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Mon séjour en hôpital psychiatrique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Dimitrip
  • Date de début Date de début
nous pourrions espérer que nous soyons moins sujet au stress de la précarité sociale et donc moins exposé au risque d'être exclut de la société, de finir à l'asile...


Malheureusement, pour beaucoup de personne, l'exclusion sociale, ou la santé mentale, ne sont pas des conséquences du stress. Mais il est bien vrai que les maladies liées au stress sont...Très envahissantes, aujourd'hui. Ceci dit, le stress, c'est interne, ça vient de la personne qui stresse. Aussi, pour lutter contre, mieux vaut peut-être aller directement à la source la plus directe, soi, plutôt que de pointer du doigt une société toute entière.
Je te suis complètement lorsque tu dis qu'il ne s'agit que d'un problème de volonté. Enfin non, j'aurais tendance à préciser un peu. Je ne suis pas certain qu'il ne s'agisse QUE d'une volonté. Tu nous dis que tout émerge du choix de chacun, là dessus, je te suis. Mais chacun est-il libre de choisir ? Des études démontrent l'implication de nos émotions et de notre passé dans le jugement. Alors, la première étape ne serait-elle pas de nous débarrasser nous-même des ces "perturbations", pour ensuite apporter autant de lumière que possible à autrui ? Un éveil des consciences viral, en quelque sorte.

Enfin, c'est peut-être un peu hors sujet, c'que je raconte, quand même.
 
Enfin ce n'est que mon point de vue qui d'ailleurs n'est pas exactement ça non plus. Vu que le temps est fluctuant, nos états également et nos contradictions encore davantage... ;) Tout être humain est dépendant avant d'être indépendant, prisonnier avant d'être libre, obliger avant de choisir, etc. Il existe une multitude de paradoxes qui régissent les choses de la vie, génère du remous et il convient de les apprivoiser afin de gagner en lucidité sur l'étendue de notre inconscience.

Malheureusement, pour beaucoup de personne, l'exclusion sociale, ou la santé mentale, ne sont pas des conséquences du stress. Mais il est bien vrai que les maladies liées au stress sont...Très envahissantes, aujourd'hui.

Oui mais tout cela peut être lié : être exclut engendre du stress et ronge l'individu en un sens ou alors le stress d'un individu peut le conditionner à en exclure un autre... Quant à la santé mentale, il arrive que la folie soit partagée par tous, on l'appelle alors la normalité. Autrement dit la folie n'existe pas en dehors de la rigidité de la norme. Les exclut et les marginaux sont donc directement visé...

Je te suis complètement lorsque tu dis qu'il ne s'agit que d'un problème de volonté. Enfin non, j'aurais tendance à préciser un peu. Je ne suis pas certain qu'il ne s'agisse QUE d'une volonté. Tu nous dis que tout émerge du choix de chacun, là dessus, je te suis. Mais chacun est-il libre de choisir v?

Il n'existe pas "UNE" volonté à proprement parlé ou alors elle émerge d'un concours de circonstance à la manière de l'inconscient collectif. lorsque les circonstances sont réunies tout devient possible, le pire comme le meilleur... En ce qui concerne la liberté, c'est bel et bien l'éducation qu'on à reçut qui permet d'avoir les pré-requis qui détermine la teneur de nos choix futurs. Si on verse un salaire de base à chaque citoyen en l'état actuel des choses, je pense que le résultat serait principalement catastrophique car il nourrirait directement la passivité et l'assistanat qu'entretien globalement la société de consommation et son consommateur de masse, autrement dit le système d'esclavage de l'esprit dans sa version la plus moderne et la plus aboutie. De mon point de vue, le bonheur se goûte sur le chemin de la simplicité, non pas qu'il faille tout laisser tomber, mais faire l'effort chaque jour de se contenter de ce qu'on a, avec toute l'attention que cela requiert, en tentant de mettre de côté la frustration de la tentation à vouloir que "c'eût été autrement". Personne n'a jamais finit de bâtir sa liberté et qu'on le veuille ou non nous en sommes tous titulaire. Nous avançons tous, êtres humains que nous sommes, sur le chemin de la vie dans ce que nous avons d'original et d'identique, sans qu'objectivement aucun de ces chemins ne soient comparables. Nous sommes tous libre de nos choix à la mesure du discernement qui nous anime à l'instant donné... Le piège c'est de ne plus voir le caractère original d'un geste habituel ou la familiarité qui émane d'un acte nouveau.

