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Polytoxicomanie et dépendance psychologique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ouroboros
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Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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1/12/10
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Bon j avais envie de partager les reflexions de ma nuit d insomnie
Depuis trop jeune , je consomme toute sorte de drogues , j ' ai commencé avec les solvants, que j ai arreté apres quelque mois , puis je suis passé au cannabis a l' alcool et au benzo piqué dans la pharmacie toujours bien fournie de mes parent . Je suis ensuite tombé dans une consomation massive d' amphet (plusieurs g de speed par jour ) , de lsd , de ketamine, de coke basé , en plus de testé tout ce que je pouvais trouver . Je me tappais des soirée combos vraiment pas piquée des vers qui quand j y repense maintenant etais a la limite du suicidaire.
J ai fini par craquer completement , je ne dormais pratiquement plus , j ai fais une profonde depression.
J en ai parlé a mon medecin qui m as prescrit un valium 10mg matin midi et soir . ca ne m as pas beaucoup aidé, je continuais a prendre autant mais je m aidais juste du valium quand je voulais redescendre ou me calmer .

J ai eu la chance d' entendre parler d une desintoxication dans un temple bouddhiste en thailande, , je suis parti seul la bas pendant 2 mois. Je ne m etenderais pas sur ce sujet sur ce thread parce que ca serais trop long a expliquer , mais apres moulte terreur nocturne , insomnie , meditation et reflexion , cela m as permis d arreter le speed, le crack et de surmonter ma depression .
Je ne me drogue plus de la meme façon depuis, les doses que je prend sont raisonnable et j ai evincé les produits qui me faisait vraiment partir en couille
Mais je n arrive toujours pas a gerer ma consommation, je prend casi quotidiennement , mais pas beaucoup ( beaucoup mois qu' avant ma cure en tout cas ) et le prod change de semaine en semaine , certes je ne suis plus depressif depuis que je ne prend (presque) plus d amphet , je suis meme euphorique la plupart du temps, et ca ne me gene pas enormement socialement ( ecole, parent ect ) .

Mais ca me fais peur , parce que meme si j adore la drogue , que ca me fais bien rire et que les introspection qu elle m on permis de faire m on fais avancer. je me dit que ma santé aussi bien physique que mental va finir par etre mise a mal
Je ne suis pas accro physiquement, mais j ai toujours cette envie de tripper, quel que soit le produit . Je ne comprend pas pourquoi je n arrive pas a me satisfaire de mon etat normal. c' est meme pas que jme dit ho putain chuis en manque il me faut quelque chose , c' est plus un besoin d intensitée.
Alors je me dit finalement si je veut passer au dessus de la dependance psychologique et me calmer , je dois accepter l'ennui.
Et vous qu en pensez vous ? comment se detacher sentimentalement de la drogue si je puis dire ? comment repasser a un mode de vie normal quand on a perdu l habitude ?
 
Wah.

Salut!

Autour de quels produits repères-tu une dépendance psychologique?

En gros déjà qu'est ce que tu prends, tu dis que celà change d'une semaine à l'autre, mais j'imagine que ce ne sont pas des hallucinogènes?

La dépendance physique ou psychologique n'existe pas avec ce type de substance, en dehors des rares cas qui passent plusieurs jours en festoch à redrop continuellement. personnellement je me vois mal prendre toute les semaines, et encore moins en ressentir le besoin.

As-tu essayer de passer un ou plusieurs jours sans rien? il s'est passé quoi, parce que tu parles de dépendance psychologique, et si c'est le cas, symptômes il doit y avoir.
Ne serait-ce pas plutôt une mauvaise habitude? (je parle dans le vent, étant donné que je ne connais pas les substances en question) je veux dire, comme celle qui concerne plein de gens avec l'alcool et le cannabis? Une simple appréciation de l'état second en lui même, que l'on aime répéter en fin de journée après la violence de la sobriété? :mrgreen:

Conçernant l'usage de mon quotidien (alcool et cannabis), la première règle que je me fixe pour les journées, c'est pas d'état second au taff/ en cours. Je garde ça pour le soir, ce qui me "pousse" à passer la plupart du temps "sobre", et à apppréçier cette sobriété. Elle me semble nécessaire pour l'équilibre, tout du moins social.

