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Quand la Kétamine met KO la dépression

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Bonjour,
Je ne pouvais dissocier cette expérience du contexte et de mon passé avec les produits, aussi désolée pour la longueur du post. Je pense que nos expériences sous drogues sont très largement conditionnées par :
· notre histoire perso,
· l’usage qu’on en attend,
· celui qu’on en fait (motivations),
· notre style de vie
· et la conscience qu’on y met corrélée…
· ….à celle qu’on a de soi, surtout cette dernière.

I / Mon Histoire : Je suis sous AD depuis 25 ans, je souffre de crises d’angoisses massives depuis l’adolescence suite à une petite enfance (0-4 ans et plus) maltraitée et très traumatique, ayant engendré à terme une dépression, qui au fil du temps, est devenue chronique car les AD ne soignent que peu de gens en fait. De plus le cerveau des enfants est fragile est peut être bousillé à vie.
Quand on en prend, c’est pour longtemps, ce que vous disent les notices et les toubibs c’est du flan et en plus, plus de la moitié des AD ont des effets secondaires impossibles pour moi (prise de poids et libido à 0). Aussi ce sont des drogues légales avec accoutumance car on est régulièrement obligé de changer de molécule. Les AD et benzos sont aussi du dopage légal pour pouvoir « assurer au travail » et « rentrer dans un moule social » favorable seulement aux crétins, aux passifs ou aux cyniques. Dès qu’on dépasse un peu, on tombe malade. Ou bien on tombe malade car on voit vraiment ce qui est...

Ainsi, grâce aux AD je me suis toujours débrouillée socialement et financièrement (même si je pense que j’aurais pu faire bcp mieux), j’ai passé mes diplômes universitaires. Je n’ai jamais fait de TS ni été en HP. (j’évite : de tte façon l’HP c’est l’aggravation assurée).

Je suis en arrêt de travail depuis 18 mois pour rechute de dépression sévère.

J’ai publié une dizaine de bouquins (roman, essais, nouvelles, développement perso et formation et aussi bouquins de commande). En ce moment j’ai plein de silos de livres en cours mais le plus important est un roman d’anticipation auquel je crois bcp que je dois finir.
Pour ma part j’ai fait tout ce qui était légalement possible de faire pour me soigner :
Thérapies diverses, une psychanalyse de 5 ans, médocs : Anafranil puis inhibiteurs de la recapture de la sérotonine simultanément à benzos, épisodiquement ).
Je suis sportive pas régulière mais concernée (plongée, course à pieds, renforcement musculaire, danse) car très sensible à mon apparence et à ma forme et archi consciente que le sport, surtout cardio, c’est de l’endorphine et des hormones de croissance pour 0 euros !

II / Mon expérience avec les drogues légales - illégales et états modifiés de conscience.

a/ drogues légales
Je ne fume pas de tabac, j’ai pas mal fumé le narghilé, j’adore, surtout le tabac très brun qui m’apparaît largement préférable au shit, mais j’ai vu que le souffle en prenait un sale coup alors j’ai réduit à une ou deux fois par ans. Il m’est arrivé d’apprécier grandement le cigare avec un bon verre de Porto Graham mais là aussi très mauvais pour tout, alors modération et parcimonie.
Je suis une fan de café (Blue mountain quand j’ai des sous sinon Arabica de bonne tenue), à la cafetière italienne ou filtre, maniaque sur sa préparation : ça pourrait faire l’objet d’une autre post ou fiche car le café est un potentialisateur et un anti douleur très honorable. J’en prend tous les jours.
J’aime l’alcool (le vin seulement et en connaisseuse), j’ai l’alcool heureux à partir de deux verres voir déjanté après trois verres, mais le lendemain rechute dépressive alors j’en prends très très raisonnablement. J’ai rarement été saoule car je tiens bien l’alcool, sauf une fois avec du mauvais whisky et non je ne recommencerai plus.

drogues illégales
J’ai tiré des tafs de shit j’ai détesté : brutal, sans nuances, dégueulasse au goût. Porte bien son nom.(désolée pour les amateurs)
Par contre j’ai pris de l’herbe deux fois et celle que j’ai préférée, c’était sous forme de gâteaux, à raconter dans un autre post. Excellente expérience. Visions, conscience super éclairée, intelligence et créativité décuplée. L’herbe est une drogue mystique pour moi. J’aimerais refaire, vraiment.
Aucune expérience jusqu’ici avec la kéta ou autre hallucinogène ou dissociatif et je n‘avais jamais entendu parler (hélas) de médecine psychédélique. Seuls 10% des médecins sont bons et intéressés par leur boulot.

c/ Etat modifiés de conscience
J’ai vécu une sortie de corps + expérience mystique et rêves prémonitoire et révélateurs les jours et mois suivants. Je ne m’étendrais pas là-dessus car ça touche à ma vie intime (relation sexuelle) mais c’était la plus fantastique expérience, sans aucune drogue et grâce à la respiration (et l’entente avec mon partenaire ?), j’avais arrêté les AD trois jours avant pour décupler les effets.
A partir de là, je me suis mise à lire énormément et à rencontrer bcp de gens autour du sujet des EMI et sorties de corps sans pour autant tester les drogues dissociatives car trop peur pour ma santé mentale (la propagande à leur sujet est effrayante) déjà fragile. J’ai écrit un texte d’une petite centaine de pages là-dessus, je l’éditerais peut-être…
Mais me voilà dès lors sensibilisée à la dissociation et très intéressée par les phénomènes qui provoquent ce voyage incroyable du cerveau.

