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plus qu'une envie, un besoin

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion kittykitty
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Ce qu'il y a de dur avec la dépendance "psychique" (+1 la remarque d'Epsil sur la distinction dépendance physique/psychique) aux stims, c'est qu'il n'y a pas de traitement, pas de substitution possible. Ce qui fait que lorsqu'il souhaite arrêter, l'usager est tout seul face à sa dépendance. Tout seul à lutter contre cette sale voix à l'intérieur qui scande "ENVIE.ENVIE.BESOIN.BESOIIIIN.IL.M'EN.FAUT!!!" et qui monopolise le moindre recoin de pensée jusqu'à ce qu'on lui ait donné satisfaction.

Tu n'as pas encore l'air d'en être là (quoique...) mais si je puis me permettre un conseil: n'attends pas d'y être pour arrêter.
Parce que quand t'en es là et que tu te rends compte qu'aucun médoc et que rien de ce que pourra te conseiller un médecin ne t'aidera à passer le cap, t'as le choix: soit tu désespères et tu baisses les bras, soit tu prends ta volonté à deux mains et tu décides de te sortir tout seul de la merde dans laquelle tu t'es foutu tout seul. Ca peut paraître dur comme ça, mais pour t'en sortir tu ne peux compter que sur toi-même. Si ton copain aussi souhaite arrêter, unissez vos efforts ; mais s'il n'en a pas l'intention dans l'immédiat, pose toi la question de savoir ce qui est le plus important: ta santé ou votre relation. Evite pendant un moment tous les gens qui consomment, fuis toutes les situations liées au contexte de conso. Occupe-toi l'esprit et les mains. Voyage si tu en as l'occasion. Et surtout tiens bon.
Au début, ça semble insurmontable. Mais après quelques jours, la voix se fait moins forte. Et à un moment, tu te rends compte que t'es sorti de ce que j'appelle le "champs d'attraction": l'envie est toujours là (et elle le sera pour encore longtemps...), mais tu as réussis à t'en tenir assez éloigné que pour pouvoir lui résister.

Courage en tout cas, tu as tout mon soutien :)
 
Quand même bizarre qu' y est des gens qui tombent accro plus vite que d'autres.Personnellement je tombe accro à certaines choses qui peuvent être débile mais jamais d'une drogue.Limite la clope que je fume depuis passé 10 ans,elle me manque pas plus que ça si je l'ai pas (sauf en cas de coup de nerfs).
Ouais étrange.
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Un être ne peut il pas être autre qu'il n'est.
Ride The Snake ~To The Lake ~ The Ancient Lake
 
Jeune__Peyotl a dit:
Quand même bizarre qu' y est des gens qui tombent accro plus vite que d'autres.Personnellement je tombe accro à certaines choses qui peuvent être débile mais jamais d'une drogue.Limite la clope que je fume depuis passé 10 ans,elle me manque pas plus que ça si je l'ai pas (sauf en cas de coup de nerfs).
Ouais étrange.
Mouais. Y a quand même certaines drogues / modes de conso qui sont connus pour avoir un potentiel plus addictifs que d'autres, hein. Mais tu fais bien de le rappeler, on part pas tous égaux face à la dépendance.
 
Heroïne,cok,nada. (Tant mieux) .
Après j'aimerais poussé la chose à l'extrême avec le crack (100% d'addiction soit disant) mais bien que ça soit une très bonne chose,j'en trouve pas par chez moi.
Ouais j'aimerais voir si c'est vraiment irrésistible de ressortir sa boulette de la poche et à quel point si c'est ça....
Non je tombe accro au bonne chose de la vie,c'est tout (genre psychonaut,j'en été accro à un moment).

[EDIT] Ou alors,radin,je préfère l'argent à ce qu'il procure.
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Un être ne peut il pas être autre qu'il n'est.
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Jeune__Peyotl a dit:
Heroïne,cok,nada. (Tant mieux) .
Après j'aimerais poussé la chose à l'extrême avec le crack (100% d'addiction soit disant) mais bien que ça soit une très bonne chose,j'en trouve pas par chez moi.
Ouais j'aimerais voir si c'est vraiment irrésistible de ressortir sa boulette de la poche.
Non je tombe accro au bonne chose de la vie,c'est tout (genre psychonaut,j'en été accro à un moment).
C'est exactement l'état d'esprit dans lequel j'étais : "Tout le monde dit qu'il faut pas commencer parce que tu tombes d'office dedans, mais je veux faire mentir les statistiques, ça ne m'arrivera pas à moi". C'est bien connu, la dépendance ça n'arrive qu'aux autres, hein... D'ailleurs nous, on est plus fort que les autres, et plus fort que la drogue. Mouais.

