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TDA/H

Effectivement, c'est un comble de faire faire et refaire toutes ces démarches à des personnes qui ont des difficultés d'organisation et de concentration
 
Petit point de début d'année : si le moral est plutôt top, c'est pas du tout le cas de l'attention.
J'arrive à mettre en place des stratégies (listes, planification, hygiène de vie) sur du court terme (une à trois semaines) mais le moindre élément perturbateur (émotion forte, changement d'emploi du temps, grève, rhume, que sais-je) vient mettre à plat et je passe des jours entiers sur une autre planète. Quand je reviens, je n'arrive pas du tout à reconnecter avec ce que je faisais avant de "partir" et je dois donc tout recommencer de zéro (démarches, projets, idées...). C'est assez décourageant et je suis de plus en plus tenté de ne même pas tenter cette reconnexion, de laisser filer les choses depuis ma planète (attitude peu constructive j'en conviens).

Le manque - l'absence ? - de mémoire immédiate, surtout, s'exprime de façon cruelle. Exemple : je veux prendre un cachet qui est posé sur une table. Je me déplace vers cette table. J'ai oublié ce que je voulais prendre. Je regarde les objets devant moi, je repère les cachets, je reconnecte.
J'arrive au milieu d'une phrase, j'ai oublié le début.
J'ouvre un placard, je ne le ferme pas (JAMAIS. On peut littéralement me suivre à la trace).
J'ai envie de parler à quelqu'un alors je prends mon téléphone, je me gratte le nez, j'ai oublié ce que je voulais faire.
J'oublie mon chien au supermarché.
Je regarde mes messages, je me rends compte qu'on m'a répondu il y a deux jours.
Rien ne me motive : j'ai pas envie de lire (faut se concentrer), de regarder une série (20min c'est trop long), de me faire à manger (trop de tâches à agencer).
J'ai jamais été à ce point-là d'inattention je crois. J'ai l'impression d'être sans cesse en train de courir derrière moi-même, de relever les indices pour me retrouver, retrouver mon chemin et avancer d'un millimètre. C'est deux pas en avant, trois pas en arrière. Je laisse exprès des indices pour faciliter le travail de mon moi du futur dans deux minutes.
Dans ces conditions, c'est très facile de se réfugier dans les écrans. J'ouvre l'ordinateur, Psychonaut.com est ouvert. Je sais ce que j'ai à faire (trier les sous-forums). Même si c'est pas une tâche très excitante, elle est simple et variée alors ça va. Je ne me pose pas de question, ça fait du bien. Tant mieux pour le forum.
 
Tridimentionnel si cette réflexion suivante ne concerne que peu ou pas les circonstances de ton manque de mémoire, alors elle est quand même pertinente pour un nombre de cas similaires auxquels ton texte fait penser... (et peut-être toi?)

en effet c'est peut-être pour oublier ce monde possédé qui tourne selon un principe oppressant devenu furtif. Celui du résultat qui n'est pas à la hauteur des attentes en matière communautaire, sociale, existentielle... On se refuse à s'y faire mais on ne peut rien alors l'amnésie gagne sur cette certitude. C'est une forme de défense... Cela se reporte sur nos faits et gestes au quotidien. Ces défauts de mémoire jalonnent notre existence comme les indices d'un fait humanitaire capital. On égare des clés, on a perdu le chapeau alors qu'il est vissé sur le crâne, on ne reconnaît pas nos petit-enfants ni leurs prénoms, etc...

Même si j'ai tout faux je crois que cela peut exister pourtant. Le dédoublement de personnalité a les mêmes origines...
 
Mon père présente des symptômes similaires mais lui c'est à cause des médicaments (qu'il prends depuis des années).
 
Mon père présente des symptômes similaires mais lui c'est à cause des médicaments (qu'il prends depuis des années).

Lesquels ?
 
Après avoir jeté ma précédente psychiatre pour cause de négligences, je suis allé sur un groupe de personnes TDA demander une autre recommandation.
RDV en moins de 2 semaines, premier contact il y a 15 jours ; cette fois-ci, j’ai l’impression que c’est « la bonne ».

Après quelques questions et observations, elle m’a prescrit une série d’analyses de sang, de tests cardios et autres préliminaires à une médication + des questionnaires à remplir par moi et ma famille afin de mieux cerner le profil.
C’est une spécialiste du TDA/H et manifestement elle connaît toutes les cordes de ce milieu. À aucun moment je n’ai l’impression qu’elle m’impose son ignorance, toutes ses paroles sont pertinentes et... ça fait du bien.

