Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Polytoxicomanie et dépendance psychologique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ouroboros
  • Date de début Date de début
Quetzal a dit:
on sait qu'on est en pleine discution de drogué quand on compare l'effet de la K avec l'odeur du citron vert


C'est vraiment un truc récurrent ça. Le lobby international et la secte mondiale ont en fait conspirés. La kétamine EST du citron vert concentré en poudre. Je le sais, j'ai une sensation de déjà vu. Et je deviendrais le maître du Monde en révélant ça au grand jour. Surveillez les informations.

*Fin du HS parano à force de K*

Ce que je veut dire, c'est que l'odeur de ce citron m'a rappelé celle de la kétamine que j'avais eu quelques semaines auparavant qui était encore chaude dans la poêle quand je l'ai tapée et du coup sentait et limite goutait très fort le citron, donc ça a du déclencher un truc dans la mémoire de mon systême de récompense qui m'a fait sentir un petit déséquilibre K-like. En gros un flashback déclenché par les sens.
 
stoned-fr a dit:
Oui même abstinent quelqu'un de dépendant reste dépendant, je n'ai pas remis ceci en cause.

Étant donné que la dépendance est inscrite au sein même du cerveau (sauf exceptions je pense), il est absolument impossible de guérir définitivement.

Je mettrais un bmol la dessus, disons que même avec un circuit de la récompense bien calibré par une prise d'ecta quotidienne avec, disons, une dépendance psychologique, je pense qu'il est quand même possible de guérir complètement. A la seule condition d'avoir moins de 25 ans :lol: :lol: :lol: :lol: J'ai lu un truc sur la plasticité neuronale. La capacité du cerveau a recalibré les axones et les dendrites -avec quelques mois de méditation et quelques années de psychothérapie bien sur, facile quoi- tu peux arriver à reconfiguré ton circuit de récompense. Enfin, en théorie hein! :wink:
 
Pour info , abstinent depuis maintenant un bon moment , malheureusement la dépendance psychologique ne s efface pas.
Vendredi dernier , je me suis mis une murge assez monumentale ( 2 bouteille de rhum arrangé, plus bcp de biere avec bcp de picon , plus gnole artisanale a la prune).
Resultat un beau "trou noir" reveillé a 15h , tout habillé dans mon pieux , au pied du pieu , une bouteille de sky a moitié torché , et a coté de mes Platines , un pochon de coke bien entamé ( dégeulasse en plus , coupé lidocaine a fond , voire meme que lidocaine + autre merde ).

En fait d après mes potes , fin beurré au bar ( dernier souvenir) , on a bougé a une soirée electro , ou aparament j ai payè DES bieres a la moitié de la salle , acheter 1g de coke ).

Je suis allé voir mon historique de compte , 120 dolls retiré.

Bref , l alcohol rend con et reveille le vieux toxico qui sommeille ....

Mais Bon du coup avec de la vieille coke de merde comme sa , sa m a pas Donne du tout envie de replonger , Mais juste de penser a plus prendre ma CB quand je Vais ds certains bars, comme je faisait avant , pas de portable , pas de cb , juste 20 ou 30 e dans la poche , et quand y a plus de sou , on casse les couille au patron " ehhh tu may ta tournééé patron "
 
Bien le bonjour amis de la chimie, acrobates synaptique, junkies mormons et autre défoncés du bulbe de la faune psychonautique.

Attention je vais encore faire le rabat joie, mais sinon a part ca ca va merci .

Un an presque apres ce post que j'avais oublié, je ressort un texte ecris la semaine passée


Je suis toxicomane depuis plusieurs année, j'ai touché a tout, excitant , psychédélique , dissociatif, calmant,enthéogene, délirogene et autre joyeusetés...
Et bien que fervent défenseur de l'utilité des drogues si elles sont utilisées correctement, j'ai aujourdhui un probleme avec celles-ci.

Ma consommation a toujours été chaotique, le produit varie mais la consommation persiste. Ce qui me pousse a considérer la polytoxicomanie comme une addiction a l'addiction. Un problème psychologique bien plus profond que la simple addiction physique a un produit spécifique.

Juste pour vous donnez une idée j'ai plus de 70 molecule sur mon ironique tableau de chasse, jusqu'ici je me gargarisait de mon auto-satisfaction rebelle mal placée. " whaaaa t'est trop cool , master-junkie mon gars".