II/ Le contexte et le protocole kétamine :
Eté 22 je fais une rechute dépressive (surmenage boulot et problèmes familiaux), le plus grave épisode que j’ai jamais fait : envie de mourir tous les jours 8 à 10 fois par jour. L’enfer et la trouille ! Ça ne m’était jamais arrivée à ce point et après 18 mois de souffrance psychique atroce que seules les benzos et mon entourage m’ont aidée à traverser, après l’échec de deux traitement AD jamais essayés avant, plus tous ceux d’encore avant qui ne marchaient plus, on m'a administré de la K en IV a l'hôpital dans le cadre du protocole « dépression pharmaco résistante ».

Je n'avais jamais ressenti un tel phénomène de GUÉRISON même sous AD, et pour l’instant cela perdure mais en décroissant, néanmoins la kétamine laisse son empreinte bénéfique dans le cerveau !

a/ Méthode d’administration et déroulé du protocole
A l'hosto de jour (en ambulatoire), allongée dans un lit et monitorée de toutes parts (tension, oxygénation, pouls, cœur, etc.) ils m'ont donné 0.5mg par kilo de poids (soit 42mg, je suis grande et en léger surpoids en ce moment) pendant 40 mn et à la seringue électrique (75ml/heure) soit très très progressivement !

Une poche d’hydratation coulait en permanence dans une perf et tous les quart d’heure l’infirmière venait vérifier ma tension (la k fait monter la tension), au besoin un antihypertenseur était rajouté dans la perf. De l’ultra safe donc.

J'ai eu 6 injections : 2 par semaine pdt 3 semaines (les lundis et mercredi). C’est la phase dite « d’attaque », puis dès lundi prochain est prévue une injection d’entretien par semaine pdt 4 semaines.
Après fini….si besoin je passerai au Spravato (Eskétamine en spray nasal) via un psychiatre Suisse. Ceci le temps que je trouve le moyen de me stabiliser. Mais je caresse l’espoir que la K restera ma compagne en infra doses un long moment car tellement efficace, sinon je me tournerai toujours vers les psychédéliques végétaux car je suis convaincue que c’est ma voie. (pure intuition).

En même temps que ce protocole, je continue de prendre le traitement qui ne fait pas trop effet (Moclamine *3 /jour (un imao) et des benzos). Cela ne change rien aux super effets de la K, sauf pour les benzos qu’il ne faut pas prendre 12h avant ni 12h après (très dur au début !), on me les a remplacées par un a deux comprimés d’Atarax mais c’est pipi de chat à côté du Seresta 25. Il est prévu que je transite vers de la ritaline pour remplacer la Moclamine.

Mais même à cette dose (comparé à ce que je vois être pris sur ce forum) et grâce à ce mode d'administration, l'effet de la K est vraiment top tant sur le plan hallucinogène que sur l'hyper conscience, ou la créativité. Quant à la dépression, aux angoisses, aux envies de suicides : envolées dès la seconde injection.

De plus chaque voyage vaut 2 a 6 séances d'analyse (comparez les prix....).

b/ Voyages 1 et 2, semaine 1

Le premier voyage a été le plus beau (avec le dernier, le 6). Déjà dès que le produit passe dans la veine, on ressent un immense soulagement, c’est un anesthésique. Après 18 mois d’enfer c’était trop BON que la douleur psychique s’arrête, comme un vacarme épouvantable qui cesse enfin pour faire place au silence complet.

Pourtant la kétamine est une drogue sonore, les hallucinations auditives ont été très fortes sur ce premier voyage. Les voix des soignants à travers la cloison se démultipliaient à l’infini pour faire place à un brouhaha permanent, comme dans un hall de gare. Parfois aussi des éclats de musique.

Visuellement, j’imaginais un truc plus coloré, plus spectaculaire. Mais enfin j’étais pas venue là non plus pour rigoler hein ? Alors j’ai pris ce que le produit voulait bien me donner. La Kétamine est une drogue qui propose plutôt des demi teintes. Pour moi la palette qui est revenue le plus souvent sur les 6 voyages est composée de bleu pétrole, bleu nuit jaune foncé, sable, beige et un peu de vert bouteille et vert vase…

On perd la notion du temps (mais ça je l’avais déjà vécu avec mon expérience de décorporation). Donc je ne sais pas au bout de combien de temps mon corps s’est transformé en sable, j’étais du sable, il y avait du sable partout. Je changeais de « tableau » souvent et à chaque changement, on bascule dans le noir ou le bleu nuit, en arrière, très mollement et confortablement, comme dans le terrier d’Alice au pays des Merveilles, puis on remonte très vite.
En même temps que je vivais tout ça j’étais super consciente, je me parlais :« Tiens, le terrier d’Alice », « Est-ce que Lewis Caroll connaissait la K ? » (en fait non, la K est synthétisée en 1962).

