Après avoir jeté ma précédente psychiatre pour cause de négligences, je suis allé sur un groupe de personnes TDA demander une autre recommandation.
RDV en moins de 2 semaines, premier contact il y a 15 jours ; cette fois-ci, j’ai l’impression que c’est « la bonne ».
Après quelques questions et observations, elle m’a prescrit une série d’analyses de sang, de tests cardios et autres préliminaires à une médication + des questionnaires à remplir par moi et ma famille afin de mieux cerner le profil.
C’est une spécialiste du TDA/H et manifestement elle connaît toutes les cordes de ce milieu. À aucun moment je n’ai l’impression qu’elle m’impose son ignorance, toutes ses paroles sont pertinentes et... ça fait du bien.
Au début, elle hésite à me prescrire du méthylphénidate.
- vous dites que le diagnostic de TSA vous a été refusé ? Pourtant vous en avez des traits évidents.
- Oui, ils ont tout mis sur le dos du TDA.
- Pas de bol, on peut avoir les deux. Alors peut-être que chez vous ça ne se voit pas beaucoup, vous savez donner le change, mais enfin avec un peu d’habitude on peut le reconnaître. En tout cas, il est clair que votre TDA est mixte.
- Qu’est-ce que ça change ?
- Le méthylphénidate est moins efficace sur la combinaison TDA/TSA. Et dans le cas où vous devriez vous passer de médication et passer par des méthodes alternatives, c’est important à prendre en compte car ces deux troubles s’empirent l’un l’autre. Autant les symptômes d’un TSA léger peuvent s’améliorer avec l’âge, autant le TDA vient compliquer les choses.
Là, elle appelle une connaissance dans un hôpital spécialisé dans le TSA afin de voir s’il n’y a pas moyen de vérifier mon non-diagnostic. On lui répond dans la minute, je suis impressionné. Problème : un accord entre hôpitaux empêche l’évaluation de patients déjà évalués auparavant. Elle peste.
- Autre problème, vous me parlez de troubles de l’humeur. Si vous avez des dépressions récurrentes, ça peut être une forme de bipolarité et là, avec un traitement stimulant, attention à la phase maniaque... Quels sont vos antécédents familiaux ?
Dans ma famille, on collectionne : je coche schizophrénie, bipolarité, dépression, autisme, trouble de l’attention ...
Deux semaines plus tard je lui ramènes questionnaires et résultats d’analyse. Elle me propose alors spontanément le méthylphénidate.
Elle m’explique bien chaque étape de la mise en place, quels sont les signaux d’alertes, en quel cas abandonner le traitement.
Chaque fois qu’elle me dit quelque-chose, elle le note sur un document texte qu’elle imprime et m’envoie par mail à la fin de la séance afin que je n’oublie rien.
Elle a parfaitement conscience du problème financier et elle s’arrange pour que le patient en souffre le moins possible (j’aurais dû commencer par ça, tous les bons médecins que je connais prennent garde à ce « détail »).
J’ai jamais vu un doc aussi efficace ! Maintenant je sais que si le traitement ne fonctionne pas sur moi, je ne me retrouverai pas dans la nature sans ressource mentale.