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Les conséquences globales des psychédéliques sur votre vie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Meirrion
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Meirrion

Elfe Mécanique
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16/10/11
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​Chers camarades,


Après quelques mois d’absence, je dois dire que vous m’avez manqué. Voici les quelques réflexions qui m’amène à revenir vers vous.

Je lisais le topic sur les pires expériences que nous avons tous vécus, et je suis tombé sur cette phrase extrêmement pertinente de Jhi-dou qui disait pour que son voyage Ayahuasca avait cassé quelque chose:

« Un peu comme une carapace invisible qui nous recouvrirait et dont on n'a pas conscience. Quand quelque chose te touche (émotionnellement), ce qui t’atteins le fait en passant au travers de ces "couches de protection".
Quand ce système à disparu, tu vois certes le monde différemment (peut-être d'une manière plus directe), mais tu te rends compte qu'être dépouillé de cette armure en ville et dans la société actuelle, c'est invivable
»

Il me semble que les psychédéliques, enfin je suis sur, traverse la couche protectrice que nous nous construisons dans la vie, et c’est très dur à gérer.


Comment je définirais cette couche sans se manger du Freud : c’est l’ensemble formé par notre vie psychique, notre vie sociale, et nos aspirations.

La vie psychique : ce que l’on tient pour acquis (les certitudes), les valeurs que l’on suit, les vertus que l‘on souhaite acquérir, le spirituel que l’on recherche dans la prise de psychédélique…

La vie sociale : les réseaux d’amis proches et moins proches, les camarades de votre lieu d’étude ou de travail, le rythme des soirées et leurs qualités (je suis étudiant, c’est important pour l’intégration). Les valeurs véhiculées dans votre entourage. Notre moi social, avec ses codes, rites et rythmes.

Les aspirations : fondamentalement liées aux deux autres. La place que vous souhaitez avoir dans le système, ou vos réflexions sur comment exister en combinant richesse matérielle, vie personnelle, spirituelle et valeurs dans le futur. On est tous rebelles mais réalistes, réalistes mais effrayés à l'idée de devenir des moutons.

Et les psychés ça casse un peu tout ça, plus ou moins.

Voyez-vous, chers amis et camarades psychonautes, je suis étudiant en grande école. Dur de faire plus « voie royale » que ça. Autant vous dire que la révolution spirituelle n’est pas au programme. Et bien l’année dernière, j’ai butiné ces quelques fleurs psychédéliques que notre époque a à offrir, jusqu’à la geule de bois; Je suis quelqu’un de prudent donc je n’ai pas eu de gros problèmes, mis à part quelques mauvaises expériences et un bad monumental au 4-ACO-DMT.

Je pense que nous sommes tousplus ou moins passé par là, en particulier la génération qui a moins de 25 ans aujourd’hui. J’ai découvert les psychés lors d’un voyage en Hollande, une expérience champotes très sympa m’a emballé. J’étais curieux et avide de connaissance, internet m’a tout donné : des communautés d’usagers, des sites quasi-pro dans leur démarche (Erowid), et un forum francophone de très grande qualité mené par une communauté incroyable (le présent site).

De là, je commande, je consomme, je fais mes expériences, je profite.

Mais tout n'est pas rose. En cette période de construction de soi, où je m’interroge sur ma place dans le monde , le rôle que je veux avoir dans ma vie, ce que je veux pour moi et pour les autres, les psychédéliques ont donné à ma réflexion un cadre quasiment trop large.

En effet, dès les premières prises, je me suis rendu compte que la réalité infiniment plus complexe et riche dont je soupçonnais les psychédéliques d’être la clé, existait vraiment et n’était qu’à un pochon de distance. Comme une clef dans le cerveau, qui l’ouvre durant le trip, le branche sur une centrale nucléaire, un soleil de connections neuronales! Et qui nous laisse non pas un afterglow de quelques heures, mes des dizaines de rélfexions en continu, un mode de pensée plus global… En tout cas, moi ça m’a amené dans une sorte de course à l’armement en terme d’idées, mais avec moi même. Je voulais me rebeller contre tout, mais je ne savais pas pourquoi, je voulais tout changer mais je n’avais pas la moindre idée de par où commencer. J’ai donc fait ce que je fais le mieux : j’ai parlé. J’ai parlé à mes amis proches de ces expériences, en tentant de leur décrire et de leur communiquer cet enthousiasme infini qui me chauffe le cœur quand je me remémore ces contrées indescriptibles.

Malheureusement pour moi, j’ai pour ainsi dire déprimé durant quasiment une année. Non ps une dépression sous antidépresseur, avec un suivi psychologique. Non, j’étais dans un entre deux, insatisfait du réel, mais sachant que les psychédéliques n’allaient que m’en éloigner.

