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Question Philosophique? (drogue)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Pain
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Pain

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8/4/14
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Salut les gens, depuis quelques temps je me pose une question à laquelle je n'arrive pas à trouver de réponse. Peut-être me direz vous qu'il s'agit d'une réflexion de drogué mais je la trouve tout de même assez intéressante.
Imaginez-vous un instant dans un monde où vous ne connaissez ni la drogue ni les effets causés par cette dernière. Vous marchez en forêt et, pour vous nourrir, vous mangez un champignon que vous trouvez par terre. 30 minutes plus tard, les effets se font ressentir(je dis 30 minutes mais je ne sais pas trop ^^). Vous commencez à vous sentir différents, de légères hallucinations apparaissent, bref vous êtes def. Personnellement, je me sentirais mal car je ne serais pas dans mon état normal. Revenons à la réalité, vous prenez des champis(ou autres drogues ; le principe est le même) et les effets arrivent mais, au lieu de vous sentir mal, vous vous sentez bien. Ma question est la suivante : Pourquoi une telle différence? Ne peut-on se sentir bien pour une première def? Ou alors on se sent quand même mal mais le fait de connaître ce qui va se passer va nous faire se sentir mieux? Est-ce une sorte de "convention sociale"?
En espérant que vous m'ayez compris (je conçois que vous ne voyez pas ce que je veux dire et que je ne l'exprime pas de la meilleure façon). Dites-moi ce que vous en pensez :)
 
Dans un cas, c'est un choix conscient et informé, dans un autre, il s'agit d'une intoxication involontaire, d'où la peur. On revient au concept de set&setting, à la RdR et au psychédélisme (qui fait partie d'une démarche volontaire).
 
Être drogué à son insu par ce que tu manges n'est pas le même phénomène que de se droguer par ce que tu manges.
Dans le premier cas, c'est inconscient, ce qui engendre l'inconnu et la peur. Dans l'autre cas c'est conscient, ce qui engendre l'envie et la curiosité.
 
Ca dépend totalement du set&setting, imagine d'autres cas de figure:

-Tu t'es baladé dans la foret, y a ramassé des champignons que tu as mangé. Puis tu va a un lieu de prière (église/temple/mosquée/autre...), et la pendant ta prière PAF, tu trip, dans ce cas ca pourrait être merveilleux.

-Tu es un chimiste travaillant sur des dérivé de l'ergot, tu te frotte les yeux, et ta journée devient... bizarre... La curiosité entraine une bonne expérience.
 
Oui, vous avez raison tout dépend du set&setting. Mais j ai une question : que veut dire RdR?
 
Yop, effectivement le LSD a été découvert par hasard par Albert Hofmann, chimiste suisse, en 1943. L'histoire est racontée dans "LSD, mon enfant terrible".
Il a eu d'abord peur, puis, quand il s'est rendu compte que sa vie n'était pas en danger, il a pu apprécier les visuels et l'état de conscience modifié.

Dans le livre "L'herbe bleue", une adolescente raconte qu'elle a fait son premier trip au LSD à 15 ans sans le vouloir, parce que ses amis lui en ont donné sans la prévenir. L'expérience a été positive, parce que même si la prise était involontaire, l'environnement humain (le setting) était favorable. (mais cette fille a très mal fini malheureusement).

Je n'ai pas d'autre exemple en tête de prise de drogue non consciente...

... il y a plein d'expérience mystiques spontannées qui ont d'abord fait peur à ceux qui les ont faites. Tout ceci ne dépend je pense pas de la drogue mais de l'état d'esprit dans lequel on se trouve. Si on se promène en forêt un jour de beau temps, tout content, dans de bonnes conditions, une expérience spontannée aux champignons pourra être très bien vécue.
À l'inverse, un jour d'orage et de rupture amoureuse...
 
L'herbe bleue est une fiction écrit par une mormon.. Que des bêtises.

En revanche pour le set/sitting vous avez tous totalement raison.
 