Au final, les autres avaient raison. Et tout ce que ça m'a apporté de vérifier par moi-même, c'est 6 mois de galère et un gros trou dans le compte en banque.

Fais gaffe à toi.
 
Je crois en toi Jp! :bear:
 
Oui je vois très bien ou tu veux en venir schtroumpfette (c'était la C toi si je me rappel bien),merci.
Mais je suis pu à un faux pas dans ma vie et vu les idées qui me traversent.....je ferrais gaffe.

En faite je comprend pas comment on peut être en manque de quelle que chose qui nous fait du mal.À part sa petite copine,malgré les misères,on y retourne tout le temps mais bon,en même temps je paye pas.Je sais pas...

[EDIT] TaAke@ : :yawinkle:
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Jeune__Peyotl a dit:
Oui je vois très bien ou tu veux en venir schtroumpfette (c'était la C toi si je me rappel bien),merci.
Mais je suis pu à un faux pas dans ma vie et vu les idées qui me traversent.....je ferrais gaffe.

En faite je comprend pas comment on peut être en manque de quelle que chose qui nous fait du mal.
La coke oui. A partir du moment où j'ai commencé à baser.
Evidemment, les mises en garde "il suffit d'une seule fois et t'es accro", c'est légèrement trop alarmiste pour être vrai. En réalité, c'est plus vicieux que ça, plus insidieux. Tu goûtes une fois, parce que t'as l'esprit curieux et que tout le monde en parle tellement que ça te donne envie de voir par toi-même ce qu'il en est. Tu apprécies, mais tu te promets de faire gaffe et d'espacer tes prises histoire de pas tomber dedans. Ce que tu fais... pendant un certain laps de temps. Plutôt court.
A partir de la troisième ou quatrième fois, sans même t'en rendre compte, tu y prends goût, et tu rapproches les occasions. Si t'as les moyens de suivre et de t'en procurer, y a toujours une bonne occas' pour une soirée posée avec quelques potes et une bouteille. (Et si t'as pas les moyens... ben tu les trouves). Au plus ça va, au plus y a besoin de baser lors de ces dites soirées: d'un gramme par convive, on passe vite à 1.5, 2, 3 grammes... Au fur et à mesure, l'ambiance devient de plus en tendue, les gens parlent de moins en moins, ou alors se disputent les deniers caillous. Assez vite, chacun finit par trouver ça plus sympa (sic) de fumer seul chez lui. Au moment où y a plus rien, angoisse, malaise, insomnies... Jusqu'au lendemain où tu retrouves ton dealeur. En moins de temps qu'il n'en faut pour le réaliser, ce truc s'est fait une telle place dans ta vie que tu ne l'imagines plus sans. Bref, glauque à mort.
 
"Jipi contre le crack"

Ca sonne bien. Où est-ce qu'on prend les paris ? 20 billets sur Jeune Peyotl !

Heroïne,cok,nada. (Tant mieux) .

T'as vaincu l'héroïne ? On peut avoir l'histoire ?
 
schtroumpfette a dit:
La coke oui. A partir du moment où j'ai commencé à baser.
Evidemment, les mises en garde "il suffit d'une seule fois et t'es accro", c'est légèrement trop alarmiste pour être vrai. En réalité, c'est plus vicieux que ça, plus insidieux. Tu goûtes une fois, parce que t'as l'esprit curieux et que tout le monde en parle tellement que ça te donne envie de voir par toi-même ce qu'il en est. Tu apprécies, mais tu te promets de faire gaffe et d'espacer tes prises histoire de pas tomber dedans. Ce que tu fais... pendant un certain laps de temps. Plutôt court.
A partir de la troisième ou quatrième fois, sans même t'en rendre compte, tu y prends goût, et tu rapproches les occasions. Si t'as les moyens de suivre et de t'en procurer, y a toujours une bonne occas' pour une soirée posée avec quelques potes et une bouteille. (Et si t'as pas les moyens... ben tu les trouves). Au plus ça va, au plus y a besoin de baser lors de ces dites soirées: d'un gramme par convive, on passe vite à 1.5, 2, 3 grammes... Au fur et à mesure, l'ambiance devient de plus en tendue, les gens parlent de moins en moins, ou alors se disputent les deniers caillous. Assez vite, chacun finit par trouver ça plus sympa (sic) de fumer seul chez lui. Au moment où y a plus rien, angoisse, malaise, insomnies... Jusqu'au lendemain où tu retrouves ton dealeur. En moins de temps qu'il n'en faut pour le réaliser, ce truc s'est fait une telle place dans ta vie que tu ne l'imagines plus sans. Bref, glauque à mort.