Par contre y'a un truc qui me chiffonne. Tu parles d'ennui... La sobrété t'ennuies? N'as tu point d'occupation? Cliché, n'empêche que ça marche plutôt pas mal. Après avoir passé plusieurs années foncecar au cannabis, et pas loin d'un an bourré a différents degrés( je n'exagère pas promis.) j'ai fait une pause de 3 mois conçernant le cannabis, et foutrement réduit la conso d'alcool. C'est là qu'on vérifie en général si mauvaise habitude qui prend le pas sur le reste il y à, ou si dépendance psychologique, donc besoin. Dans mon cas, c'était le premier. Libre occupation les journées, pas forcément envie d'aller chez un tel enquiller des bières, pas envie de rester le cul vissé au canap à scotcher south park (Oh putain ça aide pas au passage). Bouquin, peinture, plantations diverses, aller au marché, aller cueuillier des plantes pour les infus, fabriquer son alcool... Tout ça n'a pas été ennuyeux une seconde, mais c'est parce que j'aime faire ça.

Une appréciation des journées pas la tête dans le cul, et de se rendre compte que des discussions sont possibles avec la copine, les potes, les inconnus sans 5 verres dans la gueule. Ca fait du bien, enfin dans mon cas. Tout ça c'est fait sans violence, mais je sais que m'en passer totalement serait 1)difficile car je ne veux pas 2) futile car l'abstinence totale c'est aller contre la nature humaine (Bréviaire de la gueule de bois pour la référence :mrgreen: ). Il y a donc un juste milieu à réguler, pour chacun. Le tout c'est de le trouver, et moi je pense l'avoir fait en passant par là.

Donc même si je ne sais presque rien de toi, la solution la solution la plus viable pour moi c'est celle-là: se lancer dans des choses que l'on aime faire, sans avoir besoin de l'état second, et diminuer les doses, en profiter le week end avec les potos, le soir en savourant, sans forcément d'abus. Encore une fois, ça dépend des drOoOgues en question.

Ce n'est nullement une leçon de morale, juste une référence personnelle au service d'un questionnement sur ton cas ^-^
 
Je plussoie!
On manque d'infos !
Alors, les choses peuvent se passer dans la paix ou dans la violence... ca dépend de la situation...
Moi je sais que, aprés le transitoire de quelques jours, l'arret de la beuh me fait du bien
Etre dans un état normal, quand on a fumé quelques temps, bha ca "change"... et on en profite :lol:

Aprés, ton cas a l'air nettement plus grave... tu as dit avoir été jusqu'à l'autre bout du monde, chouette expérience!
Mais dit toi que n'importe quelle changement brusque d'environnement, meme en dehors du cadre desyntox, peut grandement aider a changer ses habitudes!
Fait 2 mois de volontariat a l'autre bout du monde par exemple ...
Enfin, bonne merde ...
 
Les produits que je consomme principalement sont le lsd ( et les hallu en general ) et la ketamine
Quand je dis que cela change souvent c'est parce que il y a beaucoup de rc qui tourne par chez moi pour l instant, et que je suis tres curieux , et il m'arrive aussi de prendre des downers

Il fut un temps ou je pouvais me bouffer une quinzaine de trip par semaine en moyenne , toute les semaines . et quand j' en avais plus ca me faisait vraiment chier. donc p-e fesais-je partie des rare cas que tu cite . Idem pour la ketamine , j en prenais jusqu'a 3g par jour et ca je te jure que l addiction mentale tu la sens , je me suis retrouvé a retourner toute ma chambre pour trouver une latte ( heureusement sous ké tu perd tout donc j' en retrouvais souvent ).
je me suis bien calmé depuis mais je n' arrive pas a envisager une vie sans def ,avec les année la drogue est devenue un element central dans ma vie, je peut comprendre ton idée de ''sales habitude'' , peut-etre que c est un peu ca , une habitude tellement ancrée que c est devenu naturel pour moi de faire ca.