Les psychédéliques affectent la vie psychique : il change la vision du monde, le regard que l’on porte sur lui, et lui donne infiniment de poésie. Sauf que la réalité n’est pas toujours poétique, et la jungle de béton dans laquelle nous vivons n’est pas au rythme psychélique.

Les psychédéliques affectent la vie sociale : dans un cadre « rangé » comme le mien, et avec ma volonté de tout découvrir, j’ai subit une nette rupture entre mes soirées psychées avec mes bons potes et celles du reste de ma promo. C’était cool, mais ce n’est pas toujours ni facile, ni le meilleur choix à long terme. Sans parler de la pertinence des enseignements et du système entier qui me faisait râler.

Enfin, les psychédéliques affectent nos aspirations. Evidemment. Un de mes amis plutôt terre-à-terre qui a testé la MXE et le 2C-C avec moi, m’a confié qu’il ne retestera pas parce qu’il avait peur que cela bouleverse trop sa vision du monde et l’image qu’il se construit de lui-même et de son futur. Sans blague.

Puis j’ai du faire un stage (que je termine bientôt). Quelle violence symbolique que celle de l’entreprise. A la fois ça m’a remis les pieds sur terre, et en même temps cela m’a parfois agacé au plus haut point.

Aujourd’hui, c’est abstinence, sauf la marie-jeanne, je l’aime bien elle, même si je la sais traîtresse.

Bref, après plus de 6 mois d’absence sur ce forum, je souhaiterai revenir fureter en ces lieux qui me sont chers en étant honnête intellectuellement avec la communauté en racontant ma petite histoire. Je me souviens qu’avant mes premières prises, je n’allais pas lire les récits négatifs des consommateurs plus expérimentés, parce que « le bad, c’était pas pour moi », pas plus que la déprime. Mais bon, on grandi, on prend du mg et du plomb dans la tête. Donc, si ce recit peut au moins servir à quelqu'un (genre t'es pas tout seul), je serais ravi.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, je ne dirais pas non pour un petit trip bien organisé, bien pensé quand je pourrais l’organiser l’esprit clair et détaché. Mais quand on a tendance à cogiter pas mal, voire même à l’excès, il faut y aller doucement avec ces dopants mentaux. Autant nos parents et notre vie quotidienne nous ont inconsciemment appris à gérer la vie, la réalité sociale et celle du monde du travail, autant tout ce que l’on apprend l’espace de quelques heures avec ces substances, faut se démerder tout seul! Et ça, ce n’est pas une mince affaire.

Et vous, amis voyageurs, comment avez-vous évolué dans votre parcours psychonautique? Quels chemins tortueux avez-vous empruntés, et finalement où êtes vous arrivés?


Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.

Psychonautiquement.

Meirrion
 
Je me reconnais dans pas mal de choses que tu énonces. Pour l'instant je suis peu réveillé et je n'ai pas grand chose à ajouter du coup, mais je tiens à mettre en valeur ces phrases qui m'ont parlé :

et la jungle de béton dans laquelle nous vivons n’est pas au rythme psychélique.
Ce n'est pas tant le béton mais surtout notre mode de vie (mais le béton ne serait pas là sans ça) qui est en décalage complet avec l'expérience psychédélique. Peut-être que ça rend l'expérience d'autant plus forte. Mais surtout je trouve que ça met mal à l'aise parfois (mes "déprimes ordinaires" sous psyché viennent de là).

Autant nos parents et notre vie quotidienne nous ont inconsciemment appris à gérer la vie, la réalité sociale et celle du monde du travail, autant tout ce que l’on apprend l’espace de quelques heures avec ces substances, faut se démerder tout seul!
Rah mais juste dans le mille ! Et c'est pour ça que ces substances ne sont pas adaptées aux gens trop jeunes...
 
Fuck, j'avais rédigé une réponse et ça a planté.

Grosso modo, je voulais dire que les psychés détruisent les mécanismes de défense qui, en psychanalyse, nous protègent du monde extérieur et de notre inconscient. Avantage : le monde est plus beau. Inconvénient : il est plus dangereux.

Spoursa qu'il faut s'équiper, s'armer, enfiler une tenue de rambo, être prêt à mourir, etc.

Et puis j'aime bien la remarque appuyée par Sludge :

Autant nos parents et notre vie quotidienne nous ont inconsciemment appris à gérer la vie, la réalité sociale et celle du monde du travail, autant tout ce que l’on apprend l’espace de quelques heures avec ces substances, faut se démerder tout seul! Rah mais juste dans le mille ! Et c'est pour ça que ces substances ne sont pas adaptées aux gens trop jeunes...

Pareil +1

Et rebienvenue sur le forum mon gars ! Content de te revoir.
 
Non, j’étais dans un entre deux, insatisfait du réel, mais sachant que les psychédéliques n’allaient que m’en éloigner.

