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question sur mdma/methylone (tolerance croisé)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion zeren
  • Date de début Date de début
Bon, pour les doigts de pieds de NeoNeo, j'ai arrêté la psycho et je fais un point universitaire en ce moment. La chimie est donc une passion.

Qui a cru que "Chimie Organique ; specialité : La recherche psychédélique, ses formes, ses couleurs et Lucy qui se balade dans un coin " existait ? o.O
Putain si ca existait, je serais plus là depuis longtemps !
 
Merci ... sont cons ces doigts d'pieds. Mwa javay tout bien compriiis.
 
MOI j'y avais cru,pour chimie organique :) !!

Edit:Apres tout pourquoi pas!
 
ChapelierFou a dit:
==> Pour la dopamine, il suffit de 3 jours au cerveau pour régénérer ses stocks, relancer correctement la reptake, nettoyer le tout et faire disparaître la tolérance au produit.

===> Pour la séroto, deja la methylone agit pendant bien 4 jours sur la recapture, ensuite il faut qu'elle se stabilise donc au moins 1 semaine et demi.

==> Ensuite pour le trip en lui même, une fois le cerveau re-stabilisé, il faut attendre une certaine periode pour "retrouver" les effets.

Attention : pas de 5-HTP en pilules pour accélérer la stabilisation et le stockage de la seroto !! Ca peut déstabiliser encore plus.

Quand on regarde ça, on est tenté de se dire qu'il vaut plutôt mieux faire joujou avec sa dopamine quand on veux jouir dans la vie de tous les jours, et réserver la sérotonine pour la saint valentin ou le jour de l'an! Et la rapidité de "réparation" du système dopaminergique fait que les substances purement dopaminergiques sont plus addictives que sérotoninergiques? J'ai raison si je dis ça? Quand est-ce qu'il y a destruction pure et simple des voies dopaminergiques? Pasque là sa me laisse penser que tout dommage neurotoxique créé par un prod purement dopaminergique se résous en 3 jours! Ou est le soucis?
 
Je crois que le souci c'est que la sérotonine est liée a l'humeur, mais la dopamine est liée au système de récompense (ce qui te fait te sentir bien, quand tu mange, quand tu baise, quand t'as une bonne note etc...) et l'utilisation chronique d'une drogue qui joue sur la dopamine pousse le cerveau à se spécialiser, càd qu'au lieu d'envoyer de la dopamine quand il est censé le faire, il s'habitue à en balancer uniquement quand la drogue intervient. Du coup, sans drogue, l'organisme est privé de dopamine et il aime pas ça du tout, donc il réclame de la drogue. Enfin bon là c'est mes connaissances limités, mais si je me suis pas trompé c'est pour ça que les drogues qui influent surtout sur la dopamine rendent vachement accro et te transforment ton cerveau en profondeur. Après pour ce qui est de la neurotoxicité elle est peut etre liée a un autre aspect de la drogue, ça j'y connais strictement rien.
 
Oui j'ai a peu près la même compréhension que toi du mécanisme, mais tu l'as très bien expliqué merci! Moi je m'intéressai plutôt aux dommages dit irréversibles, comme après 10 ans de base ou de methamphetamine. Mais les deux drogues que je cite jouent aussi sur la sérotonine, alors j'aimerai savoir si un agoniste dopaminergique pur (ou un inhibiteur de la recapture de dopamine) crée des dommages irréversibles au cerveau?
 
Les dommages irreversibles ?

Sur la dopamine, le véhicule de la dopamine peut tout simplement être inhibé de façon irreversible. A fore d'apporter des molécules qui prennent la place de ce véhicule, le cerveau arrête sa synthèse et attend la drogue pour fonctionner.
Sans ce véhicule qui prend la dopa et l'emmène jusqu'au post synapse, arrêter la drogue devient extrêmement difficile. Le cerveau étant complètement conditionné, spécialisé et dépendant du stimulant, l'arrêt fait qu'il ne PEUT PAS FONCTIONNER sans.


Sur la serotonine, le soucis se base sur la destruction des neurones dans certaines zones (surtout celles qui gèrent l'humeur, forcéééément) du a la neurotoxicité et au lesions cerebrales dues a l'augmentation de la température dans l'hypothalamus et l'acubens. Le para-methoxy-amphetamine est d'ailleur connu pour chauffer tellement le thalamus qu'il grille, dans 50% des cas.
 
Donc tu réponds sur du "à force de", qui laisse supposer un usage chronique et régulier, mais doit-on s'attendre à des dégâts cumulatifs liés à des usages espacés? Genre, je me pète la tête une fois par mois ou une fois tous les 2 mois, pendant des années, les dommages sont-ils présents comme avec autant de pétage de tête 2 fois par semaine sur une période proportionnellement plus courte ( hors processus d'addiction qui lui, ne devrait pas pouvoir s'installer dan le 1er cas )?
 
