Laura Zerty a dit:
si toi ça te convainc de partir dans ses extrêmes, parce que tu crois que ça va faire réfléchir l'autre de lui foutre les jetons, tu te goures totalement.
Je ne dis pas que c'est LA méthode et qu'elle fonctionne TOTALEMENT, extrêmement loin de là parce que je déplore autant que toi que ce soit souvent la seule qu'on nous serve en guise d'avertissement à la consommation de drogues, mais si l'autre a réellement peur... bien sûr que ça change quelque chose.
Laura Zerty a dit:
Premièrement parce que tes arguments s’appuient donc sur des cas extrêmes, alors que que Dukecat vit ses trips tranquilou, bien loin de tes réalités délurées.
Eh bien, précisément, il
vit des trips tranquillous et ne sent pas qu'il pourrait lui nuire. Comment rendre tangible... cette espèce de potentialité du dommage que des pseudo-études objectives semblent avoir démontrer ? A savoir ici la donnée selon laquelle il s'agirait de ne pas consommer si souvent. Comment faire saisir à l'autre que ne pas conscientiser le mal qu'il s'inflige ne signifie pas que le mal n'est pas ? J'espère que j'arrive à bien te transmettre le bon ton dans ma réponse : je suis profondément curieuse d'avoir des pistes de réflexions, ces questions sont honnêtes et premier degré. Prendre de la MD tous les trois jours, ça me paraît être un cas plutôt un peu extrême, en tous cas vraiment pas commun, et pas, puisque tu sembles tenir à ce mot, des trips
objectivement tranquilles.
Laura Zerty a dit:
Et deuxièmement parce que si tu ordonnes comme ton père une interdiction de consommer à une personne qui a envie de se droguer, tu peux être sur qu'il va faire tout l'inverse, en te disant pourtant qu'il va suivre tes incitations (lol).
Je comprends l'idée mais ce n'est pas un ordre de même nature dont il s'agit ici. Les propos de
danstesétoiles ne sont ni ceux d'un père ni ceux d'une loi parce qu'il y a une discussion possible, et même plus que ça une discussion à l’œuvre. Il n'est pas au-dessus de toi à décider plus ou moins seul de ce qu'il faut faire : tu peux revenir, lui opposer des arguments, il est au-même niveau que l'ensemble des autres utilisateurs du forum qui dans le cas présent ont d'ailleurs donné des sons de cloches assez divers.
Je te trouve du coup un poil agressif. Il ne me semble pas que ce qui soit en jeu ici c'est... genre
le sentiment de liberté d'expression des gens qui fréquentent le forum et qui, comme dans pas mal d'autres sphères sociales, se sentiront d'un coup honteux et ne viendront plus rien dire tout en acquiesçant vaguement aux conseils distillés sans y croire. La dimension du débat est bien plus restreinte, c'toi dans un tête à tête avec un autre usager.
Laura Zerty a dit:
[...] il apparait évident que tu n'as absolument pas pris en compte sa réalité en lui calquant TA vision déformée des choses, et en lui disant d'ARRETER AU PLUS VITE, alors que l'usager ne t'a rien demandé, tu te sens rassuré avec l'impression d'avoir accompli ton devoir...
+1
.
Une autre approche de la RdR serait plus empathique, en comprenant la situation de l'usager, et sans émettre aucun jugement mal avisé, ou ordonnance, on pourrait tenter de le faire réfléchir sur sa consommation, pour que de part lui-même il prenne conscience qu'il est dans un schéma addictif.
L'usager il a demandé un avis sur les doses de 5-htp. Réponse : dans ton cas le 5-htp ce sera un peu comme mettre un pansement sur une carotide tranchée voire remuer le couteau dans la plaie si tu consommes trop rapidement après ta prise. Effectivement, ce n'est pas
vrai. Mais je ne vois pas grand chose d'autre à dire. Dans sa, ta, ma vision déformée des choses, il y a aussi une dimension j'ai-lu-vu-vécu qui fait que tu peux pointer du doigt des éléments nouveaux que l'autre n'aurait peut-être pas pris en compte. Et, à mon sens, pointer du doigt ça ne veut pas dire
présenter les choses froidement. Parce que les présenter seulement froidement ce n'est pas particulièrement neutre, ça a son type d'accessibilité, ça s'adresse à certains types de public. La métaphore abusive plus haut pourrait être pour certains autres un bon medium pour comprendre. Et ça ne ferait pas des seconds des idiots irrationnels et des premiers des gens responsables. Comme ça ne fait pas de celui qui choisit de distiller le premier type d'explication un mec bien, et l'autre type une nuisance.
Laura Zerty a dit:
que de le culpabiliser comme si c'était le dernier des junkies, en lui faisant croire qu'il va perdre ses dents et ses organes vitaux en continuant de consommer...
Oui oui, c'est abusé de souligner avec tant d'emphases des risques qui semblent ne toucher effectivement qu'une part extrêmement restreinte de la population. Mais la situation dont on parle elle n'est pas commune, et elle pourrait, en dernière instance, mener à ce genre de désagréments. Même si je suis bien d'accord, ça me paraît trop désincarné, trop loin, trop intangible pour être convaincant.