A chaque remontée de « terrier » j’étais comme dans en lévitation et j’observais les parois du terrier faites de coraux, pics de roches, roses de sable noires, concrétions minérales bizarres. TOUT le voyage s’est effectué dans un monde minéral, anguleux, rocheux, ça a duré jusqu’au troisième voyage et on verra que, progressivement, on passe du minéral à l’organique sur le 6eme voyage.
Au bout de chaque remontée il se passait quelque chose, un nouveau tableau, tout émergeait comme dans un kaléidoscope ou un éventail. J’étais émerveillée et mon hypervigilance naturelle me disait : « note, note, c’est important : « fractales », « minéral », « « angles, « kaléidoscope ». » Puis je rebasculait en arrière dans le bleu sombre et les minéraux puis remontée de nouveau etc.
J’ai vu des villes : Paris, Londres, Rio. J’ai vu un noir hilare paré de paillettes comme dans un cabaret, il sortait du sable rose et les paillettes de mica sur sa peau, c’était superbe, la partie la plus lumineuse du voyage.

Le voyage s’arrête quand il n’y a plus de produit, on se réveille, la chambre est verdâtre puis reprend ses couleurs normales, on entend de nouveau les sons normalement. Le moniteur qui bippe. On est bien (alors que mes réveils du matin sont toujours atroces à difficiles).

Le second voyage m’a emmenée dans mon enfance, j’étais dans le jardin et je tombais de vélo (histoire vécue). La petite blessure que je m’étais faite devenait énorme, et le rouge du sang teintait tout le tableau, les cailloux du sol, fait de briques rouges foncées prenaient toute la place et s’organisaient autour de moi en fractales, retour au minéral.

Hallucinations auditives sauf que cette fois je cherchais à entendre et croyait entendre la voix de mon père (décédé). Je pensais : « déstabilisée », puis :« je dois re-stabiliser ». Alors pareil, tournoiements, montées descentes.

Je me retrouve à paris sous la tour Eiffel, gigantesque, c’est la première fois que le fer (minéral travaillé) apparaît. Ma marraine que j’adorais est à l’intérieur, elle occupe TOUTE la tour Eiffel, elle tape des 4 pieds.
Je pense « stabilisée ».
Le reste du temps, montée et descentes habituelles au milieu d’angles, de cailloux, de scènes de boxe furtives….une voix me dit « c’est dur, combat, dur, attaque ».

Après ce second voyage j’ai eu deux jours SANS dépression. C’était le début du bout du tunnel (croyais-je).

c/ Voyages 3 et 4, semaine 2

Le voyage 3 a été très mental, quand je suis « partie » je n’étais pas bien du tout. J’ai dit au produit (maintenant je lui parle et il me répond, on se connaît) : « dis moi comment je peux mourir rapidement et sans douleur ».

Puis un brouillard jaunâtre, peu de visions si ce n’est les habituels environnements minéraux et figures géométriques en demies teintes qui bougeaient très lentement accompagnés de ce brouhaha.

En même temps je revivais des sentiments, des souvenirs puis le produit m’a dit que je serai accro toute ma vie à quelque chose, que j’étais dépendante et que je devais faire avec, que je devais m’en rendre maître et le contrôler. Que la dépendance pouvait avoir du bon quand on l’acceptait.

Au réveil j’étais super angoissée er là j’ai cru que la k ne marcherait pas pour moi. Très mauvaise journée intermédiaire.

Heureusement, sur le voyage 4 j’ai changé de monde. Le minéral s’est transformé en synthétique, j’étais comme dans des bulles de plastique jaunes, comme du formica des années 60 qui aurait fondu. Ça faisait comme un bain de mousse et comme d’habitude, mon corps s’était dissous dedans, en regardant de plus près, les bulles étaient en fait de petites alvéoles, faisant penser à une ruche, la ruche reviendra au voyage suivant.

Montée, descente de nouveau, puis de retour au minéral avec la première apparition d’humains « en série ». Je flottais en apesanteur, seule, à l’extérieur d’une planète qui elle même était entourée d’un anneau-ville composée de roches, de machines et de gens.

Vision de gens assis en rond autour de cette terre qui fumaient du shit et je me dit « Ce monde est affreux, les gens fument leurs excréments ». Ils semblaient tous (les gens de l’anneau) très occupés et heureux.

Alors je me dis « je suis en dépression parce que je suis sortie de l’anneau, je suis hors gravitation il faut que je rentre à nouveau dans le système ». les bruits ont presque disparus hormis un début de claquement sec, comme une machine tac tac tac.

Dès lors, les voyages 5 et 6 seront des voyages au sein de systèmes très organisés, mécano-synthétiques (villes-usines gigantesques) puis totalement organiques (villes-insectes)

Après le voyage 4 j’ai été tellement bien que j’ai repris des activités, moins d’angoisses plus d’idées de mort, j’avais moins besoin de benzos, j’étais presque redevenue « comme avant ».

d/ Voyages 5 et 6, semaine 3, fin de la phase d’attaque

Le voyage 5 L’avènement de la machine. J’étais dans une ville-usine peut-être souterraine. Le minéral « sauvage » du premier voyage avait cédé la place à un gigantesque système d’assemblages, toujours anguleux et géométriques, toujours sombres ou en demies teintes, qui réunissait du minéral (fer), du synthétique avec toujours des formes hexagonales qui annonçaient discrètement la venue du monde d’insectes, organique.