Merci pour la description de "comment c'est dans la vie réelle", j'rajoute ça à ma warning list. <3
 
Tu as une warning list? Personnelle que tu gardes pour toi tout seul ou bien t'en as fait un topic?
 
Oui,j'imagine très bien schtroumpfette.

Veilleur a dit:
Heroïne,cok,nada. (Tant mieux) .

T'as vaincu l'héroïne ? On peut avoir l'histoire ?

Peut pas avoir vaincu sans combat.
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Un être ne peut il pas être autre qu'il n'est.
Ride The Snake ~To The Lake ~ The Ancient Lake
 
Ah pardon, j'ai mal compris.

Mon meilleur ami était à l'héroïne, depuis il est mort. Je suis pas pour la diabolisation de quoi que ce soit, mais y a juste des faits.
 
D'ailleurs je vais radoter un coup, mais sval a sorti un truc qui m'a fait revoir ma position sur la conso responsable.

En gros, même si objectivement il existe des mecs qui arrivent tout à fait à concilier vie sociale et professionelle avec prise plus ou moins régulière d'héroïne, le problème ici est qu'il suffit qu'une merde leur tombe dessus (rupture amoureuse, licenciement, maladie, etc...) pour que ça dérape. Tu te noyes plus facilement si t'as déjà les pieds dans l'eau.
 
Veilleur@ :
Carrément ! Dans se sens,jamais dit le contraire.
Pas d'amis personnel mais oui,je sais parfaitement.
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Un être ne peut il pas être autre qu'il n'est.
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J'vais rajouter mon cailloux à la ruine en ajoutant que les facteurs déterminants de dépendances [ici je citerai l'alcool mais l'article est long et j'ai la flemme], seraient pour ~50% d'une part génétique selon des études jumeaux/parents adoptifs/etc. A l'issue d'une quarantaine d'études, ils ont même localisé des allèles précis. Les bougres.

En outre, en comparant la fréquence de la maladie chez des jumeaux monozygotes [ayant strictement le même patrimoine génétique] et des jumeaus dizygotes [ayant seulement la moitié de leurs gènes en commun], on a montré que les facteurs déterminants le niveau de consommation d'alcool sont :
- pour 43% : des facteurs génétiques.
- pour 37% : des conditions d'éducation [le fait d'avoir été élevé p.ex. ds un climat de forte consommation d'alcool augmente le risque pr les enfants de développer ce comportement]
- pour 20% : d'autres facteurs liés à l'environnement non familial [facteurs non élucidés].

Les parents adoptifs d'enfants alcooliques sont beaucoup moins souvent alcooliques que les parents biologiques, ce qui conforme la discussion génétique de l'alcoolisme.
Le psychiatre R. Cloninger souligne que ce n'est pas l'alcoolisme qui est hérité, mais surtout un type de consommation [avec début précoce et abus] ainsi que des facteurs associés [le sexe masculin et une conduite antisociale].

Les sujets qui tolèrent très bien l'alcool ressentent moins de sensation d'ivresse, moins d'incoordination motrice, moins de trouble de l'équilibre, préssentent plus de risque de développer plus tard une dépendance alcoolique. Or cette tolérance initiale est grandement déterminée par des facteurs génétiques : d'après les études sur les jumeaux où l'on a spécifiquement objservé ce trait, l'héritabilité est égale à 60%.

Et gnä-gnä, ça continue.

EDIT :

Veilleur a dit:
Ah pardon, j'ai mal compris.