Bah imagines que tu tombe sans le vouloir d'un immeuble de 50 étage: tu flippe ta race. Mais si tu fais un saut en parachute tu n'auras pas forcement peur au contraire, pourtant l'effet est exactement le même.
Ce qui provoque la peur c'est l'imaginaire: quand tu tombes de l'immeuble tu imagines que tu vas bientôt mourir (à juste raison.) Si tu te prends une perche sans savoir ce que c'est, tu vas aussi imaginer que tu es en danger physique (à tort). Dans les deux cas c'est pas le fait d'avoir raison ou pas qui permet de se sentir en sécurité, mais juste ce que l'on imagine.
 
Délimuscle a dit:
Si tu te prends une perche sans savoir ce que c'est, tu vas aussi imaginer que tu es en danger physique (à tort).
Ça peut même arriver en sachant ce que c'est ! ;) Mais oui, c'est déjà beaucoup plus flippant je pense quand tu e t'attendais pas à ça, ni d'ou ça viens.


Après dépend de la personne aussi, même si le set&setting est bien, il y'a un petit souci dans le set : l'inconnu.
 
Ah les boules je vient de découvrir que l'herbe bleue c'est de la fiction !
Bon, bah tant mieux, parce que ce bouquin m'a secoué et je me suis dit : non, on ne peut pas en arriver là quand même...
 
La défonce dépend apparemment de l'état d'esprit dans le quel on se drogue mais aussi des informations dont on dispose avant de prendre le produit. Personnellement je ne trouve pas que l'inconnu soit une bonne chose. Je suis quelqu'un qui a tendance à stresser / angoisser assez facilement et donc si je ne contrôle pas ce qui m'arrive, je pense que je me sentirais mal. C'est ce qui m'est d'ailleurs arrivé la première fois que j'ai essayé de l'ecstasy, j'ai fais 2 ou 3 bads car je ne contrôlais pas ma dèf (la tête qui tourne trop, envie de vomir) mais il faut dire aussi que je n'ai pû avoir que des pilules dosées à 220mg. Ces moments de bads étaient assez courts et je me sentais mieux après mais je pense que la sensation de contrôler un minimum est assez importante (du moins dans mon cas)
 
Pareil, je suis quelqu'un de très stressé et je deviens vite anxieux dès qu'un truc ne va pas dans mon sens...c'est pourquoi j'ai appris à me contrôler histoire de ne pas subir mes propres peurs, je préfère avancer en grimpant au dessus du mur plutôt que de buter inlassablement contre..

Pain a dit:
si je ne contrôle pas ce qui m'arrive, je pense que je me sentirais mal.

Tu t'avoues vaincu d'avance, c'est triste...Nietzsche disait "l'Homme doit être surmonté"
 
Surtout qu'en définitive, il est irréaliste de pensez pouvoir contrôler entièrement une prise de drogue.
 
Ba à une même dose dans le temps si, la tolérance fait que l'on contrôle sa prise, d'où le fait d'augmenter les doses pour justement perdre se contrôle qui nous empêche de nous émerveiller en découvrant des nouveautés.

J'ai adoré quand j'ai découvert chaque nouvelle drogue parce que justement c'était nouveau, je construisais mon contrôle au fur et à mesure de mes découvertes : devant moi une infinité de réflexions, et je veux essayer toutes celles qui me semblent les meilleures, quittent à devoir emprunter les moins bonnes pour être sures de quelles sont celles à suivre pour évoluer positivement.

Maintenant je ne prends plus trop de psyché parce que les trips ont tous un semblant de déjà vu, finis les WahooO et les Oooooooh, il n'y a plus qu'avec la MxE que je m'amuse en me surprenant moi même, pour les autres drogues je ne les trouve pas marrantes, les défonces sont plates et facilement contrôlables, ya qu'à kiffer...donc c'est vide de (nouveau) sens...rien de plus chiant selon moi d'être à balle de stim ou complètement downer à me dire que je kiffe ce fake plaisir instantané.