Toujours le même système toujours en mouvement comme dans la ville-anneau, successions de tableaux entrecoupés de « fondus au noir » mais là je voyage l’intérieur d’un dédale imposant, une usine-ville en marche, et du point de vue auditif le claquement « tac, tac, tac » est très net. Ça travaille et je cherche à m’orienter là dedans, sans angoisse particulière. Il y a quelques humains, insignifiants.

Aucun enseignement en particulier, je me suis amusée avec le produit je lui ai dit : « es-tu vraiment le plus fort ? »
J’arrivais à rester « éveillée » un moment à le « guider », mais la K est vraiment une drogue puissante et « m’enlevait » littéralement pour me transporter, via le terrier noir, dans un autre tableau dont je n’arrivais toujours pas à sortir et dans lequel elle me fondait, j’étais devenue la machine, l’usine, la ville elle-même.

Ce voyage m’a fait penser à un livre de Raymond Roussel que j’ai étudié à la fac intitulé « Impressions d’Afrique », un des premiers romans surréalistes. Roussel était accro aux barbituriques, il aimait décrire des process et des machines. Idem, La colonie pénitentiaire de Kafka. Même ambiance mais non anxiogène pour moi.

Voyage 6 Voyage très « en hauteur ». Je monte jusqu’au ciel avec une reine des mouches dorée dans une mousse précieuse. On est chez les insectes, plus de pierre, plus de fer, plus d’usine ni de machine plus d’humains, un petit peu de synthétique demeure, vestiges des mondes précédents, mais les insectes sont tout autant organisés.

C’est complexe, labyrinthique, besogneux, hiérarchisé. Je suis dans une ruche bleue puis jaune, puis dans une ville-araignée gigantesque jaune foncée et noire.

La plus belle image, est celle de longues très longues mouches bleues à longues pattes qui ne font que passer.

Plus d’hallucinations auditives du tout.

Là encore je parle au produit : « Qu’as-tu à me dire aujourd’hui ? ». J’erre encore parmi les mondes d’insectes. Ce n’est qu’à la fin que « ça » consent à me révéler : « Dans kétamine il y a « mine », tu étais la mine de ta mère et tu es liée à elle car tout ce que tu fais elle te le prend, tout ce que tu gagnes elle te le prend, elle t’exploite par votre lien dépendant. Pour la quitter, tu dois la remplacer par une autre dépendance, une dépendance intelligente et contrôlée. »

Puis image de ma mère toute jaune et inquiétante dans un recoin de notre maison, image d’une cervelle d’agneau, d’une serpillère…

III/ Conclusion sur la période d’attaque :

Une fois réveillée, je comprends que, malgré mes efforts apparents et mes compétences, si je répugne depuis toujours à gagner de l’argent je sais, j’ai peur qu’elle ne me le prenne (même si c’est faux mais l’argent est assimilé ici à l’énergie vitale), comme elle prend mon énergie psychique depuis le début.

Vivre à bas bruit c’est lui échapper.

C’est pourquoi je me dis qu’établir une dépendance de substitution avec un produit safe ou utilisé de façon safe est une bonne solution, un peu comme un héroïnomane prendrait du Subutex.

Car les psys se gourent : on ne peut détruire un lien toxique avec un parent à fortiori avec une mère maltraitante, le lien toxique existera toujours, c’est elle-même qui lui en a donné la forme et il se répète à l’infini comme les formes et les mondes de la K.

Il faut le détourner, établir une « dérivation » avec un autre « apparenté toxique » bien surveillé et contrôlé. Admis comme dérivation pour pouvoir vivre au mieux malgré les dégâts.

Pour moi il est clair que la médecine psychédélique est la médecine du futur laquelle doit être à l’écoute des patients car chacun a sa drogue, son chemin, son parcours chimique….

La Kétamine est une drogue moderne, non mystique, intellectuelle, froide, lente, de couleurs plutôt sombres. C’est un produit « industriel ».



Vraiment un superbe témoignage, en sus très bien écrit.

Cependant et c'est mon biais, j'ai toujours tendance à voir, dans ce genre de narration l'aspect pratique plus que psychologique (même si tes voyages permettent peut-être d'aider à faire résilience en partie sur tes traumas).

Sur l'aspect pratique donc, tes injections te permettent une énorme aide momentanée sur ta dépression, mais je subodore que les thérapeutes ne vont pas te laisser avec des doses iv pendant x temps.

Est-ce que le spray dont tu parles pourrait être utilisé sur une base quotidienne ? J'en doute vu la tolérance à la Kétamine entre autre.

Est-ce que tu envisage une rémission permanente de ta dépression avec des iv de Kétamine sur le long terme ?
 
Mr Sandman a dit:
Vraiment un superbe témoignage, en sus très bien écrit.

Cependant et c'est mon biais, j'ai toujours tendance à voir, dans ce genre de narration l'aspect pratique plus que psychologique (même si tes voyages permettent peut-être d'aider à faire résilience en partie sur tes traumas).

Sur l'aspect pratique donc, tes injections te permettent une énorme aide momentanée sur ta dépression, mais je subodore que les thérapeutes ne vont pas te laisser avec des doses iv pendant x temps.

