Depuis que je suis tout petit, je n'ai jamais vraiment eut ma place dans ce monde, ma naissance a causé la séparation de mes parents. Je n'ai pas été reconnu directement par mon père, donc je porte actuellement le nomde famille de ma mère. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma très jeune enfance, j'étais à priori un bébé très calme. Je vivais chez ma mère, j'ai ensuite su qu'elle était devenue à moitié folle, elle a ensuite rencontrer un mec, qui est par la force deschoses devenu mon beau père. Je n'ai très peu de souvenirs de mon enfance, mais je me suis retrouvé beaucoup plus d'une fois confronté à SOS Enfance maltraitée, il me ruinait de coup, il a aussi été accusé d'agressions sexuelles à plusieurs reprises. Le truc c'est que quand on est petit, on a pas forcément un regard critique sur la situation, je n'ai jamais lâché un seul mot devant qui que ce soit concernant ce sujet. A l'école j'étais souvent seul, au fond de la cours, je me suis beaucoup reconnu dans la chanson «Le spleen des petits» écrite pas Stupeflip, pour ceux qui connaissent. Le temps passait, et mon beau père continuait toujours à me rabaisser constamment, parfois même en public lors d'un diner de famille. J'ai toujours un peu été la bête noire de cette famille de toutes façons. Nous avons ensuite déménager à la campagne, ma mèreavait un élevage de chiens, un grand terrain, la vie continuait soncours mais ça continuait toujours. J'ai très vite trouvé mon refuge: L'informatique. Ma vie ne tournait qu'autours de ça étant donné que c'était la seule chose que j'avais en fait. Suite à une grosse engueulade avec ma mère, ma psychiatre à l'époque m'a fait enfermé pendant 2 semaines et sous la pression des médecins, ma mère a été contrainte de me laisser aller vivre chez mon père. Je ne parlerais pas de ce séjour là car celui-ci n'a pas vraiment d'importance en fait. J'ai alors continué de vivre, mon refuge était toujours l'informatique, mais je m'étais petit à petit ouvert aux gens, j'avais quelques potes, j'étais au lycée, j'étais pas uns uper bon élève mais bon je me démerdais et j'ai réussi à passeren première S. C'est ce que mon père voulait. J'étais vraiment niait à l'époque, j'ai mis beaucoup de temps à comprendre ce que j'étais vraiment, j'étais un peu comme dans une impasse et il y a eut un déclic, j'ai compris qu'au fond j'étais un vieux, gars, pas vraiment gâté par la nature, aujourd'hui encore je n'assume toujours pas ce status. Malgré ce sentiment de dégout de soi et de malêtre profond, j'ai continué à essayer de sortir, voir des gens, mais au fond le courant ne passait pas, je suis clairement différent des gens lambdas sur terre. J'ai l'impression d'être carrément incompris, ça me fait mal, je me demande pourquoi tout ça? Mais le temps continue de passer. Sur un coup de tête, je commence à fumer des pétards le soir, pénard, ce qui est marrant c'est que j'ai commencé à fumer seul. J'avais 18 ans et c'était carrément un refuge pour moi, le bédo, un peu de musique, on se sent mieux, c'est temporaire mais bon, au moins j'évacue un peu tout ça. Etant curieux de nature, je me suis intéressé aux psychédéliques, ces molécules m'ont apporté un sentiment de paix, d'harmonie, de beauté, chose que je n'avais en fait pas vraiment connue avant. J'me suis prodé comme un batard pendant environ 5 mois et j'ai ensuite levé le pied par la suite. Une dépression a commencé à s'installer, plus rien n'allait, je suis mal, mon père essaye tant bien que mal de me transférer ses valeurs, qui ne me correspondent vraiment pas et le courant passe vraiment plus entre nous deux. C'est la merde. J'ai commencé à ne plus aller en cours, j'assumais vraiment plus de vivre comme ça, je fumais la masse de tarpés, et le 21 décembre 2013, à midi, 2 flics, des médecins, sont venus chez moi pour m'emmener de force dans un hôpital proche de chez moi.
La première chose qui m'a vraiment marquée quand je suis arrivé, c'est le manque d'intérêt et de compréhension que le personnel a enversle patient. Je suis complètement défoncé au valium, j'suis dans le mal, je tiens même pas debout. On te traite vraiment comme de la merde là bas, comme si t'en avais pas eut assez. Le pseudo-médecin qui «s'occupait» de moi ne parlait pas bien français, il avait pour lui que des phrases préconçues ainsi qu'une camisole chimique très forte. On me force à aller bien. L'antidépresseur qu'on m'a donné (le seroplex) m'a rendu complètement barge. Il y avait deux pensées contradictoires dans ma tête, celles où il fallait que je sorte de là et une autre qui me disait qu'au fond c'était pas plus mal d'être ici, qu'il fallait mieux que le peu de gens autours de moi m'oublient... C'était vraiment pas clean, alors j'ai juste dis ce que les gens voulaient entendre: ça va mieux. J'ai réussi à convaincre mon médecin de ne garder que l'antidépresseur. Les gens là bas sont complètement détruits par ce concon qu'offre l'hôpital, la plupart sont dans la merde, ils ne savent pas quand ils vont pouvoir retrouver une vie normale, j'entendais souvent des gens pleurer, j'étais vraiment triste là bas. J'ai demandé àplusieurs reprises à mon daron de me sortir d'ici mais il était complètement hypnotisé par les médecins. Et finalement j'ai réussi à me sortir de ce merdier début février, mais ça laisse des traces, et c'est très lourd à supporter au quotidien.