Mon meilleur ami était à l'héroïne, depuis il est mort. Je suis pas pour la diabolisation de quoi que ce soit, mais y a juste des faits.
Tu associes quel lien entre ces deux choses ?
Tu penses pas que l'héro ne pourrait être que la suite, ou la conséquences d'un dysfonctionnement initial chez lui ? Qu'il y avait une dynamique chez lui qui pouvait le pousser à adopter des comportements addictifs/autodestructeurs, qui l'ont finalement mené à la came, puis à son suicide ?
Dans cette optique là, j'me dis que l'héro a dû, sinon précipiter, envenimer la situation, mais être en lien direct... ?

J'en sais rien, je fais du bläblä hypothétique.
 
Epsil a dit:
Tu associes quel lien entre ces deux choses ?
Tu penses pas que l'héro ne pourrait être que la suite, ou la conséquences d'un dysfonctionnement initial chez lui ? Qu'il y avait une dynamique chez lui qui pouvait le pousser à adopter des comportements addictifs/autodestructeurs, qui l'ont finalement mené à la came, puis à son suicide ?
Dans cette optique là, j'me dis que l'héro a dû, sinon précipiter, envenimer la situation, mais être en lien direct... ?

J'en sais rien, je fais du bläblä hypothétique.

De ce que je sais, il s'est pas suicidé à cause de l'héro. Il prenait pas non plus de l'héroïne pour satisfaire des penchants autodestructeurs. Comme beaucoup, il a commencé à la suite de ses fréquentations, pour le délire ou l'expérimentation, pour passer des soirées valables, enfin le piège classique. Sans vouloir faire de lien particulier, il s'est retrouvé à l'héro à la suite de nombreuses prises de LSD et en prenait pour des raisons similaires. Il s'est retrouvé avec ce boulet au pied quasiment par inadvertance, je pense.
Dis comme ça, aucun lien entre l'héroïne et sa mort.

Mais une chose me semble certaine : sans l'héroïne, sa vie aurait été plus facile à tous les niveaux : sociaux, amoureux, financiers. Sans le manque et l'attente perpétuels, pas d'état dépressif généralisé, et une possibilité d'envisager un avenir. Et tout ça, ça fait peut-être la différence entre choisir de vivre ou choisir de mourir.
Peut-être.
 
Veilleur a dit:
Mais une chose me semble certaine : sans l'héroïne, sa vie aurait été plus facile à tous les niveaux : sociaux, amoureux, financiers. Sans le manque et l'attente perpétuels, pas d'état dépressif généralisé, et une possibilité d'envisager un avenir. Et tout ça, ça fait peut-être la différence entre choisir de vivre ou choisir de mourir.

Il y a un moment dans l'heroïne où ce genre de choses paraissent tellement futiles et lointaines que, quand tu arrêtes, tu redécouvre et réapprends à TOUT apprécier.

C'est justement au moment où les gens sont perdus dans le Socio-affectivo-financier (rayer la mention inutile) qu'ils tapent dans la rabla. Une fois, deux fois, et ils tapent, sans but en fait. Ils s'accrochent comme par hasard.

Sauf que je persiste à dire que, au bout d'un moment, un choix devient inévitable. Tu le fuis très longtemps mais à un moment, il faut le régler. Ce choix c'est "bon, je fais de la merde, j'ai des ennuis, je fais quoi : je continue, quitte à tout bousiller autant le faire en beauté ou Tout arrêter et tout reconstruire ?"

Eh ben, à ce moment là, encore une fois sous la pression du Socio-affectivo-financier désastreux, on choisit la premiere solution.

Pour moi, c'est qu'une question d'instant. Celui où tu te dis "oh et puis merde, j'ai qu'une seule vie" alors que tu t'étais promis de pas reprendre. Ou celui où tu cours chercher ton gramme alors que tu avais pleins de projets d'avenir en tête. C'est ce petit laps de temps où tu perds les pédales qui est important. Enfin, dans mon cas, ca a été un démon.

Et puis se dire qu'on aurait pu avoir une belle baraque avec une belle nana, de beaux gosses parfait, une grosse teloche et des Blue-ray qui épatent les voisins quand on s'injecte le plaisir pur, franchement hein .... :bear:


C'était la minute "ChapelierFou ressort ses vieux CD de placebo" :mrgreen:
 
Coke, hero même trempe. Même si je trouve l'hero moins dure à combattre que la coke base, beaucoup moins dure .. Mais t'en mieu si elle est diaboliser. ça feras moins de junk'
 
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