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Quand la Kétamine met KO la dépression

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Les benzos c'est un sevrage physique et d'ailleurs, vener, comme l'alcool. La seule famille de produits dont le sevrage puisse tuer (par une sorte de crise d'épilepsie).
En gros, l'effet d'apaisement est produit par le neuromodulateur GABA, dont le travail est littéralement de calmer l'excitation du système nerveux (en équilibre avec le glutamate, qui est un excitateur). En sevrage de benzo, tu es en manque de GABA, et ton système nerveux est surexcité (delirium tremens), ce qui n'est pas agréable et peut s'avérer dangereux.

Au passage, la kétamine joue sur le glutamate, donc on reste dans les mêmes eaux.

En tous cas, faut pas s'imaginer qu'on est "résistant-e à l'addiction" parce qu'on n'a pas trop perdu de plumes à l'ancienne.
D'abord, chaque famille de produit, avec ses modes d'action spécifiques, appuie sur des besoins, des réflexes, des failles spécifiques.
Ensuite, on change soi-même : on s'use, on prend la confiance, on fait des compromis...
 
En sevrage de benzo, tu es en manque de GABA
Pour info, les benzos et leurs dérivés n'agissent pas sur la libération de GABA mais comme modulateurs sur les récepteurs (sur des sites de fixation à côté de celui du GABA, qu'on appelle allostériques), ce qui a pour effet de surpolariser les neurones touchés. Ces derniers finissent par se dépolariser à nouveau malgré l'effet augmenté du GABA, ce qui fait augmenter la tolérance.
Lors de l'arrêt, ces neurones gardent leur mécanisme de compensation en dépolarisant comme d'habitude, mais en l'absence de benzo, ces neurones finissent surexcités, ce qui peut mener à des crises d'épilepsie parfois mortelles et à un tas d'autres effets secondaires y compris des hallucinations et des phases schizoïdes.
Mais la quantité de GABA n'a rien à voir là-dedans.
 
Dernière édition:
Dans le groupe "Kétamine thérapeutique", toujours sur Reddit, le gars le plus ancien (recul de huit ans), a compilé tout ce qu'il faut faire et ne pas faire par rapport aux posts Reddit, une sorte de compil commentée : les doses, la biodisponibilité, la courbe de vie du produit et sa montée dans le sang (je sais pas si je peux mettre le lien je vais demander).
En tous cas, ça m'intéresserait que ce soit partagé sur Psychonaut.
 
Ouais tout est inversé fuck les modulateurs allostériques positifs + la fatigue à Snappy.
Merci et la conclusion est la même de toute façon, je modifie le post.
 
SUITE ET FIN DE L'EXPERIENCE HOSPITALIERE : 4 semaines, période dite de "maintenance" (voyages 7, 8, 9 et 10)

Mes 4 derniers voyages toujours à la dose thérapeutique de 0.50mg/kg. Soit 42mg alors ont été beaucoup moins intéressants que les autres, quoique. En fait j'ai commis la bêtise de vouloir réduire un de mes AD d'IMAO (Moclobémide) et j'ai senti que je replongeais dans la dépression dès la première semaine de maintenance.

Alors, bien que la Kétamine soit mon amie, (elle n'est pas très jolie mais si intelligente ! si puissante !) les voyages 7,8 et 9 ont été assez sombres, brouillons, confus. Mon cerveau abîmé par la dépression prenant la kétamine par vagues, la subissait, incapable de lui parler. C'était un rythme plus rapide d'enchaînement, toujours ces mêmes couleurs mais presque tout était tout le temps sombre, marron foncé, bleu nuit, noir. J'étais sous la terre, la fameuse "mine", plus haut évoquée. Je voyais des humains, des mineurs des machinistes qui longeaient des parois rocheuses, inquiets. Mais rien ne se fixait, tout était mélangé, tout m'échappait. Mon corps toujours fondus aux matériaux observés. J'ai eu droit à du pétrole visqueux, des pierres, du charbon, des agrégats synthétiques jaunâtres, au mieux (la couleur de ma mère, la jaunâtre traîtresse dans le langage de la K).

Sur le voyage 9, l'avant dernier, j'avais un rhume mais je voulais y aller quand même. J'ai fait un genre de "bad trip", je dis bien un genre (par rapport à ce que j'ai lu) car pour moi le pire des bads trips c'est une bonne grosse crise d'angoisse massive, "en live" sans drogue dans la vraie vie. Avec cette impression atroce que TGV vous roule dessus, et qui vous laisse pantelant de désespoir.