Mais le temps passant je commence a me tracasser, ou suis je ? ou vais-je ? dans quel etat j'ère ? dans quel étagère ?

Certes la drogue a fait partie intégrante du chemin qui m'a permis d'etre celui que je suis aujourd'hui , une personne a peu près sensée, avec l'esprit ouvert et des valeurs positive. Consient dans la mesure de mes capacitée de mes qualitées et de mes defauts. Serais-je arrivée a la meme situation sans la def ? je ne le saurai jamais.


Mais force est de constaté qu'aujourd'hui ma consomation est devenue problematique.
En effet, l'insomnie , la confusion, le manque , le décalage que provoque la drogue a force de consomation journaliere, a fini par me mettre dans une situation des plus délicate.


J'ai des probleme relationel , meme mes pote "toxico-deglingo-hippie" me trouvent décalé, je vous parle pas des gens normaux , l'inquietude que ma conso provoque chez les personne qui me sont proche empechent une relation sincère.

Je n'arrive plus a remplir mes "obligation sociale" , trop pété pour travaillé , ou alors pas assez, impossible de se lever ou d'aller se coucher a des heures logique.
Mémoire pourrie et probleme d'attention.

Et probleme existentiel bien sur. Du mal a me situer, je passe de l'egocentrisme absolu au complexe d'inferiorité , de l euphorie a la dépression, de la phase créative a l'angoisse de la page blanche. Et tout cela de maniere inconstante , incohérente , spasmodique.




Toute ces constatations m'on mené a la conclusion suivante : si je ne veut pas rester statique, etre en etat de faire des choix et des actions constructive pour mon epanouissement personel, il est temps de ne plus me laisser maitriser par ma consomation et de prendre ma vie en main.

Je connais bien l'approche médicale de la désintoxication.
J'ai vu ma mere passé par la pour l'alcool et les medocs, des amis pour la came ou le speed, j'ai moi meme fais 2 désintox.

Mais la societé actuelle n'a qu'une proposition face a l'addiction : l'aide médicale , qu'elle soit psychologique ou médicamenteuse.

Considérant ce fait, je me pose la question suivante :

Comment expliquer a mon medecin de maniere précise la problematique de ma situation pour qu'il puisse m'aider au mieux, et que cette tentative sois fructueuse tout en évitant le piege de l'addiction légale alternative que represente la subsitution de produit illégale par des médicament approuvé par le consensus culturel collectif.

C'est en partant de ce constat que je me demande un peu comment envisager les mesures a prendres.


Voila la structure actuelle de mon raisonnement.
Dite moi votre vision de la problématique, ce que vous pensez que j'oublie ou que j'éxagere.
Votre situation face a ces problemes, ect...


En esperant que ma formulation brodée de formulation alambiquée, pompeuse et décousue due au niveau dopaminergique improbable de mon cerveau et a ma propension a la masturbation intelectuelle ne vous aura pas rebuté et que votre questionnement alimentera ma réflexion et le contraire et inversement. ( phrases combo academie francaise n°427 = 1000 point arte ).

Grosse leche a tous ceux qui sont arrivé jusqu'ici.

Votre serviteur,

Ouroboros
 
Que dire... Bravo pour la sincérité et la lucidité de ton texte, en tout cas. J'ai pas de solution concrète à proposer à ton problème, qui dans une bien moindre mesure est aussi le mien, et sans doute celui de pas mal de gens ici. Si le corps médical n'est pas parvenu jusqu'à présent à trouver une véritable solution à la dépendance, ce n'est certainement pas moi, qui, ce soir, vais y arriver... Alors je me contente de t'envoyer un gros bisou et plein d'ondes positives virtuelles ; et te rappeler de pas hésiter à faire signe IRL.
 
Ouroboros a dit:
Mais la societé actuelle n'a qu'une proposition face a l'addiction : l'aide médicale , qu'elle soit psychologique ou médicamenteuse.

Considérant ce fait, je me pose la question suivante :

Comment expliquer a mon medecin de maniere précise la problematique de ma situation pour qu'il puisse m'aider au mieux, et que cette tentative sois fructueuse tout en évitant le piege de l'addiction légale alternative que represente la subsitution de produit illégale par des médicament approuvé par le consensus culturel collectif.

