NoyauAccumbens a dit:
J'ai jamais dit que l'esclavagisme était un point de detail, au contraire pour moi il est 6 millions de fois plus important que les chambres a gaz ( et que la shoananas ) . pourtant on en parles 6 millions de fois moins ...
Encore le classique de l'antisémitisme actuel "ouais on parle trop des juifs". Tu mets des échelles d'importance entre les génocides, toi ? Et les indiens d'Amérique ? L'URSS ? Et le Rwanda ? Le Congo ? Et le Cambodge ? Et la West Papua ? Et les Raoni ?
Pour revenir à ce qu'on disait plus tôt. Je crois pas justement qu'il y ait toujours eu des hiérarchies sociales partout et en tous temps, et surtout pas de cette ampleur et de cette complexité. D'ailleurs, d'après Saïd Bouamama, le racisme par exemple est très récent et date de l'esclavage :
https://bouamamas.wordpress.com/2015/10/30/la-necessaire-politisation-de-lantiracisme/
Il y a eu des dominateurs pour chercher à empêcher les gens d'avoir le contrôle de leur vie, pour leur voler leur force de travail. En ça la majorité des États-nations ne diffèrent pas tant que ça des anciens royaumes, ce sont toujours des avantages liés à la naissance (héritage, entourage) qui reproduisent les inégalités. Il y a la notion de libéralisme qui laisse croire aux gens que c'est le talent qui permet à chacun de pouvoir devenir le dominateur des autres à un moment donné, même si c'est totalement factice pour 99,99999% des gens. Surtout en ces périodes de crise et de croissance lente. Aussi ces phases cycliques correspondent à des lois économiques connues depuis bien longtemps, qu'on feint de redécouvrir à chaque fois. Tout ce qui se passe est parfaitement prévisible.
Le progrès consistera à sortir de cette boucle. Là les conditions se rapprochent clairement d'un démarrage de guerre mondiale, avec un fascisme de plus en plus évident et au service du maintien du status quo (pas de révolution sociale avec le fascisme).
Pour revenir à mon propos initial, cela n'a pas toujours été en tous temps et tous lieux. Il suffit de lire
l’État, son rôle historique qui revient très rapidement sur des époques non pas idylliques de l'histoire, mais qui montrent que des villes au moyen-âge étaient hors de tout pouvoir central. Les pouvoirs étaient plutôt équilibrés entre corps de métiers, organisés en guildes. La violence était plutôt circonscrite entre villes. On comprend souvent assez mal ce propos en y voyant une idéalisation du passé. C'est faux, en vérité cela montre simplement que l'organisation sociale actuelle n'est pas naturelle mais construite, et qu'en vertu des évolutions philosophiques que l'on a connu, on pourrait véritablement construite un autre rapport grâce à une conscience et une volonté commune d'imaginer et d'appliquer autre chose. Le problème est que ça demande de renverser le pouvoir actuel, d'une manière ou d'une autre. Pas forcément en prenant les armes, mais en tout cas en supportant la répression policière quand elle survient.
En fait, on est tellement englué dans le passé, proche ou lointain, qu'on est incapables de progresser. Il y en a encore pour croire qu'il faudrait revenir à un ordre ancien (des bourgeois bien entendu) au lieu d'aller vers l'égalité des droits et pouvoirs. Même si parmi la population, de plus en plus de gens sont conscients qu'il est possible de vivre autrement, il n'y a pas une conscience suffisante de la réalité de chacun (les classes moyenne n'ont pour la plupart aucune idée de ce que vivent les classes populaires) pour faire bouger les choses.
Néanmoins comme je l'ai déjà dit, tout ça est parfaitement prévisible, et il y aura des événements historiques dans les années à venir qui vont bouleverser tout ça. La question est bien sûr de savoir si le pouvoir en restera intact ou non.
A petite échelle sur la ZAD :
http://www.reporterre.net/Notre-Dame-des-Landes-le-laboratoire-vivant-d-une-societe-des-communs