Est-ce que le spray dont tu parles pourrait être utilisé sur une base quotidienne ? J'en doute vu la tolérance à la Kétamine entre autre.

Est-ce que tu envisage une rémission permanente de ta dépression avec des iv de Kétamine sur le long terme ?

Merci Mr Sandman, eh non c'est bien le problème. Après les 4 dernières injections de ce mois il n'y plus rien, peut-être un séjour de ce genre par an (ce qui n'est pas mal). Le seul moyen en attendant de récupérer, par un AD ou/et les circonstances de la vie ou un miracle eh bien c'est d'avoir sous la main un spray de Spravato pour en user avec parcimonie histoire de ne pas retomber trop bas. 

Ce qui est formidable avec la Kétamine, c'est qu'elle te sort du trou en un tour de main. Les effets sont immédiats et donc, comme la dépression tend à s'aggraver si elle ne régresse rapidement, le fait de stopper son aggravation ne serait-ce que quelques semaines, pourrait carrément lui faire perdre du terrain. Je te dirai car je poursuis l'expérience, jusqu'à la Susse, jusqu'au Spravato s'il le faut, pour le savoir. 

Ma théorie c'est que la prise espacée (quotidienne n'est pas nécessaire) d'infra doses de produits (kétamine, psilocybine...) sur le long terme constituerait un excellent protecteur contre la dépression voire une restructuration des réseaux neuronaux. La dépression chronique, on n'en guérit pas, j'ai admis ça, mais au moins si on peut devenir plus intelligent, avoir des rémissions sérieuses (et non des rémissions bidon comme avec bcp d'antidépresseurs qui ne font que masquer les symptômes), ne pas grossir, ne pas foutre en l'air sa libido, alors c'est parfait. 

Après il faut être sérieux avec les produits, ne pas faire l'amateur (pas de drogue de rue, sinon peser, analyser, travailler de concert avec un médecin), soigner son style de vie, éviter les situations merdiques avec les gens, au boulot, avoir une discipline mentale....bref on n'est pas du tout dans le récréatif, là car il s'agit - je pèse mes mots - de vie ou de mort. La dépression fait aujourd'hui plus de morts que les accidents de la route. 

Voilà j'en saurais plus de toute façon dans les semaines qui viennent et je viendrais poster ça régulièrement.
 
C'est une excellente réponse merci pour l'éclaircissement, en espérant que tu trouves une solution adaptable pour toi.

Étant dépressif également c'est un sujet sur lequel j'aimerais voir des améliorations. Comme tu le dis de manière un peu véhémente (mais c'est ton parcours donc je comprends) les antidépresseurs ne sont clairement pas une solution-miracle. Je pense qu'ils peuvent aider certaines personnes et certains types de dépressions mais ils ne constituent pas assez une solution "générale" au problème. Surtout qu'il y a autant de formes de dépression différentes que de dépressifs.

*nb ; Je suis une femme mais je milite activement contre le langage inclusif qui selon moi est une foutaise, donc ne vous étonnez pas si je pose le masculin « à l’ancienne »).

C'est hors sujet concernant le motif du topic mais qu'est-ce que tu entends par "militer activement" ?
 
Merci pour ce retour ; le traitement de la dépression par des dissociatifs est un sujet qui m'intéresse particulièrement, même si notre vécu est très différent.

(rien à voir avec le fond du sujet, mais si tu restes dans le coin tu vas probablement t'y faire : )

Avais-tu lu des récits de voyage sous kétamine avant ces expériences ? Je suis toujours fasciné par la manière dont les visions sous dissociatifs ont tendance à se ressembler : dominante minérale-mécanique-synthétique, désaturée, avec une prédilection pour les thèmes urbanistiques/architecturaux et spatiaux.
 
Mr Sandman a dit:
C'est une excellente réponse merci pour l'éclaircissement, en espérant que tu trouves une solution adaptable pour toi.

Étant dépressif également c'est un sujet sur lequel j'aimerais voir des améliorations. Comme tu le dis de manière un peu véhémente (mais c'est ton parcours donc je comprends) les antidépresseurs ne sont clairement pas une solution-miracle. Je pense qu'ils peuvent aider certaines personnes et certains types de dépressions mais ils ne constituent pas assez une solution "générale" au problème. Surtout qu'il y a autant de formes de dépression différentes que de dépressifs.

Mara75 a dit:
*nb ; Je suis une femme mais je milite activement contre le langage inclusif qui selon moi est une foutaise, donc ne vous étonnez pas si je pose le masculin « à l’ancienne »).

C'est hors sujet concernant le motif du topic mais qu'est-ce que tu entends par "militer activement" ?

Je ne fais parti d'aucun mouvement politique si c'est ce que tu veux dire. Je défends la langue contre les assauts totalitaires. Une langue est censée évoluer et muter dans le temps et selon les usages mais pas du jour au lendemain sous le haut commandement du gouvernement. C'est pourquoi je trouve ce changement IMPOSÉ, idiot, injustifié, inutile et alourdissant la langue. Je n'applique pas.


TristesPsycho a dit:
Merci pour ce retour ; le traitement de la dépression par des dissociatifs est un sujet qui m'intéresse particulièrement, même si notre vécu est très différent.