Là, sur ce voyage, je n'arrivais même pas à m'endormir, je ne "partais pas". Puis je me suis dis : "Allez bascule, profites-en, c'est l'avant-dernier." alors je suis partie en arrière et j'étais dans la terre, c'était un tombeau, je sentais même la terre humide dans mes narines, une bonne odeur de bonne terre. J'avais froid, je me suis dis "ça y est, tu te refroidies, ton corps est mort". J'ai eu un peu (très peu) d'appréhension. Je me suis dit : "voilà tu y es, tu voulais ça alors, meurs maintenant". Avec la main (mentalement, car je ne pouvais pas bouger), j'ai cherché la tombe de mon père sous moi, je pensais être dans le caveau familial. Je me disais "tu va le rejoindre enfin". Et puis un sursaut, "non pas maintenant". Je me réveille avec les couleurs de la K qui altère tout, je voyais la salle d'injection toute verte, d'un vert bouteille, comme sous l'eau. J'avais la nausée, beaucoup. l'infirmière arrive. elle me dit qu'il ne reste que 10 mn, elle me demande si je veux arrêter, j'avais trop la nausée et je commençais à angoisser alors j'ai dit "oui on stoppe".

Je n'ai donc pas eu la totalité de la dose et pourtant, comme à chaque fois, le lendemain j'ai eu deux jours "bien", mois de benzos voire pas, de l'énergie, pas d'idées noires, envie de vivre. Ca a été ça après chaque séance dite de "maintenance".

La dernière séance était pareille aux autres, toujours dissociée mais sans trop de "messages". C'était noir et triste. On était dans le minéral, et le synthétique, plus d'animaux, d'insectes, plus rien. Tout était sombre et mécanique. Je n'étais pas mal. J'ai pris ce qui m'était donné une fois de plus, une dernière fois. Je crois que j'étais triste parce qu'après je serai de nouveau lâchée dans la nature, sans cette merveille, et que j'allais retrouver les angoisses quotidiennes et la dépression. Je savais, je savais dès la seconde injection que cette substance devait m'accompagner plus longtemps que dix séances. Qu'il fallait que j'ai cette sécurité de me dire "quand j'en ai besoin, dès que je replonge, je peux revenir me faire soigner ici". Mais je savais que c'était impossible. D'autres patients attendent, des tonnes de patients.

APRES LA CURE, SUR LA PLAGE ABANDONNEE...

Les fêtes. Ce tunnel de merde. Qui aime Noël à part les boules ? Désespoir. Il me semble que tout est retombé. J'ai remonté le Moclobémide, idem le Methylphénidate aussi je passe de 30 à 40 par jour. Retour aux benzos toutes les 4 heures. J'ai de l'énergie mentale à revendre mais je suis fatiguée physiquement.
Je fais des recherches sur internet comme une forcenée et je m'aperçois que partout le spray de Spravato est à 250 francs suisse (il en faut deux par semaine sur au moins 4 semaines) ou aux Etats Unis, si vous êtes résident américain, les cures comme celle que je viens de faire coûtent 300 à 800 dollars l'injection (oui 1 perf c'est 800 dollars en Californie ! donc une cure de 10...).
J'apprends plein de choses, mon anglais médical fait un bond à coup de dialogues sur Reddit (il ont un fil DIY Ketamine).
Et dans le fil dédié à ceux qui peuvent se payer une (des) cure (s) ou ont une bonne assurance, un gars a fait un véritable guide d'utilisation, 6 années de recul d'utilisation, ce que les foutus médecins du monde entier n'ont jamais fait mais ce sera le sujet d'un autre post. American efficiency !
Je me crois perdue et pourtant "elle" est toujours là, en arrière fond, la Kétamine. Les idées de morts sont plus rares, moins fortes, moins précises, les ruminations avortent, la dépression elle, est restée elle a reculé de quelques pas mais elle ricane encore (trois jours pour lancer une lessive ou faire un shampoing). Rira bien qui rira la dernière. Mon cerveau est différent et l'espoir, l'espoir de retrouver la K à dose constante, régulière. Très méthodiquement, sur le papier, je commence à bâtir un protocole pour moi, chez moi, en sécurité, pour tuer la dépression ou tout au moins, repousser l'ennemi derrière ses lignes de défense et l'y maintenir, sous bonne garde.
J'ai fini ce récit. J'ai compris des tas de choses sur la drogue dont j'ignorais tout sauf ce qu'on en raconte.
J'ai décidé de passer de l'autre côté, du côté interdit, comme des millions qui ne peuvent payer les soins pour une fiole de kétamine qui ne coûte quelques euros, qui devait être gratuite pour tous et qui est revendue dans le monde légal 300 fois son prix. Le tout justifié par des "séances d'intégration", contrôle social rien moins. Je parlerai de tout cela en détail dans ce blog.

