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[Sujet de la semaine] Cannabis, Weed, THC

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Holofractale de l'hypervérité
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30/10/11
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Racontez-nous vos expériences avec cette plante, quels sont ses effets positif et négatif selon vous, quel dosage vous semble le plus approprié . Quel est votre mode de consommation préféré ? Pourquoi ? ...

Bref il y a beaucoup de choses à dire que je n'ai pas cité, alors à vos plumes !Le but ici est de rassembler un maximum d'infos et de retour d'expérience pour les nouveaux venus (ou anciens) sans qu'ils n'aient à chercher dans les catacombes du forum pendant 2 nuits blanches ;)

Attention à ne pas tomber dans des post apologiques en vous emballant un peu trop
Si vous avez des doutes au sujet de l'apologie sur le forum, j'ai fais un sujet pour en discuter:
http://www.psychonaut.fr/thread-31589.html
 
Actuellement, je dirais mon rapport à la weed est de l'ordre de la nostalgie.
Pour situer, je suis un consommateur modéré mais régulier, de l'ordre du quasi-quotidien, et je ne consomme pour ainsi dire que le soir. Je fais des exceptions le week-end.
Ma consommation a évolué au fil des années, partant du jeune fumeur fauché qui tire sur les joints qui tournent avec les potes à un consommateur "adulte" qui s'est fixé des règles pour ne pas tomber dans l'abus ou la surconsommation. Forcément, y'a une composante financière indéniable, d'où ma discipline et mon rationnement.
Mais, je disais: la nostalgie.
Je suis à la mi-trentaine, j'ai cramé mes premiers joints vers 17 ans. L'odeur de la weed et du shit évoquent encore en moi ces moments où on s'encanaillait avec les copains, les moments où l'hilarité était de mise, les moments où je cherchais à cacher mes yeux rouges à mes parents avant de filer dans ma chambre pour profité de ma défonce. Tout ça, quoique je fasse, c'est derrière moi.

Aujourd'hui, je suis passé à la vape, que ce soit pour la nicotine comme pour ma weed. Inutile de vanter les mérites du vaporisateur, on en parle assez ailleurs :)
Mais voilà, la magie n'est plus vraiment là. Je n'aimais rien tant que le moment privilégié où je me sentais décoller, où les pensées se téléscopaient pendant des plombes après avoir tirer 4-5 lattes...

C'est d'autant plus triste que j'ai longtemps été le genre de mec qui planait méchant après deux lattes, désormais je me sens rodé au truc, pas immunisé, mais les belles tartes qui me portent loin, c'est derrière moi.
Pour parler chiffres, je roulais des joints à 0,3g environs, très léger donc, et j'ai divisé cette dose par deux depuis que je vape. Défonce plus claire, plus propre, plus de "bad", moins de "crise de froid"... mais toujours plus de magie. En étant raisonnable, je fais le mois avec 5g.
j'ai tendance, de par mon tempérament, à souvent comparer ma situation actuelle à mes souvenirs idéalisés, Forcément, ça joue. Je me demande si je ne suis pas nostalgique de certaines périodes de fume intense que de la fume en elle même...
 
Good topic ! Alors, jme lance :

Perso j'ai découvert le cannabis en étant ado, avec des joints purs façon gros bourrin ! Pour l'anecdote c'est suite à un conseil de mon daron, qui a remarqué ma curiosité et compris qu'il ne pourrait m'empêcher de consommer, m'a demandé d'au moins éviter le tabac dans les joints, pour minimiser l'addiction.

