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LSD-25 et la pertinence du dosage en µg/kg

metabolisma_absorba

Matrice Périnatale
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20/9/18
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Comme le dosage semble dépendre du poids de la personne (qu'on me stoppe si ce postulat est faux), que le LSD doit sûrement devenir sensible aux alentours de 0.5µg/kg. On peut se dire que la question du poids dans le dosage est finalement très importante. Si l'on prend deux personnes faisant respectivement 50kg et 70kg, on voit que pour le premier un buvard classique de 100µg correspond à 2µg/kg lorsque pour l'autre ça ne fait que 1,4µg/kg. C'est tout de même un écart important, il y a plus d'un quart de différence.

En voyant cet écart très sensible dû au poids des personnes, serait-il pas finalement plus judicieux de mesurer un dosage uniquement en fonction du poids ? 
L'inconvénient c'est que les buvards n'offrent pas cette diversité de dosage, on a rarement la possibilité de choisir des dosages précis. Sur le marché (et ça vaut tout aussi bien pour les RC lysergiques) on trouve principalement des buvards à 100µg, 150µg, 200... Rarement ils seront dosés à 87µg, 114µg par exemple. Donc on a malheureusement peu de choix. La seule option semble être le dosage volumétrique, mais qui demande d'avoir ce qu'il faut pour le faire tout de même, et la grande majorité consomme le buvard directement.

Bref, en tout cas, la majorité se fie à une certaine grille de dosage qui semble communément admise : 100µg serait la dose standard pour tout le monde, 200g la dose forte, etc... Or entre une personne qui pèse 50kg et 90kg, la différence est terrible. 2µg/50kg = 100µg et pour 90kg 180µg. J'ai pris 78µg, ce qui m'a semblé très intense et ça correspondait à 1.62µg/kg (je pèse 48kg).

Il en résulterait qu'on ne sait pas réellement ce qu'est une dose moyenne ou forte, et qu'on dose très peu précisément.
 
metabolisma_absorba a dit:
En voyant cet écart très sensible dû au poids des personnes, serait-il pas finalement plus judicieux de mesurer un dosage uniquement en fonction du poids ?

Cela signifierait que tu réduirais l'être humain à la quantification de son poids, au détriment de la qualité de sa sensibilité.

Tu peux faire 100 kilos et être hypersensible pour mille et une raisons, dans différentes dimensions autant corporelles que psychiques, et ce à de multiples degrés (qui varient selon les situations), et au final ressentir plus l'effet du produit qu'une personne de 60 kilos "normalement" sensible, donc ni plus ni moins.

Je ne dis pas que le poids n'est pas à prendre en compte, je dis qu'il n'est pas le seul facteur à prendre en compte, même si c'est un des plus faciles à gérer lorsqu'il s'agit de dosage.

Sinon ta conclusion est juste : au final on n'en sait rien, c'est le problème de vouloir quantifier l'infini et contrôler l'éternel.
 
salut

En voyant cet écart très sensible dû au poids des personnes, serait-il pas finalement plus judicieux de mesurer un dosage uniquement en fonction du poids ?
Oui d'ailleurs en pharmacologie et pharmacocinétique , la concentration plasmatique et les bilans sanguins sont exprimé en masse de produit actif/masse de la personne (ex: mg de produit/kg)


Si tu étudies un peu de pharmacocinétique :
ou masse de produit actif par masse volume sanguin plus spécifiquement le plasma (ex: ng/ml ou nanogramme par millilitre de plasma) sachant que le volume sanguin varie logiquement d'une personne à une autre en fonction de sa taille/poids/âge.  (ex: on a besoin de plus de sang pour une transfusion pour Guy Carlier que PassePartout ou un nourrisson).