Au fait, en relisant ton témoignage je ne saisis pas un détail. Est-ce que les injections s'accompagnent d'un accompagnement psychologique ? C'est-à-dire, est-ce qu'il y a une étape d'intégration des expériences ? As-tu l'occasion d'en discuter avec quelqu'un ? Te permet-on de donner du sens à ce vécu dissociatif et à ces visions ?
 
Au fait, en relisant ton témoignage je ne saisis pas un détail. Est-ce que les injections s'accompagnent d'un accompagnement psychologique ? C'est-à-dire, est-ce qu'il y a une étape d'intégration des expériences ? As-tu l'occasion d'en discuter avec quelqu'un ? Te permet-on de donner du sens à ce vécu dissociatif et à ces visions ?
Il y avait un jeune mec sur diplômé et très formaté par plus de 10 ans d'études. Je me le fadais après chaque injection alors que j'aurais préféré dormir chez moi tranquille et écrire le trip tranquillement après. Je n'avais RIEN à lui dire. Il y avait un abîme entre ma vie femme "mûre" et la sienne. J'ai payé mes études, essuyé une enfance dégueulasse, la guerre, l'exil, lui a fait les meilleures études du monde (normale sup, médecine, stages à Yale ou Cornel ou what the fuck) et n'a sûrement jamais touché un balai ou fait la plonge (j'ai fait).
Il n'a jamais pointé au chômage après un licenciement saignant, jamais été mis au placard, jamais été coincé dans l'ascenseur d'un journal quotidien de province par le gros obsédé du service fabrication et aucun éditeur ne lui a jamais dit "non" après des mois de boulot (ca m'est arrivé bien 20 fois avant ma première publie). Il a peut-être eu aussi des malheurs, sa mère était peut-être aussi salope que la mienne mais je doute que sans un minimum de soutien moral et financier il en soit arrivé là.

Je lui expliquais donc bien sagement tout ce que j'ai écrit là parce que les cures de ketamine a l'hôpital sont très demandées et mieux vaut se mettre bien, et il n'a même pas pris de notes ! Je lui ai mis le lien vers psychonaut pour sa culture... Pour qu'il me lise, je lui ai dit qu'il pouvait utiliser le témoignage à sa guise pour ses études. Il s'en foutait complètement.

Sorence, je vais te dire, les psychothérapies j'en ai fait un milliers d'heures (je suis exacte dans mes comptes) et AUCUNE ne m'a guérie. Avec la ké j'avais l'impression d'être redevenue comme "avant" c'est à dire à l'âge de 10 ans.

Les therapies sont des béquilles au même titre que les AD. En tout cas pour moi ça a été ça. Les psys sont des gardiens de l'ordre moral. J'ai rencontré des psys (chiatres et chologues) immondes, arrogants, abusifs, contents deux et ignorants. J'en ai même fait un bouquin publié en Belgique. Je ne peux vous donner le titre à cause de mon anonymat. Les psychologues en général ne servent pas à grand chose ce sont des niais, les psychiatres servent à prescrire et détiennent le vrai pouvoir de vous étiqueter, vous enfermer, vous rendre accro comme des dealers, en toute légalité . Je situe à 10% à peine les gens qui valent le coup dans ces métiers.
L'expérience la plus intéressante a été une analyse de 5 ans qui m'a coûté bien plus cher que sa valeur réelle. Une analyse donne des clefs pour décoder le langage de la drogue et de ses visions, une meilleure capacité d'introspection. Mais je ne crois qu'à la CHIMIE. Sans les AD et les benzos j'aurais bcp plus souffert et je n'aurais pas pu travailler.
Édouard Zarifian, pourtant psychiatre et psychanalyste lui même déclare dans son livre "Les jardiniers de la folie" qu'il n'est pas prouvé qu'une analyse rende plus perspicace sur soi et plus à même de régler ses problèmes que l'expérience de la vie elle-même. Je le crois !
La kétamine a été une révélation, une rencontre. Elle est capable de gommer la dépression en deux injections (transfusions) à faibles doses. Si l'on dissocie elle va plus vite en qualité d'introspection que 10 séances d'analyse. C'est une bombe. Mais elle marche quand même quand on ne dissocie pas.

C'est pourquoi je vois avec colère (colère noire) voir les psys (chologues et iatres) et c'est pourquoi je te repond longuement ici Sorence (et tous les autres qui liront) je vois les psys essayer déjà de contrôler la kétamine la formater, "l'intégrer" pour mieux écarter toute réelle connaissance de soi grâce à ce produit. Pire ! Paragraphe suivant.