Sitôt dit, sitôt fait mouarf :').
Mais le conseil, pour judicieux qu'il soit, omet un aspect important : c'est que les joints purs, sans tolérance, ça t'explose à la gueule façon rush psychédélique 3_3. J'ai vite découvert le potentiel hallucinogène du bousin, je relate d'ailleurs mon expérience la plus marquante dans ce TR avec moult détails emphatiques pour ceux que ça intéresse : http://www.psychonaut.fr/thread-24310.html

A noter que c'était avec des variétés locales d'amérique du sud, qui ont tendance à être moins anxiogène que les beuh de France métropolitaine (je lis souvent des retours des gens qui ne supportent pas le cannabis en soirée, voir tout le temps. Jserais curieux d'voir ce que ça donne avec des herbes d'autres provenances, comme des antilles-guyane)

Je rechigne pas non plus à la consommation avec du tabac, loin de là, mais les effets sont particulièrement différents.
Jme souviens qu'un membre l'exprimait assez bien en termes symboliques : le tabac fumé est symboliquement relié à la Terre, comprendre : c'est une drogue d'ancrage. Le cannabis, en tant que psychédélique, est plutôt relié au Ciel, comprendre : c'est une drogue d'envol, de rêverie.
Dans cette logique j'associerais plutôt les purs et la vaporisation comme un bon gros high des familles, alors qu'un mélange avec du tabac amènera plutôt un état stone : c'est moins euphorique, la pensée court moins facilement d'idées en idées avec la légèreté typique des psychés.
Si la pensée symbolique rebute votre esprit cartésien, partez d'une simple analyse des effets de chaque plante et on devrait tomber d'accord ;)

D'ailleurs, concernant la vaporisation, vous avez une température de prédilection ? De mon côté c'est autour des 190°C, histoire de vaporiser le CBN et surtout le CBD avec le THC. Ma seule frustration avec le vapo c'est qu'il faut grimper jusqu'à 220°C pour chopper le THCV, et à cette température ça flingue tout le goût de l'herbe ^^

A propos des quelques cannabinoïdes les plus présents dans la plante, pour se rafraîchir la mémoire :
- Le THC : on le connait tous, c'est la molécule la + présente dans les plantes actuelles, responsable des effets les plus sensibles : sensation de faim, difficulté de concentration, pensée altérée de type schizoïde à forte doses.

- Le CBD : 2e molécule majoritaire, soulage l'anxiété et contrecarre en partie les effets schizoïdes mentionnés plus haut. Les variétés Indica tiendraient leur effet davantage relaxant de leur teneur en CBD plus élevée que les Sativa.

- Le THCV : molécule très intéressante peu présente dans les variétés actuelles à cause de la sélection, son effet est inverse à celui du THC d'un point de vue neurologique (antagoniste des récepteurs plutôt qu'agoniste). Il amène une impression de satiété et a la réputation d'un panel d'effets plus proche des hallucinogènes classiques de par l'euphorie, l'excitation et le type d'altération de la conscience produit. A noter que la molécule était présente en taux plus élevés qu'aujourd'hui parmi les variétés primaires de cannabis.

A vous les studios !
 
Couac a dit:
D'ailleurs, concernant la vaporisation, vous avez une température de prédilection ? De mon côté c'est autour des 190°C, histoire de vaporiser le CBN et surtout le CBD avec le THC. Ma seule frustration avec le vapo c'est qu'il faut grimper jusqu'à 220°C pour chopper le THCV, et à cette température ça flingue tout le goût de l'herbe ^^

En général je fais trois sessions de 5 minutes:
- 170/175] pour le high
- 180/185° pour entretenir
- 190/200° pour le dodo.

Je ne suis jamais monté au delà. A vrai dire je suis encore en phase de découverte du vapo. Hier soir d'ailleurs j'ai fait ma deuxième session à 200° au lieu des 180°, au lit. Bah, je reconnais que c'était bien cool, gros flux de pensées tourbillonnantes, je ne savais plus sur quoi m'arrêter, jusqu'à l'endormissement.

J'ai gardé tout mon zaptar depuis un mois, si tu me dis qu'à 220° y'a encpore de quoi vaper, je suis content de savoir que j'ai toujours ça de côté :D Quant au goût de l'herbe qui disparaît à 220°, perso je ne le sens déjà plus des masse au milieu de ma première session, alors ça me gêne pas...
 