Salut à toi King Tox (et aux autres, mais je viens de découvrir le topic et n'ai lu que ce post pour l'instant).
Déjà, je me pose une question : dans la liste de tes substances à problème, tu n'as pas cité (ou tout du moins, pas ouvertement... peut-être est-ce là les "autres joyeusetés" que tu évoques) les opis, donc le problème de la substitution est réglé d'office, non ?
Pour le reste, tu sembles trouver insuffisantes les solutions que sont l'aide médicamenteuse et l'aide psychologique. Mais je ne vois pas trop ce qu'on peut attendre de plus, venant d'un intervenant extérieur ? Tout ce qui te reste après ça, c'est en toi : la volonté. Que tu sembles avoir, enfin, je veux dire, peut-être que tu n'as pas encore la force de tout laisser tomber, mais tu as déjà conscience que ta conso est problématique et tu sembles vouloir réagir. Ce que je ne comprends pas, du coup, c'est ce que tu attends des autres ? Je pense que l'aide psychologique (thérapie + "soutien moral" de tes proches), plus ta volonté, c'est suffisant, enfin, c'est tout ce qu'on peut espérer... Y a rien d'autre. Je sais que la partie de la plus dure dans l'arrêt d'un prod/des prods (enfin, c'est mon impression, de par mon expérience et ce que j'ai lu, vu, entendu), c'est "QU'EST-CE QUE JE VAIS FAIRE A LA PLACE ? Qu'est-ce qui va venir remplacer cette énorme part de ma vie ? Qu'est-ce qui va combler le vide ?"... Cependant, pour ça, malheureusement, y a pas grand chose. Enfin, en post-cure t'as des ateliers, genre peinture, photo... Mais il faut un truc qui colle à ce que tu es, autre que la drogue, et ça, personne peut le trouver à ta place. Rien de ce que je dis là n'est à prendre comme un reproche, et j'espère ne pas être trop décourageante, mais... dans ce combat, à un certain niveau, t'es seul, complètement seul, même les gens que tu aimes et qui t'aiment le plus ne peuvent pas faire ça à ta place : combler le vide. Je te souhaite bon courage, tout comme j'en aurai moi-même besoin le jour venu. Je pense que des voyages, un taf qui te plait peuvent aider beaucoup... C'est sûr qu'à notre époque c'est pas gagné (pas de postes, un diplôme qui manque, billets d'avion hors de prix plus de pétrole etc), mais ça reste pour moi des solutions alternatives ou, mieux, complémentaires à "l'aide psychologique". Je sais pas si j'ai répondu à ta question, j'espère en tout cas que ma réponse n'est pas trop baddante et si elle l'est, toutes mes excuses...
 
Bon un peu vexé pour le KT mais bon...
Ensuite pour ce qui est de mes addiction je n'ai pas cité de prod il me semble. Si tu veut un background complet jt'envoi le copy du mail au psy4 mise en page de pro avec photo dédicassé etou etou.
Reste que en plus des addiction physique forte qui sont depassable apres quelque semaine, il reste le restes... mais soit
Oui la volontée a fini par arrivée meme si elle reste vascillante.

Ensuite ce que j'attend des autre ? en sois j'ai déja l'immense chance d'etre bien entouré.
Et ce message etais plus en sois un temoignage et un applatissement de mes pensée , une constatation en somme.
Mais apres d'office que vos reflexions m'interesse sinon je posterais pas ici, mais le fait de partager ce post c'etais avant tout pour moi...

Enfin soit la je suis trop peté , j'ai pas envie de m'épancher alors qu'au final la vie est belle .
 
Je me reconnais énormément dans ton texte ( très bien écrit et agréable à lire au passage ) et du même coup dans ce phénomène que tu as bien cerné " d'addiction aux addictions ".