(rien à voir avec le fond du sujet, mais si tu restes dans le coin tu vas probablement t'y faire : )

Avais-tu lu des récits de voyage sous kétamine avant ces expériences ? Je suis toujours fasciné par la manière dont les visions sous dissociatifs ont tendance à se ressembler : dominante minérale-mécanique-synthétique, désaturée, avec une prédilection pour les thèmes urbanistiques/architecturaux et spatiaux.

Non TristesPsycho, je n'avais rien lu et je ne avais même pas que la Kétamine existait. Un peu déçue que tous les dissociatifs se ressemblent d'après ce que tu dis. J'espérai un "langage" ou "code" par produit. En même temps ce sont peut-être des constantes mais les sensations diffèrent. De quels autres dissociatifs parles tu à part la K ?
 
Merci pour ce beau témoignage.

Dès le début de ma conso récréative de K, je me suis vite aperçu de ce puissant effet anti depresseur !

On se sent dans un état de relaxation hors de ce monde. Comme si on avait complètement rebooter le cerveau. On se sent clair. Les ruminations obsessionnelles du mental s'effondrent. On est dans un état de calme cosmique qui perdurent plus légèrement sur olusieurs jours.

C'est encore expérimental j'imagine donc il va falloir des années avant que ce soit une pratique démocratisée.

Par contre, je me demande à terme comment ça se passe pour éviter ce phénomène de tolérance aberrant au niveau des thérapies.....
 
Quand je prends du 3-HO-PCE, dans les moments où ça va pas fort, c'est comme si tout le poids du monde partait de mes épaules. Quel soulagement de ne plus rien ressentir... Ça fonctionne quand l'environnement est bon, bien sûr, car en cas de stress la dissociation peut amener beaucoup de confusion. Pour cet usage, je préfère ce disso-là, qui amène peu d'émotion en lui-même, c'est vraiment anesthésique. Ma règle c'est au moins 2 semaines d'intervalle, je sais pas si c'est suffisant pour éviter la tolérance... Il s'agit aussi d'éviter les répercussions cognitives, j'ai toujours trouvé très triste la confusion dans laquelle j'ai vu se retrouver les consommateurices très régulieres de dissociatifs stimulants. D'autant que ce sont souvent des personnes vraiment intelligentes, alors ça fait d'autant plus mal à constater.
 
J'ai 2 exemples en tête, ou jme suis senti mal sous keta.

C'est a haute dose alors que j'étais stressé et je voulais me dépêcher de trouver une musique avabt que je sois incapable de rien

Au moment ou la dissociation se fait, ça a entrainé une grande confusion . Comme un sentiment d'urgence que quelque chose de mal allait arriver.

C'en est suivi une espèce de sentiment de tristesse ou de déception jusqu'à la descente.

Mais le bad trip était contenu car la dissociation fait vraiment oublier sa vie.

Par contre j'avais déjà lu quelque part que les disso sur le long terme pouvaient donner des idées paranoïaques et megalomaniaques ainsi que des comportements erratiques.

Mais n'est-ce pas simplement l'abus des états conscience Modifiés en général ?

Pour la tolérance bah après 1 mois d'abstinence me suis envoyé 200 mg en une trace sans atteindre le K hole mais c'était quand plus fort que la dernière session a dose egale un mois avant. Mais c'est vraiment la trace de reprise. Après on retourne à sa tolérance d'avant. Foutue tolérance....
 
Un peu déçue que tous les dissociatifs se ressemblent d'après ce que tu dis. J'espérai un "langage" ou "code" par produit. En même temps ce sont peut-être des constantes mais les sensations diffèrent. De quels autres dissociatifs parles tu à part la K ?

J'ai très peu touché à la kétamine, n'étant pas très adepte de la voie nasale (surtout si les doses dépassent les 15mg), mais j'ai eu le même type de visuels avec le DXM et la MXE. Le 3-MeO-PCP, surtout aux doses faibles à moyenne auxquelles je l'ai pratiqué, n'était quasiment pas du tout visuel (et n'altérait que faiblement d'autres substances plus visuelles, à part une légère synergie avec les cannabinoïdes). Chaque dissociatif a un style plus ou moins marqué, mais par comparaison avec les psychédéliques ou même la Salvia divinorum, je trouve que c'est une classe pharmacologique beaucoup plus stéréotypée visuellement, dans la forme comme dans le fond, qu'il s'agisse des variations entre voyages, entre molécules, ou entre individus. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un vaste univers dont l'exploration intégrale nécessiterait probablement la durée de plusieurs vies humaines.
 
TristesPsycho a dit:
Je suis toujours fasciné par la manière dont les visions sous dissociatifs ont tendance à se ressembler : dominante minérale-mécanique-synthétique, désaturée, avec une prédilection pour les thèmes urbanistiques/architecturaux et spatiaux.
Ça doit être idiosyncratique, mais j’ai chaque fois que j’ai eu des intuitions sous dissociatif, c’était tout sauf minéral/mécanique/synthétique.
J’ai vu au-delà du couvercle céleste, la grande araignée ordonner la toile du destin.
Des humains comme des arbres, racines plongées dans le sol et visages tendus vers le ciel, et l’écorce tendue, malmenée de nos (ex)croissances.
Le jardin féerique de mon enfance.
Les îles flottantes de nos ports amicaux, où nous jetons les amarres dans le dissocéan.
Alors que j’étais dans réseau souterrain, courir le long des galeries comme un neurotransmetteur dans cet immense cerveau de pierre. Chaque rencontre comme une impulsion neuronale.
Toujours du lignage, du flux, du lien.
 