Ceci dit, le stress, c'est interne, ça vient de la personne qui stresse. Aussi, pour lutter contre, mieux vaut peut-être aller directement à la source la plus directe, soi, plutôt que de pointer du doigt une société toute entière.

Le stress vient de l'intérieur mais par définition c'est une réaction face a une stimulation qui vient de l'extérieur grâce à un phénomène que nous partageons avec nombre d'animaux et qui est bénéfique à notre survie. Le problème c'est que dans notre société il semble qu'on nous a habitué à baisser la tête, à encaisser les coup sans permettre d'évacuer le poison qu'il représente lorsqu'il s'accumule dans nos cellules. Grossièrement, on dit qu'on évacue le stress en se battant ou en fuyant mais je pense que l'art dans ce qu'il a de plus naturel et de plus universel est cet élan qui permet de soulager sa peine, en quelque sorte d'évacuer le stress. C'est d'ailleurs pour cela que l'art est beau et qu'il nous rassemble plus qu'il nous divise. Dans l'absolue de l'utopie, ce revenu de base permettrait de nous dégager du temps pour que nous puissions nous consacrer à des activités qui nous tiennent à cœur et nous permette de résoudre ce paradoxe d'effectuer des actes inutile mais bel et bien nécessaire pour le maintien d'une bonne santé mentale. Car l'autre paradoxe qui nous ronge pour l'heure, prend sa source dans le fait que plus on facilite nos vies (lave vaisselle, aspirateur, lave linge, ordinateur, téléphone, internet, etc.), donc qu'on gagne du temps, plus on le comble par souci "d’efficacité" et finalement de se retrouver sans le moindre instant pour nous... Il faut bien gagner sa croûte et il existe des gens pour qui leur métier est comme le prolongement d'eux même (comme si leur vie en dépendait) mais pour l'immense majorité d'entre nous, notre métier est un boulet, un "gagne pain" destiné à nous permettre de subsister à nos besoins. Rapidement, il est facile de basculer dans la passivité à l'égard de notre quotidien, à nous résigner de notre sort. Je pense qu'on peut adopter cette attitude face à des questions tel que la mort (dont on évitera pas le passage) mais je pense qu'il convient de composer avec ce qu'on a, de notre vivant, de manière active et assidu... D'une certaine manière nous sommes responsable de ce qui nous arrive bien que nous n'existons pas sans ce monde sans qu'il nous détermine en retour. Cela ne sert à rien d'accabler le monde, mais soyons réaliste, apprenons à composer avec. C'est un équilibre qui se découvre à tâtons et dont on a jamais finit d'apprendre...

Des études démontrent l'implication de nos émotions et de notre passé dans le jugement. Alors, la première étape ne serait-elle pas de nous débarrasser nous-même des ces "perturbations", pour ensuite apporter autant de lumière que possible à autrui ? Un éveil des consciences viral, en quelque sorte.

Les émotions ont longtemps été négligées du champ des investigations scientifiques. Aujourd'hui on sait que notre intelligence vient plus de l'aptitude à gérer nos émotions qu'a user de la raison. Pour la simple et bonne raison (héhé) qu'un raisonnement est toujours configuré par le ressenti émotionnel qui le sous-tend, ce qui nous rend plus performant que la machine (ex des joueurs d'échecs ou des traders en bourse) dans nos prises de décisions. Si on devait toujours agir rationnellement, nous mettrions des plombes à essayer d'envisager à chaque fois les myriades de scénarios possibles qui s'offre à nous pour chaque situation avant de choisir lequel nous semble le plus approprié et nous nous heurterions à des bugs (comme les ordis) qui nous mèneraient directement à notre perte. Mais que je sache personne ne nous apprend (pourquoi pas à l'école?) à connaître nos émotions, les re-connaître quand elles s'expriment et les utiliser afin qu'elles deviennent l'outil qui bâtit notre liberté plutôt que l'instrument qui nourrit l'ignorance de nos conditionnements ?