Ah ouais intéressant ! Je fais à peu près pareil généralement, mais je gratte jusqu'à 4-5 sessions en montant plus progressivement, jusqu'à 210°C environ, stade où la beuh commence à cramer. Ne jamais attaquer à 220°C direct, c'est flinguer sa weed sur une seule session pour une différence d'effet minime et un goût d'herbe brûlée désagréable ^^
 
D'ailleurs en fonction des vaporisateurs, il faut faire attention à savoir si la sonde est dans le compartiment ou l'on y met la weed ou si c'est la température maximale de l'élément de chauffe (c'est le cas sur l'arizer vtower, et quand on met des température un peut basse on peut vite être surpris que rien ne se passe xD)

Comme vous perso maintenant la weed c'est presque que Vaporisation ou Ingestion.
La balance positif/négatif est clairement trop faible en faveur du joint, si ce n'est qu'ils sont bien plus populaires en contexte sociaux.
Après je reste un consommateur occasionnel, donc j'ai pas l'envie de nicotine qui vient me titiller.

Couac a dit:
A noter que c'était avec des variétés locales d'amérique du sud, qui ont tendance à être moins anxiogène que les beuh de France métropolitaine (je lis souvent des retours des gens qui ne supportent pas le cannabis en soirée, voir tout le temps. Jserais curieux d'voir ce que ça donne avec des herbes d'autres provenances, comme des antilles-guyane)

Ce serait pas a cause des faibles teneurs en THC des variété landrace ? Au final c'est lui qui est responsable de l'anxiété et les variétés qui tournent en europe sont de plus en plus concentrées en THC. Moi qui suit pas mal sujet a l'anxiété avec la weed (et pire quand je rajoute du tabac). Depuis que j'ajoute du hash au CBD (sans thc) j'ai remarqué une atténuation (voir disparition la plus part du temps) de l'anxiété.
 
Je suis de la même génération que toi Milgram je donne mon avis j'écris absolument pas ça pour décourager les gens comme beaucoup de psychonaut j'ai testé le vapo sur une durée totale de quelques mois j'ai essayé plusieurs modèles mais ça n'avait jamais la saveur d'un joint forcément.

Comme le vapo pour la clope je me suis vite lassé est revenu à mes anciennes habitudes je n'en suis pas fier mais c'est comme ça
 
Alors pour ma part, j'encourage plutôt le vapo, justement... C'est mon rapport au cannabis en général qui a évolué, le vapo ne fait pas de miracle. Cependant le plaisir du vapo est bien réel et les effets bien plus appréciables que le joint. Je comprends qu'on adhère pas, mais dans la balance, ma santé, la réduction de conso, etc, ça a pesé.
Mon sentiment nostalgique par rapport à mon ancienne consommation ne tient qu'à mes souvenirs idéalisés :)
Je pense sincèrement que ça vaut le coup de passer au vapo, surtout si on est jeune consommateur, parce qu'on prend pas les sales habitudes du joint, et comme on est généralement fauchés, diviser sa conso par deux est le bienvenu :p
 
Milgram a dit:
Je pense sincèrement que ça vaut le coup de passer au vapo, surtout si on est jeune consommateur, parce qu'on prend pas les sales habitudes du joint, et comme on est généralement fauchés, diviser sa conso par deux est le bienvenu :p

C'est bien le problème avec le vapo, c'est généralement réservé aux grands amateurs de weed. Personne à 15 ans va s'amuser à lâcher 150e minimum pour fumer sa weed... C'est un peu comme la culture out ou indoor; c'est toujours mieux que d'aller pécho en cité mais c'est pas accessible à tout le monde malheureusement...

J'ai le même problème que grivois, j'ai beau largement préférer les effets du vapo ou même de la weed pure en pipe j'arrive pas à lâcher les joints et les rituels qui vont avec, mais c'est clair que c'est dû à de mauvaises habitudes et à ce putain de tabac aussi.

Sinon la weed c'est un vaste sujet, je dirais que c'est génial si on sait se maitriser et bien apprécier les effets mais si on fait parti du petit pourcentage qui fini accro c'est franchement la merde, son statut de drogue douce est débile faut la considérer comme n'importe quelle autre drogue.
 
cette optique des actualités qui nous intéresse:
j'apporte une participation à ce topic du hasch en collant un article de presse récent au sujet du Pakistan. Que deviennent ces pays qui faisaient le parcours du hippy trail? Les frontières sont devenues peu perméables... Les pays se referment sur eux-même. Mais on voudrait savoir ce qu'il se passe là-bas aujourd'hui.