Tu remarqueras que pour les Set and Setting les plus académiques, la personne indique généralement sa taille et son poids ; Car entre un monsieur qui a 120kg avec 180cm de hauteur, il ne serait pas judicieux de prendre le même dosage que lui si tu pèse 50kgs pour 155cm.. De plus si il parvient à mettre d'autres informations comme sa tolérance, son expérience, son état général ou ses antécédents : le lecteur sera capable de jauger et d'adapter sa propre posologie. Ainsi il aura la capacité d'obtenir les effets récréatifs souhaités avec une réduction des risques accrus. C'est peut être l'une des raisons pour laquelle, de nombreux TR de Research Chemicals étaient aussi détaillés lors de la découverte pour le grand public de ces molécules ; parfois tenté de consommer le même produit, à des concentrations relativement similaires, cela permettait aux internautes de trouver un dosage adapté. Même si il faudrait toujours commencer par sous doser son produit (test allergique ex: 0,001mg , 0,01mg , 1mg , 5mg , 20 mg etc. dès qu'on reçoit une nouvelle drogue) pour diminuer les risques de décès
Cf : La mort de jeunes adultes ayant consommé du bromodragonfly a la place de 2CBfly ou l'affaire HAUPT RC




pour revenir sur le LSD :

dans cette étude de nature par ex. , la concentration du lsd est mesuré en masse/volume de plasma (un des éléments principaux du sang) , la concentration plasmatique est généralement un bon moyen d'évaluer la concentration d'une molécule à l'instant T dans le corps humain. Or il y a un lien de cause à effet entre cette concentration et les effets ressentis, avec une concentration maximale atteint à un certain moment (Cmax) Puis l'élimination se fait de diverses manières : exponentielle , pluri exponentielle... bref les effets partent et arrivent avec des progression et des diminutions très fluctuantes en fonction du principe actif consommé.
Sans oublier qu'il y a d'autre facteurs qui influencent l'élimination, les effets, c'est un critère intéressant.



Certains produits sont très vite éliminé (ex: demi vie GHB : 1h => or au bout de 2H on est encore bien arraché! alors qu'au bout de 5-7 heures en général à un dosage classique ça va mais si on explose le dosage l'élimination sera considérablement ralentis et les effets plus long)

Par rapport à d'autre produits relativement proche (ex: demi vie alcool : jusqu'à 4,5heures en cas de grosse cuites* et même t+24h après on a encore des effets indésirables..."gueule de bois")

donc connaître la demi vie du produit est aussi un point très important pour appréhender sa posologie, éviter les interactions médicamenteuses avec des effets indésirables ou calculer le temps pendant lequel on sera défoncé.  Après, on peut encore avoir des effets indésirables qui perdurent après l'élimination j'imagine. Pour rappel il faut au moins 5 demi vies pour éliminer ~95% d'un produit (voir plus si on élimine mal , ex: un foie en bout de course). Or les demi vies (half life) varient énormément d'une drogue à une autre. D'après wikipedia, la demi vie du LSD est de 300 minutes environ, avec un pic des effets (Cmax) à T+3h00. En suivant la règle des 5 demi vies, on considère que le produit est presque totalement éliminé chez un individu sain en 25heures.


Voyez comme le produit est presque totalement éliminé à t+300mnx5 demi vies soit environ 24-25h 

npp201786f4.jpg

bleu=pour 200mcg (mcg=µg=microgramme ou 1 millième de milligramme)
orange = pour 100mcg
Temps (heure)  en abscisse + en ordonnée: concentration en nanogramme par millilitre de plasma.
Source : Nature
https://www.nature.com/articles/npp201786






C'est pour cela aussi que les dosages des enfants sont différents des adultes, pour les médicaments par exemple. (ex: sirop pour la toux à la codéine, insuline etc.)


Pour l'aspect somatique, cela ne s'arrête pas qu'aux dosages.
Aussi il faut prendre en compte toute dysfonction rénale, urinaire, hépatique. Car un problème lors de l'élimination (généralement via des urines, parfois un peu des selles..) peut amener a des situations ou la clairance est mal effectuée, le produit se stock dans l'organisme à chaque prise, ce qui amplifie les risques ou les effets surtout lorsqu'on consomme plusieurs doses de manière consécutive.


Laura Zerty a dit:
Tu peux faire 100 kilos et être hypersensible pour mille et une raisons, dans différentes dimensions autant corporelles que psychiques
Très bien dit ! Il n'y a pas que le somatique mais aussi le psychique qui se complètent mutuellement... si tu es schizophrène, hypersensible, vulnérable, dans un très mauvais set voir un setting particulier (environnement/contexte), les effets peuvent être très altérés, amplifiés, ou réduits (ex: consommation de neuroleptique , une fausse commune).