Du coup je te rejoins entièrement, il faut s'éduquer soi même tout au long de notre vie en étant à l'écoute de soi (nos émotions) afin d'être le mieux à même de comprendre les autres et prendre des décisions en conséquence (on pourrait dire aussi qu'il convient de comprendre les autres afin d'apprendre à mieux se connaître et d'affiner notre jugement dans nos prises de décisions). Sachant que le jeu consiste à faire des erreurs, les comprendre et les dépasser... Les choix qui se pose quand on a 12 ans, 18,35, 45, 65 ou même 99 ans ne sont pas les mêmes. Il s'agit donc de faire preuve de compréhension et d'empathie afin de mieux cerner ce que l'on ne comprend pas. On peut passer une vie à s'ouvrir ou à se refermer et il n'est jamais trop tard car il n'existe pas de bons chemins à proprement dit. Plus on s'ouvre, plus on gagne en compréhension sur le monde, plus on réalise l'étendue de notre ignorance, plus on gagne en tolérance face à l'inconnu et plus on s'ouvre au monde. Plus on se renferme, mois on connaît de choses, et plus le nombre de choix se réduit, plus les erreurs se répètent, plus on n'a peur de l'inconnu, plus on se rassure de ce qu'on sait déjà comme rendant compte exclusivement de la vérité, plus on réduit son champ de vision et plus on s'enferme. C'est caricatural, mais ainsi, je finis par comprendre d'où vient la bêtise de certain et la lumière des autres comme une partie de ma bêtise et de ma lumière... Les uns sont arrogants et aigris, les autres sont humbles et souriant... Pourtant rien ne les oppose tant que cela car quand on creuse il y a de la bonté et de l'amour dans la bêtise et il y a de la perversion et du dégoût dans la lumière...

Pour conclure, les boucles sont partout, la société influence l'individu qui influence la société, la perception de l'environnement influence le stress qui influence la perception de l'environnement, etc. Je ne suis pas sur qu'il existe de sens privilégié à ce genre d'interaction mais plutôt tout un fourmillement de chemins possibles un peu comme à l'image de la foudre qui choisit toujours le chemin le plus court, à savoir celui qui la conduit le mieux et finit par dessiner des tracés farfelus toujours différent les uns des autres, bien que tous régit par les mêmes lois. Tout cela se fait "online", on peut le comprendre et même l'éprouver (naturellement ou sous psychédélique), en revanche je ne suis pas sur qu'on puisse le commander, il faut apprendre à faire avec. Bon j'avoue que je digresse grave et que la fin du post n'a plus rien à voir avec le sujet. Mais d'une manière ou d'une autre, c'est connecté avec le reste. ;)

J'aime ce forum pour l'espace de liberté (justement) qu'il représente ;)

Par ailleurs j'espère ne pas polluer ce thread avec mes pavés, si c'est le cas veuillez accepter mes excuses (c'est comme ça qu'on dit je crois) :)

Mes sincères amitiés, ami(e)(s) psychonaut(e)(s)!
 
Comme quoi il faut un début à tout.
Nan, j'crois pas en fait. C'est pas que je considère tous les psys comme des connards, loin de là, et je pense que l'HP peut être bénéfique, dans certains cas précis. Je pense seulement que les psys de garde se font chier à être de garde, et qu'ils débitent leur savoir comme on récite une poésie apprise par coeur.
Bref, je livre ici ma propre expérience, c'était il y a à peu de près deux mois. J'ai écrit ça juste après, pour me rappeler, toujours, pour exorciser le truc aussi.
Bon, c'est brut de décroffrage hein , comme d'hab !


Décidemment, elle avait du répondant, d’la ressource cachée, la dame ! Comme une pensée fulgurante, le mot INCASSABLE s’était inscrit symboliquement sur le mur blanc.
-« ah, mais oui bien-sûr, j’avais oublié »
Elle revisionnait le film de ces 4 derniers jours : « ouah, j’ai enchainé tout ça à la suite ? » se demandait-elle. Deux jours à aller au plus profond du noir, et coucher sur le papier son histoire, le couac à l’origine de son mal-être chronique. Une nuit à profiter de sa chère md, entre autres sucreries, comme un médicament post-benzo (le monde à l’envers, en somme). A tchater avec un jeune perché - quelle aubaine tombée du ciel ces psychonautes, mon Dieu !
Une dernière nuit, enfin, dans l’univers des dingos.
En toute fin d’après-midi, elle s’était préparée, sans hâte, mais avec l’intime conviction qu’elle n’aurait pas le choix, personne ce soir vers qui se tourner pour stopper ce besoin de s’enfiler ses médocs. 22h30. Perdue, dans le brouillard des médicaments, perdue, dans le RER, perdue, pour trouver St-Anne. La découvrant au bord des larmes, une infirmière lui indique le chemin. Elle entre. Salle d’attente déserte. A peine le temps d’écraser son mégot, qu’elle est reçue par l’infirmier de garde, le seul qui l’écoutera avec bienveillance et sans jugement durant ces longues heures.


