En fait c'est surtout des traumatismes sexuels dès l'enfance jusqu'il y a pas longtemps qui font que j'ai pas envie d'avoir un corps"sexué"... Même si j'ai étrangement des périodes de nymphomanie.
Plus une part certainement héréditaire puisque ma mère a longtemps souffert d'anorexie boulimie et mon père d'alcoolisme et de toxicomanie. Tout comme mon père est bipolaire.
Et puis j'ai eu toute une série de deuils et ruptures amoureuses donc beaucoup de traumatismes en fait.
Après il y a la dysmorphophobie: c'est un problème d'image corporelle. Je me trouve moche alors que tout le monde me dit que c'est vraiment tout l'inverse et que j'ai un certain succès avec les mecs. Malgré tout je continue à me voir toujours trop grosse alors que c'est précisément l'extrême inverse.
Il y a une part d'addiction aussi là dedans: me priver de nourriture me rend euphorique et quand j'ai des crises de boulimie vomissements ça me fait comme un shoot.
A cela ce rajoute une augmentation de la faible estime de moi à travers la perte de poids. J'y ressens une certaine hausse de mon estime de moi.
Et aussi une façon de devenir transparente, une sorte d'appel à l'aide etc.
Je tiens à souligner que je ne suis absolument pas influencée par le dictat de la minceur véhiculé par la mode. Vraiment pas. Sauf peut-être jeune ado.
Moi même si j'aime bien bien me saper la mode je m'en tape. Au contraire je trouve scandaleux que les mannequins et actrices soient si maigres voir anorexiques.
Il y a une part de phobie aussi, peur des aliments caloriques. Phobie même.
Et enfin l'anorexie boulimie me permet de lutter contre mon tempérament très anxieux.
Bref c'est multifactioriel et très compliqué à expliquer si on ne l'a pas soi même vécu ou qu'on ne s'est pas intéressé de près à cette pathologie.
Bien sûr l'anorexie mentale est une maladie mais dans mon cas c'est plus un symptôme de mes troubles psychiatriques (bipolaire et borderline) tout comme les autres addictions où le mécanisme est assez similaire finalement.
Moi j'en suis venu à voler de l'argent à mes parents pour m'acheter de la bouffe pour faire mes crises tout comme j'ai volé dans les magasins. Tout en m'enlisant dans les mensonges, la manipulation etc et au début on a l'impression de gérer mais au final c'est le trouble alimentaire qui nous rend aliénés et après on est prisonnier de ça!
Bref pour connaître les deux: troubles du comportement alimentaire et polytoxixomanie/alcoolisme c'est très proche. Les mécanismes sont finalement les mêmes dans mon cas.
Et puis j'ai pratiqué beaucoup de danse où on impose aux jeunes filles une très grande minceur.
Après je pense qu'il ne faut bizarrement pas distinguer anorexique et boulimie car il y a cette même obsession: la maigreur. Surtout que moi j'alterne anorexie et boulimie.
J'ai commencé ado par ce qu'on appelle l'anorexie restrictive (sans crises juste le fait de toujours ce priver) puis l'anorexie boulimie où là il y a véritablement des compulsions alimentaire. Comme un camé a besoin de ses profs, une anorexique boulimique aura besoin de ses crises. Sans quoi il y a véritablement un manque psychologique voir même physique.
Tout comme l'addiction au sexe dont je souffre parfois souvent même avec des périodes "d'abstinence".
J'ai aussi développé d'autres formes d'addictions comme internet, le sport, les jeux, la dépendance affective... Bref je suis une personnalité addicte!
Pour finir il y a les deux pôles de la bipolarité (dépression comme manies) ou là je ne mange plus soit parce que je suis trop mal, soit parce que je suis en up donc je ne pense pas à m'alimenter...
Bref tous ces troubles s'enchevêtrent au final et s'alimentent les uns les autres d'autant plus que beaucoup de drogues sont de vrais coupes faim idéale pour entrer dans la spirale de l'anorexie et ne plus pouvoir abandonner tous ces troubles.
Remplir un vide, se donner une personnalité qui nous manque...
Bref je pourrais en écrire un roman mais bon je me stoppe là car j'ai beau comprendre mes troubles je n'arrive pas pour autant à guérir pour autant bien que je ne crois pas qu'il y ait guérison, plutôt rémission. Un tox restera un tox, un alcoolique restera alcoolique même si il est abstinent. Toujours une épée de damocles au dessus de la tête...