Et sinon oui j ai quand meme une vie en dehors de ca ^^ , je fais de la musique depuis pas mal d' année , je suis des étude qui me plaisent et j ai une copine que j aime enormement ( elle est completement clean depuis plus d'un an, chapeau pour elle de rester avec un tox comme moi ) , mais malgré ca , j ai l impression de devoir etre a l'ouest pour apprecier le moment encore plus.
Et oui j ai arreté tout pendant deux mois quand je suis parti en thailande , sauf la cigarette . Je suis parti la bas pour les excitant principalement , et j etais content de m'en debarasser , mais l'envie incohercible de prendre du lsd ne m as pas quitté pendant tout mon voyage .

Je ne considere pas moi meme ma consomation actuelle comme problematique ( meme si je devrais peut-etre mais quand je vois d'ou je viens je relativise ) mais le fait que je n ai qu un controle moyen de celle si m' inquiete pour la suite .

Enfin voila je ne sait pas si ca fais avancer le shmilblikj mais j avais envie d en parler...
 
Bonjour.

Le problème dans tout ça, c'est le circuit de récompense, enfin ce qui est lié à la libération de dopamine dans ton cerveau, et donc, la sensation de plaisir.

Il a été prouvé, ou en tout cas, il semble que certains individus naissent avec une tendance à la dépendance, qui s'inscrit dans leur cerveau.

Tu sembles faire partie de ceux ci, et pas mal de gens sur ce forum aussi d'ailleurs.


A partir de là, tu sais que tu es malade, tu sais que ton esprit a une très forte attirance envers toute sensation de plaisir quelconque, ce qui peut potentiellement te rendre accro à celle(s) ci, mais là je ne t'apprends rien bien entendu, sauf le fait que oui, tu est en effet malade, tes symptômes ne sont pas un choix délibéré en faveur de ce mal qu'est la dépendance (c'est une évidence, evidemment )

Tu as tellement habitué ton cerveau à être peace, blindé de dopamine, que ce niveau élevé est devenu presque un état normal pour lui, et donc, quand tu es net, il va de soi que tu ne te sens pas bien.


Je doute fort qu'on pourra faire quelque chose pour toi, mis à part t'encourager et être présent pour discuter.
Je te conseillerais fortement d'aller voir un médecin spécialiste de la dépendance, et même un psy, si tu as envie de changer (uniquement si tu es ultra motivé !).

Il est bon d'en discuter avec des spécialistes pour identifier les problèmes psychologiques potentiels qui ont fait que tu en est arrivé jusqu'ici, ou au moins, pour cerner sa propre personne.


Bon courage !
 
Bonjour,
Juste pour dire que je me retrouve dans ce qu'il dit :
Je me fais chier si je prends rien. Pareil, je fais tourner les prods pour pas être accro, et ce depuis +10ans. Je vois l'intérêt de faire plein de choses intéressantes, se fixer des objectifs... Mais ca me parait illusoire et inutile. J'arrive même plus à me passionner pour les livres, je préfère me raconter mes propres histoires. Dès que je peux, je rêve et faut reconnaitre que les prods aident beaucoup. Heureusement que je touche pas aux opiacés (meme si j'en reve souvent :-(.
Qui a dit qu'il n'y a pas de dependances dans les hallucinogenes ? C'est pas une drogue par hasard et perso il se passe pas un week-end sans me dire "ca serait bien un pti trip plutot que ce repas familial gonflant". J'ai meme peur quand je suis triper de remettre une dose tellement j'aime çà. La C c'est encore pire.
Comme le témoignage ca me fait peur et j'ai conscience des conséquences, mais comment lutter contre cette pulsion ? Je n'ai pas envie d'arrêter, c'est çà le problème. Je suis certain que les cerveaux des drogués sont à la base différents des "normaux". Pourquoi sinon j'ai cette pulsion incontrolable alors que mes potes d'enfance se sont limités voir abstenus? Faut apprendre à vivre avec et essayer de pas faire trop le con je crois mais je ne crois pas que la toxicomanie, et notamment la polytoxicomanie, soit à 100% guérissable !
 
Sujet intéressant. Je pense aussi pour ma part que n'importe quelle chose (je dis bien chose au sens générique, ça peut aussi bien être de la drogue, que de la bouffe, que des personnes physiques, un état d'esprit... tout.) peut engendrer une dépendance psychologique. Je ne crois pas qu'elle soit liée à la chose en question, mais justement à la personne, comme le souligne stoned-fr.