« Mais déjà voici l’entretien avec le psychiatre de St-Anne, un gros black très archaïque : le seul truc qu’il retient, c’est que j’ai pris de la md il y a deux jours : mais vous vous procurez où cette mdda (!). Malgré le côté dramatique de ma situation, hein, quand même, quelqu’un qui demande à se faire interner, je n’ai pas pu me retenir de lui sourire, en disant simplement : « monsieeeeeur …….. »
Je lui raconte mon périple de ces dernières semaines jusqu’à mon appel au secours de cette nuit ; il me rétorque discours moralisateur et clinique spécialisée.
- Mais alors vous aussi vous refusez de me protéger, Monsieur ?

J’oubliais, au cours de l’entretien : le gros film.
A force de perlouser discrètement dans son bureau, (ouais, je sais, très poétique), j’ai fini par me dire que si ça se trouve, j’avais chié dans mon benne, avec tous ces médocs ingurgités avec de l'alcool, un truc du genre, ça m’a dilaté grave le sphincter et je m’en rends pas compte. Le psy a du se demander si c’était pas un TOC, à force de tirer sur mon pull pour cacher mon cul…
On me demande d’attendre, et je m’écroule doucement sur l’espèce de paillasse qu’on a laissé à ma disposition : ahhhh, la magie des benzos alcoolisés…
A 2h30 du mat, c’était plié : on m’embarque vers l’inconnu, direction l’HP de mon secteur. C’est quand je vois tous les sas qu’il faut que je traverse pour arriver jusqu’à ma chambre, que je réalise enfin ce qu’il se passe : je vais être internée en hôpital psychiatrique.
Surprise : on te détaille entièrement ton sac, petites culottes comprises pour faire l’inventaire, on te pique tes clopes, TOUTES tes clopes ! Même l’e-clope est interdite. Et cerise sur le gâteau : ton portable. C’est là que j’ai commencé à sentir la moutarde me monter au nez : ah non, pas le portable ! Ou je me tire tout de suite.
2[SUP]e[/SUP] psy, une femme cette fois. Je décide de la surnommer aussitôt Mme Voilà. Elle ne cesse de ponctuer ses fins de phrases, par voilà, avec sa bouche en cul de poule. Voilà. Voilà voilà… Comme si j’étais une gourde ! Boufonne, va ! Elle a pas aimé je crois quand je lui ai sorti que si elle considérait que fumer 2/3 pètes par semaine, c’était être dépendant du cannabis, elle était vraisemblablement très étroite d’esprit. Elle me fait parler de mon passé conjugal: je suis mal à l’aise d’un coup, (...)
Elle me fait chier, à devoir remonter tout ça, d’autant plus qu’elle pense avoir touché le cœur du problème, pfff, navrant.
Donc, bla-bla-bla-bla-bla. On vous garde cette nuit , c’est dit. Et non, pas de téléphone même si vous voulez partir…Hop du théralène et au dodo.
Bon.
Le choc que j’espérais un peu est bien arrivé : JE VEUX PAS RESTER LA !!!
Ok, je vais devoir réguler vraiment les médocs ; OK JE VAIS FAIRE CE QU’IL FAUT. Je vais le faire. Oui !
Vers 8h25, on me réveille :
« vous avez trois minutes pour vous habiller, on vous attend pour descendre prendre le petit-déjeuner »
Euh…. Putain j’ai pas montré le meilleur de moi-même là, avec 3 minutes pour me lever. Effectivement en plus, tout le groupe m’observe, je sais pas pourquoi, j’ai envie de leur montrer une façade maussade. Les présentations sont faites dans l’ascenseur, laconiques.
A partir de là, ma peur va monter crescendo. Nous arrivons dans le réfectoire : au moins quarante personnes sont là. La vache, tout le monde est mélangé pour bouffer !
Je mange en silence, une larme descend sur ma joue de temps à autre. 15 mn de petit-déjeuner qui me semblent une éternité larmoyante …
Très vite donc, on remonte à l’étage (oui, j’ai oublié de dire que je suis au 3[SUP]e[/SUP]) : chouette, on va pouvoir enfin fumer, le p’tit dèj est terminé ! On tend à chacun, non pas son paquet, mais … 4 malheureuses clopes.
Interdiction de fumer plus de 4 clopes jusqu’au déjeuner. Dans le fumoir, ça gueule. Un schizo (il se présente comme tel)me dit qu’au rez-de-chaussée, c’est vachement plus cool.
OK, schizo, 3[SUP]e[/SUP] étage… les HP ont tous la même organisation ; je suis donc avec déjà des gens carrément borderline. Mais oui, (putain de mémoire !) l’infirmière de nuit m’avait fortement suggéré de m’enfermer à clé, car certains viennent rendre visite à leurs co-détenus. Super.
C’est la merde, faut que je me barre, et vite. Pourvu qu’ils me laissent partir ! Je redoute l’entretien avec le psy de jour. J’entre et de suite ça démarre mal : ça commence à me gonfler sérieusement d’avoir toujours 2/3 infirmières qui assistent à l’entretien, c’est obligé que je déballe ma vie à tout le personnel ?
Cette fois, c’est un binoclard sec et grisonnant qui me reçoit, l’œil inquisiteur ; ouf, il n’embraie pas sur le déroulé de ma vie, mais parle immédiatement de « mes addictions ». Je sens que ça va être coriace à le convaincre, mais au fur et à mesure qu’il m’assène ses vérités sur mon cas, je sens la détermination qui monte et je lui tiens tête, effrontée et cette fois en pleine possession de mes moyens.
Il finit par me faire signer, à regret, le fameux sésame libérateur, après une demi-heure de bataille.
Je suis dehors moins d’un quart d’heure après, tellement sonnée que je ne trouve pas le bouton de la porte et reviens demander, penaude, à l’accueil …
Je me souviens d’une sensation d’euphorie en marchant jusqu’à l’arrêt de bus. Je suis sortie de cette prison ! Oubliant momentanément que j’étais enfermée dans une autre, dont il est bien plus difficile de sortir. »