J'ai été absente du forum parce que je navigue entre ici et Psychoactif et parce que je fais de nombreuses recherches. (Je vais faire un post spécial là dessus et vous passer toutes les infos).
Il existe une trentaine de "ketamine clinics" aux usa, il y en a également à Varsovie, Barcelone, Porto, Lisbonne et Berlin. Toutes HORS DE PRIX. Une fiole de ké c'est deux euros. Avec la surveillance infirmière et les frais généraux plus une ou consult medicales on devrait pour une cure "à l'européenne", c'est à dire 10 à 12 transfusions max payer autour de 3000 balles max... Eh bien comptez le double voire le triple ou le quadruple aux USA. Et vous savez comment ils ont le culot de justifier leur cupidité ? Par les fameuses séances "d'intégration" bien sûr. A Berlin vous avez trois psys : un avant, un qui vous tient la main pdt le trip (riez y'a que ça à faire) et un troisième qui vous fait tout raconter... Idem à Barcelone. Et quand vous leur écrivez pour savoir si on peut faire la cure "sans les séances" en expliquant bien le pourquoi du comment, la secrétaire vous répond qu'elle va "demander à son manager". Oups je savais pas quon était dans une multinationale...

A Varsovie no way c'est intégration obligatoire et passeport et carte bleue AVANT.

Voilà pour te répondre sur "l'intégration", les gorets sont de retour planquez vos fioles et vos neurones.
J'espère avoir répondu et j'espère que vous portez au mieux. Moi cest moyen : plus de place dans aucun hosto parisien (débordés par les demandes) et à l'international voilà comment ca se passe. Donc il me reste le DW.... Prohibition et pénurie génèrent forcément l'illégalité.
 
En tous cas, ça m'intéresserait que ce soit partagé sur Psychonaut.
Je fais un post demain promis. Je le mets où Sorence ? Je fais un nouveau thread ds ketamine? (excuse moi j'ai du ecrire sorente., une ou deux fois)
 
Mmh je comprends ta colère et ton sentiment d'impuissance face au pouvoir psychiatrique, mais je te trouve aussi très bornée dans ton interprétation, voire injuste. Je trouve que tu préjuges beaucoup de choses sans t'ouvrir à la possibilité d'avoir tort et de changer de chemin, alors que dans tout processus de soin il y a de la porosité à l'altérité (qu'elle soit humaine, situationnelle ou conceptuelle). Sans forcément recourir au pouvoir psychiatrique, à mon sens on ne se soigne pas tout seul, c'est dans le relationnel qu'interviennent les transformations.

C'est pourquoi, pour ma part, je suis convaincue de l'importance de donner du sens aux vécus psychotropes pour renforcer le processus thérapeutique, alors ce serait dommage que les "thérapies dissociatives" se cantonnent à l'administration pharmaceutique d'un produit et walloo.

Ensuite t'étais tellement occupée à dénigrer le médecin que j'ai pas compris en quoi consistait concrètement l'intégration proposée...
Dans mon idéal, on proposerait aux patient-es de revenir sur leurs impressions, visions, réflexions, comme un trip report plus ou moins oral, et de faire des liens avec leur expérience quotidienne, afin d'enraciner les effets positifs ressentis dans une routine mentale qui perdure.

Je pense que tu peux ouvrir un nouveau topic, en ce qui concerne les méthodes de Reddit !
 
Dernière édition:
Sorence, je vais te dire, les psychothérapies j'en ai fait un milliers d'heures (je suis exacte dans mes comptes) et AUCUNE ne m'a guérie. Avec la ké j'avais l'impression d'être redevenue comme "avant" c'est à dire à l'âge de 10 ans.
Hello, si je puis me permettre, je trouve cette partie limite *inquiétante* .

D'abord, il y'a PLEIN genre PLEIN de types de psychothérapies, peut-être que ces heures ne se centraient pas sur le bon soucis ou que la méthode ne te convenait pas ? Le lien thérapeutique est très important, t'as l'air méfiante des psys .

Non justement, les produits sont des béquilles, le but de la thérapie c'est de changer la façon problématique dont tu vois les choses ou te comportes histoire de justement réellement régler le soucis .

J'ajouterais que la Kétamine comme les autres Aryl présente un fort risque d'addiction psychologique ; et ce genre de message crie à mes yeux *si je suis pas déjà accro psychologiquement, ça va pas tarder la K c'est la SEULE solution* .

Et je connais bien les dissos, je les sais utilisés en période de dépression violente, la Kétamine m'a pas mal aidé à voir certains traumas sous un autre angle mais ... attention à pas chasser le dragon imaginaire hein . L'afterglow de la Ké c'est différent de ne pas être en dépression et d'avoir une humeur normale . Évite de confondre, sinon l'addiction psy, ça va etre compliqué .
 