D'ailleurs j'ai gentiment l'impression de faire partie de ces gens, en tous cas pour ce qui est du cannabis et des hallucinogènes en général, mais surtout le cannabis. Exemple : quand je n'ai rien à fumer c'est parti pour 3 à 10 jours d'insomnies, d'ennui et d'irritabilité et c'est inévitable. J'y ai eu droit à chaque """sevrage""" volontaire ou non et pour moi c'est bien la manifestation d'un phénomène de dépendance psychologique. (Précision : Ce n'est pas le manque de nicotine puisque je fume du tabac régulièrement)

Les psychés c'est pas vraiment pareil dans le sens ou si je ne prends rien pendant X mois ça n'aura aucune incidence sur mon morale ou ma vie de tous les jours. Par contre quand j'ai quelque chose sous la main, je résiste difficilement à l'envie de m'envoyer une baffe tous les week-ends et même si ne rien prendre n'implique aucun "effet indésirable" sur mon humeur, je suis obligé de faire un certain effort pour y parvenir. Enfin, c'est même pas vraiment un besoin, vu que je ne souffre pas de ne rien prendre, c'est surtout la notion d'être raisonnable qui me fait défaut. En fait, à la différence de pas-mal de personnes, l'effet "j'ai pris ma claque, j'suis calmé et pas la moindre envie d'en reprendre" ne dure chez-moi que de quelques heures à 2-3 jours après un trip...

Ce qui est marrant là dedans, c'est qu'au niveau de l'alcool ou des amphétamines (substances réputés très addictives pourtant), je ne ressens pas du tout le même problème. Je veux bien, pour les amphétamines, que mes prises soient tellement rares que le phénomène de dépendance n'aie pas le temps de se mettre en place. Mais en ce qui concerne l'alcool, autant j'ai pu avoir une consommation abusive par le passé (1-2 litres de bière/jour et cuites tous les week-end sur une longue période), qu'aujourd'hui je ne bois quasiment plus une goutte (et ce sans le moindre symptôme de sevrage) et ne ressent pas la moindre envie de picoler.

Bref, on est pas tous égaux devant le phénomène de dépendance psy. :/
 
Personnellement, depuis 4 ou 5 ans que je consomme des drogues autres que cannabis et alcool, je crois qu'il ne m'est jamais arrivé d'être totalement clean plus de 3 semaines d'affilée. Et je ne me rappelle même plus quand est-ce que ça m'est arrivé pour la dernière fois.
Je consomme un peu de tout, à part des opiacés (à l'exception notable de deux boîtes d'hydrocodone qui m'ont donné en une semaine un aperçu suffisant des côtés positifs et négatifs de ceux-ci...) . Principalement des psychédéliques (y compris dissociatifs), mais aussi quelques stimulants. Les premiers parce que tant les effets visuels que mentaux sont vraiment ceux que je préfère et que je recherche ; les seconds parce que mes weekends en tawa et mes semaines à l'unif me demandent souvent de rester éveillée plus que ce que mon corps ne me le permet naturellement. Ajoutez à cela occasionnellement l'un ou l'autre benzo (avec le peu de weed que je fume encore, c'est les seuls downers que j'utilise) et une cuite de temps en temps, pour le côté social de l'alcool (taper des traces sur la table du salon de certains de mes potes passerait assez mal).
J'ai bien sûr des préférences parmi tous ces produits. Et puis j'ai des phases aussi: des périodes où je découvre (ou re-découvre) l'une ou l'autre substance et où j'en use (et parfois abuse) quelques temps. Avant de passer à un autre. Mais, comme d'autres ici apparemment, j'essaye dans la mesure du possible d'alterner les substances que je prends, pour espacer au maximum les prises de chacune. Je fais gaffe par exemple à pas me péter plusieurs weekends de suite à l'acide, à la kétamine, encore moins à la MDMA. Mais j'avoue que j'ai parfois du mal à décliner l'une ou l'autre invitation...