Depuis, je me suis débarrassée des benzos. Enfin, bordel!
Voilà, c'était ma petite expérience du HP. Tout ça pour dire, encore une fois, que les benzos, surtout quand on l'associe à de l'alcool, c'est vraiment sale et même pas marrant 5 minutes. Et qu'un passage à l'HP n'est jamais une partie de franche poilade non plus.
Take care ...
 
Je pense que tu as bien compris l'engrenage de l'hp, t'as quand même eut la "chance" de disposer de tous tes moyens pour tenir tête aux psychiatres, c'est une grande preuve de courage de ta part. A part dire ce qu'ils voulaient entendre je n'ai pas fait grand chose, le valium y était surement pour quelque chose. Félicitation aussi pour être passé au dessus des benzos. Je te souhaite beaucoup de bonheur, oublies cet épisode de ta vie, elle en sera que meilleure par la suite. :)
 
@ggklrthljape
Joli témoignage.
Une grande preuve de courage d'avoir réussi a partager tout ça avec nous. Merci.
tu peux pas test ;)

@puki
Alors toi sous MD tu discute avec des jeunes psychonauts "perchés".
Bravo, c'est du joli...
:heart:
 
@docteurlapeluche : ben oui, c'est pas toujours avec des vieux, hein! C'était plutôt sympa, et même qualifié de "Puki-trip " ahah

@ggklrthljape : la nuit, mes entretiens avec les 2 psys, non justement, j'étais bien dans le brouillard. Mais le lendemain, oui, j'ai pu me rebiffer parce que je n'étais plus défoncée, c'était même pas une question de courage, juste plus de lucidité. J'étais venue demander de l'aide, et ils sont passé complètement à côté de ma problématique. Et non, justement, je n'ai pas envie d'oublier cet épisode, pour ne plus jamais me laisser envahir par tous ces médocs !