Si je peux apporter ma maigre contribution et un peu d'espoir à ta quête, je résumerais rapidement ma situation : Dépendants aux opiacés depuis trois ans, sevré physiquement depuis deux bons mois et même si ce fut long et difficile je sais que le combat le plus dur se fait sur le plan psychologique. Quelques petits " trucs " qui m'ont permis de m'en sortir : Se forcer à retrouver de l'intérêt pour des choses que l'on aimait, faire ou même ré-entrevoir des projets d'avenir, rétablir des liens sociaux petit à petit, s'occuper l'esprit au maximum ( par exemple en écrivant, en lisant, en se documentant et/ou faire des recherches peu importe le thème afin de fournir un travail personnel mais gratifiant ), ré-apprendre à vivre selon des normes sociales ( rien que manger à des horaires "normales" ça peut paraître con mais toutes ces petites habitudes banales que l'on perd complètement quand on n'est plus régit que par le produit et sa consommation, ça joue ) enfin bref pour moi la clé ça a été et c'est encore d'occuper mon esprit le plus possible pour combler ce vide qui n'existait plus avec l'oxy.
Bien sûr c'est pas en claquant des doigts que tout ça ce fait et c'est un travail sur soi de longue haleine et à faire pas à pas, sans se brusquer. Réapprendre à marcher sans cette béquille avant d'envisager de courir.

Enfin voilà dans tout les cas j'espère que tu trouveras les réponses à tes questions et je te souhaite un énorme courage pour la suite :)
 
[youtube]ilvfHChqEVs[/youtube]


Sans aucun doute la machine est lancée maintenant , le chemin s'annonce long et difficil , je met met espoire dans l'ecriture , les scenarios , et l'idée persistante qu'un jour je trouverais un truc a la con qui me rendra millionnaire http://www.megaupload.com/?d=A0QN8504
 
Comment expliquer a mon medecin de maniere précise la problematique de ma situation pour qu'il puisse m'aider au mieux, et que cette tentative sois fructueuse tout en évitant le piege de l'addiction légale alternative que represente la subsitution de produit illégale par des médicament approuvé par le consensus culturel collectif.

Bonne chance (sincèrement) pour trouver un médecin qui comprend cette approche et souhaite l'appliquer.
Les approches sont vastes, j'suis personne pour parler, mais ton texte, très éclairant et inspirant, me fais penser que tu n'es pas concerné par les basses considérations médicamenteuses et sécuritaires de nos sociétés géographiquement contemporaines. Mais ça va de soi par chez nous de se tourner vers le corps médical pour rechercher de l'aide. Moi j'ai envie de te dire part en voyage.

VF ou VOST ton megaup' ?
 
Lotre a dit:
Comment expliquer a mon medecin de maniere précise la problematique de ma situation pour qu'il puisse m'aider au mieux, et que cette tentative sois fructueuse tout en évitant le piege de l'addiction légale alternative que represente la subsitution de produit illégale par des médicament approuvé par le consensus culturel collectif.

Bonne chance (sincèrement) pour trouver un médecin qui comprend cette approche et souhaite l'appliquer.
Les approches sont vastes, j'suis personne pour parler, mais ton texte, très éclairant et inspirant, me fais penser que tu n'es pas concerné par les basses considérations médicamenteuses et sécuritaires de nos sociétés géographiquement contemporaines. Mais ça va de soi par chez nous de se tourner vers le corps médical pour rechercher de l'aide. Moi j'ai envie de te dire part en voyage.

VF ou VOST ton megaup' ?

pas verifié pout la vo
Ce que tu dit est vrai, mais a mon sens ca souleve plus de complification qu'autre chose vu qu 'on touche a ma maniere de concevoire la vie .
Oui Voyager, je l'ai déja fait un peu , ca m'a fait du bien , mais retour a bx c etais cervo groundzero.
Alors pas revenir ? chaud quand meme comme decition , puis pour allez ou ?
A part ca on s connaitrais pas en vré ?
 
Sinon pour en revenir a moi ( mon sujet de prédilection )
J'hesite entre rentrer en cure, me casser vers le sud avec un pote, et faire l'enroule ayahuasca
 
J'vais peut-être vous faire rire, mais pourquoi pas une bonne psychanalyse à trois fois par semaine? Tu sais, le truc avec le divan et un bon analyste avec une pipe (évite les lacaniens et les intégristes), qui te permettra -peut-être- d'aller au delà et de découvrir encore un peu plus qui tu es, mais juste par la parole. Y'a un truc qui j'ai trouvé bien intéressant dans la psychanalyse, c'est de réaliser que l'on ne sait pas que l'on ne sait pas, et donc que plein de trucs se répètent à notre insu... Vu le travail que tu as déjà fait sur toi, cela peut que te permettre d'aller plus loin...
 