Les souvenirs les plus émotionnellement forts que j'ai d’inscrits dans ma mémoire sont sous disso ou sous psyché, le reste c'est des souvenirs cradocs limite malsains, de la décharge bien sale de séroto que je trouve plus que superficielle (même si j'ai kiffé les 6 premières fois, après ça tournait vite en rond). Donc je me dis que les psychés et les dissos sont pas si contrôlable que ça comparé aux stims et autres downers opiacés.

Mais c'est vrai que plus on prévoit un trip dans une optique de contrôle, du style ceci se passera à ce moment là pour avoir cette émotion là et donc kiffer de cette manière là, ba c'est voué à l'échec...et même si le timing est bon et que la synchronicité s'effectue selon son programme établi, ça paraitra faux au moment où ça se passera, d’où la nécessité de l'inconnu pour se surprendre soit même et s'émerveiller grâce à l'inconnu !
 
Les souvenirs les plus émotionnellement forts que j'ai d’inscrits dans ma mémoire sont sous disso ou sous psyché, le reste c'est des souvenirs cradocs limite malsains, de la décharge bien sale de séroto que je trouve plus que superficielle (même si j'ai kiffé les 6 premières fois, après ça tournait vite en rond). Donc je me dis que les psychés et les dissos sont pas si contrôlable que ça comparé aux stims et autres downers opiacés.

Tu touche un putain de point! La plupart de mes défonces au séroto me rappellent à l'évocation de leurs souvenirs un certain "malaise" et pas dutout une bonne chose, a part les toutes premières prises. Le temps ou je n'avais pas encore capté le coté glauque du bordel, malgré que j'y aille en plein dedans. Je me suis gâché le plaisir a trop en prendre ^^
 
Je pense que c'est l’excédant de bonne humeur qui rend la défonce malsaine...enfin je me rappelle qu'à chaque soirée que je faisais avec mes potes c'était, on se dit qu'on se kiffe en s'enlaçant pour aucune vraie raison à part qu'on était défoncé...les premières fois je me suis dis ok c'est faux mais c'est cool, je n'allais pas dire non à une telle émotion d'amour, je ne nie pas que je la ressentais...mais les fois suivantes j'ai vite compris que la drogue dénaturait la véracité de nos sentiments et je trouvrais ça glauque de prendre de la drogue pour se dire qu'on se kiffe...

Alors c'est clair que les souvenirs derrières, je préférait ne pas me les remémorer...on était qu'une bande de Bisounours sous Meph', mais sur le moment on a quand même kiffé ça plus d'un an !
 
Laura Zerty a dit:
Mais c'est vrai que plus on prévoit un trip dans une optique de contrôle, du style ceci se passera à ce moment là pour avoir cette émotion là et donc kiffer de cette manière là, ba c'est voué à l'échec...et même si le timing est bon et que la synchronicité s'effectue selon son programme établi, ça paraitra faux au moment où ça se passera, d’où la nécessité de l'inconnu pour se surprendre soit même et s'émerveiller grâce à l'inconnu !
Selon moi, il faut toujours un minimum de contrôle; ne serait-ce que pour "assurer la sécurité de la chose". Je ne me vois pas essayer les champis dans un lieu que je ne connais pas ou très peu. Je préférerais le faire dans un lieu qui m'est familier avec des potes que je connais depuis longtemps et en qui j'ai confiance et le côté inconnu sera la défonce en elle-même mais c'est vrai que si il n'y a plus d'inconnu et que tu connais la défonce par coeur tu ne l'apprécieras pas à sa vraie valeur. Si tu es un habitué du produit et que tu veux avoir de nouvelles sentations tu peux augmenter les doses (attention à ne pas dépasser la limite du raisonnable quand même).
 
Je suis d'accord pour le contrôle, il est toujours dans ma poche revolver prêt à être dégainé en cas d'aléas :D
 
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