Et sinon, j'avais lu ton témoignage, très émouvant, mais j'avoue j'avais eu la flemme de répondre. Chacun a sa place sur cette terre, même si tu trouves que ta vie a été merdique jusqu'à présent, elle vaut le coup parce que c'est la tienne, toi entité unique, donc estimable. Bien-sûr, pas facile quand on a eu une enfance pas très glop, alors que c'est à ces moments où on devrait le plus être choyé et recevoir plein l'amour, pour pouvoir avancer dans la vie en confiance. Malgré tout, je pense qu'il n'est jamais trop tard pour regarder devant soi, et se dire qu'on le vaut bien...
 
@Puki Merci beaucoup pour ton retour. Quand je disais oublier, c'était plutôt passer à autre chose, ce souvenir, il est toujours là, il est "ancré" dans ton vécu, mais faut pas rester bloqué là dessus, le terme que j'ai utilisé était un peu inapproprié. Mais c'est clair que j'ai le même point de vue que toi là dessus: l'hp, plus jamais!
 
Ben non, même si ça a été un grand moment de solitude, je n'ai pas du tout bloqué dessus, au contraire, ça va vachement mieux depuis, et surtout, je ne touche plus aux benzos, et ça, c'est une vraie victoire personnelle !
 
perso ma première incarcération en HP j'ai vus le psychiatre 5 minutes et il m'as prescrit 15 (sans mentir )médicaments différents dont plusieurs à prendre matin midi et soir...je suis resté 2 mois et demi sans nouvelle sans rien. j'avais ma place pour bouffer mais ni psychologue ,ni psychiatre ni activité...rien. J'ai demandé à mon père qu'il fasse les démarches pour me faire sortir .ca à réussis heureusement.

J'ai appris plus tard que le médecin avait un cancer et qu'il était à l'hôpital. pourquoi pas ....sauf que si j'avais pas eux la présence d'esprit(sous camisole chimique ...je sais pas si vous vous rendez comptes de l'effort de volonté que ça représente de demander aux autorité qui vous considère comme un fou irrécupérable ,de passer un coup de téléphone.Surtout que tu les fais maré et qu'ils te le refusent 15x) d'appeler mon père ils me gardaient la à perpète. sans compter l'environnement où on te colle des hystériques à coté des paranos ,des violeurs à coté des femmes battues ect... J'en ais fait 4x de l'HP plus jamais ça rend plus foux que ça n'aide.

LA j'ai fait une tentative de suicide il y as quelques années.je suis tombé sur un neuropsychiatre dans un hôpital classique qui à halluciné quand il a vu ma liste de médoc .....il les à réduit à 4 médicaments.et maintenant ca devrait aller mieux mais je continue de prendre des stups qui vont à l'envers de mon traitement.(mais ca vas nettement mieux quand même)

et ben les médocs qu'on me prescrivaient était fabriqués pars la firme lyly's ...firme qui à fermé les portes quand on s'est rendus compte que la firme avait trafiqué les comptes des effets secondaires pour diminuer le nombre de mort pars asphyxie ou arrêt cardiaque.

c'est pas beau la médecine . t'es à l'hosto personne le sait ,on t'empoisonne ,on te rend agar ,on te colle des putains de tarés dans les pates et le personnel se fou de ta gueule pendant que tu souffre.

Comme la dis le premier à poster t'es plus considéré comme un être humain ...limite ils ont plus de sympathie pour le chien du vigile que pour toi.

et même si t'es stone ...ca saoule de se faire traité comme un attardé ou un gamin de 4 ans alors que toi t'es psychotique et pas complètement con.
 
J'avoue c'est chaud. On pense pas souvent à ceux qui sont enfermés là-dedans sans personne à l'extérieur pour les soutenir ni les récupérer à la sortie.
 