Voui, de mon côté y'a aussi des trucs avec des arbres, mais l'imaginaire végétal m'a l'air moins courant que sous tryptamines. Peut-être.

J'ai l'impression qu'il y a assez fréquemment des choses dans cette idée de toile-réseau, effectivement. Même si ça se retrouve parfois sous psyché, d'une autre manière.

P.S. :

Ma cueillette de cerises a dit:
Alors que j’étais dans réseau souterrain, courir le long des galeries comme un neurotransmetteur dans cet immense cerveau de pierre.
 
Ouais, enfin j’étais littéralement dans un souterrain quoi. Pour de vrai.

Par contre effectivement la dimension « réseau » je relate fort. Et c’est intéressant qu’elle puisse autant être interprété d’un pdv machinique / informatique que d’un pdv végétal.
 
Touché-coulé
 
Putain ... beau témoignage et merci d'abvpir pris la peine de le partager dans ses détails !

Perso, les pires années de ma vie ont étées accompagné.es d'une console assez régulière de dissos, je sais pas en vrai si j'aurais survécu sans, mais ça a finit en abus et au final ça m'a fait énormément de mal, mais bon chui en vie .
Finir en hospit pour TS ou Psychose Manique ? choisit ta team en vrai la folie est plus *fun* meme si j'en garde des souvenirs traumatiques de certains moments !

J'osais plus y toucher pendant longtemps mais maintenu je fais un peu comme toi Sorence mais avec le 3-HO-PCP, et j'espace bien plus perso parce que sur mon mental c'est vraimment violent ( une dose *moyenne* sans redrop ou juste 1 me fout quelques jours dans cette confusion avec le bédo !)
 
Texte effacé (suite de l'expérience). Les questions posées m'ont été répondues ailleurs.Bonne année 2024 à tous.
 
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Hello,

Pour ton problème 1, oui les analyses peuvent donner la pureté. D'ailleurs la 2f-dck n'est pas un isomère mais carrément une autre molécule que la kétamine. Si tu veux parler des énantiomères R et S, non, l'écrasante majorité des dispositifs RDR ne te permettront pas de savoir le type d'énantiomères dans ta kétamine, mais ça sera très probablement du 50/50 si c'est acheté sur le marché noir.

Pour ta seconde question, les virus n'ont pour la plupart qu'une faible durée de vie en dehors de leur hôte, contrairement aux bactéries et!ignons. C'est plutôt un problème en cas de partage de matériel. Pour de la poudre c'est peu probable.
Après c'est effectivement rarement une mauvaise idée de faire une stérilisation, sauf si tes échantillons sont hautement contaminés. J'éviterais les techniques thermiques étant donné que ça reste un principe actif sensible à la chaleur, mais une simple stérilisation avec de l'alcool à 70% non-dénaturé puis une évaporation douce devrait faire le taf.

La question se pose surtout de pourquoi ne pas se faire un spray nasal ? Ça semble aussi plutôt efficace et des germes il vaut mieux les avoir dans le nez que dans la circulation sanguine, je pense qu'on est d'accord là-dessus.

Aussi, l'automédication n'est clairement pas sans danger, j'ai eu des amis qui ont fini par consommer des dosages astronomiques des années quotidiennement, et ça fait un trou dans le porte-monnaie + des problèmes psy à la longue. Essaie au maximum d'allonger le suivi, la kétamine reste une drogue avec un potentiel addictif certain.
 
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Hello,

Pour ton problème 1, oui les analyses peuvent donner la pureté. D'ailleurs la 2f-dck n'est pas un isomère mais carrément une autre molécule que la kétamine. Si tu veux parler des énantiomères R et S, non, l'écrasante majorité des dispositifs RDR ne te permettront pas de savoir le type d'énantiomères dans ta kétamine, mais ça sera très probablement du 50/50 si c'est acheté sur le marché noir.

Pour ta seconde question, les virus n'ont pour la plupart qu'une faible durée de vie en dehors de leur hôte, contrairement aux bactéries et!ignons. C'est plutôt un problème en cas de partage de matériel. Pour de la poudre c'est peu probable.
Après c'est effectivement rarement une mauvaise idée de faire une stérilisation, sauf si tes échantillons sont hautement contaminés. J'éviterais les techniques thermiques étant donné que ça reste un principe actif sensible à la chaleur, mais une simple stérilisation avec de l'alcool à 70% non-dénaturé puis une évaporation douce devrait faire le taf.

La question se pose surtout de pourquoi ne pas se faire un spray nasal ? Ça semble aussi plutôt efficace et des germes il vaut mieux les avoir dans le nez que dans la circulation sanguine, je pense qu'on est d'accord là-dessus.

