Solitude psychaunotique

[Dokailo]

Salut à tous, récemment j'ai passer beaucoup de temps à méditer sur une chose en particulier : plus j'évolu, plus je me sens seul

Je m'explique.. Cette solitude peut se traduire sur plusieurs points, tout d'abord sentimentalement, j'ai l'impression que mes expériences psychédéliques mettent une barrière auprès des femmes, comme si mon univers était devenu trop spécial pour être attrayant, pourtant avant mes consommations, je n'avais absolument aucun problème de se côté là, et je me rend compte que je n'ai plus du tout la même recherche en tant que tel, je ne cherche plus le rapport, mais la synergie dans la relation, l'échange 

Ensuite c'est dans le relationnel au sens plus large du therme, tout d'abord, mes amis et moi étions des teuffeurs simples, on tapait souvent de la D chez moi, on ne se posais pas de question, c'était bien et simple. Mais aujourd'hui, je ne consomme que des psychédéliques, et je ne consomme surtout plus du tout pour les mêmes raisons, maintenant je cherche des réponses à mes questions, je veux une expérience pas une défonce, et en cela, je me sens seul, car je suis là seule personne de mon entourage qui est dans cette recherche..

J'en viens donc à ma question, ressentez vous également cette solitude en quelques sorte ? Si oui, pensez vous qu'elle est réellement à éviter ? Merci d'avance

 

[snap2]

Alooors
Perso je me suis senti seul pendant une bonne partie de mon enfance, mais c'est plutôt en prenant des psychés que ça m'a aidé à prendre les gens d'un air moins condescendant et à leur trouver un véritable intérêt.
Les relations amoureuses c'est un point corsé éhé, chacun a vraiment des sortes d'attentes particulière et je trouve que les psychés et toute autre forme de développement personnel peuvent aider à briser ces attentes et à plus accepter l'autre comme il est. Ça ouvre déjà une bien plus grande palette de relations enrichissantes possibles ^^

Mais j'avoue qu'il y a tout de même des gens qui nous semblent inintéressants, il y en a aussi toujours qui vont te trouver étrange d'une quelconque manière. On finit toujours par trouver des gens intéressants et ouverts d'esprits lorsqu'on est dans le même mindset qu'eux. J'ai vraiment pu faire des tonnes de magnifiques rencontres cette année, mais pour ça j'ai dû me motiver, sortir un peu de ma zone de confort, apprendre à être un peu plus humble, enfin c'est pas toujours une partie de plaisir mais le résultat en vaut la peine ^^
Et c'est normal de se sentir seul sinon, c'est classique chez l'humain de vouloir se sentir entouré (mécanisme de survie). L'important c'est de ne pas se laisser abattre par ce sentiment, et plutôt l'utiliser comme un tremplin pour t'encourager à trouver des gens qui t'intéressent.
Sinon, mis à part la RDR, les forums sont là pour ça aussi et j'adore cette communauté parce que sans eux j'aurais jamais pu m'épanouir dans ma vie de consommateur de psyché en fait. Entre la stigmatisation, tes connaissances qui essaient de te décourager ou qui te jugent, ça fait beaucoup du bien un petit havre de paix comme ici ^^

 

[GaetanCz]

Salut Dokailo !

C'est normal, quand on change et l'entourage ne suit pas, ce qui est souvent le cas, on passe par une période de transition où on est seul mais après, on va trouver un autre entourage petit à petit qui a une vision de la vie similaire à la notre, ou des loisirs similaires.

Surtout dans un cercle d'amis où on se réunit pour des teufs et pour taper des trucs... bah forcemment quand tu as plus envie de ça, si dans l'amitié cela représentait une grosse part de ce qui vous reliait, c'est normal que la relation s'effrite. Tu veux passer à autre chose, bravo, c'est tout à ton honneur, c'est courageux de vouloir évoluer. Ma foi, si les autres veulent pas, tant pis, tu es le capitaine de ton propre navire..

Moi aussi je suis passé et je passe encore par cette transition et je commence à me trouver un nouveau cercle d'amis en accord avec ce que je veux développer dans ma vie et en moi.
La solitude pour moi a été, et est toujours bénéfique car je peux me recentrer, ressentir ce que je veux et me connaitre plus en profondeur (pareil, je ne veux plus consommer de psychés pour cela, ce ne sont que des trips au final, une défonce, je partage ton avis, ça te montre des choses mais souvent en te perchant et après il y a contre coup de toute façon bien souvent)

Profite de ta solitude, elle est pas à éviter, elle apporte qqch d'important en soi.. 
Chaque saison est important, l'hiver comme l'été dans une année, donc dans une vie c'est pareil.