Ouroboros je crois pas qu'on se connaisse, qu'est-ce qui te fait dire ça ? Quoique c'est pas impossible, par exemple j'étais à Bruxelles mi-octobre. Bon beh sinon c'est cool que tu veuilles pas tomber dans le piège du traitement médicamenteux. Finalement en soi l'addiction à l'addiction n'est pas pire que d'autres addictions, ou d'autres comportement répétitifs et non constructifs, comme le tunning par exemple :lol: J'pense que le monde est vaste et qu'c'est parce qu'on vit trop dans nos ptites bulles et habitudes qu'on arrive à s'enfermer dans des comportements. J'ai eu des périodes de super épanouissement, à rencontrer plein de gens, faire plein de trucs, et je pense qu'à ces moments là j'aurais pu tout tester sans badtripper et sans tomber dans l'addiction (je grossi le trait là hein). Mais bon c'est plus facile pour moi de donner des conseils que de les appliquer, là j'suis dans une période d'inertie, ça fait 3 mois que je me dis qu'il faut que je range mon appart' pour avoir l'esprit libre, et franchement ça devient crade.
 
Bonjour,

Je profites de ce post pour réagir. Je n'ai pas trouvé l'endroit du forum pour rédiger ma fiche de présentation, si vous voulez bien m'orienter :oops:
edit : ma fiche est donc ici.

J'ai souhaité m'inscrire à ce forum à des fins de recherche. En effet, je suis moi-même hypnothérapeute. Je pratiques l'hypnose moderne (ericksonienne) à des fins de psychothérapie, coaching, etc...
Etant expert en arrêt du tabac, j'ai déjà travaillé sur le cannabis et l'alcool avec succès, et je reçois des demandes d'un jeune homme polytoxicomane voulant s'en sortir. Alors autant me renseigner ici, au coeur de la communauté :)
Je mène également des recherches sur les états modifiés de conscience, notamment avec l'hypnose (dont les possibilités sont fabuleuses), mais aussi d'autres techniques. J'ai également essayé les psychédéliques (LSD, psylocibe).
Je précise que je resterai anonyme sur le forum.

Les présentations étant faites, je souhaite réagir donc au post et apporter humblement mon point de vue.

Premièrement, Ouroboros, sache que si tu veux te sortir de la dépendance, c'est possible. Tu as déjà un point de vue très lucide sur la place des substances dans ta vie. Eh bien saches que c'est à toi de décider quel place tu donnes à quelle chose dans ta vie, et que les choses importantes peuvent être vécues différemment. Plusieurs chemins mènent à Rome. Et ce n'est pas à vous psychonautes que je vais apprendre que l'esprit et le corps sont deux facettes d'un même ensemble, et donc que l'un agit sur l'autre.
La question que je t'invites à te poser c'est : sachant quelles sont tes valeurs, qui tu es, quel est ton parcours => qu'est-ce que tu as envie de faire de ta vie ? Qu'est-ce que tu as envie de penser de toi-même demain ? Dans 1 an ? 10 ?

J'aime bien ton idée "d'addiction à l'addiction" ;)
C'est très juste, quand on voit que tu as "collectionné" 70 molécules (chapeau :shock: :shock: ). J'en déduis que la substance en elle-même n'est pas forcément déterminante dans l'addiction. Dépendance psychologique alors ? Donc l'addiction n'est que le symptôme d'un mal plus profond.

Je cite :
Mais force est de constaté qu'aujourd'hui ma consomation est devenue problematique.
En effet, l'insomnie , la confusion, le manque , le décalage que provoque la drogue a force de consomation journaliere, a fini par me mettre dans une situation des plus délicate.

J'ai des probleme relationel , meme mes pote "toxico-deglingo-hippie" me trouvent décalé, je vous parle pas des gens normaux , l'inquietude que ma conso provoque chez les personne qui me sont proche empechent une relation sincère.

Je n'arrive plus a remplir mes "obligation sociale" , trop pété pour travaillé , ou alors pas assez, impossible de se lever ou d'aller se coucher a des heures logique.
Mémoire pourrie et probleme d'attention.