Au début, elle hésite à me prescrire du méthylphénidate.
- vous dites que le diagnostic de TSA vous a été refusé ? Pourtant vous en avez des traits évidents.
- Oui, ils ont tout mis sur le dos du TDA.
- Pas de bol, on peut avoir les deux. Alors peut-être que chez vous ça ne se voit pas beaucoup, vous savez donner le change, mais enfin avec un peu d’habitude on peut le reconnaître. En tout cas, il est clair que votre TDA est mixte.
- Qu’est-ce que ça change ?
- Le méthylphénidate est moins efficace sur la combinaison TDA/TSA. Et dans le cas où vous devriez vous passer de médication et passer par des méthodes alternatives, c’est important à prendre en compte car ces deux troubles s’empirent l’un l’autre. Autant les symptômes d’un TSA léger peuvent s’améliorer avec l’âge, autant le TDA vient compliquer les choses.
Là, elle appelle une connaissance dans un hôpital spécialisé dans le TSA afin de voir s’il n’y a pas moyen de vérifier mon non-diagnostic. On lui répond dans la minute, je suis impressionné. Problème : un accord entre hôpitaux empêche l’évaluation de patients déjà évalués auparavant. Elle peste.
- Autre problème, vous me parlez de troubles de l’humeur. Si vous avez des dépressions récurrentes, ça peut être une forme de bipolarité et là, avec un traitement stimulant, attention à la phase maniaque... Quels sont vos antécédents familiaux ?
Dans ma famille, on collectionne : je coche schizophrénie, bipolarité, dépression, autisme, trouble de l’attention ...

Deux semaines plus tard je lui ramènes questionnaires et résultats d’analyse. Elle me propose alors spontanément le méthylphénidate.
Elle m’explique bien chaque étape de la mise en place, quels sont les signaux d’alertes, en quel cas abandonner le traitement.
Chaque fois qu’elle me dit quelque-chose, elle le note sur un document texte qu’elle imprime et m’envoie par mail à la fin de la séance afin que je n’oublie rien.
Elle a parfaitement conscience du problème financier et elle s’arrange pour que le patient en souffre le moins possible (j’aurais dû commencer par ça, tous les bons médecins que je connais prennent garde à ce « détail »).
J’ai jamais vu un doc aussi efficace ! Maintenant je sais que si le traitement ne fonctionne pas sur moi, je ne me retrouverai pas dans la nature sans ressource mentale.
 
Trop
Bien
!


Si c'est pas indiscret, en quel secteur est-elle conventionnée ? Pour mon information personnelle.
 
Je crois que c’est secteur 2. Mais elle est arrangeante. Et elle a le droit de prescrire parce que par ailleurs elle travaille à l’hôpital.
 
Grave cool ! Dommage qu'on soit pas dans la même région je serais bien allé la voir.

En tout cas contente pour toi ! Ça doit faire du bien d'etre enfin comprise et de se dire qu'on est entre de bonnes mains.

Idem je me suspecte fortement TDAH+TSA comme Mélusine au final, trop de ressemblance.

Enfin on en avait déjà parlé par MP.
 
Je l’ai trouvée assez facilement, il y a plein de groupes d’auto-support sur FB je te conseille d’y laisser quelques messages ;)
J’ai commencé mes essais avec le methylphenidate, j’ai deux spécialités (à libération prolongée ou pas), je vous ferai un retour dans un mois :)
 
Moi les deux j'ai pas aimé.

Mais j'crois que les stims c'est comme le reste, une fois que t'y as mis le nez dedans...

Sinon t'es d'où déjà et ta psy prend de nouveaux patients et c'est quoi son p'tit nom ?

Mp si tu veux pas publique.

Vu que j'suis en lien avec pas mal de monde dans ce cas réparti un peu partout, c'est toujours cool d'avoir une adresse sous la main.
 
Dr Ionita en région parisienne :) je peux filer le num de son cabinet en MP.
 
Merci ! T'inquiète j'ai trouvée ! ;)
 
Mais j'crois que les stims c'est comme le reste, une fois que t'y as mis le nez dedans...
Tu veux bien développer ?
 
Ben j'ai pas mal pris d'amphets en tout genre, cathinones...

Et maintenant je ne supporte plus, même à petite dose. Même après des mois d'abstinence.
 
Tu ne supportes plus, c'est-à-dire ?
 
Ben par exemple la première fois que j'ai pris de la ritaline, j'ai d'abord essayé une dose standard LP et acti (pas sur le même jour) et autant l'acti est plutôt bien passé par rapport au LP mais ça m'a angoissé.

J'étais pas du tout concentrée, juste comme après un trip de stim, quand on a une stimulation résiduelle qui pousse à en reprendre.

Les amphétamines m'aident à me concentrer par contre, en général ça me calme et m'aident à avoir une pensée linéaire. Sauf que sur la fin je deviens parano/suicidaire si je n'en reprend pas et pire encore à la prochaine redescente.

Même à petit dosage, du coup j'ai trop envie d'en abuser je fini par passer d'un microdosage à des poutres à la Pablo Escobar.

Ensuite j'ai essayé une dose récréative d'acti et mon pote était en mode full euphorie, moi j'etais stimulé mais dégueulasse et ça m'a mise très mal et j'ai du prendre du Lysanxia et de l'alcool.

Alors déjà niveau sensations physique si j'ai pas de bedo, je déteste ce que font les stim en général, même et surtout la MDMA.

Ensuite niveau mental j'ai des idées très noires, paranoïa, angoisses de fou... Si j'ai pas un downer je pète un câble, ou je fini par faire un binge et je pète un gros câble...
 
Arrivé à un certain niveau, si tu fais un pas de côté alors il n'est plus possible d'utiliser ces substances en mode récréatif. J'ai certains verrous cérébrales qui ont sautés donc pas le choix, je n'en prend plus. J'ai exactement les même effets que toi aiskhune. J'accepte ne plus pouvoir en prendre...
 
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