Je suis pas forcément d'accord avec ça. Après, comme je le disais aux potos ce week-end, pour moi, le trip suprême, c'est le trip de l'équilibre ultime du corps, sans substance active, même pas un jus d'orange t'vois. Ou alors justement, un jus d'orange parce que dans cet état même une simple vitamine tu sens le coup de fouet qu'elle te met. Ca change de la pinte de café avant de dodo. (Je déconne hein, je le fais plus ça)

Mais petit à petit, au fur et à mesure de mes découvertes, je me rends compte que j'ai du mal à parler franchement à des gens qui n'ont jamais rien pris ou qui y sont fermés. Il manque... Attention, analogie bien saignante... Il me manque la "connaissance par les gouffres", pour reprendre le titre d'un livre de Michaux dont Quetzal m'a parlé.

A mon sens c'est non pas de la connaissance qui t'arrive dessus quand tu te perches, (à part bien sûr la tonne d'info présente sur ce site et d'autres) en tout cas pas de la connaissance intellectuelle. Plutôt de la connaissance émotionnelle, une meilleure connaissance de ta psyché, des failles peut-être mieux (ou moins bien, ça dépend quoi/qui/quand/comment/toussa) gérées. Pour l'instant, je reste prudent tant au niveau des substances que des doses, car mes prises se déroulent invariablement (à part ma tentative à la salvia) dans un environnement humain. Et je sais que ces humains là, ce que j'aime le plus c'est en profiter, que ce soit avec ou sans prods. Depuis que je suis sur psycho, ma conso a baissé en fréquence, ma conso de stims est beaucoup plus "safe" qu'avant, et c'est en prodant "mieux" que je comprends petit à petit, ou en tout cas que je vois petit à petit cette route devant moi, ce chemin vers l'équilibre de l'organisme sans prods.

Quid du "réel" ?

Je conçois le réel comme étant indissociable des psychés. Alors bon, il y a la boucle métaphysique que je n'approfondirai pas : "Qu'est-ce qui est réel ?"

Bah, ma mère est réelle, moi je suis réel, mes sensations sont réelles. J'aime les sensations. Physiques, mentales, nuancées ou très fortes, qu'elles arrivent d'elles-mêmes ou que je les aie provoquées avec tel ou tel prod. Cependant c'est pas le sujet : on va dire que le réel c'est mon boulot, mon tas de paperasse administratif, tous ces trucs, bref, l'intendance.

Deux cas de figure quand je prode : soit je reviens avec un afterglow monstre et je bouffe, je dévore tout ce que j'ai à faire avec une patate de ouf. Soit je reviens avec un afterglow monstre et je me vautre dans mon canapé en écoutant du son à burnes, ou en dansant, ou tout ça, en fuyant tout ce que j'ai à faire parce que j'arrive pas à me sortir de ce qui s'est passé. Soit un peu des deux.

Une psychothérapie dans laquelle je m'investis le plus possible, un travail de changement depuis 1 an et 3 mois m'ont montré petit à petit de plus en plus clairement la voie qui est mienne, ou en tout cas l'ont précisé ; les psychés ont fait office de barre de sécurité et m'ont gardé sur cette route. A chaque prise de prods, je me prends une baffe de tout ce qu'il y a de plus réel en moi, surtout quand ça, je l'ai oublié un peu et j'ai fait mauvaise route. Et à chaque retour de prods, je me sens vibrer au rythme des marées, et éclater de tous les rires de la Terre en plus du mien. Quoi je suis mystique ?

Le Journal des Chercheurs

Je pensais pas faire un pavé en fait, mais plus j'écris plus je sens que j'ai pas fini haha.

En gros, à propos du "abstinence pour rester dans la zone de confort", ou en tout cas pour ne pas trop mettre de coups de tatane dans une vie plutôt satisfaisante, j'ai toujours tendance à m'insurger. Cependant, là je m'abstiendrai (quoi putain oui ça m'arrive de pas être un troll !) : me faudrait plus d'info sur ta vie et la façon dont tu la traverses pour pas dire de la merde.

J'ai eu la chance de découvrir la plupart des psychés que j'ai essayé en pleine période de reconstruction, de remise complète en question, de mon boulot jusqu'aux plus insignifiants de mes rituels, jusqu'à la façon d'envisager toute ma vie à suivre, et, effectivement, de mettre un coup de tatane (enfin quand je vois ce que je faisais il y a deux ans c'est plus un coup de tatane c'est un tir de mortier) dans mon existence. Et passer d'une vie satisfaisante à un orgasme perpétuel. Enfin c'est le but, et ce n'est jamais fini, le déséquilibre est lui aussi perpétuel, seulement il devient moins grand avec le temps.