Donc à travers un recueil de donnés [non exhaustif] de type :
-âge + élimination + particularités hépatiques => capacité à transformer , éliminer le produit
-Set  , antécédents psychiatriques , habitus=> vulnérabilité
-(in)expérience, habitudes, tolérance => idem ou au contraire si on est tolérant augmentation des dosages
-masse de la personne et du produit consommé,  => potentiel d'effet
-Setting qui nous rétracte, nous bloque, nous amplifie les effets car on rentre bien dans la vibe de la teuf par ex => potentialisation des effets.
-Nature du produit , placebo , pureté ou concentration du ou des produits dont les adultérants => ...

synthèse = résultat final=> effets ressentis

en prenant tout cela en compte cela permet d'imaginer les futurs effets ou d'expliquer ceux que l'on a ressenti ; d'expliquer des phénomènes.


Alors pour du LSD, entre prendre 100mcg ou 120mcg aura moins d'importance chez un usager que ses antécédents psychiatriques (ex: troubles de l'humeur, psychotique etc.)







* pour l'alcool : Elimination half-lifeConstant-rate elimination at typical concentrations:[9][6][5]

• Range: 10–34 mg/dL/hour
• Mean (men): 15 mg/dL/hour
• Mean (women): 18 mg/dL/hr
At very high concentrations (t1/2): 4.0–4.5 hours[8][7]
https://en.wikipedia.org/wiki/Alcohol_(drug)

Voyez comme le dosage, le sexe et les particularités biologiques font varier la durée des effets et la capacité du corps à éliminer le produit qui peut aussi saturer notre métabolisme.
 
Certes c’est tres intéressant et idéal dans la théorie sauf que déjà il faudrait savoir de façon fiable le dosage des cartons, la qualité du produit (je ne suis pas expert mais j’imagine que selon le chimiste et son niveau/équipement 100microns peuvent être plus ou moins forts) en sachant que les dealos font pas forcément hyper attention de doser de façon égale tous leurs buvards...
Aussi, je trouve que le set And setting peut largement contribuer a potentialiser ou masquer les effets du produit .
 
Oui le poids y joue pour beaucoup, car même si des éléments psychiques peuvent influer sur l'effet, la concentration plasmatique est directement liée au volume de distribution de la substance dans le corps, qui est proportionnel au poids.

Plus le V.D. est grand, plus la concentration plasmatique est petite, et vice versa.

Autrement dit quand ton poids est plus élevé, la substance se distribue davantage dans le corps et il y en a moins dans le sang, donc l'effet est moindre pour une meme quantité administrée à une personne plus légère. C'est surtout vrai pour les substances les plus liposolubles qui se distribuent plus facilement dans le corps. Les substances moins liposolubles sont éliminées à l'inverse plus facilement mais on un VD moins grand et une grande concentration plasmatique.

Cela ne prend pas en compte d'autres facteurs, mais faut dire que ca part de la quantité présente dans le sang avant tout.
 
je pense que les buvards sont dosé de manière quasi identique sur la même planche
 
En tant que tel si la solution est homogène ( j'imagine mal le contraire ) , le lsd est réparti on ne peut plus également.
 
Exactement tu fais bien de me le faire remarquer Laura, je suis d'accord que la part mentale et personnelle y est pour beaucoup avec un psychédélique. Plus qu'avec tout autre substance psychotrope.
 
Bon ben merde mon message s'est effacé :0

Je disais, ça serais quoi les paliers du coup genre :

Très léger : 0.25mcg/kg

Léger : 0.5mcg/kg

Moyen 1mcg/kg

Normal 2mcg/kg

Fort 3mcg/kg

Heavy 4+mcg/kg

(Totalement faux et juste à titre d'exemple pour illustrer ma question)

J'sais pas si je suis bien clair ?
 
Avec un point d’inte Ça aurait été encore p’us Clair .
Sinon merci pour vos explications je me coucherais moins bête .
 
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