Yopiyop tout le monde!
Bravo Or@nge d'avoir réussi à condenser autant d'informations sur le sujet. J'ai lut avec attention et je n'ai rien à redire. Enfin, presque... Mais ce sont des remarques qui touchent à des choses précises et propre à chacun.
Tout d'abord
maintenant je fais un minimum de 0.9G/W....mon record pour l'instant est de 1.25G/W (je suis rendu à l.Hydro...mais en terre un minimum de 0.7G/W est facilement faisable.
Ce fameux gramme par watt... Un ami proche et ô combien doué pour ce genre de passe-temps (surtout qu'il est lui même horticulteur) m'a déjà parlé de ce rapport. Mais selon lui, il serait impossible de dépasser le gramme/watt, un peu comme une barrière physique, du fait notamment que la lumière c'est l'énergie de la plante et qu'elle ne peut pas produire plus que ce qui lui est fournit artificiellement. Enfin selon les dire de mon ami, qui en passant a 15 ans d'expériences notamment en hydro, sous 3x hps 600 watt bah il a jamais réussi à faire 1800 g sec!Pour ma part 1.25 g/w me paraît énorme a moins d'un défaut de balance, d'une humidité trop prononcé lors de la pesée ou alors de la présence de graines... Après j'suis p'têtre jaloux après tout, moi même je n'ai jamais atteint ce niveau! Enfin bref,
Je voulais juste ajouter ma p'tite touche de-ci de-là.
Moi, les boutures je les ai toujours envoyée sous bouturettes (tient, donc) dans mon placard de végé 18/6 sous néons growlux et j'avoue que ça marchais bien, sans hormones de bouturage et en pleine terre (pot 10x10 bien humide). On ferme les écoutilles pendant la première semaine pour garder un max de chaleur et d'humidité, on ouvre les écoutilles en début de deuxième semaines pour enfin enlevé le couvercle en début de 3ème semaine (pour une diminution progressive d'humidité). Quand tout va bien on observe normalement un affaissement de la bouture à la fin de la 1ère semaine, puis un redressement en début de 3ème semaine (signe d'un bon enracinement). C'est comme ça que je faisait jadis quand chez moi j'avais mes deux espaces (végé/flo) qui tournaient en continu. Je me souvient même avoir envoyer une fournée de 40 boutures avec 100% de réussite destinées à l'exté. Ce fut une bonne année, croyez moi!
Là je m'égare. Je voulais ajouter pour les araignées rouges: elles haïssent l'humidité. Elles font leur colonie dans les racines et installent leurs pièges sous forme de toiles dans les feuilles. Normalement si on assure une bonne continuité des arrosages et qu'on ne laisse pas le temps à la terre de sécher en profondeur, il n'y a quasi aucune chance d'être envahit. De plus une plante en bonne santé croît plus vite que les ravageurs colonisent l'espace. Ainsi quand bien même une colonie se dissimulerait dans le pot elle aurait du mal à se développer et son incidence sur la plante resterait négligeable. En revanche une plante stressé (notamment en début de vie) colonise moins vite son milieu, laissant le temps à la colonie de monstres de s'installer et de pérenniser. La pauvre fille déjà stressée, finit par être envahit par les racines, ce qui n'est pas le top dans sa situation. Arrive le coup de grâce, quand elle commence à se faire tout doucement enrouler les feuilles dans les fils des innombrables toiles qui se tissent autour d'elle. Je dis ça car j'ai déjà sorti une plante infestée et l'ai laissée finir sa vie dans mon salon (à la fin c'était pas jojo). Tout les feuilles replier sur elles mêmes enroulés dans les toiles qui partait dans tout les sens, le feuillage cassant, poussièreux et de couleur brune... Je pense que le sable issu de l'extérieur est une source potentiel de contamination. A la limite, on peux lui faire faire un bain à l'eau froide + javel puis un bain d'eau chaude ( pour évaporer la javel) afin de le stériliser.
Je voudrais en profité ici pour ajouter que je crois profondément que ce que l'on appelle la main verte, c'est avant tout une certaine sensibilité et une certaine attention vis à vis de ces délicates fleurs. Je m'explique (et c'est l'expérience du ressenti qui parle ici, rien d'objectif). Les plantes sont vivantes (et oui!) et donc elles ressentent, échangent, communiquent, se développent, évoluent. De la même manière qu'un individu adulte est avant tout le produit d'un génome unique qui s'exprime de manière unique, une plante est le produit des différents évènements qui jalonne le cours de sa vie et cela en fonction de l'environnement dans lequel elle a grandit, continue d'évoluer pour finir par mourir (ah ba ça va enfin sentir la résine!). Concrètement ça commence dès la naissance, peut importe les techniques (coton ou sopalin humide, verre d'eau, etc.) il lui faut un environnement stable que ce soit au niveau de la température (d'une vingtaine de degré) ou de la lumière (plutôt son absence en l’occurrence). Une graine peut germer au bout de 48 heures, si tout les facteurs sont réunis. Une fois la graine germé, on prépare ces pots (propre et remplit de terre pas trop tassée). On les arrose préalablement avec de l'eau. On saisit délicatement la graine entre ses doigts et on la dépose avec précaution (pointe blanche vers le bas) dans un trou d'environ quelque millimètres (un cm tout au plus) au centre du pot. La pointe c'est la première racine et ce qui se cache encore dans la coquille, les tendres cotylédons prêt à pointer vers le ciel. Mettre la pointe vers le haut revient à lui mettre la tête à l'envers, ce qui complique la tâche aux cotylédons, qui une fois sorti de la coquille vont tenter inlassablement de trouver la lumière (autant d'énergie gaspillée et de stress