Bonjour,
Je profites de ce post pour réagir. Je n'ai pas trouvé l'endroit du forum pour rédiger ma fiche de présentation, si vous voulez bien m'orienter
edit : ma fiche est donc
ici.
J'ai souhaité m'inscrire à ce forum à des fins de recherche. En effet, je suis moi-même hypnothérapeute. Je pratiques l'hypnose moderne (ericksonienne) à des fins de psychothérapie, coaching, etc...
Etant expert en arrêt du tabac, j'ai déjà travaillé sur le cannabis et l'alcool avec succès, et je reçois des demandes d'un jeune homme polytoxicomane voulant s'en sortir. Alors autant me renseigner ici, au coeur de la communauté
Je mène également des recherches sur les états modifiés de conscience, notamment avec l'hypnose (dont les possibilités sont fabuleuses), mais aussi d'autres techniques. J'ai également essayé les psychédéliques (LSD, psylocibe).
Je précise que je resterai anonyme sur le forum.
Les présentations étant faites, je souhaite réagir donc au post et apporter humblement mon point de vue.
Premièrement, Ouroboros, sache que si tu veux te sortir de la dépendance, c'est possible. Tu as déjà un point de vue très lucide sur la place des substances dans ta vie. Eh bien saches que c'est à toi de décider quel place tu donnes à quelle chose dans ta vie, et que les choses importantes peuvent être vécues différemment. Plusieurs chemins mènent à Rome. Et ce n'est pas à vous psychonautes que je vais apprendre que l'esprit et le corps sont deux facettes d'un même ensemble, et donc que l'un agit sur l'autre.
La question que je t'invites à te poser c'est : sachant quelles sont tes valeurs, qui tu es, quel est ton parcours => qu'est-ce que tu as envie de faire de ta vie ? Qu'est-ce que tu as envie de penser de toi-même demain ? Dans 1 an ? 10 ?
J'aime bien ton idée "d'addiction à l'addiction"
C'est très juste, quand on voit que tu as "collectionné" 70 molécules (chapeau :shock: :shock: ). J'en déduis que la substance en elle-même n'est pas forcément déterminante dans l'addiction. Dépendance psychologique alors ? Donc l'addiction n'est que le symptôme d'un mal plus profond.
Je cite :
Mais force est de constaté qu'aujourd'hui ma consomation est devenue problematique.
En effet, l'insomnie , la confusion, le manque , le décalage que provoque la drogue a force de consomation journaliere, a fini par me mettre dans une situation des plus délicate.
J'ai des probleme relationel , meme mes pote "toxico-deglingo-hippie" me trouvent décalé, je vous parle pas des gens normaux , l'inquietude que ma conso provoque chez les personne qui me sont proche empechent une relation sincère.
Je n'arrive plus a remplir mes "obligation sociale" , trop pété pour travaillé , ou alors pas assez, impossible de se lever ou d'aller se coucher a des heures logique.
Mémoire pourrie et probleme d'attention.
Et probleme existentiel bien sur. Du mal a me situer, je passe de l'egocentrisme absolu au complexe d'inferiorité , de l euphorie a la dépression, de la phase créative a l'angoisse de la page blanche. Et tout cela de maniere inconstante , incohérente , spasmodique.
Ok, donc les substances ont créé pas mal de problème en fait, non ? Peut-être que la défonce à joué un rôle dans ta vie à un moment. Super ! Mais aujourd'hui, elle te destructure plus qu'autre chose, n'est-ce pas ? Elle fout le bordel et t'anesthésie.
Et c'est un cercle vicieux qui est compréhensible : se sentir perdu => déprimer => besoin de triper plus => le problème en-dessous empire lentement => de plus en plus besoin de triper.
Je schématise bien sûr, ce n'est pas aussi caricatural que ça. Mais à quel point ce mécanisme est-il présent ?
L'idée, si tu entreprends la thérapie, bien entendu, c'est de savoir surtout
ce que tu veux d'autre dans ta vie. Qu'est-ce que tu veux de vraiment chouette à la place de la drogue ? Et en quoi le fait de te libérer des substances est important pour toi ?
Une fois, en thérapie, je proposais de remplacer son addiction à l'alcool par une "addiction à la liberté". C'est une question de valeur bien sûr. La liberté n'est pas importante pour chacun d'entre nous. Pour d'autres, paradoxalement, c'est en étant dépendant à quelque chose "d'interdit" qu'on exerce sa liberté. On peut limité comme approche, non ?
Bref, voici quelques pensées qui me sont venue en vous lisant. Je ne saurais trop conseiller une thérapie dans ton cas. Sache qu'une thérapie peut aussi être amusante et partir à la découverte de soi-même peut être aussi passionnant que de partir à la découverte du trip.
Ah ! Et pour le ceux qui racontent que voir quelqu'un s'enfiler un rail de C à la télé leur donne comme une montée de dopamine, ou que sentir du citron rappelle la K, eh bien c'est un phénomène tout à fait normal. On appelle ça en hypnose un "ancrage". En gros, une association entre un état d'être et un stimuli extérieur. Exemple : quand je trippe, je sent une odeur de citron. Le cerveau associe tout de suite les deux : odeur de citron = il y a sûrement de quoi tripper dans les parages. Notre esprit est très efficace quand il s'agit de rechercher des états positifs très fort comme ça
Heureusement, ce genre de chose peut se désactiver, ce qu'on appelle en hypnose une "désactivation d'ancre".
Bref, c'était la minute culture ^^
@+
Gaelic