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Ca encore, c'est que toi bien sur, mais 400 c'est pas Fort comme tu dis, c'est Insane!LePtitJO a dit:Une qantitee de 400... je mettrait ca dan : *Fort
Rien a dit:Avertissement de l'équipe de modération. Les dosages annoncés ci-dessous paraissent terriblement exagérés. Un buvard est en général considéré comme fort à partir de 100-115 ug, pas 400. Mais la véracité des informations transmises par les vendeurs sont en général tellement à coté de la plaque que cela n'étonne guère. En somme, vous pouvez diviser au moins ce qui est annoncé ci-dessous par un facteur de 2, voire 4 . Peut-être que l'auteur dit vrai et a une tolérance particulière au produit, peu importe en vérité. Mais cela ne devrait en aucun cas induire des lecteurs en erreur, un trip d'acide peut devenir difficile à gérer pour une personne insuffisamment préparée ou dans un contexte inadapté à partir de 100 ug. A partir de 200 ug, ça commence à être compliqué pour la plupart des gens. A 300, la confusion mentale est telle que le set & setting doivent être parfaitement réglés pour éviter de partir en couille.
De plus, il est fortement déconseillé comme raconté ici de redoser du LSD seulement une heure après la prise. Le LSD met en général, selon les personnes et les conditions, entre 45 minutes et 2 heures avant de monter.
Il n'est pas rare, en France qu'un vendeur vous dise que ses buvards sont à 200 ug quand ils sont à peine à 50. Cela dit, si un jour vous tombez réellement sur un de ces cartons à 200 ug, vous serez contents d'avoir continué à faire comme s'ils étaient au dosage annoncé, au cas où, et d'avoir fragmenté votre prise.
En clair, n'allez surtout pas croire qu'une prise de 400 ug est banale, 300 c'est déjà une expérience extrêmement éprouvante mentalement qui n'a rien de réellement festive.
Set : Chez moi, seul, en appartement. 400ug à 12 heures puis 200ug de plus à 13 heures.
1. L’égo
Commençons par le début donc : la prise de drogue. Je n’avais pas l’intention de prendre une telle dose, mon but premier était de tester mon nouveau vendeur, avec un minimum de 400ug parce que c’est à cette dose en ce qui me concerne où j’arrive à distinguer un produit fort d’un produit faiblement dosé. Ironiquement, je crois que qu’avec cette expérience, j’ai fait le tour de cette drogue.
Les premiers effets sont gentils, une montée douce, voire trop douce. Je me dis que le produit doit être faible mais pour être sûr je prends une dose de plus (200ug). Cette dernière tape très fort lors de la montée, une violente décharge me tombe dessus : la vision est tremblante, excitée, je vois tout en double. Avez-vous déjà vu cette scène ?
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C’est un peu l’idée : « Be somebody baby. » Je suis un boss, un créateur, un styliste, une star, bref un privilégié quoi. Je façonne des concepts pour le monde, mon monde que je contrôle et où je jouis. J’ai jouis d’ailleurs, encore et encore à regarder des scènes de films et à écouter de la musique, un morceau qui m’a particulièrement percuté durant ce trip (je le conseille en FLAC cependant) :
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Au fil des heures de mon ivresse, je m’arrête sur un détail de ma chambre : un porte-monnaie que je trouve particulièrement « vulgaire ». J’en rigole, je le moque et le balance sur mon bureau. Ce n’est pas le mien ce porte-monnaie non, il est à ma mère et tout ce qu’elle porte est vulgaire d’ailleurs.
2. L’anti-égo
Vulgaire, moche, puant, laid, ignoble. Tout plein d’adjectifs que je peux utiliser pour décrire l’atmosphère dans laquelle je viens de basculer. Toutefois c’est bien la même chambre, le même artiste que je vérifie (c’est un titre que j’adore qui passe) et pourtant ! Tout est laid ! Mon jogging fait clochard, mon t-shirt vert fait poubelle de Paris, toutes les traces de marron auparavant masculines font merdes et caniveaux. Que reste t-il du créateur ?