Merci pour ce partage à cœur ouvert à la fois très intéressant et très touchant 🙏

Ton témoignage fait beaucoup écho à mon histoire personnelle (maltraitance dans l’enfance, dépression chronique…) bien que nos chemins et fonctionnements diffèrent sur plusieurs points.

Contrairement à toi, j’ai arrêté les AD quand j’étais jeune (avant mes 20 ans ; j’en ai aujourd’hui 43) et, malgré les nombreuses tentatives de mon médecin pour m’inciter à en reprendre, je n’ai jamais pu m’y résoudre.

Je crois profondément aux pouvoirs thérapeutiques des psychédéliques et des dissociatifs. Et je suis agréablement surprise de découvrir que la France ait mis en place ces protocoles avec la ketamine. Il y a peut-être encore de l’espoir pour le LSD 😃

Pour ma part, je vais tester prochainement le 1cp-lsd en microdosing. Je ferai un post pour l’occasion.

Je comprends parfaitement ton sentiment au sujet des psys. Moi-même, j´ai été trop déçue par les thérapeutes et, plus généralement, par le monde médical. Néanmoins, au cours de mon cheminement, j’ai eu la chance de rencontrer trois « psys » (une pédopsychiatre, une psychologue et une infirmière psychiatrique) qui m’ont beaucoup aidée. Ce qu’elles avaient en commun : elles ont enrichi leur pratique avec des méthodes qu’on n’apprend pas en fac de psycho. La première avec l’hypnose, la deuxième avec la sophrologie et la troisième avec la TCC, le rêve éveillé et une autre dont je ne me souviens plus. Et je reste convaincue qu’outre l’empathie et la bienveillance de ces thérapeutes, c’est leur ouverture d’esprit (affranchies des carcans de la fac) et la combinaison de leurs différentes techniques qui permettaient d’obtenir des résultats concrets.

À mon sens, le problème de notre système médical est que l’on ne considère pas l’aspect holistique de l’être humain. Notre médecine s’occupe du corps et la psychiatrie de l’esprit. Aucune ne s’intéresse vraiment aux liens entre les deux. Sans compter que nous ne sommes pas qu’un corps et un esprit ! Nous avons aussi une dimension énergétique et spirituelle (la science commence à y venir mais on a encore du chemin à faire !) qui n’est absolument pas prise en compte.

Que ce soit en médecine ou en psychiatrie, on traite un trouble ou une maladie avec une molécule particulière sans prendre le temps de chercher les différentes sources du problème. Or, un même trouble ou une même maladie peut avoir des causes multiples. C’est une hérésie de donner un même traitement à tout le monde simplement parce que les symptômes sont identiques ! L’homéopathie a compris ce concept et traite chaque personne individuellement.

Quoiqu’il en soit, je te félicite pour ta détermination et ta combativité ! Et bravo pour ton texte magnifiquement rédigé 😊
 
Filer du sucre à tout le monde et mettre en avant leur traitement individuel c'est quand même fort.
Y a pas à dire, ils ont un sacré sens du business les homéopathes. Quand je travaillais en pharmacie, j'ai dû m'occuper de pas mal de commandes homéo/anthroposophique, et j'ai vu des trucs déprimants. Une patiente avec une dépression résistante qui devait se faire des injections sous-cutanées avec de l'Aurum Metallicum 8 CH (oui on parle d'or à 0.000000000000001%), sans aucun autre traitement. Et en plus ça coûtait une blinde et c'était pas remboursé.
Je trouve ça chaud de donner de l'espoir à des gens avec des remèdes pas du tout testés. C'est typiquement le genre de choses qui peut leur faire perdre confiance envers les soignants en plus.
 
Dernière édition:
Que ce soit en médecine ou en psychiatrie, on traite un trouble ou une maladie avec une molécule particulière sans prendre le temps de chercher les différentes sources du problème. Or, un même trouble ou une même maladie peut avoir des causes multiples
C'est assez faux de dire ça. En principe en tous cas, une molécule ne fonctionne qu'en réponse à un problème qui correspond à une (ou des causes), donc ça n'a pas de sens de prescrire sans chercher la cause. C'est l'intérêt des examens, de la notion de diagnostic différentiel, et compagnie. Si tu consultes des articles à destination des professionnels de santé, tu verras que quel que soit le symptôme, on propose différentes étiologies (causes), avec chacune son protocole thérapeutique, ainsi que des lignes de conduite sur quoi rechercher en premier, quoi essayer en premier. Les solutions proposées impliquent souvent des aménagements environnementaux, changements d'habitudes, ... Il est vrai que les spécialistes tendent à se concentrer sur leur spécialité, mais la dimension "holistique" est normalement assumée par le généraliste, qui pour un problème donné réfléchit aux causes possibles, oriente vers un ou plusieurs spécialistes, et surveille l'évolution.