Voici au moins pour le Pakistan.

16/12/2017 OLJ/AFP/David STOUT
Au Pakistan, une passion controversée pour le haschich

"Nous savons que c'est +haram+ (interdit), mais c'est une accoutumance qui ne nuit à personne d'autre".
Shamsul Qamar est un homme profondément pieux: il prie cinq fois par jour et se rend à la mosquée dès qu'il le peut. Mais il aime aussi fumer du haschich, beaucoup de haschich.

Ce père de neuf enfants tout juste quinquagénaire estime y consacrer près du tiers de ses revenus de chauffeur de taxi, bien que sa religion le lui interdise.

Son histoire d'amour avec le cannabis a démarré par quelques bouffées volées avec ses amis lorsqu'il était adolescent. Elle s'est transformée en une véritable dépendance.
"C'est une plante sacrée. Une intoxication sacrée", explique-t-il après avoir tiré sur son narguilé à son domicile de Peshawar, une grande ville du nord-ouest du Pakistan. "Cette addiction est comme une seconde épouse", sourit-il, goguenard.

M. Qamar reconnaît que sa passion va à l'encontre des préceptes de l'islam. "Nous savons que c'est +haram+ (interdit), mais c'est une accoutumance qui ne nuit à personne d'autre", affirme-t-il.

Au Pakistan, pays très conservateur, la consommation d'alcool est strictement interdite pour les musulmans. La vie nocturne et ses plaisirs se mènent à domicile derrière des portes fermées. Une partie de l'élite pakistanaise boit de l'alcool en privé.
Mais nombre de Pakistanais se montrent ouverts à la consommation de cannabis, dont l'odeur acre se retrouve souvent au hasard des rues. La variante locale favorite, noire et spongieuse, est fabriquée à partir de marijuana cultivée dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan, dans l'ouest du pays.
Elle rend la nourriture plus savoureuse et aide à dormir, justifient-ils.

Plante rituelle
Le haschich est utilisé depuis des siècles dans le sous-continent indien, dont le Pakistan fait partie. Sa consommation a précédé l'arrivée de l'islam. Des références ont été relevées dans le texte sacré hindou Atharva Veda, qui le décrit comme une plante médicinale et rituelle.

Selon une étude de l'ONU datant de 2013, le cannabis est la drogue la plus consommée au Pakistan avec environ 4 millions d'adeptes, soit 3,6% de la population.
Ce chiffre est toutefois sujet à caution dans un pays où les statistiques fiables sont rares: "C'est une sous-estimation", juge le Dr Parveen Azam Khan, qui préside la Fondation Dost Welfare, une ONG soignant les toxicomanes à Peshawar. Et quel que soit le nombre d'accros à des drogues, la lutte contre l'addiction est difficile au Pakistan, avec une pénurie de cliniques spécialisées et des soins hors de portée de la plupart des gens, relève l'ONU.

Les experts en santé publique soulignent que l'omniprésence de cette drogue bon marché dans le nord-ouest du Pakistan représente une menace pour les enfants pauvres, qui y ont recours pour affronter la dureté de la vie et oublier les traumatismes infligés par des années de violence dans cette région instable.
"Pour les enfants, c'est la drogue de prédilection", explique le Dr Khan, décrivant le lien entre les mouvements insurgés, souvent financés par la drogue, et la dépendance au haschich.

Litres de thé
Mohammad Tayyab Qureshi, imam de la principale mosquée de Peshawar, peste contre l'indulgence des forces de l'ordre, qui permet selon lui la popularité du cannabis. "Il n'y a pas de compromis avec le haschich", lance-t-il. Toute substance qui altère les sens ou nuit au corps est strictement interdite par la religion, poursuit-il.