Pratiquement rien, il en reste une femme. Je suis devenu une femme, tout ce qu’il y a de plus abjecte sur cette terre : des êtres faibles. Je dois faire le ménage tout à coup, un truc que je déteste faire mais là je dois le faire malgré moi, il faut que je vive une expérience désagréable : nettoyer le merdier du créateur parisien qui est passé avant moi.
Tout est vulgaire chez moi, je suis une poufiasse hystérique et épouvantable, et je maudis la terre entière de m’avoir mis dans ce corps et cette existence. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il m’arrive, pourquoi j’en suis arrivée là. J’essaie de mettre à l’œuvre ma philosophie : comprendre et changer positivement. Mais où le positif ici ? Je cherche une mode mais je suis dépassée, éternellement insatisfaite, j’ai besoin que quelqu’un me redonne confiance parce que seule je n’y arrive plus.
Quelle heure est-il ? 17 heures…j’ai l’impression que ça fait 1000 ans qu’il est temps 17 heures (je vous épargne les détails de mon imagination à 600ug pour m’inscrire dans une boucle). Il commence à se faire tard et j’ai un match à jouer ! Je suis bien redescendu finalement, je pense être capable de jouer avec l’équipe. Je pars pour le stade.
Dans le métro : je ne supporte plus rien, moi qui d’habitude est assez aimable avec les gens, je suis infecte intérieurement avec tout le monde. Qu’est-ce qu’elle fait cette bonne femme avec ses trois mioches ? Elle ne sait pas les tenir en laisse ou quoi ? Et l’autre qui me pousse avec son foutu sac à main ? Qu’elle le range ! Ne sait-elle pas qui je suis ? Un ex-créateur certes, mais j’ai été quelqu’un moi ! Pas un pigeon ordinaire qui s’assied sur les bancs de la ligne 13 comme elle…
3. Au stade
J’arrive tôt finalement. Un joueur de l’équipe vient me dire bonjour et démarre une discussion. J’ai du mal à l’entendre, il y a cet écho imputable au LSD, que j’aime habituellement mais qui me gêne sur le moment. J’ai du mal à tenir une conversation tout court, je ne sais pas s’il le remarque alors je lui dis que je suis fatigué de ma journée et que je suis un peu off. Il faut que je m’isole : je n’arrive pas à reprendre le cours normal de ma journée, j’ai l’impression d’avoir été trahi par l’existence. Je vais sur les gradins.
Pourquoi ne m’a-t-on jamais mis au courant qu’il y avait cet autre versant de l’existence pendant que je jouissais en maitre de l’univers ? Qu’il y avait un autre égo, misérable qui souffrait de mon arrogance ? Je ressens beaucoup de compassion, et ironiquement je me trouve coupable à jouer le jeu de l’univers à être un de ces ploucs qui compatissent pour les verres de terre, du genre Bouddha ou de Dalaï-Lama. Ces figures ne m’inspirent pas plus de sympathie que pour le maitre de l’univers parce qu’elles semblent alimenter le même dessein : celui de l’existence. Je n’ai plus envie de choisir, je ne veux plus de concepts ni de catégories parce que ce serait créer des concepts et catégories inverses en même temps. Je ne veux plus jouer à ce jeu, j’ai vu ce que c’était.
Mais alors que faire ? Qu’est-ce qui est en mon pouvoir pour faire arrêter ce cirque existentiel ? Il y a des forces au dessus de moi qui change le monde en permanence, à commencer par le propre corps dans lequel je suis. Je n’ai pas la réponse, je ne sais pas quoi faire, et pourtant je dois jouer le match, mon équipe m’appelle.
PS : J’ai joué le match, c’était bien quoique étrange par moment de comprendre le jeu d’une façon différente.
Je n’ai pas besoin qu’on me fasse la morale sur cette consommation, ce qui est fait est fait (je suis à l’écoute cependant).
Je ne considère pas avoir fait un bad (même si j’ai passé un très mauvais moment ni que j’ai eu ce que je méritais. Je relativise, il s’est passé quelque chose, je n’ai aucune réponse à mes questions sur l’existence mais ai-je besoin d’en avoir ?
Et enfin je n'ai rien contre les femmes, ça faisait parti du trip.