Autant nos parents et notre vie quotidienne nous ont inconsciemment appris à gérer la vie, la réalité sociale et celle du monde du travail, autant tout ce que l’on apprend l’espace de quelques heures avec ces substances, faut se démerder tout seul!

Ca, j'aime. C'est un point super important. Parce que oui, tout ce qu'il y a sur Psychonaut, c'est seul tout que les gens l'ont découvert. Ou sur Erowid, ou même les bourrins de chez Bluelight. Les Shulgin. Tout seuls.

Mais bon, comme mes parents m'ont plutôt appris à les laisser gérer à ma place à la base, ma vie je l'ai construite en allant au charbon, et avec les prods, ben, même attitude. Au charbon. En lisant un max, en m'instruisant un max sur les substances, les dosages, etc pour être safe.

Ce que j'aimerais bien savoir après avoir lu la phrase que je quote, c'est à quoi était due ta déprime. J'ai vécu cette impression d'entre-deux. Je la vis en ce moment. La métaphore de la situation qui est mienne : j'ai un fleuve à traverser, il y a un pont, et moi je pose un pied sur le pont en mode "j'y vais", puis je l'enlève, puis je le remets. C'est chiant. J'ai un choix à faire, quoi.

J'aime bien ce que tu as écrit, il y a le côté "bon, c'était cool, mais j'en ai chié, mais c'est cool maintenant, j'y retouche plus, mais j'ai envie d'y retoucher dans un autre contexte, entouré et en échangeant avec des gens qui ont les mêmes intérêts que moi".

Mais bon, comme il faut toujours que je finisse par mettre mon pavé dans la mare...

Les psychés t'ont donné un cadre de réflexion "trop large" ?

Il n'y a pas de cadre de réflexion trop large. A mon sens le seul cadre de réflexion qui peut être perçu comme trop large est le cadre d'une réflexion qui tourne en boucle ou qui se fait avec des oeillères. Qui s'auto-alimente. Pas trop large, trop peu large. L'esprit humain est étonnamment versatile et amateur de complexité : si tu as le sentiment d'être perdu dans ce cadre de réflexion trop large, je pense que le canaliser ne ferait pas de mal. Ou peut-être provoquer un changement de point de vue. Prendre soin de ta psyché. Méditation, thérapie, stimulation créative, la liste est longue : et ce sont justement des outils qui nous permettent de nous rappeler l'essentiel, nous, le monde, notre voie, et de ne pas se perdre au choix dans une soupe psychédélique sans bol ni assiette creuse ou bien dans une spirale réflexive aussi peu productive que l'ami Gégé quand il sort du "Bar des copains", raide de chez raide après une journée à s'envoyer des galopins de blanc.

Je requote cette image, et pas gratuitement :


Le-Père-Ché a dit:
12120412092372008.jpg

C'est simple de passer de l'un à l'autre. Je suis né, j'ai grandi, je suis petit à petit passé de droite à gauche. Puis j'ai découvert les psychés, je suis repassé épisodiquement de gauche à droite. Maintenant, ce que je désire le plus, c'est rester au milieu. Perpétuellement. Dans un équilibre salvateur. Un pied dans les solides, dans la gestion, dans la structure de ma vie, l'autre pied dans le beau, dans ce qui me dépasse, dans la complexité et la richesse.

Spoursa qu'il faut s'équiper, s'armer, enfiler une tenue de rambo, être prêt à mourir, etc.

Hihi. Aussi !
 
mwé, vous dites plein de choses déjà, la flemme d'écrire un pavé pour rien. :hap:
 
mouette a dit:
Je suis pas forcément d'accord avec ça. Après, comme je le disais aux potos ce week-end, pour moi, le trip suprême, c'est le trip de l'équilibre ultime du corps, sans substance active, même pas un jus d'orange t'vois. Ou alors justement, un jus d'orange parce que dans cet état même une simple vitamine tu sens le coup de fouet qu'elle te met. Ca change de la pinte de café avant de dodo. (Je déconne hein, je le fais plus ça)

Ah tu me kill mec, c'est tellement vrai.

Ah, ton post est terrible, la rieuse. L'équilibre entre le jeune cadre dynamique et le chat cosmique, oh oui, c'est bon.
 
Meirrion a dit:
​
les psychédéliques ont donné à ma réflexion un cadre quasiment trop large.





Est-ce que tu veux dire que les psychédéliques, t'ont fait prendre conscience de la liberté en te montrant des choix et des obstacles, que tu ne pensais pas pouvoir faire ou franchir et que tu bloques dessus en hésitant entre, bien ou mal, vrai ou faux, mieux ou moins bien, peur ou pas peur, être ou ne pas être, etc. Ou est-ce que c'est autre chose ?
 