Je ne crois pas que dans mon cas on puisse parler de véritable dépendance, mais plutôt d'une habitude profondément ancrée dont j'aurais je pense en tout cas beaucoup de mal à me passer. Enfin, je crois que c'est aussi en grande partie parce que je manque de motivation: ma consommation ne me cause pas de soucis familiaux, de santé ou professionnels, ma vie fonctionne très bien comme ça, alors pourquoi changer? Je pense que le jour où je voudrai stoper, les choses se feront en douceur et naturellement.
Bien sûr je peux aussi me tromper: peut-être qu'effectivement mon circuit de la récompense sera incapable de se réadapter. Qui vivra verra :roll:
 
schtroumpfette a dit:
Je ne crois pas que dans mon cas on puisse parler de véritable dépendance, mais plutôt d'une habitude profondément ancrée dont j'aurais je pense en tout cas beaucoup de mal à me passer. Enfin, je crois que c'est aussi en grande partie parce que je manque de motivation: ma consommation ne me cause pas de soucis familiaux, de santé ou professionnels, ma vie fonctionne très bien comme ça, alors pourquoi changer?
Tiens je ne suis pas le seul à penser exactement ça (en ce qui concerne les psychés en général), c'est rassurant... ou pas. \o/
 
Idem. Ça fait quelques mois ou j'ai pas passé plus de 2 semaines clean. Et la plupart du temps c'est tous les week ends, conso de speed, MDMA, LSD, kétamine, parfois des mélanges assez violents. Mais je me connais et je fonctionne par période. Du moment que ça n'influe aucunement sur ma vie "réelle" je continuerais, et dès que je verrais que ça va un peu moins je serais plus raisonnable.

Au contraire, ça a tendance à m'apporter une échappatoire à la réalité qui me permet de me sentir vraiment beaucoup mieux la semaine. Une sorte de psychothérapie une fois par semaine. :mrgreen:


EDIT: J'ai conscience que c'est un comportement borderline, mais se déplacer sur cette ligne est tellement plus intéressant que de rester du côté des enfants sages. Et j'arrive à maintenir en permanence un "état psychologique stable". Par exemple la semaine dernière un membre de ma famille est décédé, je me suis quand même perché ce week end et au final j'ai tellement discuté avec des potes que je connaissais relativement peu que je me sens super bien, et je sens que cette soirée m'a vraiment beaucoup apporté.
 
Drymeen a dit:
Mais je me connais et je fonctionne par période. Du moment que ça n'influe aucunement sur ma vie "réelle" je continuerais, et dès que je verrais que ça va un peu moins je serais plus raisonnable.
Exactement.
Par exemple, ça fait deux années consécutives que je constate que si pendant l'été (= vacances, festivals, tekos, toussa...) , ma conso de trips augmente en flèche (une bonne douzaine de cartons pendant le weekend de Dour, et à partir de là une moyenne de 3 ou 4 par weekend, chaque weekend) , ce n'est pas impunément. Forcément, à la fin des vacances, j'ai quelques "séquelles" au niveau de mon mental. Partant de ce constat, bah je stoppe ma conso d'hallucinogène pour un bon moment, le temps de remettre mon cerveau en ordre de marche normal. Je ne me fixe pas de but précis (genre "j'arrête jusqu'à telle date"), j'attends juste de sentir que ce type de produit peut à nouveau m'apporter quelque chose de positif.

Drymeen a dit:
Au contraire, ça a tendance à m'apporter une échappatoire à la réalité qui me permet de me sentir vraiment beaucoup mieux la semaine. Une sorte de psychothérapie une fois par semaine. :mrgreen:
Pareil. Me mettre chaque weekend la tête à l'envers et dans les caissons correspond dans mon cas à une recherche d'intensité et de quelque chose qui sorte de l'ordinaire, pour me permettre le reste de la semaine de faire ce que j'ai à faire (principalement aller en cours et bosser dur pour réussir mes études)
(J'aime juste pas le mot "échappatoire", mais c'est un détail)

Drymeen a dit:
J'ai conscience que c'est un comportement borderline, mais se déplacer sur cette ligne est tellement plus intéressant que de rester du côté des enfants sages.
Voilà, tu as très bien résumé ce que je ressens :wink:
 
Drymeen a dit:
Au contraire, ça a tendance à m'apporter une échappatoire à la réalité qui me permet de me sentir vraiment beaucoup mieux la semaine. Une sorte de psychothérapie une fois par semaine. :mrgreen:


En même temps, ton week end est l'aboutissement de ta semaine, donc, quoi qu'il arrive pendant ta semaine, tu sais pertinemment que tu vas prendre ton pieds tout le week end ou presque à être défoncé, enivré de plaisir.


