Uh, j'arrive un peu tard !
Constat impitoyable : nous évoluons technologiquement, mais moralement semble impossible.
Ce n'est pas vraiment vrai. Disons plutôt que l'évolution technologique dépasse de loin celle morale. Actuellement, l'avancée en technologie peut se calculer en années, voir même en mois. D'où l'illusion de ne pas évoluer moralement.
Dis-toi bien que l'évolution morale a toujours été très lente dans l'histoire de l'humanité ! Et surtout, elle n'est pas linéaire et constante (mais s'appuie plutôt sur le concept de r-évolution).
Maintenant, c'est vrai qu'en regardant les 30 dernières années, on peut croire que la morale a cessé d'évoluer... mais 30 ans, ce n'est vraiment pas grand chose (tout juste le laps de temps qui sépare Rousseau de Kant). Alors be patient !
Bref, c'est du HS.
On ne peut choisir d'aimer (un amour total) la personne qu'on veut, quand bien même on connaît la force de l'amour, et qu'on potasse tous les plus grands (Baudelaire, Hugo, Poe, Nietzsche, William Blake, Huxley, Shakespeare).
Non mais oh, et puis tu aimerais des glaçons dans ton sirop aussi ?!
Encore heureux qu'ils y aient un peu d'imprévus qu'on ne peut pas contrôler, dans ce monde... Et ce n'est pas en lisant du Baudelaire que tu vas en apprendre plus sur l'amour.
Bref, c'est encore du HS... mais ne cherche pas l'amour dans les psychédéliques.
J'aimerais retrouver l'admiration d'un enfant, mais à chaque fois, une vilaine voix semble dire "cela sonne faux, du toc, il en faut PLUS".
Là, j'avoue que l'admiration enfantine est facilement retrouvable dans les psychédéliques. Par contre, je ne sais pas si tu arriveras à te débarrasser de ta "vilaine voix", bien au contraire.
Donc si c'est pour retrouver l'admiration, OK.
Si c'est pour fuir la voix... good luck.
J'ai beau tenter de me dire "c'est admirable ce qu'il/elle fait", mon ego dit "la familiarité engendre le mépris" (proverbe anglais cité par Huxley) ou encore "rien d'immortel là-dedans, c'est commun", et surtout "juge, juge sans cesse".
Là encore, c'est mitigé.
Dis-toi bien qu'avec un psychédélique, tu vas te retrouver face à face avec cet égo "insurmontable".
Il y a donc deux possibilités: soit tu prends du recul, les masques tombent et tu réalises ce qu'il y a à réaliser et t'es content, soit tu ne prends aucun recul et tu te retrouves en face d'un égo cynique et méprisant.
En clair, je veux me forcer à être bienveillant, docile, aimant.
Je veux fermer le clapet à ce moi, cet "odieux témoin qui vous accompagne partout" (Théophile Gautier).
Hélas, tu ne feras que lui ouvrir encore plus le clapet, à ce moi. Tu seras avec lui. Ha, ça fait du bien de temps en temps ! Mais ce n'est pas tout le temps agréable...
Par contre, personnellement, j'ai un peu tendance à avoir l'esprit un peu "vicieux" sous psychés... la pensée devient forte... elle va partout... elle imagine beaucoup de choses... elle fait des liens... elle comprend... elle est un peu confuse, mais comprend... elle analyse... elle ne juge pas, car elle a beaucoup de recul... mais elle analyse beaucoup.
Alors docile, sans doute. Oui, un mec perché est le mec le plus peace and love du monde. A l'extérieur.
Mais à l'intérieur, crois-moi, ça remue, ça bouge, ça chauffe. Du coup, un mec perché n'est pas si con qu'il en a l'air...
Enfin bon, c'était une petite parenthèse pour profiter de passer pour un psychopathe et pour souligner qu'avec les hallucinogènes c'est toujours très mitigé ! Tu peux être insouciant comme tu peux te manger les pires peurs de ta vie :mrgreen:
Une vie que je trouve d'une difficulté titanesque (décès, incompréhension inévitable des autres qui ne peuvent être à votre place, ...).
Tu ne vas pas la trouver plus facile... Elle risque au contraire de sembler encore plus incompréhensible et difficile... :S
Mais si t'es prêt à te prendre une claque, alors fais-le, ça fait du bien de temps en temps.
Ceci dit, réfléchis bien avant.
Ah ! Et une dernière chose... les hallucinogènes ne te sauveront pas. C'est toi qui te sauvera. Je ne sais même pas s'ils t'ouvriront la voie. Au mieux, ils te donneront envie de l'ouvrir toi-même