@Stylo: oui, tout à fait d'accord, faut s'équiper, trouver une tenue de rambo. Mais ces outils psychologiques sont moins faciles à trouver et à acquérir que les drogues qui les rendent indispensables! Et merci pour ton accueil!

@ Monsieur Mouette: aïe aïe, ya du gros niveau dans ta réponse, je crois que je ne vais pouvoir répondre tout ce que je voulais te dire:
- La connaissance par les gouffres, je ne connais pas le livre en tant que tel, mais l'expression est déjà très parlante. Je pense que les psychédéliques ne peuvent se comprendre que par l'expérimentation vraie, c'est à dire qu'un minimum d'abandon est nécessaire. C'est ça la connaissance par les gouffres, non? C'est en tout cas ce qui me vient à l'esprit.
Et comme tu le dis, ce n'est pas une connaissance rationnelle, c'est une connaissance des sensations, du vécu, des perceptions, très troublantes. Sentir le grand tout et la relativité de tout, mais surtout sa propre complexité, toucher du doigt ses couches psychologiques protectrices normalement inconsciente... C'est à la fois mieux se connaitre et en même temps c'est des composantes de ton être auquel tu n'es pas forcément censé avoir accès. Tu hackes en quelque sorte ton cerveau. Et faut le temps que ce que tu y as trouvé décantes.
Personnellement, cette "déprime" était une remise en cause de tout ce que je faisais, pourquoi faire telle école, pourquoi est-ce que je ne me sens pas en phase avec les choix qu'on me propose, pourquoi est-ce que les modes de vie psychédéliques m'attirent mais me font peur en même temps (je n'ai pas pour le moment envie de me retirer du monde)... Bref, un beau bordel qui m'a filé un joli mal-être pendant quasiment une année. Finalement, j'ai bossé mes cours (la meilleure choses à faire), je me suis séparé de ma copine (une relation longue mais à distance) à la fin de l'été, j'ai vécu la vie professionnelle dans ses bons et surtout ses mauvais côtés dans mon stage (bientôt terminé)... Donc aujourd'hui ça ve, je suis content que cette période touche à sa fin, et 2013 est pleine de promesses. Voilà pour ma vie perso.

Donc j'étais dans une période de reconstruction, parce que justement j'étais sorti de ma zone de confort mais je n'avais réussi à totalement digérer tout ce que j'en avais tiré. J'étais passé d'une vie de remise en question à une vie d'angoisse globale. Ne t'inquiète pas, je suis tout à fait d'accord avec toi, rien de tel que les psychés pour te mettre une bonne tarte dans la gueule et t'obliger à réfléchir sur ta vie avec un recul abyssal. Toutefois, la mesure est de rigueur.

Les psychés t'ont donné un cadre de réflexion "trop large" ?

Il n'y a pas de cadre de réflexion trop large

En recherchant quelques infos sur le bouquin de Michaux, je suis tombé sur ça
Toute drogue modifie vos appuis. L'appui que vous preniez sur vos sens, l'appui que vos sens prenaient sur le monde, l'appui que vous preniez sur votre impression générale d'être.
Ils cèdent. Une vaste redistribution de la sensibilité se fait, qui rend tout bizarre, une complexe, continuelle redistribution de la sensibilité. Vous sentez moins ici, et davantage là. Où "ici" ? Où "là" ? Dans des dizaines d'"ici", dans des dizaines de "là", que vous ne connaissiez pas, que vous ne reconnaissez pas. Zones obscures qui étaient claires. Zones légères qui étaient lourdes.
la source ici.

Comme tu dis, je pense avoir grandement manqué de canalisations, de moyens psychiques de géré tout cela. Je dois aussi précisé que je n'ai pas de "psychonautes" dans mon entourage physique, donc à la fois je joue le rôle de "chaman" pour mes potes que j'initie, tout en ayant une expérience peu importante, mais je n'ai surtout personne pour échanger sur les manières d'agir, les outils mentaux à utiliser.. Quand je dis cadre mental trop large, j'entends aussi l'incapacité que j'ai eu à gérer tout ça. C'est certain qu'une expérience psychée te reconnectes aux vrais choses porteuses de sens: les relations humaines, la nature, les plaisirs simples des sens, la contemplation...


Maintenant, ce que je désire le plus, c'est rester au milieu. Perpétuellement. Dans un équilibre salvateur. Un pied dans les solides, dans la gestion, dans la structure de ma vie, l'autre pied dans le beau, dans ce qui me dépasse, dans la complexité et la richesse.
--> Je crois que c'est le choix que je fais aussi. Je termine de bosser bientôt et redeviens étudiant prochainement, j'aurais donc plus de temps pour me consacrer au beau.

PS: est-ce que je peux t'emprunter cette phrase pour ma signature?