La marijuana est considérée d'un oeil plus clément dans certains sanctuaires musulmans du pays, tel celui de Bari Badshah, au coeur de Peshawar. Les fidèles du courant soufi s'y retrouvent la nuit dans une petite cour pour écouter de la musique religieuse, siroter des litres de thé et fumer de grandes quantités de haschich. "La principale qualité du hasch (...) est d'ouvrir l'accès à de nouvelles zones de votre esprit", souligne Mohammed Amin, 50 ans.

De hauts fonctionnaires, des policiers ou des membres des agences de sécurité fréquentent ainsi ces sites religieux, ouverts à tous, note Sayeed Asjid, 27 ans, tout en exhalant des nuages de fumée vers le ciel. "C'est une relaxation profonde", poursuit-il, béat.
Mais les sanctuaires soufis sont souvent la cible d'attentats menés par les talibans ou d'autres groupes extrémistes comme l'Etat Islamique (EI), qui considèrent les soufis comme une secte hérétique.
"(Leur) but est de répandre la peur et la confusion", déplore M. Asjid, qui dit avoir foi en la puissance protectrice émanant du lieu.

Les mystiques soufis ne sont toutefois pas les seuls à apprécier la marijuana. Mehwish, 26 ans, souligne qu'un joint occasionnel l'aide à gérer son stress quotidien. "Vous pouvez recourir au hasch quand vous êtes seul (...) et alors vous réfléchissez de manière détendue", explique cette mère célibataire de trois enfants, qui préfère taire son vrai nom.
Une grande partie de sa famille ignore son penchant, admet-elle. Mais "lorsque vous vous sentez bien, que vous êtes actif et que cela vous fait sourire, alors personne n'y voit d'inconvénient."
 
Je profite du thread de la semaine pour parler d'un combo étonnamment assez peu connu: Kanna (Sceletium Tortuosum) et Cannabis. Cette plante africaine fonctionne comme un ISRS et donne de bons résultats en association avec le cannabis.
J'ai commandé un e-liquid contenant un concentré de Kanna, l'effet était vraiment puissant (style montée de MD) mais il faut savoir que les nausées qui ont suivi étaient vraiment désagréables, même si je n'ai pas vomi non-plus. Du coup j'ai cherché une autre ROA avec une absorption plus lente pour avoir moins de nausées et j'ai découvert le sublingual avec mon e-liquid au Kanna, une ou deux gouttes dans un chewing-gum et sous la langue pendant 15 minutes.
En cherchant des infos sur cette plante j'ai lu à plusieurs reprises que le combo Kanna-Cannabis valait le coup d'être tenté. Donc ce soir je me suis jeté à l'eau (bien qu'après avoir fait un petit test auparavant). Voilà un peu près que ça donne chez moi.

1)L'euphorie est vraiment améliorée, de base le Kanna donne un effet plutôt antidépresseur seul (lorsque l'absorption se fait sublingualement) dans le genre "ouais la vie c'est cool", alors qu'avec le cannabis ça donne plutôt un "waaah j'suis bien là", avec une forte tendance à fermer les yeux, écouter du son et avoir un grand sourire. Du coup c'est vraiment pas mal ^^
2)Les visuels cannabiques sont amplifiés, sans pour être comparable à une tryptamine ou une lysergamide, mais j'ai pas mal phasé sur les changements de plan entre les objets et sur des détails aussi.
3)Niveau musicale l'amélioration est vraiment nette. La musique est beaucoup plus englobante et plus détaillée. Malheureusement mon fil de casque s'est cassé donc j'écoute de la musique avec des écouteurs mais la différence avec la sobriété s'entend très bien
4)Pour ce qui est du facteur social je pourrais pas dire que ça donne, vu que j'ai essayé ça seul, mais l'envie de communiquer est assez présente (je serais peut-être pas en train d'écrire sinon uhu). Par contre je ne me sentirais pas capable de tenir une conversation super sérieuse.
5)Le cerveau fonctionne un peu au ralenti quand-même, légèrement plus qu'avec la weed seule
6)La perception du temps est assez étrange, parfois les choses se passent vite et plus tard tout est lent, et il y a pas mal de vagues comme ça
7)Le coeur prend un coup faut l'avouer, ça pulse plutôt fort mais pas particulièrement vite, après aucune douleur ou gêne notable.
8) Une anesthésie est présente, pas comparable à la kéta mais on la sent tout de même.
9)Les nausées ne sont pas violentes mais perceptibles tout de même. Ce n'est pas pire qu'avec le Kanna seul.
10)Le côté stone du cannabis est également accentué, même avec de la sativa. Les effets mentaux sont bien présents mais niveau physique c'est aussi le cas.