Aussi, l'automédication n'est clairement pas sans danger, j'ai eu des amis qui ont fini par consommer des dosages astronomiques des années quotidiennement, et ça fait un trou dans le porte-monnaie + des problèmes psy à la longue. Essaie au maximum d'allonger le suivi, la kétamine reste une drogue avec un potentiel addictif certain.
Merci pour tes réponses snap, pour l'addiction je ne crois pas être sujette à ça puisque je ne consomme rien ni ne fume, je bois très peu d'alcool, et les benzos, j'en prends généralement de façon très rigoureuse et les arrête sans aucun problème quand l'AD que je prends fonctionne (ce qui n'arrive plus hélas). Hors, dans l'échelle des addictions, benzos et K sont assez voisines, l'addiction serait surtout psychologique Je me suis même sevrée toute seule et sans rien d'autre du Deroxat qui est, paraît-il, très difficile à quitter.
Pour la K thérapeutique, les doses médicales sont très basses et suffisantes pour la dépression. Je ne suis plus venue ici depuis un bon moment car j'étais en recherche sur les forums américains. Eux ont accès à la K médicale pour la dépression mais c'est HORS DE PRIX (idem dans tous les pays européens et la Suisse sauf la France et l'Italie, où là il n'y a rien hors entrer dans une étude, ce qui a été mon cas.), Et c'est honteux ! Il y a même un forum DIY/kétamine sur Reddit (pour les nombreux qui ne peuvent pas payer 400 à 800 dollars l'injection, soit 8000 dollars la cure d'induction qui ne suffit pas aux dépressifs résistants de longue date !).
Dans le groupe "Kétamine thérapeutique", toujours sur Reddit, le gars le plus ancien (recul de huit ans), a compilé tout ce qu'il faut faire et ne pas faire par rapport aux posts Reddit, une sorte de compil commentée : les doses, la biodisponibilité, la courbe de vie du produit et sa montée dans le sang (je sais pas si je peux mettre le lien je vais demander).
Je ne veux pas passer par le nez (mais en intramusculaire, 97% de biodisponibilité) car justement il faut prendre plus de produit pour les mêmes effets pour la dépression. Ce qui est capital d'après mes recherches, c'est qu'il faut rester toujours très près de ta dose de 0.5mg/kg poids de corps, donc aujourd'hui pour moi 40mg. Il ne faut pas forcément chercher à dissocier car le produit marche sur la dépression que l'on dissocie ou non. Il faut être ultra rigoureux, tout noter, et établir des protocoles aussi précis que ceux de l'hosto.
Par contre ce qu'on ne fait pas en France, c'est POURSUIVRE ces protocoles sur le long terme ce qui donnerait une série de 6 à 8 injections puis ensuite une par semaine pendant un mois puis ensuite une tous les 15j puis une par mois parfois ad vitam. J'ai discuté par mail avec une américaine qui travaillait au pentagone et a du cesser toute activité à cause de la dépression : depuis 15 ans elle a une injection par mois (toujours à cette dose thérapeutique) + des AD. Une autre a connu 7 ans sans dépression aucune après 10 intra musculaires faites à un prix normal chez son vieux médecin. Puis, replongeant, elle s'est tournée vers les cliniques et bientôt ne pourra plus payer....
Certes dans le contexte récréatif ici c'est pas très drôle et peu sembler très ennuyeux mais moi ce que je veux c'est que les drogues qui soignent (toutes le peuvent en fait) soit autorisées et non plus diabolisées.
Récemment, Matthieu Perry de "Friends" a fait la une et le mot Ketamine a fait les gros titres de tous les journaux alors que le gars avait fait de sérieux mélanges et prenait du vicodin en pagaille et ce soir-là avait bu de l'alcool. Et quand bien même il aurait pris beaucoup de K et rien que ça, qu'est-ce qui nous dit qu'il n'a pas voulu se suicider en "glissant" doucement dans son jacuzzi ?
Les journaux ont tous présenté ça sans vraiment le dire, comme une overdose de K. J'ai été journaliste, je sais comme ça se passe. Il y a en ce moment une propagande pas possible contre la K parce qu'on sait que bcp de CHU l'expérimentent tant dans la désintox que dans la dépression. Et je ne vous parle même pas des gens qui eux ont le droit d'être traités avec dans les centres antidouleurs lesquels reçoivent des doses très fortes (via des pompes à morphine !) parce qu'ils savent que les opioïdes sont pires où ne leur font plus effet. Mais en psychiatrie, ça fait depuis 2000 (soit 23 ans !) qu'on connaît les propriétés antidépressives puissantes de la K mais ils se contentent de toujours répéter les mêmes protocoles, qui sont maintenant des soins déguisés, pour pouvoir soigner (un peu et mal) les quelques personnes qui présentent des accès suicidaires. Ils recommencent et recommencent sans pouvoir aller plus loin, jusqu'à la rémission alors que c'est possible car la K "c'est caca, c'est de la drogue" et surtout elle n'est pas brevetable par les labos ! et ferait en outre une concurrence de dingue au AD. j'ai un peu débordé désolée mais je vais remettre tout ça sur le blog que je pense ouvrir sur psychoactif....
 
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Hors, dans l'échelle des addictions, benzos et K sont assez voisines, l'addiction serait surtout psychologique
Pour la ké je pense que c'est psy mais les benzos je crois sincèrement que le sevrage est physique.
 
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