Psychonautisme appliqué

[l'ancien]

Le psychonautisme, le cache-sexe de la toxicomanie ?

Appellation pompeuse d'une pratique restreinte à un public rarement toxicomane ?

Comment devient-on psychonaute ? Est-ce la motivation qui nous pousse à prendre une drogue ? Est-ce l'effet de la drogue ?

Suis-je fier d'être un psychonaute ? N'en ai-je juste rien à battre, c'est bien pratique pour avoir des infos sur ma came ?

Un psychonaute est-il un être comme les autres ? Est-il choisi, élu, supérieur, différent, ailleurs ?

Le psychonaute navigue vers des continents inexplorés de l'esprit. Tout a-t-il été découvert ? Ne reste-t-il plus de Terra Incognita ? Est-ce la fin de l'Histoire (du psychonautisme) ?

Si tout a été dit, pensé, exploré, théorisé, que nous reste-t-il à accomplir ?

Qu'attendons-nous ? Une nouvelle drogue ? Un nouveau messie ? Les extra-terrestres ? Un nouveau continent spirituel ?

C'est quoi le psychonautisme en 2016 ? Gober un toncar dans une teuf avec un max de son ?

Ce ne serait pas un peu ringard, le psychonautisme ?

 

[amicale_du_pc]

être psychonaute c'est avoir les circuits overclockés pour accéder à des domaines d'exploration... On ne peut être psychonaute en full time mais on peut faire un sujet de réflexion sur ce que on ramène de bon et/ou de mauvais d'un trip

 

[l'ancien]

J'ai l'impression que ça commencé enfant, bien avant de prendre des drogues. Cette volonté de vouloir aller toujours plus profond dans les rêves, de tenter des trucs avec les pensées, c'était là depuis le début. La drogue c'est un accident de parcours. Ce n'était pas nécessaire et pendant des années la drogue a éteint mon psychonautisme. Il a fallu que j'arrête pour m'en rendre compte. Après tout a changé. Ma méthode a consisté a prendre de la drogue que rarement, mais de faire une overdose à chaque fois. Ce n'est pas un conseil ! Entendons-nous bien !

Le psychonautisme ce n'est pas pour les enfants, pourtant il peuvent nous lire et souvent mal nous comprendre. C'est une certaine responsabilité, rester abscons tant que nécessaire pour que la jeunesse se fasse mal à la tête et renonce à nous lire. C'est une drôle de responsabilité. Parler à une foule d'anonyme que jamais nous ne rencontrerons. Parler de drogues psychédéliques violentes comme si c'était d'une banalité déprimante.

- Ca va toi ?
- Ouais, j'ai encore fait une OD de ké ce week-end et toi ?
- Moi juste une montée de Kundalini sous champi, c'était tranquille.
- Ouais. Qu'est-ce qu'on se fait chier...
- On se fait une soupe (boit de l'aya) cet été ?
- J'aurais pas le temps, j'suis en festif et je gère un stand pour un pote. Cette automne ?
- Ok, pas de blem. Bouge pas, je sors mon Volcano, j'ai de la beuh stratosphérique.
- Bonne idée, j'suis toujours en descente là, ça va m'éviter un craving trop brutal.
- Tu veux d'la rash ?
- Non, c'est bon, j'suis sous iboga en adaptogène.

 

[Bob Arctor]

Le psychonautisme, le cache-sexe de la toxicomanie ?

Je ne me considère pas trop comme toxicomane en tant que consommateur occasionnel, je pense que j'avais plus de problème sur ce plan à l’époque ou je consommais de l'alcool. Les psylos et la LSA ne posent pas trop de soucis grâce à la forte accoutumance on en prend rarement plus d'une fois tous les 15 jours (un trip par semaine). La Salvia pose plus de problème c'est pourquoi sur ce produit je m'impose des règles. Mais là il s'agit de mon cas.

Appellation pompeuse d'une pratique restreinte à un public rarement toxicomane ?

Personnellement je ne vois pas ou est l'antagonisme entre toxico et psychonaute, un toxico peut être un psychonaute et inversement.

Comment devient-on psychonaute ? Est-ce la motivation qui nous pousse à prendre une drogue ? Est-ce l'effet de la drogue ?

Toujours selon moi, cela va dépendre des gens, j'aime me mettre dans un état second, m'engourdir le cerveau apres une semaine de travail. Dans mon cas ce serait donc l'effet de la drogue

Suis-je fier d'être un psychonaute ? N'en ai-je juste rien à battre, c'est bien pratique pour avoir des infos sur ma came ?

La 3ème assertion semble être celle qui me conviens le plus. Mais la seconde est une réponse universelle qui convient à tant de question que j'hésite.

Un psychonaute est-il un être comme les autres ? Est-il choisi, élu, supérieur, différent, ailleurs ?

Là je préféré m'abstenir...

Le psychonaute navigue vers des continents inexplorés de l'esprit. Tout a-t-il été découvert ? Ne reste-t-il plus de Terra Incognita ? Est-ce la fin de l'Histoire (du psychonautisme) ?

Mais non on invente tous les jours de nouveaux produits, après je ne donne pas dans le chimique mais je suis loin d'avoir pris toutes les plantes qui existent et leurs variétés d'effets : la Mescaline, le LSD... Il me reste tant à explorer et là c'est valable pour tous le monde. Apres il existe aussi les méthodes hors substance, mais je n'y touche pas. la sobriété j'ai essayé une fois (c’était un jeudi) et je n'aime pas ça.

Si tout a été dit, pensé, exploré, théorisé, que nous reste-t-il à accomplir ?

Je m’abstiens encore, car là je ne suis pas sur de comprendre. Sinon un jour j'essayerais peut être quelque chose de nouveau, d'inédit et complètement original comme le Sport.

Qu'attendons-nous ? Une nouvelle drogue ? Un nouveau messie ? Les extra-terrestres ? Un nouveau continent spirituel ?

J'attend qu'il soit 19h à Pointe à Pitre pour aller bouffer.

C'est quoi le psychonautisme en 2016 ? Gober un toncar dans une teuf avec un max de son ?

Je me considère comme psychonaute, peut être future tox si je ne prend pas garde, mais je suis aussi un grand associable. Tu ne me verra donc jamais être défoncé en présence d'autres bipèdes.

Ce ne serait pas un peu ringard, le psychonautisme ?

Ça fait un peut hippie sur le retour, mais en fait j’évite d'en parler aux gens pour éviter les préjugés.


Je sais que tes questions étaient purement rhétorique, mais cela ma bien fait marré d'y répondre.

 

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