 

[Visiteur]

Salut ! Je me sens seul depuis l'adolescence, mais ma solitude a évolué. Je n'ai jamais était seul au sens physique du terme, mais il y a toujours eu un gouffre en les autres et moi, aujourd’hui, c'est encore le cas, mais je m'y suis habitué. J'ai de très bons amis, mais je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui je pourrai sérieusement parler, avec le ressenti que mes paroles entrent en résonance.

Les relations amoureuses vont avec, de petites aventures lointaines, mais jamais rien de sérieux, je ne sais pas si les psychés y sont pour quelque chose, mais comme toi, je ne cherche que la synergie -ce mot colle parfaitement- et à vrai dire à 20 ans tu rencontre surtout des gens frivoles. Donc, pour l'instant, c'est un peu dur.

Maintenant que j'ai bien pleurniché, je vais essayer de faire un rapide lien avec les psychédéliques : cette étrangeté dont tu parles, je pense que la plupart des personnes qui ont consommé des psychédéliques à grosses doses ou intervalles rapprochés l'ont vécus. Je l'ai vécu et c'est indéniable à mon sens, ça créer un écart. Vivre une ego death ou autres expériences puissantes, ça change la donne.

Un exemple tout bête : à l'adolescence, quand je faisais n'importe quoi avec les psychés, j'ai mangé pour la première fois une déconstruction intégrale : le concept de famille, d'amis, de travail, d'âge, et ce, jusqu'à mon prénom et ma personne ne trouvaient plus aucun sens dans ma tête ; je voyais pour la première fois de l'extérieur ma vie, ce qui a radicalement changé mon rapport aux choses. La majorité des gens que je rencontre n'ont pas vécu ce genre de choses, donc oui il y a une différence.

"Nous vivons ensemble, nous agissons et réagissons les uns sur les autres; mais toujours, et en toutes circonstances, nous sommes seuls. Les martyrs entrent, la main dans la main, dans l'arène ; ils sont toujours crucifiés seuls. Embrassés, les amants essayent désespérément de fondre leurs extases isolées en une transcendance unique ; en vain. Par sa nature même, chaque esprit incarné est condamné à souffrir et à jouir en solitude. Les sensations, les sentiments, les intuitions, les imaginations -tout cela est privé, et sauf au moyen de symboles, et de seconde-main, incommunicable. Nous pouvons mettre en commun des renseignements sur des expériences éprouvées, mais jamais les expériences elles-mêmes. Depuis la famille jusqu'à la nation, chaque groupe humain est une société d’univers-iles.
La plupart des univers-iles se ressemble suffisamment pour permettre une compréhension par inférence, ou même une "empathie" naturelle ou pénétration par le sentiment[....] L'esprit est son lieu propre, et les lieux habités par les déments et les exceptionnellement doués sont tellement différents des lieux où habitent les hommes et les femmes ordinaires, qu'il n'y a que peu ou point de terrain commun du souvenir qui puisse servir de base à la compréhension ou à sentiment de sympathie..."

  Les portes de la perception. Aldous Huxley

Ce passage illustre à merveille ce que j'essaie de dire, et le sujet me tient à cœur ; j'ai longtemps réfléchi à propos de cette solitude existentielle au point de commencer sérieusement un bouquin là-dessus, mais entre temps, j'ai arrêté...

Où je veux en venir, je sais pas trop, juste cette solitude ou ce sentiment de différence n'empêche rien, c'est tout. Faut juste faire gaffe à pas tomber dans le piège du gars condescendant au troisième ouvert en lévitation au-dessus des cons, c'est tout. On est tous différentes, parfois très, mais pour moi avancer c'est apprendre à apprécier l'altérité du monde.

Une grande partie de l'expérience psychédélique passe par l'intégration et si de l'expérience psychédélique naissent des questions, c'est à côté que j'ai trouvé la plupart de mes réponses. Mais encore une fois tout ça c'est très relatif, c'est la vision des choses d'un gars de 20 ans qui a fait ses petites expériences et s'est un peu trop tapé la tête aux confins de l'univers, de toute façon y a pas de réponse. Biz

 

[fruzz]

Par rapport aux relations sociales, j'ai envie de te dire que le monde est vaste et aussi bizarre que l'on se trouve, tu trouveras toujours des personnes qui apprécieront ta spécificité. Mais il faut se bouger le cul et s'assumer. Ce qui n'est pas facile.

Pour ma part, le fait de de partir de la région dans laquelle j'ai grandi et me retrouver dans un environnent dans lequel je pouvais rencontrer facilement des personnes avec lesquels je partageais des affinités m'a beaucoup aidé.