Au final la synesthésie est plutôt efficace, les deux produits se potentialisent bien. Après au niveau coeur ça ne doit pas être terrible et les nausées ne sont pas totalement effacées donc le combo est pas le genre de chose à faire tous les jours mais de temps à autre c'est assez tentant.
 
Jusqu'ici mon rapport au cannabis a été globalement très anxieux.
Premier joint dans une soirée à 16 ans, je me souviens nettement de la sensation de mon cerveau devenant un nuage et se décollant de ma boîte crânienne (ça, c'était agréable), et après ça, l'horreur: les visages des gens énormes, leurs yeux qui me fixent, l'impression qu'on me juge, la boucle de pensées destructrices, perte de contrôle mental... J'ai fini dans le noir, raccrochée de justesse à l'idée que ça finirait par passer.
Le cannabis accentuait mon anxiété sociale. Mais au début, je m'y suis accrochée. Tout le monde avait l'air de kiffer ça, les gens étaient détendus, content. Donc ça devait être moi le problème. 1) j'étais jalouse de leur plaisir. 2) je culpabilisais d'être différente.
Donc j'ai continué à consommer, à me sentir triste et anxieuse, et à bader dans mon coin et espérant que personne ne le remarque et se moque de moi. Il faut dire que j'ai eu quelques moments très plaisants. Des sensations de plénitude, des musiques vécues comme jamais, un baiser extrêmement érotique... Des petites pépites qui me faisaient sentir ce que je ratais, me donnaient envie de persévérer. J'ai aussi le souvenir d'une beu espagnole, directement sortie du potager, qui avait presque une odeur de thé, et des effets très doux, très relaxant.
Sinon je fumais le vieux shit des halls d'immeubles parisiens, et la beu des dealers de parking. J'avais des amis qui fumaient beaucoup, je tirais sur leur joint, certains, je ne les ai connus que défoncés, toujours dans le brouillard, dans la sur-analyse, dans les rires bêtas. J'ai mélangé avec de la codéine pour supporter le stress, j'ai essayé de méditer, d'affronter, de me distraire... Je vivais mal ma consommation, et pourtant je n'étais pas loin de l'addiction: aujourd'hui encore, l'odeur du bédo me fait envie.

Mes bads sont devenus de plus en plus difficiles. J'ai perdu le maigre plaisir que j'avais à fumer. Une nuit, je me suis sentie tellement mal que j'ai souhaité mourir (bon, il y avait des facteurs extérieurs. Mais ce n'est pas une raison). Je me détestais, je voulais disparaître, et en même temps, j'avais une si faible opinion de moi-même que je pensais ne pas "mériter" le suicide. J'étais juste recroquevillée dans un canapé-lit, dans le noir, à souhaiter développer un cancer, que mon corps se retourne contre moi comme mon esprit le faisait, une mort misérable, juste ce que je méritais.
Dans les semaines qui ont suivi, j'ai eu peur que cette auto-suggestion ait été assez puissante pour me développer effectivement un cancer (on sait les pouvoirs de la psyché sur le corps). Depuis cette nuit, je refuse systématiquement les joints qu'on me propose.

Maintenant j'assume ne pas supporter le cannabis. Je dis simplement que ça me rend parano, et les gens n'insistent pas. Peut-être que le gros de l'adolescence passée, on se catégorise moins en gens cools et moins cools, et connaître (et respecter) ses limites devient une qualité plutôt qu'un manque.
Peut-être aussi que je suis plus assurée, que j'ai décidé de prendre soin de moi.