Salut à tous je suis nouveau sur le forum et je n'ai pas encore posté bien que je vous suive depuis un moment je trouve cela cool d'échanger sur de tels sujets avec des gens souvent intelligents et qui ont beaucoup (ou pas) d'expérience..

pour en venir a l'HP où que ce soit, c'est une grosse blague mais ça dépend du point de vue (tout simplement)

d'un point de vue bien pensant intégré a la société c'est bien car il y a des fous et qu'il faut les enfermer (certains s'arrête la dans leur cheminement de pensée..lol) dur dur de débattre avec eux

Ayant moi aussi été confronté a un internement forcé je ne peux que vous comprendre et bien que j'avais un peu pété les plombs (peut être a cause de certains produits, mélange hardcore dans un cadre festif.. mais pas aussi hardcore que certains de ce forum!) mais j'ai toujours eu le contrôle sur moi même et ma conscience ne me quitte jamais.

juste avant j'étais dans une période ou je ne me drogué pas faute d'argent notamment vraiment je fumais de temps en temps 2g de beuh et vraiment de temps en temps je tapé un peu de S vraiment pas de problème avec la drogue je savais m'en passé et quand j'en prenais je profité tout simplement

par contre je commençais à écrire pour différentes raisons et la j'avoue que le cannabis (entre autres) me plongé dans des délires monumentaux que j'arrivais a géré mais qui m'impressionnait moi même, ma plume n'ayant pas de limites et partant dans tout les sens..

Donc voila suite a cette nouvelle on me réveille et on m'enmene de force et on m'enferme dans un hopital je peux vous dires que mon point de vue était plus proche d'un révolté je n'étais pas d'accord je l'ai clairement démontré par a+b mais rien n'y fait je n'ai pas eu le choix c'était une décision de justice (quand on sait ce qu'il se cache derrière la justice la voir associée a la psychiatrie ce n'est pas un très bon mélange).

Je suis en observation mais c'est plutot moi qui les observe et je me moques de tout ce qu'ils constatent car ils sont tous dans l'erreur...

Je remarque qu'il y a vraiment de tout dans ce genre d'endroit

j'ai pris ça comme une expérience sur le terrain voir comment ça se passe etc etc et le constat et amer enfin soit à l'heure actuelle j'en ressort du positif mais c'était tout de même un calvaire car ils m'ont obligé à prendre leurs médication et ça je n'était pas du tout d'accord c'est le point noir car sans consentement ces médicaments sont dévastateurs ( imaginez c'est comme si on vous oblige a prendre des champignons hallucinogènes ou je ne sais quoi en teuf enfin j'exagère mais c'est presque ça )

Ils ne peuvent convenir uniquement pour des personnes ayant perdu le contrôlé sur certains aspects de leurs vie et qui doivent se retrouver une place dans la société... et aussi malheureusement pour les cas vraiment très grave ou de toute façon il n'y a plus rien a faire pour eux..

Après pour les perchés il faut prendre les médicaments à la dérision d'un genre c'est de la drogue j'habitue mon corps au composant et j'élimine au plus vite cette merde et surtout je ne me laisse pas "endormir" l'esprit..

je leur ai expliqué que ces médicaments ne me servaient à rien je n'était même pas sujets à leurs maladies et que je ne fesaient que SUBIR les effets secondaires qui sont malheureusement dangereux : les médicaments psychiatrique tuent plus que les homicides...

blablabla au final ils m'ont fais passé pour schizophrène (ça peut marché avec n'importe qui paf paf 2-3 semblant de symptômes que peut avoir n'importe qui en désaccord avec la société, soit il accepte ou soit déni et hop ça fait partie de la maladie tu ne peux rien faire et c'est tout le psychiatre a raison et tout le monde se plie face a lui et a sa bible le DSM...)

Problèmes leurs médicaments t'obligent à te confondre à la norme et donc il créent des conflits dans la tete alors avec la fumette en plus je ne pouvais plus avoir confiance qu'en moi même et je pense que c'est le meilleur moyen pour devenir vraiment malade, enfin voila j'en retire du positif!

J'avoue qu'ils m'ont mis le doutes et m'ont même fait sombrer j'ai eu la mauvaise idées de fumer la bas alors que j'étais sous emprise de leurs satanée injection je ne vous racontes pas le délire qu'on a quand on est def la bas.. je m'en remet à peine, même 2 mois après l'arrêt des médicaments j'étais encore dans le bad!