Sinon par rapport aux filles et aux gens en général, j'ai pas l'impression que les psychédéliques ai mis une barrière avec les autres. Par rapport aux prises de conscience que ça a pu faciliter, ça à plutôt eu l'effet inverse et concernant les aprioris que les autres pourraient avoir, pour moi c'est pas gênant. C'est pas quelque chose que je vais aborder quand je rencontre une nouvelle personne, si j'en parle c'est qu'il y a déjà une relation qui s'est construite et dans ce cas là ça peut susciter de l'étonnement mais de jugement négatif particulier.

 

[Tridimensionnel]

Hé ben, ça a l'air d'un sujet qui touche les psychonautes.

Un exemple tout bête : à l'adolescence, quand je faisais n'importe quoi avec les psychés, j'ai mangé pour la première fois une déconstruction intégrale : le concept de famille, d'amis, de travail, d'âge, et ce, jusqu'à mon prénom et ma personne ne trouvaient plus aucun sens dans ma tête ; je voyais pour la première fois de l'extérieur ma vie, ce qui a radicalement changé mon rapport aux choses. La majorité des gens que je rencontre n'ont pas vécu ce genre de choses, donc oui il y a une différence.

C'est étrange j'ai l'impression d'avoir toujours eu ce genre de raisonnement-sensation, de façon quotidienne. Mais sûrement avec moins de force qu'une ego-death sous psyché. Et je me suis toujours sentie seule aussi.
Mais le vide relationnel en changeant de hobby/mode de vie/idéaux c'est normal (je suis passée par là aussi) et c'est le prélude à de nouvelles rencontres. Sur le coup c'est difficile parce qu'en effet on a l'impression d'être devenu trop bizarre pour les gens qu'on aimait. Mais heureusement la bizarrerie est relative et on peut construire de belles relations avec des personnes partageant nos nouveaux centres d'intérêt.
Ah et je suis une meuf et il faut croire que les garçons qui prennent des psychédéliques ne me repoussent pas + que les autres.
Je suis trop crevée pour te construire une vraie réponse intéressante, du coup je vais faire ma flemmarde et pour une fois plussoyer tout ce qu'a dit Gaëtan.

 

[GaetanCz]

Ah, merci de me plussoyer pour une fois @tridimensionnel

Pour résumer vos propos avec ma vision perso : je dirais que la majorité des gens cherchent une relation superficielle pour le moment dans la société. Surtout, plus on est jeune (j'en fais pas une généralité). Avec l'âge on recherche autre chose aussi par la force des choses et des expériences.

Mais souvent quand on a gouté à qqch de profond avec des psychédeliques ou avec la spiritualité, on va vouloir de la profondeur dans la relation, du réel, du ressenti.
Et ça, c'est pas évident car la société, en général n'aime pas trop cela.
Car la superficialité rassure, la sincérité parfois est effrayante et bouscule.

Cela dit, on est de plus en plus, à rechercher de la profondeur, du sens, dans notre vie et les relations, faut juste parfois oser l'exprimer.

Je pense parfois on a juste peur nous même d'être sincère et profond avec les gens mais une fois qu'on l'est, les gens en général le sont aussi avec nous, il leur faut parfois juste un temps d'adaptation. La sincérité, et la profondeur de ce que nous sommes, c'est ce qu'il y a de plus précieux et de plus agréable dans une relation.

Et moi je plussoie à mon tour fruzz :

Par rapport aux relations sociales, j'ai envie de te dire que le monde est vaste et aussi bizarre que l'on se trouve, tu trouveras toujours des personnes qui apprécieront ta spécificité. Mais il faut se bouger le cul et s'assumer. Ce qui n'est pas facile.

 

[Bob Arctor]

Bonjour, 


De mon côté je suis un solitaire invétéré et depuis toujours, je n’aime pas les lieux bondés, les fêtes, j’ai dû aller 3 fois en boites dans ma vie, contraint et forcé, et ça a toujours été l’horreur. Même petit je ne jouais pas avec les autres gosses.

Mes occupations relèvent de la lecture, la télé, l’ordi... même avant de me droguer j’avais le comportement tant décrit pour repérer les toxicos, seulement je n’étais pas encore pratiquant. 
Au moyen age j'aurais probablement finit Hermite en haut de ma montagne.

Je ne suis pas foncièrement associable je discute avec les gens, j’ai de bonnes relations au travail... Mais je ne sors dehors que si j’ai une raison. 
J’ai eu une petite crise là-dessus à l’orée de mes 40 ans mais heureusement c'est passé.

Vu que le sujet des filles a été abordée plusieurs fois, pour ce besoin physiologique j'ai recours aux vacances en Asie du sud-est.

 

[Tridimensionnel]

Ouais bon je me désolidarise par contre de l’accent élitiste et millénariste

 

[Lunatic]

Attention rabat-joie bonjour (le prenez pas trop au sérieux)

C'est un peu dommage de dire " les filles" plutôt que l'amour/ le sexe / le couple ect...
Genre... Vous savez vous êtes pas entre hommes en fait. Vous êtes sur internet.