Et dans le genre question de merde: Est-ce que je perd des neurones à chaque prise de mdma/amphet'/K/MXE ? Ou c'est plus compliqué que ca?
 
ChapelierFou a dit:
Les dommages irreversibles ?

Sur la dopamine, le véhicule de la dopamine peut tout simplement être inhibé de façon irreversible. A fore d'apporter des molécules qui prennent la place de ce véhicule, le cerveau arrête sa synthèse et attend la drogue pour fonctionner.
Sans ce véhicule qui prend la dopa et l'emmène jusqu'au post synapse, arrêter la drogue devient extrêmement difficile. Le cerveau étant complètement conditionné, spécialisé et dépendant du stimulant, l'arrêt fait qu'il ne PEUT PAS FONCTIONNER sans.

Oui c'est pourquoi les speedheads de 10 ans d'âge ne peuvent fonctionner sans leur dope. Hurggg, c'est un destin pire que la mort.Je sais qu'il existe plusieurs mécanismes pour augmenter la concentration de dopamine dans le cerveau. Ce lien est sympa pour voir la différence entre la cocaïne et l'amphetamine si ça interesse quelques uns avec des animations sympa (il a peut être déjà été balancé et est facilement trouvable, mais osef) http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03 ... ml#drogues

Je serai intéressé de savoir quel mécanisme déclenche le plus de dérèglement dans le cerveau.
 
Bijord a dit:
ChapelierFou a dit:
Les dommages irreversibles ?

Sur la dopamine, le véhicule de la dopamine peut tout simplement être inhibé de façon irreversible. A fore d'apporter des molécules qui prennent la place de ce véhicule, le cerveau arrête sa synthèse et attend la drogue pour fonctionner.
Sans ce véhicule qui prend la dopa et l'emmène jusqu'au post synapse, arrêter la drogue devient extrêmement difficile. Le cerveau étant complètement conditionné, spécialisé et dépendant du stimulant, l'arrêt fait qu'il ne PEUT PAS FONCTIONNER sans.

Oui c'est pourquoi les speedheads de 10 ans d'âge ne peuvent fonctionner sans leur dope. Hurggg, c'est un destin pire que la mort.Je sais qu'il existe plusieurs mécanismes pour augmenter la concentration de dopamine dans le cerveau. Ce lien est sympa pour voir la différence entre la cocaïne et l'amphetamine si ça interesse quelques uns avec des animations sympa (il a peut être déjà été balancé et est facilement trouvable, mais osef) http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03 ... ml#drogues

Je serai intéressé de savoir quel mécanisme déclenche le plus de dérèglement dans le cerveau.


:thumbsup: Super ton lien je ne connaissais pas mais c'est super bien expliquer pour quelques de limité en connaissances medicales comme moi....
 
Je pense que, malheureusement, le mecanisme le plus hardcore pour le cerveau c'est la plasticité neuronale. Une fois les neurones agglutinés entre eux, habitué à avoir un apport en dopamine extrême, il faut attendre des années pour qu'ils se reconnectent ailleurs....
 
ChapelierFou a dit:
Je pense que, malheureusement, le mecanisme le plus hardcore pour le cerveau c'est la plasticité neuronale. Une fois les neurones agglutinés entre eux, habitué à avoir un apport en dopamine extrême, il faut attendre des années pour qu'ils se reconnectent ailleurs....

Et pour stimuler la plasticité neuronale dans le bon sens, je n'ai pas encore trouvé plus efficace que l'endurance, le cardio, enfin un vrai sport quoi pas du golf. (pas de critique inside, ce n'est pas une attaque contre le golf, mais une observation de la variation du rythme cardiaque selon différentes activités) FAITES DU SPORT. :wink:

Si vous avez trouvé d'autre astuce pour moins baiser votre système de récompense, faites péter!
 
Bijord a dit:
ChapelierFou a dit:
Si vous avez trouvé d'autre astuce pour moins baiser votre système de récompense, faites péter!

J'espace les doses, je mange sain, après et avant et j'évite les mega races de 24h ou tu t'enfile tout ce qui passe et ouais j'essaie de faire du sport aussi.
Pour l'instant ça fait quatre ans que je fume, deux trois ans que je prend des benzos/ de la codeine de temps en temps, un an que je prend de la MD tout les mois et de la coke fort rarement et j'ai pas l'impression d'avoir subi un quelquonque dommage.
 