C'est la même équation qu'un mec qui bosse des mois ou des années pour s'acheter un voyage/une maison/une voiture , il y a mise en place d'une carotte qui te permet de positiver et de voir le rayon de lumiere, le bonheur futur, et donc, t'en apporter déjà un brin, un aperçu qui est déjà concret dans ta tête.



Je sais plus ou j'avais vu ça, mais ce ça parlait des consommateurs réguliers de cocaïne.
Et bien, il a été observé cliniquement que rien qu'en leur montrant des images de mecs qui tapent, des photos de coke, ou bien encore, seulement leur dire oralement du vocabulaire associé, comme par exemple le mot"cocaïne", il en résultait une libération de dopamine dans leur cerveau. Fou ou presque, n'est-ce-pas?
Et le schéma est sensiblement le même pour le cannabis, rien que de savoir que la personne a du matos disponible, sans en avoir pour le moment consommé, il intervient ici encore une libération de plaisir. Et ça par contre, meme si je ne l'ai pas mesuré scientifiquement, j'ai pu l'observer autour de moi et sur ma propre personne.
A partir de là, ça doit être transposable sur pas mal de drogues je pense, peut être même sur des plaisirs non psychotropes.


Donc pour en revenir à ta phrase, je ne sais pas si on peut qualifier ça de "psychothérapie" .
-> "La psychothérapie est l'ensemble des moyens par lesquels nous agissons sur l'esprit malade ou le corps malade, par l'intervention de l'esprit"

Par l'intervention de l'esprit oui, mais je tendrais à imager le phénomène comme cela:

La semaine pour être de bonne humeur, on a en tête que le week end, il y aura des énormes moments de plaisir sous drogue, donc, en résulte un apaisement de l'esprit et une hausse du moral, surement induis par ce mécanisme:
idée de plaisir futur -> libération de plaisir sur l'instant et donc, moral rehaussé.
 
Argl. Ton explication nous transforme tous en gros tox. :mrgreen:

Je suis assez d'accord sur ton explication sauf que c'est purement subconscient dans mon cas. La défonce n'est pas la clé de mes plaisirs du week end, c'est plutôt une façon de l'augmenter. Si un soir j'ai pas ce que je veut c'est pas du tout un problème. Me percher me permet juste de tout ressentir plus fort, plus beau etc... Un moyen de multiplier ma soirée au carré.

En gros quand je suis en soirée, je vois ce que je peu obtenir, j'observe les gens, le son, le set & setting en géneral, puis je vais choisir ce qui me permettra de diriger mon état d'esprit afin de profiter à fond de la soirée. Exemple, une super teuf sans soucis de caille ou de condés, juste avec des gens qui veulent faire la fête, j'vais préférer la MD, alors que si je sens une ambiance plus tout le monde dans les voitures j'vais préférer un carton, parce que au moins si je me retrouve seul je pourrais quand même me marrer.
 
stoned-fr a dit:
Je sais plus ou j'avais vu ça, mais ce ça parlait des consommateurs réguliers de cocaïne.
Et bien, il a été observé cliniquement que rien qu'en leur montrant des images de mecs qui tapent, des photos de coke, ou bien encore, seulement leur dire oralement du vocabulaire associé, comme par exemple le mot"cocaïne", il en résultait une libération de dopamine dans leur cerveau. Fou ou presque, n'est-ce-pas?
Rooh que oui! Moi-même, alors que ça fait un an et demi que j'ai arrêté, j'peux pas regarder une scène à la télé où on voit quelqu'un fumer du crack sans ressentir immédiatement une méchante envie de faire pareil. C'est presque mécanique: BAAM, grosse décharge de dopamine dans le cerveau comme si t'y étais en direct, vas-y mange toi ça dans les dents!
J'me souviens d'un post d'Oogie où il expliquait qu'il avait eu pareil rien qu'en respirant l'odeur de l'ammoniaque présent dans la teinture pour cheveux qu'il aidait sa sœur (ou sa copine, whatever...) à faire dans la salle de bain.