 

[Tridimensionnel]

À prendre très au sérieux, au contraire ^^

 

[amicale_du_pc]

je crois qu'il faut un hobby, s'occuper... Le bricolage, réparer des trucs (je me débrouille un peu) ou alors l'informatique, comprendre son principe, ses niveaux, même si on ne se place pas au plus haut... Faire la cuisine, trouver des recettes c'est un peu le laboratoire gastronomique... Ecrire c'est bien... Pour les filles tricoter, faire du crochet, couture, du dessin...  S'occuper de bio, de tissage textile (je dis ça pck j'en ai connu une comme ça) ou des plantes.

Quand on a des enfants, tout cela n'est pas possible. On n'a le temps de rien. Parfois les parents qui ont des gosses me font un peu peur. Leur existence implose.

Le hobby n'en reste pas moins qu'une compensation. Qu'elle soit alors la plus grande possible

 

[Visiteur]

Pour les filles tricoter, faire du crochet, couture, du dessin...

Accrochez vos ceintures !

 

[Tridimensionnel]

C'est ça, de côtoyer un tunnel spatio-temporel vers les années 70.

 

[amicale_du_pc]

ah mais oui... la fille elle rêvait de commune alors elle faisait de la laine au rouet en attendant

 

[Bob Arctor]

Pour les filles tricoter, faire du crochet, couture, du dessin...

Accrochez vos ceintures !

Moi pour les filles on m'oblige à attacher ma ceinture pendant 12 heures pour aller les voir

C'est un peu dommage de dire " les filles" plutôt que l'amour/ le sexe / le couple ect...

Genre... Vous savez vous êtes pas entre hommes en fait. Vous êtes sur internet.

Je corrige et lire à la place de :  
Vu que le sujet des filles a été abordée plusieurs fois, pour ce besoin physiologique j'ai recours aux vacances en Asie du sud-est.

Lire :
Vu que le sujet des relations charnelles a été abordée plusieurs fois, pour ce besoin physiologique j'ai recours aux vacances en Asie du sud-est

[font=Tahoma, Tahoma_EmbeddedFont, Tahoma_MSFontService, sans-serif]Mais l’utilisation de “les filles” reviens juste à parler d’elles (de vous) [/font][font=Tahoma, Tahoma_EmbeddedFont, Tahoma_MSFontService, sans-serif]à la 3ème personne[/font][font=Tahoma, Tahoma_EmbeddedFont, Tahoma_MSFontService, sans-serif].[/font]

 

[Acacia]

j'ai l'impression que mes expériences psychédéliques mettent une barrière auprès des femmes, comme si mon univers était devenu trop spécial pour être attrayant

Je dois bien avouer que cette phrase m’interpelle pas mal . J’ai l’impression qu’il y’a toutes sortes de goût chez les femmes hétéro, je pense que les gens « décalés » peuvent très bien plaire après certains milieux sont plus fermés que d’autres . Il me semble qu’il y’a un danger à se persuader que l’on est « trop spécial pour être compris », je pense qu’il y’ a pleins de facteurs dont dépendent notre attractivité, on est pas dans la tête d’autrui et s’imagine facilement un grand défaut inéluctable (ici etre trop spécial) qui n’est souvent pas si important que ça aux yeux des autres contrairement à d’autres aspects de notre personne . 

En tout cas selon ma petite expérience j’ai l’impression qu’avoir l’air un peu marginal, dans ma tête, décalé par rapport aux gens qui m’entourent a contribué à me rendre attirant ou intéressant auprès de mes partenaires. Ça repousse probablement une majorité de personnes mais ce sont des personnes avec qui de toute façon il y aurait difficilement eu une vraie complicité et alchimie puisqu’on ne se serait pas compris.
En plus selon le milieu, chez des 18-30 ans en tout cas, les gens peuvent se révéler assez curieux et intéressés par les expériences psychédéliques .

Mais sinon dans les situations sociales en général, j’ai toujours eu beaucoup de mal mais quand je suis un peu obligé de socialiser tout en me sentant trop en décalage, j’ai tendance à m’oublier, faire parler l’autre et m’imprégner de sa façon de parler, penser, voir le monde… histoire de fluidifier la communication et aussi car les gens ont presque toujours une grande richesse intérieure à dévoiler si on les fait suffisamment parler .

 

[fruzz]

Il me semble qu’il y’a un danger à se persuader que l’on est « trop spécial pour être compris », je pense qu’il y’ a pleins de facteurs dont dépndent notre attractivité, on est pas dans la tete d’autrui et s’imagine facilement un grand défaut inéculctable (ici etre trop spécial) qui n’est souvent pas si important que ça aux yeux des autres contrairement à d’autres aspects de notre personne . 

Je plussoie^^