@ Raoul: c'est exactement: tu ne vois plus la vie comme celle à laquelle le système t'as plus ou moins préparer, mais comme un arbre aux branchages infinis. Y'a plus qu'à choisir, ou à essayer de dépasser la dialectique du choix pour essayer de se créer un nouveau modèle, comme la mouette, un entre-deux négocié entre la réalité, l'argent, le travail, et le divin de ce bas monde.

Même pas 24h que je suis revenu, et mon cerveau est en ébullition! Home Sweet Home!
 
Je dirais que tu es sur un chemin intéressant :) Tu as l'air de faire un gros reset en mode "Allez, on met tout à plat et on recommence !". Ca fait toujours du bien, on retrouve mieux ses affaires et c'est plus agréable.

Meirrion a dit:
Personnellement, cette "déprime" était une remise en cause de tout ce que je faisais, pourquoi faire telle école, pourquoi est-ce que je ne me sens pas en phase avec les choix qu'on me propose, pourquoi est-ce que les modes de vie psychédéliques m'attirent mais me font peur en même temps (je n'ai pas pour le moment envie de me retirer du monde)...

En fait j'aurais pu ne pas m'abstenir :)

Je connais peu de gens qui n'ont pas eu une fois ces questions. Certains sont dévorés par elles, d'autres le vivent plutôt bien. En fait, les seuls que je connais qui n'ont pas du tout ces questions sont soit ceux qui ont un mode de vie so-called "psychédélique", une vie pleine et heureuse, des festi, de l'alternatif, du développement par la base, toussa toussa, mais sans aucun prod ; soit ceux qui sont à balle de prods, en teuf tout le temps, qui en ont rien à branler et qui ont choisi les prods.

Curieusement, je n'ai pas encore trouvé un équilibre aussi solide que l'un ou l'autre des deux exemples chez quelqu'un qui était entre les deux.

Meirrion a dit:
PS: est-ce que je peux t'emprunter cette phrase pour ma signature?

Carrément. Tant que tu mentionnes mon pseudo sur le quote :mrgreen: (lefeusombre, Tissu, je vous vois venir. Je vous insère, oui oui.)
 
Nickel merci!

Tu parler de t'insurger contre le fait d'éviter les psychés pour rester dans sa zone de confort, je suis d'accord sur le principe. C'est exactement le discours qui je tiens à mes amis qui hésite à essayer. Sortir de sa zone de confort, c'est s'assurer de rester en mouvement, dans la réflexion, dans le recul par rapport à tout ce vacarme de la vie quotidienne... Mais là, j'étais dans la merde causé par cette prise de recul. Enfin... Je ne veux pas être trop précis, ce ne serait pas pertinent parce que je mélange un peu tout, mais ça a été un processus long et pénible, à la fois je me suis éclaté avec les psychés, mais un moment, ayant une conso plus régulière, je m'en voulais quasiment de consommer. Une fuite en avant. Bref, le bordel.

Et pour finir, juste mort de rire en voyant l'image sur les effets de la Kéta ;)
 
Meirrion a dit:
Tu parler de t'insurger contre le fait d'éviter les psychés pour rester dans sa zone de confort, je suis d'accord sur le principe.

Pas exactement, parce que c'est à la limite de l'incitatif ; mais j'avoue que je retrouve pas non ce contre quoi je voulais m'insurger. La fatigue aidant...

FAIL (ptain, le gars il te chie un pavé dans le moment et la seconde d'après il a plus de cerveau, c'est du propre !)

PS : pour quoter avec le pseudo, il suffit d'écrire le pseudo dans la balise de quote. Comme ça :

HTML:
[QUOTE="Monsieur Mouette"]blablablabla[/QUOTE]
 
Sujet trop ample ? sans doute
Perso, impossible de délier les tenants et aboutissants, les psychédéliques se confondent avec mes applications de la philosophie, les psychédéliques nourissent mon expérience esthetique et artistique de la réalité, et l'art nourrit mes expériences psychédélques. Tout se construit par apport mutuel d'un domaine sur un autre; les psychédéliques ne sont plus jamais pure but ou pure méthode; et ca part dans tous les sens...
Le seul élèment vraiment clé, c'est un mode de pensée fractal-compatible... je deplie pas l'idée ... a vous de voir ;)
 
Quetzal a dit:
Perso, impossible de délier les tenants et aboutissants, les psychédéliques se confondent avec mes applications de la philosophie, les psychédéliques nourissent mon expérience esthetique et artistique de la réalité, et l'art nourrit mes expériences psychédélques. Tout se construit par apport mutuel d'un domaine sur un autre; les psychédéliques ne sont plus jamais pure but ou pure méthode; et ca part dans tous les sens...

+100. La différence de nature n'a plus lieu dès qu'on passe la porte des psychédéliques. Cependant, ce n'est pas la seule porte.