Au final j'ai très bien compris ce que représentait la schizophrénie et que d'un certains point de vue nous le sommes tous si on veux donc autant en rire qu'en pleurer et aborder leurs thèmes bibliques psychiatriques avec beaucoup de recul!!!!

j'en ai profité pour combattre mes phobies (mes plus grandes peurs..) en hallucinant et en ce qui en est d'entendre des voix j'ai eu une expérience qui m'a directement mis d'accord la dessus j'ai carrément capté un clash sévère dans ma tête..

néanmoins si vous pensez etre vraiment schizophrène parce que vous entendez des voix, bah peut être que oui pour un psychiatre mais dans le monde des psychonautes ce n'est pas si grave moi je vois cela comme une manifestation de l'inconscient d'un point de vue extérieur en gros arrêtez de vous prendre la tête avec ce que pense les autres.... et reprenez le controle de vos pensées c'est un travail sur soi même!

Tout ça pour dire que même si je suis neutre a l'heure d'aujourd'hui sur la psychiatrie je suis d'accord avec toutes vos constatations...
 
Merci pour ton témoignage. Cela dit sans connaître ce que tu as vécu je suis un peu interpellé par certaines phrases qui me font penser que tu avais peut-être besoin d'aide. Après, c'est sûr que leurs méthodes sont à revoir, je suis aussi d'accord avec tes constatations.
 
Je me reconnais parfois dans ton témoignage, on reste bien différents mais il y plusieurs points communs. J'osais pas trop lire ton topic jusqu'à aujourd'hui, c'est chose faite depuis que j'ai fini le mien. Merci pour le partage :)

On est bien d'accord, l'HP c'est vraiment la zone...
 
Donc voila j'ai surtout posté mon message pour ceux ont vécu une expériences similaire dans le sens ou on ne se laisse pas manipuler par la psychiatrie
et qu'on reste debout même si malheureusement parfois on peut nous envoyer la bas comme a la casse et ressortir miraculé... c'est affligeant grave et sérieux, il faut rester fort et solide la dedans mais c'est extrêmement tendu.

J'avais peut être besoin d'aide mais je n'en ai pas demandé et je n'en voulais pas et très certainement pas celle de la psychiatrie dont je connaissais déjà les horreur d'où ma révolte.

Je m'en serais très bien sorti tout seul et au final après tout ça j'ai du faire face à pire et m'en sort une nouvel fois tout seul.
Ce qu'il faut retirer de cette expérience c'est qui croire: la psychiatrie ou la vérité du cannabis pour un drogué.. la réponse vous sera évidente

ce documentaire démontre parfaitement les aberrations qu'elle tentent de nous cacher



Après que faire?.. malheureusement c'est très compliqué mais je ne peux pas tolérer qu'on puissent médiquer de force quelqu'un qui lutte contre ce business frauduleux (Bien pire? Pire? Presque pire? MIEUX? ) que celui de la drogue qui lui est pourtant illégal et hors norme de la société...

comme quoi légal ou illégal on sait le pouvoir de l'argent et qui il y a au sommet que de triste réalités à affronter la bas courage à tout ceux qui luttent dans ces enfers chimique! Et respect à ceux qui ont lutté

une pensées aussi a ceux qui suivent leurs traitement...
 
Salut tout le monde, le premier et le dernier lien de video qui ont été postés sont de la Commission des citoyens pour les droits de l'homme, qui n'est rien d'autre qu'un organe de l'église de scientologie. Commission des citoyens pour les droits de l'homme
Verifier vos sources ,je pense pas que celle la soit la plus digne de confiance...
 
Bien content de voir qu'il y a des gars attentifs sur se fofo. Merci mec !
 
L'hp, j'y ai séjourné environs trois semaines, juste le temps de respirer, de se laisser guider, de ne plus décider de quoi que ce soit. Faire une pause loin de tout et de tous histoire de se concentrer sur soit.
Mais j'étais mineur, donc j'imagine que c'est beaucoup plus étudié, ils se disent "on a encore une chance d'en faire de bons moutons ceux là".

Une alternative intéressante c'est l'hôpital de jour les amis, pensez y.

Vous dormez chez vous, avez vos "week-end" (selon vos besoins/attentes), mais vous devez vous plier à des horaires, vous avez une occupation pour toute la journée, vous demandez vous même vos rdv avec les spécialistes de votre choix... Ya des contraintes, mais beaucoup d'avantages. C'est une voie vers la réinsertion.
 
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