Dans les faits ca va beaucoup varier d'une praticien-ne à l'autre, exemple : pour le même problème maxillo-temporal, un kiné s'est contenté de me faire des massages (traitement symptomatique complètement inutile), un autre m'a prescrit des exercices de posture du dos (il a cherché les causes dans d'autres parties du corps et m'a proposé un traitement censé régler le problème initial, plutôt efficace pour l'instant).

Dans le même temps, on ne peut pas dire que l'homéopathie soit par principe une médecine holistique : des campagnes publicitaires telles que "Aussitôt Oscillo" vont exactement dans le sens "un symptôme, un produit" que tu décriais. Et en plus c'est inefficace, le pire des deux mondes quoi.
 
Mmh je comprends ta colère et ton sentiment d'impuissance face au pouvoir psychiatrique, mais je te trouve aussi très bornée dans ton interprétation, voire injuste. Je trouve que tu préjuges beaucoup de choses sans t'ouvrir à la possibilité d'avoir tort et de changer de chemin, alors que dans tout processus de soin il y a de la porosité à l'altérité (qu'elle soit humaine, situationnelle ou conceptuelle). Sans forcément recourir au pouvoir psychiatrique, à mon sens on ne se soigne pas tout seul, c'est dans le relationnel qu'interviennent les transformations.

C'est pourquoi, pour ma part, je suis convaincue de l'importance de donner du sens aux vécus psychotropes pour renforcer le processus thérapeutique, alors ce serait dommage que les "thérapies dissociatives" se cantonnent à l'administration pharmaceutique d'un produit et walloo.

Ensuite t'étais tellement occupée à dénigrer le médecin que j'ai pas compris en quoi consistait concrètement l'intégration proposée...
Dans mon idéal, on proposerait aux patient-es de revenir sur leurs impressions, visions, réflexions, comme un trip report plus ou moins oral, et de faire des liens avec leur expérience quotidienne, afin d'enraciner les effets positifs ressentis dans une routine mentale qui perdure.

Je pense que tu peux ouvrir un nouveau topic, en ce qui concerne les méthodes de Reddit !

Hello,

Pour ton problème 1, oui les analyses peuvent donner la pureté. D'ailleurs la 2f-dck n'est pas un isomère mais carrément une autre molécule que la kétamine. Si tu veux parler des énantiomères R et S, non, l'écrasante majorité des dispositifs RDR ne te permettront pas de savoir le type d'énantiomères dans ta kétamine, mais ça sera très probablement du 50/50 si c'est acheté sur le marché noir.

Pour ta seconde question, les virus n'ont pour la plupart qu'une faible durée de vie en dehors de leur hôte, contrairement aux bactéries et!ignons. C'est plutôt un problème en cas de partage de matériel. Pour de la poudre c'est peu probable.
Après c'est effectivement rarement une mauvaise idée de faire une stérilisation, sauf si tes échantillons sont hautement contaminés. J'éviterais les techniques thermiques étant donné que ça reste un principe actif sensible à la chaleur, mais une simple stérilisation avec de l'alcool à 70% non-dénaturé puis une évaporation douce devrait faire le taf.

La question se pose surtout de pourquoi ne pas se faire un spray nasal ? Ça semble aussi plutôt efficace et des germes il vaut mieux les avoir dans le nez que dans la circulation sanguine, je pense qu'on est d'accord là-dessus.

Aussi, l'automédication n'est clairement pas sans danger, j'ai eu des amis qui ont fini par consommer des dosages astronomiques des années quotidiennement, et ça fait un trou dans le porte-monnaie + des problèmes psy à la longue. Essaie au maximum d'allonger le suivi, la kétamine reste une drogue avec un potentiel addictif certain.
Mon automédication sera rigoureuse, calquée sur les protocoles américains. Plud infos dans mon prochain thread.

Filer du sucre à tout le monde et mettre en avant leur traitement individuel c'est quand même fort.
Y a pas à dire, ils ont un sacré sens du business les homéopathes. Quand je travaillais en pharmacie, j'ai dû m'occuper de pas mal de commandes homéo/anthroposophique, et j'ai vu des trucs déprimants. Une patiente avec une dépression résistante qui devait se faire des injections sous-cutanées avec de l'Aurum Metallicum 8 CH (oui on parle d'or à 0.000000000000001%), sans aucun autre traitement. Et en plus ça coûtait une blinde et c'était pas remboursé.
Je trouve ça chaud de donner de l'espoir à des gens avec des remèdes pas du tout testés. C'est typiquement le genre de choses qui peut leur faire perdre confiance envers les soignants en plus.
Je ne comprends pas le rapport de l'homéopathie et la k ?
 