Je n'en ai repris qu'une fois, ça s'est bien passé je dois dire, le cadre était parfait, comment ne pas passer un bon moment? Mais je ne tente pas le diable, une bonne expérience me suffit. Les souvenirs anxiogènes m'ont traumatisée, ça fait partie des choses que je ne veux plus jamais ressentir, alors pour l'instant, ça ne vaut pas la peine de tester.
 
@Tridimensionnel ce que tu dis sur la pression sociale de la consommation est tellement plus présent qu'on ne l'imagine, je pose souvent la question aux nouveaux consommateurs que je rencontres, même si beaucoup se complaisent dans leur consommation, je rencontre régulièrement des personnes qui consomment, sans apprécier, ni savoir pourquoi sur le moment, si ce n'est qu'il faut le faire.

Du coup vu ton rapport au canna, c'est quoi qui te donne envie de re tester ? Pour retrouer certains plaisirs que tu as connu ? Ou pour te défier et défier cette systématique angoisse ? (je me pose la question ar je suis aussi passé par une phase un peu similaire avec la weed, bien que plus légère)
 
Merci pour toçn témoignage, Tridimensionnel, je me sis pas mal reconnu dans certains aspects de ton ressenti.
Je suis sensible à la parano et à l'anxiété dès que j'ai consommé du cannabis. J'ai pas renoncé pour autant: j'ai simplement évité les "potes de fume", vous savez, ces potes qu'on aime bien, surtout quand on est jeune, parce qu'ils ont toujours du matos. Ceux dont on se rend vite compte qu'on ne les voit pas quand y'a pénurie. Et qu'on a rien à se dire si on a rien à fumer.
J'ai ajusté ma conso.. Je me suis rendu compte que je préférais fumer seul, ne serait-ce que pour pouvoir me laisser aller à divaguer dans ma tête, profiter de mon état sans être parasité, sans avoir à faire la conversation. En clair, j'ai toujours préféré fumer seul, ou alors avec des gens très proches.
Je me suis fixé des règles simples, que j'ai mentionné dans mon premier post: je ne fume jamais en semaine avant 20h, toujours chez moi. Je suis passé au vapo également, ce qui laisse de côté bon nombre de mauvais côté (moins d'angoisse, pas de lourdeur physique, moins de chute de tension). Je sais que j'ai l'air prosélyte mais peut-être que ça vaudrait le coup que tu essayes le vapo, si vraiment tu voudrais réessayer de consommer du cannabis dans de bien meilleures conditions. C'est pas qu'un question de matériel, c'est aussi et surtout une question de comment et avec qui tu aimes consommer. :)
 
Cookiez, c'est difficile à dire. D'abord, je n'ai pas vraiment envie de tester à nouveau. Je suis très effrayée par ce que cette molécule (le THC) a pu me faire penser et je pense que de tels sentiments ne sont pas compatibles avec une bonne hygiène de vie spirituelle. Aussi, je n'ai aucune envie de me frotter à nouveau à ces expériences.
Mais bon, je garde quand même l'espoir un jour de kiffer le truc. Il y a une part de fierté, ouais. La même qui me pousse vers la drogue en générale: le désir de prendre un risque, et de le surmonter (j'adore cette sensation, de tester un prod, c'est comme une aventure). Mais (comme pour le reste des drogues) il y a aussi l'aspect exploratif et plaisant. Ca m'ennuie de rater un truc, le cannabis presque tout le monde aime ça, et pour plein de raisons différentes...
En fait - je déborde sur mon rapport aux drogues - c'est juste le goût de l'aventure, du débroussaillage et de l'inexploré. Ce n'est pas tant le plaisir du trip que je cherche que ce qu'il peut me faire découvrir.
Donc un jour, je découvrirai les contrées de l'herbe... May be! :D
 
Pareil le thc n'a plus rien à voir avec ma découverte il y a une vingtaine d'années.
Si j'fume 4 mini lattes sur un joint de bonne beuh en journée ça deviens l'enfer !!!!! Je sais pas si c'est mon tempérament anxieux qui s'est exacerbé (1 valium contre un joint je réfléchis même pas !!!!)