Et probleme existentiel bien sur. Du mal a me situer, je passe de l'egocentrisme absolu au complexe d'inferiorité , de l euphorie a la dépression, de la phase créative a l'angoisse de la page blanche. Et tout cela de maniere inconstante , incohérente , spasmodique.

Ok, donc les substances ont créé pas mal de problème en fait, non ? Peut-être que la défonce à joué un rôle dans ta vie à un moment. Super ! Mais aujourd'hui, elle te destructure plus qu'autre chose, n'est-ce pas ? Elle fout le bordel et t'anesthésie.
Et c'est un cercle vicieux qui est compréhensible : se sentir perdu => déprimer => besoin de triper plus => le problème en-dessous empire lentement => de plus en plus besoin de triper.
Je schématise bien sûr, ce n'est pas aussi caricatural que ça. Mais à quel point ce mécanisme est-il présent ?

L'idée, si tu entreprends la thérapie, bien entendu, c'est de savoir surtout ce que tu veux d'autre dans ta vie. Qu'est-ce que tu veux de vraiment chouette à la place de la drogue ? Et en quoi le fait de te libérer des substances est important pour toi ? ;)

Une fois, en thérapie, je proposais de remplacer son addiction à l'alcool par une "addiction à la liberté". C'est une question de valeur bien sûr. La liberté n'est pas importante pour chacun d'entre nous. Pour d'autres, paradoxalement, c'est en étant dépendant à quelque chose "d'interdit" qu'on exerce sa liberté. On peut limité comme approche, non ?

Bref, voici quelques pensées qui me sont venue en vous lisant. Je ne saurais trop conseiller une thérapie dans ton cas. Sache qu'une thérapie peut aussi être amusante et partir à la découverte de soi-même peut être aussi passionnant que de partir à la découverte du trip.


Ah ! Et pour le ceux qui racontent que voir quelqu'un s'enfiler un rail de C à la télé leur donne comme une montée de dopamine, ou que sentir du citron rappelle la K, eh bien c'est un phénomène tout à fait normal. On appelle ça en hypnose un "ancrage". En gros, une association entre un état d'être et un stimuli extérieur. Exemple : quand je trippe, je sent une odeur de citron. Le cerveau associe tout de suite les deux : odeur de citron = il y a sûrement de quoi tripper dans les parages. Notre esprit est très efficace quand il s'agit de rechercher des états positifs très fort comme ça ;)
Heureusement, ce genre de chose peut se désactiver, ce qu'on appelle en hypnose une "désactivation d'ancre".
Bref, c'était la minute culture ^^

@+
Gaelic
 
Yo Gaelic
y'a une section presentation dans "Salon et annonces générales"...
Sinon super intéressant ton parcours, ca en fait pas mal... Alors question, est-ce que l'auto-hypnose fonctionne ? et est-ce que tu as des références à conseiller? J'ai fait du training autogene a une epoque, mais j'ai pas trop accroche... Et si tu as experimente les deux, comment trouves tu la différence entre du lsd et l'hypnose?
Et bienvenue ici!
 
Merci pour le welcome !
J'ai trouvé finalement pour la présentation. C'est par ici :
http://www.psychonaut.com/post-44783.html?f=53

Donc, le training autogène peut être considéré comme une manière de créer un état d'hypnose. Surtout quand on débute, après on s'habitue, et c'est autre chose (comme en yoga nidra ou sophrologie). DIsons que le training autogène vise à atteindre des effets physiologiques précis, ce qui n'est pas le cas en hypnose, où on cherche surtout une présence de l'inconscient. L'hypnose ne passe pas forcément par la relaxation.

Le LSD, et ca crée un EMC rapidement et profondément. Pour ma part, le lsd est plus récréatif parce qu'il induit du bien-être et des sensations bizarres, qu'on ne contrôle pas. On pense et on parle différement. C'est très amusant. Et ca peut-être utile aussi en thérapie. Mais pas pour le développement personnel à mon avis.
L'auto-hypnose (oui ca marche) est plus dans le contrôle. Tu vas orienter ta transe dans une direction précise, en demandant à ton inconscient de créer un effet précis, où en apprenant à créer un état de conscience précis (détente, confiance en soi, sensation de liberté, chaleur, rire, bien-être, etc...). Donc des buts précis.