inutile). Une fois que c'est fait on peut reboucher le trou en prenant soin de ne pas trop tasser la terre afin encore une fois, de faciliter la tâche aux cotylédons. Après, ça prend quelque jour avant de pointer le bout de son nez mais au moins on a réussit la naissance! Je dis ça car je suis persuadé qu'une plante qu'on fait galérer , garde le stress en mémoire, ce qui nuit à sa bonne croissance et peut (j'en suis convaincu), diminuer significativement les rendements d'une récolte. Un exemple type que j'ai lut et relut dans divers documentation, le stress hydrique! Une plante qui est arrosé trop tard (disons dont on a laisser sécher le substrat au moins sur son premier tiers) va commencer à se mettre doucement mais surement à la diette afin d'augmenter ses chances de survie. Elle va ralentir sa croissance, étant un peu moins gourmande. Le problème c'est qu'on a beau arrosé, elle ne reviendra pas en arrière malgré qu'elle soit capable de récupérer partiellement en fonction du degré du stress. A noté que l'inverse est bien pire, trop d'eau étouffe la plante (je parle d'inondation!), elle crève en quelques heures. Voilà en conclusion il n'y a pas de petites attention et je trouve d'ailleurs que c'est ce qui fait la beauté de la culture, cette relation particulière qu'on tisse avec elles. Pour l'avoir vécu, il m'est déjà arrivé de trouver après une semaine d'absence que mes plantes n'étaient pas aussi belle qu'à mon départ alors que pourtant un pote (avec qui j'ai commencer à cultiver et avec qui je partage le fonctionnement) s'en était soigneusement occupé. D'ailleurs elles m'avaient aussi manquée et bientôt je les trouvais aussi radieuse qu'avant... Aimer vos filles!!!
Juste quelques petits conseils pour la route:
-Retourner légèrement la terre avec une fourchette propre sur environ 1 cm partout à la surface avant chaque arrosage. Cela permet de favoriser les échanges d'oxygène avec les réseaux de racines superficielles. C'est également un moyen efficace de combattre les poches sèches.
-Leur faire prendre une douche quotidienne matinale ou vespérale (l'important étant qu'elle soit tous les jours plus ou moins au même moment), à l'aide d'un pulvérisateur manuelle ou a piston (c'est plus homogène et les gouttes sont plus fines). Faire en sorte de bien asperger le dessus comme le dessous des feuilles. Cela permet entre autre d'évacuer les poussières accumulés à cause de la circulation de l'air. La poussière déposée sur les feuilles entravent la respiration de la plante. Les symptômes peuvent mettre plusieurs semaine à arriver et se manifestent sous la forme d'un recroquevillement des feuilles sur elle même et part le haut. Et effectivement ces douches peuvent être administrer tout au long de la vie de la plante (même quand elle a des gros boudins partout).
- Une plante en bonne santé a les tiges vertes fluo. L'apparition de violet est souvent indicateur d'un stress. En revanche c'est tout à fait normal lorsque cela arrive en fin de flo car la plante sent la fin arriver, ça correspond aux dernières montées de sève c'est plutôt bon signe!
- J'ai récemment appris (de source sur) que pour un bon séchage, il fallait au moins 72 heures de noir total pour dégrader la chlorophylle. Si durant cette période de la lumière entre, les chloroplastes qui synthétisent la chlorophylle se remettent au boulot (la chlorophylle c'est juste ce goût de foin dégeu qui persiste au début). Combiné avec un bon curing c'est parfait je pense pour assurer rapidement une herbe au parfum des plus enivrant.
-Un p'tit mot sur les engrais avant de conclure. En général largement surdosé pour bien des gens. Pour ma part je commence toujours avec de très faible concentration que j'augmente progressivement (genre 0.2, 0.5, 0.8, 1, 1.5 mL/L) afin d'habituer mes charmantes compagnes, jusqu'à temps qu'arrive la flo où je recommence avec l'engrais de flo, tout bêtement. Une plante verte foncé tirant sur le bleu flirt avec le surengraissement. Tant qu'elle reste a ce stade rien de grave. Le problème c'est que trop de certains nutriments bloquent l'assimilations des autres.Ces effets peuvent être catalysé par le pH. Pour lui éviter de franchir la frontière on peut préconiser un arrosage à l'eau claire, à l'arrosage suivant. Les symptômes du surengraissement sont divers mais dès lors qu'ils apparaissent la plante mettra plusieurs semaines à s'en remettre voire jamais tout à fait. D'une manière général il n'y a pas besoin d'aller jusqu'au maximum indiqué sur les emballages d'engrais.
Très important pour la fin! Toujours bien rincé ces pieds au moins 2 semaines avant la récolte afin d'évacuer l'engrais de la terre et de la plante. En effet la plante assemble les différents nutriments sur place (les sommités fleuries), elle est capable de faire des réserves et si la plante n'a pas eu le temps de transformer toute cette matière en précieuse résine, c'est dans la fumée que cela va partir. En général l'engrais résiduel donne un goût âcre à l'herbe que je trouves des plus désagréable (sans compter les conséquences sur la santé s'il yen a...). Si on a bien anticipé le rinçage on peut prévoir de conclure la flo par un stress hydrique (quelque jour). La plante sentant la fin proche envoie ces dernière force dans la bataille, normalement afin de donner assez de réserve à ces graines qui perdureront la lignée mais là manque de bol pour elle, y a que d'la résine à produire...
Je conçois ne pas être des plus organisé, j'espère que vous aurez réussi à me suivre.
N'hésitez pas, je répondrais à toute les questions.
Bon vent à tous...