Quetzal a dit:
Le seul élèment vraiment clé, c'est un mode de pensée fractal-compatible... je deplie pas l'idée ... a vous de voir
icon_wink.gif

:heart:
 
Très très peux à part grossir mes chevilles.

Tissu a dit:
Sur ces belles paroles de Stonix, écoutons du Slayer.

[youtube]z8ZqFlw6hYg[/youtube]
. Je vous charrie mais ça m'intéresse beaucoup.
 
La Mouette: ça se voyait tant que ça que je galérais ? ^^

J'aurais bien aimé savoir ce qu'est le mode de pensée fractal-compatible!

En tout cas, je m'exprime mal: j'avais envie de vous raconter ma vie (ça fait du bien), et évidemment, entre crise existentielle et consommations de psychédéliques, difficile de démêler l'un de l'autre, leurs influences multiples.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'ai envie de me faire quelques randonnées au bord du gouffre ;)

Merci pour vos réponses toujours aussi riches.
 
Le mode de pensée fractal-compatible c'est une pensée non-dualiste qui admet, voire qui promeut, la contradiction. Quetzal parle de contradiction nourrissantes.

ex : Lao tse a dit "Ce qui est en haut est en bas" ou bien "Tout le monde tient le beau pour le beau, c'est en celà que réside son mal".

Ma pensée fracto-compatible point de vue psychanalyse, c'est la projection : Ce qui est à l'intérieur est à l'extérieur (il y est projeté), et inversement.

Tu veux développer Quetzal ?
 
J-1 avant la remise de mon travail de fin d'étude, soyez dejà heureux que j'ai répondu et vaguement lu le topic xD
Comme je vois que ya des interessé, je pondrais des trucs sur les fractal, en essayant d'etre pedagogue :p
(a partir de demain)
 
Ok merci Stylo! Donc c'est le taoïsme, le yin et le yang. Un monde sans contradiction réelles, seulement en apparence?

Ok, je vais bosser ça en attendant les explications de Quetzal ;)
 
Voici un bout de traduction du Livre du Tao Tö King, qui me parle plus que toutes les autres traductions que j'ai pu survoler :

Livre du Tao Tö King I, Lao Tseu - Deux
Le monde discerne la beauté, et, par là le laid se révèle.
Le monde reconnaît le bien et, par là le mal se révèle.

[...]
Le haut et la bas reposent l’un sur l’autre.

Ça me paraît tellement limpide...
Si je décrète "ceci est beau", implicitement je dis aussi "cela est laid".
Le haut n'existe qu'en relation au bas et réciproquement.

Bon c'est un peu hors sujet mais je me permet de partager la source qui m'inspire le plus concernant le Tao :
Lao Tseu, Li Eul Pai Yangs,le maître vénérable, l'Hermès oriental, et son livre de la Voie : le Tao Tö King
 