Je suis déjà arrivé avec l'hypnose à créer un état d'ébriété chez quelqu'un, comme s'il avait bu trop de whysky :) C'est super parce que s'il arrive à contrôler ça, il n'a plus besoin de boire pour être bourré ! Je ne sais pas encore si c'est applicable à des drogues plus puissantes. De mon expérience, le trip psychédélique est quand même très instable (ca change d'une heure à l'autre) et durant. A voir. Et puis dans le trip, j'imagine qu'il y a aussi du plaisir à ne pas savoir exactement ce qu'il va se passer.
Dans l'état d'hypnose, il va se passer des choses imprévues, mais uniquement liées à la demande qu'on fait à l'inconscient, donc c'est très différent :)

Voilà, mais je ne veux pas dévier du post initial non plus.
 
Ce qui est un peu embêtant concernant les hypothèses médico-scientifique qui font mention de mauvais fonctionnement du système de la récompense ( plaisir, motivation etc.. ) c'est que si elles s'avèrent êtres vraies, on aura deux chemins possible : Le premier étant celui pour qui il n'y avait à la base aucun soucis dopaminergiques et qui en abusant pendant trop longtemps de drogues finit par s'auto-déglinguer son système ( de manière irréversible ? ) de récompense et pratique à ce moment là une sorte d'auto-médication.
Le second est plus flippant, c'est le cas du patient qui souffre d'un dysfonctionnement de ce même système et donc irrémédiablement d'un déficit en dopamine, sans avoir jamais consommé de drogues ( je parle pas des TDAH mais plutôt de neuro-spécificités "pathologiques" qui font que le circuit du plaisir fonctionnerait mal chez un individu ). Donc déjà d'ou viennent ces dysfonctions ? Pour le moment on en sait rien. Ensuite comment soigne t-on ça ? Actuellement on utilise des ISRS et des AD tricycliques donc qui empêchent la recapture d'entre autre, cette fameuse dopamine ( Malheureusement en bien moindre mesure que pour la sérotonine et la noradrénaline ) ! Pour avoir essayé ces deux formes d'antidépresseurs ( je généralises pas loin de là, je constate que je suis loin d'être le seul ) j'avais noté que globalement ils n'apportaient aucune amélioration de l'humeur, de confort psychologique si ce n'est je le reconnais une diminution du stress, mais pour quelques effets positifs ces médicaments apportent aussi leurs lots d'effets secondaires plus ou moins chiant. Combien de malades grossissent à vue d'oeil avec ces traitements ? Une mise en relation toute bête suffirait à prouver que cet effet secondaire que pas mal de femmes subissent est plutôt incompatible avec le but des médicaments ( qui sont censés corriger les dysfonctionnements neurobiologique qui seraient responsable par exemple du phénomène d'addiction et donc plus généralement des troubles du comportement ( l'addiction en faisant partit ) ou de la dépression et de pleins d'autres vilaines choses...) étant donné que certaines de ces femmes ( ou homme mais c'est plus rare je pense ) souffrent par exemple de dépression pouvant être liée à X ou Y facteurs, et de mauvaises images d'eux-mêmes, du coup ce qu'on leur propose c'est des comprimés magique qui après quelques semaine/mois auront eu pour conséquence un beau gain de masses adipeuse ( nickel pour soigner un/une dépressif(ve) :lol: ) Bon je me base uniquement sur des témoignages internet qu'on trouve à foison quand il s'agit de ces sujets précis, je dis pas que c'est un effet secondaire obligatoire étant donné que je n'ai pas subit ce genre de désagrément ( moi c'était plutôt du genre ataraxie totale, constipation, 0 libido ... ) .
Alors oui la santé est plus importante que l'aspect physique blabla mais je doute que des prises de 5/10/15 kg voir plus soient de vraies bénéfices pour le corps humain, sans parler de l'impact que cela peut avoir psychologiquement chez ces gens déjà fragile mentalement, mais bon je suis pas médecin donc passons ! )
Il y a bien d'autres effets secondaires sujets à polémiques avec ces antidépresseurs, notamment pour les hommes avec une perte partielle ou totale de la libido, des dysfonctions éjaculatoires et autres troubles sexuels comme le PSSD,
De plus les différentes pathologies ou troubles neurobiologique ( déficit en sérotonine supposé être cause de dépression, déficit en dopamine/dysfonctionnement du système de récompense etc...) ne sont pour le moment que de plus ou moins fortes présomptions dont la recherche est loin d'avoir percé tout les mystères ( mais bon on va supposé que ces pathologies sont réelles ).