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Mmh je comprends ta colère et ton sentiment d'impuissance face au pouvoir psychiatrique, mais je te trouve aussi très bornée dans ton interprétation, voire injuste. Je trouve que tu préjuges beaucoup de choses sans t'ouvrir à la possibilité d'avoir tort et de changer de chemin, alors que dans tout processus de soin il y a de la porosité à l'altérité (qu'elle soit humaine, situationnelle ou conceptuelle). Sans forcément recourir au pouvoir psychiatrique, à mon sens on ne se soigne pas tout seul, c'est dans le relationnel qu'interviennent les transformations.

C'est pourquoi, pour ma part, je suis convaincue de l'importance de donner du sens aux vécus psychotropes pour renforcer le processus thérapeutique, alors ce serait dommage que les "thérapies dissociatives" se cantonnent à l'administration pharmaceutique d'un produit et walloo.

Ensuite t'étais tellement occupée à dénigrer le médecin que j'ai pas compris en quoi consistait concrètement l'intégration proposée...
Dans mon idéal, on proposerait aux patient-es de revenir sur leurs impressions, visions, réflexions, comme un trip report plus ou moins oral, et de faire des liens avec leur expérience quotidienne, afin d'enraciner les effets positifs ressentis dans une routine mentale qui perdure.

Je pense que tu peux ouvrir un nouveau topic, en ce qui concerne les méthodes de Reddit !
Alors dire que je suis "bornée ", c'est soit une maladresse de langage (tu nas pas voulu dire ça) car "borné" signifie quelqu'un d'obtus, qui ne change jamais d'avis, qui juge sans savoir ou sans avoir expérimenté. Si tu lis attentivement ce que j'ai écrit ci-dessus, tu peux me comprendre ou pas, mais en aucun cas me juger. Je parle pour moi, pas pour les autres. Je dis "je" ou "à mon avis". Si tu ne penses pas pareil c'est ton droit mais ne cherche pas à me convaincre après ce que j'ai longuement expliqué. Je n'ai pas détaillé les thérapies proposées ds ces cliniques à fric car elles étaient toutes similaires à ce que j'avais déjà essayé. De plus le psy t'est imposé. Quelle idiotie ! Et si le courant ne passe pas on fait quoi ?
J'ai le droit d'être en colère selon mes critères, mon point de vue. Mais je n'impose rien à personne. Je suis pour la libre circulation de l'information. Libre à tout un chacun de defendre la nécessité de séances d'intégration ou pas. Pour ma part, si c'est pour parler a quelqu'un de façon obligatoire comme à l'hôpital je dis non.

Hello, si je puis me permettre, je trouve cette partie limite *inquiétante* .

D'abord, il y'a PLEIN genre PLEIN de types de psychothérapies, peut-être que ces heures ne se centraient pas sur le bon soucis ou que la méthode ne te convenait pas ? Le lien thérapeutique est très important, t'as l'air méfiante des psys .

Non justement, les produits sont des béquilles, le but de la thérapie c'est de changer la façon problématique dont tu vois les choses ou te comportes histoire de justement réellement régler le soucis .

J'ajouterais que la Kétamine comme les autres Aryl présente un fort risque d'addiction psychologique ; et ce genre de message crie à mes yeux *si je suis pas déjà accro psychologiquement, ça va pas tarder la K c'est la SEULE solution* .