La première chose que j'ai faite en sortant de cet putain d'hôpital à la con c'est d'arrêter cet antidépresseur qui me rongeait de l'intérieur.Je suis retourné en cours, je voyais que mon père était content, sa réaction et son raisonnement sont complètement bidons: «Regardez il va mieux, il retourne en cours». Non la réalité c'est que j'avais pas du tout envie de me retrouver à nouveau dans cet endroit glauque et malsain au possible. Aujourd'hui je suis toujours très dépressif, je vais surement encore rater mon bac à cause de mes emmerdes et du peu de temps dont je dispose... C'est pas cool.
Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça, peut être qu'au fond ça me permet deposer les choses, ça m'aide un peu à y voir plus clair. Je partage surtout pour les gens qui sont dans le même cas que moi, l'hôpital n'ai vraiment pas une solution adaptée à tous. Se faire incarner de force c'est une des choses les plus horribles qui me soit arrivé, les droits de l'homme sont à peine respectés là bas. Si vous connaissez quelqu'un qui est vraiment dans la merde, essayez de lui proposer une alternative car j'ai l'impression que mon séjour a aggravé mon cas.
Si vous aussi vous avez vécu (enfin j'espère pas) un séjour un peu traumatisant, ou que vous connaissez bien le milieu, n'hésitez pas à prendre la parole. C'est le seul moyen de se faire entendre.
La première chose qui m'a vraiment marquée quand je suis arrivé, c'est le manque d'intérêt et de compréhension que le personnel a enversle patient. Je suis complètement défoncé au valium, j'suis dans le mal, je tiens même pas debout. On te traite vraiment comme de la merde là bas, comme si t'en avais pas eut assez. Le pseudo-médecin qui «s'occupait» de moi ne parlait pas bien français, il avait pour lui que des phrases préconçues ainsi qu'une camisole chimique très forte. On me force à aller bien. L'antidépresseur qu'on m'a donné (le seroplex) m'a rendu complètement barge. Il y avait deux pensées contradictoires dans ma tête, celles où il fallait que je sorte de là et une autre qui me disait qu'au fond c'était pas plus mal d'être ici, qu'il fallait mieux que le peu de gens autours de moi m'oublient... C'était vraiment pas clean, alors j'ai juste dis ce que les gens voulaient entendre: ça va mieux. J'ai réussi à convaincre mon médecin de ne garder que l'antidépresseur. Les gens là bas sont complètement détruits par ce concon qu'offre l'hôpital, la plupart sont dans la merde, ils ne savent pas quand ils vont pouvoir retrouver une vie normale, j'entendais souvent des gens pleurer, j'étais vraiment triste là bas. J'ai demandé àplusieurs reprises à mon daron de me sortir d'ici mais il était complètement hypnotisé par les médecins. Et finalement j'ai réussi à me sortir de ce merdier début février, mais ça laisse des traces, et c'est très lourd à supporter au quotidien.
La première chose que j'ai faite en sortant de cet putain d'hôpital à la con c'est d'arrêter cet antidépresseur qui me rongeait de l'intérieur.Je suis retourné en cours, je voyais que mon père était content, sa réaction et son raisonnement sont complètement bidons: «Regardez il va mieux, il retourne en cours». Non la réalité c'est que j'avais pas du tout envie de me retrouver à nouveau dans cet endroit glauque et malsain au possible. Aujourd'hui je suis toujours très dépressif, je vais surement encore rater mon bac à cause de mes emmerdes et du peu de temps dont je dispose... C'est pas cool.
Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça, peut être qu'au fond ça me permet deposer les choses, ça m'aide un peu à y voir plus clair. Je partage surtout pour les gens qui sont dans le même cas que moi, l'hôpital n'ai vraiment pas une solution adaptée à tous. Se faire incarner de force c'est une des choses les plus horribles qui me soit arrivé, les droits de l'homme sont à peine respectés là bas. Si vous connaissez quelqu'un qui est vraiment dans la merde, essayez de lui proposer une alternative car j'ai l'impression que mon séjour a aggravé mon cas.
Si vous aussi vous avez vécu (enfin j'espère pas) un séjour un peu traumatisant, ou que vous connaissez bien le milieu, n'hésitez pas à prendre la parole. C'est le seul moyen de se faire entendre.