Donc finalement soit on accepte les AD tricycliques et/ou ISRS avec les risques qu'ils encourent et peut-être le non fonctionnement ou l'absence de "soins" psychologiques notables, soit on refuse et dans ce cas il faut vivre avec ce que je considérerais comme une des plus grosses pathologie de l'espèce humaine ( dans ce cas précis le dysfonctionnement du système de récompense et de la dopamine ) en ayant en plus conscience que si on souffres de certains troubles comportementaux ( addiction aux drogues pour ma part ) ce n'est pas vraiment de notre faute puisque les quelques systèmes qui s'occupent entre autre de nos émotions tels que le plaisir ou la motivation au sein du cerveau ne fonctionnent pas ou plus correctement et que donc on agit inconsciemment ou consciemment dans un soucis, comme dans le premier cas, d'auto-médication et de correcteur "artificielle" aux dysfonctions neurochimiques avec pour base l'utilisation de X molécule légal ou non.


De toute façon je pense qu'il est difficile d'accepter le fait que la principale partie du cerveau qui régit notre plaisir et plusieurs émotions importantes, fonctionne mal et finalement comme une fatalité, vient expliquer que par exemple, l'addiction aux drogues ( et autres ) en est une résultante ( je cite le petit passage de wiki qui en parle :

ATV ? striatum ventral (N. Accumbens), septum, amygdale, hippocampe
Voie mésolimbique (en rouge) et voie mésocorticale (en mauve), sur une coupe sagittale médiane du cerveau humain
Les projections dopaminergiques qui trouvent leur origine dans l'aire tegmentale ventrale (ATV) du mésencéphale ont pour cible la région ventrale du striatum, appelée également noyau accumbens ou nucleus accumbens, la stria terminalis, les tubercules olfactifs, le septum, l'amygdale, l'hippocampe. Ce réseau neuronal, qui représente le système de récompense / renforcement participe au contrôle des processus motivationnels et de récompense et est impliqué dans les phénomènes de dépendances et d'addiction9. Par exemple, la cocaïne provoque une augmentation de dopamine dans les fentes synaptiques au niveau du noyau accumbens en inversant le fonctionnement du système de recapture de la dopamine10. La nicotine provoque aussi une augmentation de la transmission dopaminergique. Toutes les substances psychoactives (cocaïne, amphétamine, alcool, opiacés) provoquent une augmentation des taux extracellulaires de dopamine dans le noyau accumbens (Di Chiara et al11 1988). D'une manière générale, son dysfonctionnement est lié aux comportement d'addiction. )



Tout ça pour dire que j'espère pour une fois, sincèrement, que les sciences se trompent entièrement sur ces troubles neurobiologiques et surtout j'espère que de plus amples recherches seront faites là dessus, et en particulier la mise au point de nouveaux traitements plus ( bien plus ? :p ) efficace et moins rongés par les effets néfastes des AD actuels...
 
@Chandler
Peut etre aussi que tes deux hypothèses sont bonnes, c'est à dire que suite à la lessive d'ADN de nos parents on peut aboutir à un circuit de récompense qui fonctionne bien ou moins bien et avec une sensibilité aux prod... mais aussi que me si mon circuit fonctionne bien au debut, je peux le rendre moins bien avec des prod. Tout ca me parait bien coherent 8)
A propos des ISRS, c'est des anti-depresseurs, donc ça ne soigne pas les addictions, mais cela peut aider dans certains cas si on présenter un diagnostic de depression, et pas une deprime due au fait que t'as plus de fric car tu as investi dans un chalumeau a vapeur :rolleyes: je maintiens qu'un psy fait mieux que des ISRS ...
 
Oui, enfin n'oubliez pas qu'une addiction aux prods, ca se crée : vous avez bien été totalement sobre pendant de nombreuses années avant de tomber dans la drogue.
Sans aller jusqu'à totalement rejeter la sensibilité selon le profil génétique, je pense que le mental joue de toute manière un rôle plus fort, et que l'esprit peut reprendre le contrôle sur le corps :)
 
Retour
Haut