stoned-fr a dit:
Et le schéma est sensiblement le même pour le cannabis, rien que de savoir que la personne a du matos disponible, sans en avoir pour le moment consommé, il intervient ici encore une libération de plaisir. Et ça par contre, meme si je ne l'ai pas mesuré scientifiquement, j'ai pu l'observer autour de moi et sur ma propre personne.
A partir de là, ça doit être transposable sur pas mal de drogues je pense, peut être même sur des plaisirs non psychotropes.
Exactement. J'ai vu une émission sur les jeux d'argents où un spécialiste expliquait que le mécanisme était exactement le même que pour les substances psychoactives qui induisaient une dépendance psychologique (dopamine, circuit de la récompense, toussa...)
 
En même temps c'est applicable à à peu près tout.

Prenons du chocolat. La vue d'un bon chocolat, style Ferrero Rocher, va vous faire envie, et l'envie viens du souvenir des expériences précédentes qui ont engendrés du plaisir. On se souvient du gout, de la texture, donc de la réaction que le produit a déclenché sur notre corps. C'est la même chose pour la drogue, notre cerveau assimile ça comme une expérience agréable, et nous rappelle ce que l'on a ressenti quand on est en présence sensorielle (vue, odorat etc..) de la substance. Il m'est arrivé d'avoir un léger étourdissement kétamine-like en sentant l'odeur d'un citron vert.
 
Drymeen a dit:
En même temps c'est applicable à à peu près tout.

Prenons du chocolat. La vue d'un bon chocolat, style Ferrero Rocher, va vous faire envie, et l'envie viens du souvenir des expériences précédentes qui ont engendrés du plaisir. On se souvient du gout, de la texture, donc de la réaction que le produit a déclenché sur notre corps. C'est la même chose pour la drogue, notre cerveau assimile ça comme une expérience agréable, et nous rappelle ce que l'on a ressenti quand on est en présence sensorielle (vue, odorat etc..) de la substance. Il m'est arrivé d'avoir un léger étourdissement kétamine-like en sentant l'odeur d'un citron vert.
Voilà, c'est exactement ça.
Enfin, certes, pour la drogue le mécanisme doit être beaucoup plus prononcé, car celle ci déclenche bien plus de plaisir que les comportements naturels.

Cependant donc, il y aura ceux qui pourrons résister à la vue du fameux chocolat, et les autres, les perturbés du système de récompense (ou on peut les appeler, ceux qui détournent involontairement leur mécanisme de comportement de survie) qui eux ne pourrons résister à leur envie, et qui craquerons à la vue de l'appétissant chocolat.

A partir de là, on peut identifier donc les personnes malades et les personnes sans trouble.
 
stoned-fr a dit:
Cependant donc, il y aura ceux qui pourrons résister à la vue du fameux chocolat, et les autres, les perturbés du système de récompense (ou on peut les appeler, ceux qui détournent involontairement leur mécanisme de comportement de survie) qui eux ne pourrons résister à leur envie, et qui craquerons à la vue de l'appétissant chocolat.

A partir de là, on peut identifier donc les personnes malades et les personnes sans trouble.
Hmmm, pas tout à fait. Parce que d'après ce que je sais, même abstinent, quelqu'un de dépendant reste quelqu'un de dépendant. Une fois qu'on a été vraiment dépendant à quelque chose, on ne guérit jamais vraiment. C'est ce que les médecins disent depuis longtemps. C'est aussi ce que je ressens: même si j'ai arrêté d'entretenir mon addiction à la C depuis plus d'un an et demi maintenant, je ne m'estime pas "guérie" pour autant.
 
Oui même abstinent quelqu'un de dépendant reste dépendant, je n'ai pas remis ceci en cause.

Étant donné que la dépendance est inscrite au sein même du cerveau (sauf exceptions je pense), il est absolument impossible de guérir définitivement.
Sauf très probablement le jour ou des chercheurs aurons cernés totalement le mécanisme d'une dépendance, et dans ce cas, on pourra surement proposer des traitements pour rétablir l'intégrité du système de récompense qui a été détourné.
 
on sait qu'on est en pleine discution de drogué quand on compare l'effet de la K avec l'odeur du citron vert
 
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