concentrations au pic et à la vallée associées à l'administration de méthylphénidate LI.
Les effets de l’alimentation sur l’absorption du traitement sont variables en fonction de la forme considérée (se référer aux RCP de chaque formulation)."
Mais ça n'explique pas comment les différences d'action de la molécule pourraient probablement induire plutôt tels effets indésirables entre LI, LM et LP.
Est-ce que la libération prolongée augmenterait les effets désagréables de la dopa/nora, sans laisser le temps à l'organisme de traiter/apprécier l'augmentation de dopa ? Alors qu'une libération modifiée ou immédiate réduirait le taux de dopa et donc la nervosité/anxiété associée ?
Si c'est par-là qu'il faut chercher..?
@Magellan, yes on a tous une signature chimique individuelle, mais dans nos ressentis singuliers il y a des similarités aux niveaux des effets. D'où mon questionnement pour savoir si certaines personnes auraient constaté une différence entre Medikinet LM et Ritaline LP niveau nervosité/anxiété, à dose équivalente ?
Je t'avoue ne pas trop me souvenir de mes rêves, donc quand la métaphysique subconsciente ne m'apporte pas les réponses attendues, j'essaye de trouver raison dans des questionnements plus scientifiques. Et après envisager de réunir les deux approches dans une vision unifiée, complémentaire.