Mais par contre si je sais que je vais avoir une longue nuit devant moi ça m'arrive d'en enfiler 3 de suite, mais vraiment juste avant le dodo car ça me coupe la parole me rend quasi autiste. Ça me rend peureux. Mais paradoxalement quand je suis seul et je me termine la soirée avec des occupations qui ne nécessitent pas beaucoup de capacités en général. Ça assomme et m'évite de prendre le zopiclone que je prend en cas de besoin.



Et alors que dans le temps je combotais alcool médocs et joints le soir. Je peux plus ça me rend malade dans le sens que j'ai peur de plus me réveiller. Un mal pour un bien.


De plus il me reste 2 points sur le permis de conduire, jamais avoir de thc quand je roule réduit quand même les risques car maintenant on dépiste alors qu'il y a 20 ans c'était rarissime. Fallait vraiment le chercher. J'ai quand même un paquet de potes qui ont suspestion ou annulation du permis bêtement a cause de la fumette.
 
Il faut voir aussi que les variétés de beu n'ont pas cessé d'augmenter en THC. Ça peut être pas mal de se rabattre sur des variétés un peu plus rustiques et légères. En plus ça coûte beaucoup moins cher. Ou simplement en mettre très peu dans le joint.
 
+1 à Sludge. Ce serait cool une recrudescence des herbes plus légères en THC et plus concentrées en THCV.
Et encourager la conso de beuh sans tabac aussi ^^
 
Belle lune de miel avec Dame Canna au début, souvenir ému de nuits passées à lire des trucs sur le net genre le symbolisme des labyrinthes et à planer avec de l'epic music dans le casque, dans le noir. Conso devenue déraisonnable avec le temps (environ 1g par jour) + tendance idiote à considérer la fume comme le pain du sandwich d'une défonce et donc à le consommer tout aussi mécaniquement sous acide ou kéta.

Prise de conscience tardive mais sincère cette année, je refuse de continuer à me faire fumer, surtout que côté effets ça me fait plus grand chose... même les quelques fois où je n'ai pas fumé de deux à une quinzaine de jours j'étais déçu en reprenant car même si ça me tartait déjà beaucoup plus on est encore loin du high euphorique des premières foncedés -'fin bon, c'est pareil pour tout... j'envisage d'arrêter totalement six mois voire douze. Dans mon cas le dosage idéal serait homéopathique genre une limite de 5g par mois, las je manque de discipline..

Pour le positif je retiens surtout l'inspiration artistique, indéniable, la sensation de bien-être physique. En négatif, zombification et pensées irrationnelles/parano, surtout quand mixée à autre chose. Quant au mode de conso, joints et douilles (très) sporadiques, mais vous titillez ma curiosité avec vos vapos, vu que je me vois bien arrêter le tabac aussi.
 
Mon mode de consommation c'est le joint, ça me permet de diluer la défonce sur une période de temps que je décide (rarement parce que j'enchaîne :/) d'avantage qu'avec la douille, ou le vapo que je n'ai pas. J'ai songé à la shooter pour me suicider mais j'ai tout finit avant de passer à l'acte parce que oui : c'est addictif (et je suis enclin à enchainer joint sur joint, sauf le matin) relativement, psychologiquement (ce qui ne veut pas dire légèrement) mais addictif. En gros dès que j'ai de l'argent, suivant ma situation, une des options est que j'investisse tout mon argent dedans pour pouvoir "supporter", mais pas vraiment, d'avantage la réalité avec une perception plus "aiguisée" (n'est peut-être pas le bon terme) qu'à jeun. Vous l'aurez donc noté aux habitué(e)s des psychédéliques ou de la psychose et des hallucinations gratuites, c'est un produit psychédélique léger comme je dirait, ou doux pour calquer la définition qu'on fait du cannabis comme étant une drogue douce... on dit beaucoup de conneries, c'est pas si grave, mais c'est relatif et à moitié ironique évidemment.
J'ai essayé une fois en ingérer et j'ai trouvé la défonce très somatique, soporifique presque, étant déjà sensible à cette substance il semblerait que ce ne soit pas un bon mode d'absorption pour moi.
 
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