Bijord a dit:
Et pour stimuler la plasticité neuronale dans le bon sens, je n'ai pas encore trouvé plus efficace que l'endurance, le cardio, enfin un vrai sport quoi pas du golf. (pas de critique inside, ce n'est pas une attaque contre le golf, mais une observation de la variation du rythme cardiaque selon différentes activités) FAITES DU SPORT. :wink:

J'aurais plutot pensé à faire de la musique pour la plasticité neuronale. C'est d'ailleurs démontré que les musiciens ont un cerveau modelé différent des gens normaux, en plus d'avoir un esprit très ouvert généralement.

Je pencherai même pour dire que faire de la musique ça conserve. Je base ça par des constatations observées sur des musiciens. M'enfin ce n'est qu'une théorie de mes neurones.
 
Quant a dit:

Qu'ajoute le E ici s'ilteplait? D'ailleurs je remarque soit dit en passant que tes posts sont des plus succins en ce moment, tu en ai à ton 3 gramme de MDPV de la semaine ou quoi? La parole ta été reprise par jésus?

Et ouais la musique pour la plasticité neuronale est sympathique, mais elle n'augmente pas ton taux d'endorphines comme les sports d'endurance! Et ce sont ces endorphines que je trouve si efficace dans le but de stopper une consommation qui part peu à peu en couille. Et j'aime bien faire mon warrior a chausser mes pompes de courses après un bon sommeil non réparateur benzoasisté à cause du trop plein de stimulant de la veille. Arf, je me rend compte encore une fois que mon égo me force stupidement/subtilement a mesurer ma bite à mes contemporains pour me sentir meilleur/plus fort/moins con alors que je ne suis qu'une merde, que nous ne sommes tous que de la poussière d'étoile. Quand est-ce que ce petit jeux finira t-il?!? Je part au tibet.
 
Bijord a dit:
Et pour stimuler la plasticité neuronale dans le bon sens, je n'ai pas encore trouvé plus efficace que l'endurance, le cardio, enfin un vrai sport quoi pas du golf.

Il n'y a pas de "plasticité neuronale dans le bon sens". Enfin, je veux dire, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise plasticité et ce n'est pas en pratiquant une activité positive que la plasticité ira de son côté et se spécialisera moins dans la drogue.
La plasticité neuronale c'est juste le terme utilisé pour décrire la dynamique d'apprentissage et de perfectionalisation de comportements répétés.

En d'autres termes : le cerveau est mou, il n'est pas figé, plus vous pratiquez un comportement, plus les neurones qui se chargent de relayer ce comportement se spécialisent, se multiplient et s'organisent tel que le comportement devient de plus en plus naturel, de plus en plus rapide et de plus en plus précis.

Je t'ai fais quelques petits schémas pour que tu saisisse ;)

En temps, normal, voici comment se passe l'échange d'un potentiel d'action (un info) entre deux neurones. Ca se passe dans la synapse.
uncomportementnormal.png


Et, quand ce comportement est répété, le cerveau se specialise pour produire le comportement plus rapidement, plus efficacement. Dans le sport, on a souvent "rapidité" et "précision", d'où certains neurones activateurs et certains neurones inhibiteur, pour que le comportement soit efficace. (pareil pour la musique)

uncomportementspecialis.png




Mais, lors d'une prise de stimulant comme la cocaïne (ex.) voici ce qui se passe dans une synapse.
priseocasionelledecocai.png


Le cerveau s'habitue a avoir en permanence cette inondation de dopamine, alors il se specialise pour gérer cette inondation de mieux en mieux ==> Plaisir grandissant.
Or, une fois trop specialisé par plasticité neuronale, cette synapse ne PEUT fonctionner sans la drogue. En effet, le stimulant augmente la puissance mais aussi la fréquence des échanges : sans stimulant, les échanges sont lents et moins forts, les neurones ne sont pas habitués à avoir aussi peu d'excitation ==> l'échange est très difficile.

specialisationcritique.png




Ainsi, le cerveau se structure entièrement autour du comportement.
Si ce comportement est positif comme le sport ou la musique (par ex), voici ce qui se passe :

architecturespecialise.png

Le cerveau se spécialise pour qu'une seule information soit traitée et relayée des centaines de fois ==> Echange très rapide, très efficace. Plus il y a de neurones qui traitent ce message, plus ils sont logifiés entre eux et plus le message passe bien.


Or, si le cerveau se specialise à accueillir une drogue stimulante, voici ce qui se passe (par plasticité neuronale).

capturedcran20110610180.png


Sans drogue, la structure entière ne fonctionne plus. Certains chemins ne sont plus utilisés, certains messages ne passent pas. Le problème c'est qu'une telle architecture met enormément de temps à se dé-specialiser.
 
jamy.jpg




Maître, j'ai pas saisis le rôle des neurones activateurs et des neurones inhibiteur. Quels sont leurs rôles ?
 
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