Et je connais bien les dissos, je les sais utilisés en période de dépression violente, la Kétamine m'a pas mal aidé à voir certains traumas sous un autre angle mais ... attention à pas chasser le dragon imaginaire hein . L'afterglow de la Ké c'est différent de ne pas être en dépression et d'avoir une humeur normale . Évite de confondre, sinon l'addiction psy, ça va etre compliqué .
Je ne comprends pas bien comment on peut tenir ce discours basé sur la peur de l'addiction quand on est PUD et que je lis ici bcp de récits récréatifs. J'ai lu attentivement ton témoignage et aussi celui d'autoket. Visiblement vous avez tout deux utilisé le produit hors protocole médical (même si j'ai décidé de me soigner seule je me calque sur un protocole médical que j'ai envoyé à ma psychiatre et scientifiquement étayé aux États-Unis), vous avez mélangé les produits, désiré le thérapeutique sans renoncer au récréatif. Vous n'avez pas établi de doses strictes ni de calendrier de prise (à ma connaissance). Pas de pesée de produit, pas de journal de cure. Cela veut dire que l'addiction était déjà là pour vous. Vous avez essayé de le faire seuls c'est tout à votre honneur mais peut-être pour le coup, il vous aurait fallu l'aide d'un addictologue.
Je ne dis pas que le risque n'existe pas dans ma démarche et je te suis reconnaissante de t'inquiéter pour moi. Mais le même risque existe aussi chez les consommateurs d'anti douleur ou de benzos duement accompagnés par leur toubib. Chez celui qui ne jouit plus que devant du porno, celui qui passe son temps au PMU...
La kétamine est en cours d'expérimentation dans le sevrage alcoolique (et les résultats sont bons) , dans le sevrage des opiacés, et bien sûr dans la dépression.
Moi j'ai clairement ressenti dès les premières injections (40mg seulement !) que je ne ruminais plus d'idées noires, que je n'avais plus envie de mourir, que je revivais ! Mon cerveau s'était modifié !
La kétamine fait repousser les neurones (imagerie a l'appui) mais pas en en sniffant des grammes tous les jours. Là, elle a l'effet inverse.
Je vais généralement peu sur les forums car je n'aime pas passer des heures à me justifier. Et dans tous les domaines beaucoup de forumeurs croient avancer seulement par la polémique alors qu'il devrait s'agir d'un simple échange d'infos et d'expériences. Je donne des infos ici qui seraient interdites ailleurs. Je viens à la rencontre de gens qui savent des choses que je ne sais pas. Si tu penses Acacia, qu'il y a un vrai risque d'addiction (addiction est différent de dépendance pour moi). Alors donne moi des informations plus précises. Plus chiffrées. De mon côté j'ai des études, des témoignages, des échanges mails avec des gens qui prennent de la k depuis des années à dose constante et toutes 4 ou 5 semaines. D'autres encore qui n'ont plus besoin d'en prendre parce qu'ils sont guéris après deux mois comme 6 ans....Aucun addict chez eux. Dépendants oui mais pas addict. Je veux la même chose que vous tous : qu'on arrête de stigmatiser les drogues. Et ceux qui en prennent qu'elle qu'en soit la raison.
 
J'ai peur que sans contrôle médical sérieux, tes *protocoles strictes* à moyen-long terme finissent par ne plus suffire pour une question de tolérance .

Qu'est ce que tu en sais peut-être qu'au début de mon utilisation de Disso à ce genre de fins, je tentais d'en prendre de faibles doses précisément mesurées , de pas abuser etc , mais le produits a pris le dessus sur moi comme c'est le cas pour vraimment beaucoup de gens .

Sincèrement, si tu arrives à garder une conso contrôlée , et que ça t'aide, je suis content.e pour toi, tant mieux !

Mais bien que tu suives des protocoles, ce que tu fais, ça reste de l'auto médication avec une drogue psychologiquement addictive qui provoque rapidement une tolérance , dans un vrai protocole médical y'a un Médecin pour ajuster les moindres détails au cas par cas etc + souvent des sessions de psychothérapie pour intégrer le tout .

Oui, l'addiction psychologique n'a rien a voir avec une dépendance , on est d'accord , désolé je n'ai pas de statistiques mais


Je veux pas stigmatiser la Kétamine, je te trouve juste vraimment très enthousiaste et je me permet de rappeler les risques de ce genre de pratique, ce n'est pas forcément dirigé contre toi, c'est un forum public .

Et, ce que tu décris après ta première Injection, ça s'appelle l'Afterglow, la plasticité cérébrale il me semble, à lieu a plus long terme, certainement pas en une prise .
Et pour que ça repousse *dans le bon sens* même si c'est pas une formulation très scientifique je t'invite à ne pas négliger l'importance de la psychothérapie en parallèle .

Je te souhaite que tout se passe bien sans que ça ne parte en excès !

Edit PS Truc
Je ne comprends pas bien comment on peut tenir ce discours basé sur la peur de l'addiction quand on est PUD
Bah je considère que si justement, j'ai de l'expérience avec ces produits , a divers dosages, en plus de me renseigner ce qui est très bien, j'ai non seulement de l'expérience vécue mais aussi un cercle social composé de beaucoup de consommateur-ices pour diverses raisons, et ce que j'observe et général avec les Dissos, bien que la Kétamine soit dans les moins pire, c'est souvent compliqué ... donc ... expérience ?
 
Dernière édition:
Je ne comprends pas bien comment on peut tenir ce discours basé sur la peur de l'addiction quand on est PUD et que je lis ici bcp de récits récréatifs.
Êtes vous familière avec le concept de la réduction des risques et ce qu'il implique ?
 
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