Parfait pour le Tao, il me paraît évident que lorsqu'on parle de paix, il y a forcément une guerre sous-jacente, ou lorsqu'on est dans une humeur trop positive, il y a forcément l'autre côté qui tend à débarquer.
Perso, le choix est entrain de se faire depuis 1 an. Je n'ai pas eu à choisir avec ma volonté qui dit "je veux ça", mais il s'est fait tout naturellement. Selon moi lorsqu'on consomme des psychédéliques et qu'on voit ce que l'on voit, on doit tout changer en soi suite à l'expérience, sinon cela créé des dissonances sur le long terme. Des dissonances comme l'impression de ne plus appartenir à la réalité qu'on nous impose à laquelle on se croit accroché. Cela créé des dissonances aussi car si à chaque prise on revient à la "normale", à ce qu'on pense être la réalité, alors nous serons en recherche constante (la recherche est une boucle sans fin) de "bonnes expériences psychédéliques". Comme le dit très justement le Tao, si l'on cherche de "bonnes" expériences, l'on en trouvera aussi de mauvaises. Là où je veux en venir c'est qu'il n'y a que L'EXPERIENCE, pure. Le "bon" ou "mauvais" qui y est rattaché est dû à notre petit jugement subjectif qui fait que l'on a pas accepté l'expérience comme elle est, mais comme un truc en plus qui nous fait rêver ou faire des cauchemars.
Je pense qu'après une ou plusieurs fortes expériences avec des psychédéliques, qui ouvrent des portes, nous changeons, qu'on le veuille ou non. Ce changement, à nous de l'accepter et de le vivre au quotidien. Sans quoi on sera toujours en recherche désespérée d'un truc qui nous fera rêver, d'un échappatoire à une réalité à laquelle nous sommes accrochés et que pourtant notre esprit a dépassé... Pour accepter tout cela, il faut casser chaque jour ce que la drogue a cassé pendant un simple instant en nous, pour revenir à notre essence, à CE QUE l'on est, et plus à QUI nous sommes.
Ce que cela entraîne ? à s'écarter en effet du système, ou alors à y trouver un vrai but profond à l'intérieur de celui-ci. Mais dans les deux cas, à vivre ce que nous nous sommes révélés pendant l'expérience psychédélique. Cela entraîne aussi à se reconnecter à la terre et au cosmos, se sentir vraiment un Être humain, qui a les pieds sur terre coordonné avec son esprit dans le ciel; faire un travail de recentrage en somme. Cela entraîne aussi à adopter de nouveaux comportements, à accepter que nous avons changé de niveau de réalité et à ne pas laisser notre lucidité nous faire souffrir. Cela entraîne une destruction de toutes les croyances que notre égo s'est créé au fil des ans, par la famille, l'école, le système... Ces croyances se situent à tous les niveaux, une croyance étant aussi une non croyance. Ne pas croire que nous avons une aura et un magnétisme puissant et guérisseur est aussi une croyance fondée sur le néant. Ne pas croire qu'une drogue puisse nous amener à nous élever est une croyance. Ne pas croire qu'à chaque instant les milliards d'étoiles dans le ciel ont une influence plus ou moins directe sur nous est aussi une croyance. Ne pas croire qu'un croyant puisse est dans le vrai est aussi une croyance. L'inverse marche aussi. Alors, où sommes nous, que sommes nous ? nous ne sommes qu'expérience pure; s'il a été donné à telle personne de voir son aura et celle des autres, alors il y travaillera et y croira profondément puisqu'il le verra et le vivra. Si quelqu'un croit aux auras mais qu'il n'en a jamais fait l'expérience ou qu'il ne le vit pas dans le moment présent sera autant dans la croyance que celui qui traitera de menteur celui qui le vit vraiment. Les croyances sont purement mentales et égotiques, et les psychédéliques nous amènent à les voir, à les faire s’effondrer. Le travail après cela est d'être suffisamment présent et attentif à chaque instant pour voir en soi ses propres croyances dans chaque situation afin de travailler dessus en temps réel. Tout ne se fait pas en un claquement de doigt, mais c'est ce vers quoi l'homme tend : retourner à son juste Être, le plus pur et simple.
Fut un temps j'étais très nihiliste et me disais facilement athée, par pure opposition à la religion. Mais je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait derrière ces deux choses, qui sont deux opposés à la même chose. Un énorme choc émotionnel suivi d'une vie de vagabond et de nombreuses prises de drogues m'ont démonté tout ce que j'avais pu construire. Sauf que la drogue a elle-même amené d'autres croyances, puis une certaine forme de dépendance, qui renforce la croyance... Alors j'ai stoppé ce mode de vie de "vagabond psychédélique" qui avait tout compris. Et aujourd'hui je suis attentif à chacune de mes pensée, parole, acte. Autant que je le vois du moins, évidemment, car cela évolue constamment, je découvre tous les jours quelque chose. Pour changer du tout au tout, je me suis ouvert aux expériences psychologiques sans drogue psyché pour commencer, avec des plantes (Fleurs de Bach). Ensuite aux expériences psychiques, comme la découverte et la méditation avec de puissants minéraux et cristaux, puis à notre puissance magnétique. Je me suis reconnecté à mon âme d'enfant. En même temps de tout ça, j'ai appris la musique. J'ai aussi continué à faire la fête, mais sans mes croyances sur les drogues, plus du tout régulièrement non plus. Car de toutes façons depuis mes nouvelles expériences bien plus pures, je n'avais plus la même impulsion à prendre une drogue dès que j'en voyais une.
Selon moi le pas le plus difficile a été de changer de ma vie du gars qui prenait des acides toutes les semaines, sans compter les teufs et les "extras" de kéta ou de md entre deux journées de cours. En fait, la vie elle-même m'a amené à changer ça : il m'étais dorénavant impossible d'avoir un travail régulier, une copine, un appart, ou faire des études. Du coup j'étais juste "là", un peu avec les gens de dehors, les gens de communautés autonomes, avec quelques amis très proches aussi, jamais en danger, toujours dans un état plus ou moins stable à évoluer de partout, dans mon propre "milieu". Car nous sommes notre propre milieu, notre propre "centre". Donc, on peut être avec n'importe qui, n'importe où, n'importe comment, tant qu'on vit, chie, bouffe et fait ce qu'on aime, on touche déjà à la base de ce qui est vraiment nécessaire pour nous.
Se "reconstruire" des carapaces après être "revenu à la réalité" après des prises de psychédéliques est pour la moi la pire erreur que l'on puisse faire, et plus on la répète, plus on s'aigrit et se résigne... au gré des "bonnes" et des "mauvaises" expériences, de nos "préférences" illusoires, à essayer d'avoir un quelconque contrôle sur notre vie, qui n'existe que dans notre égo...
En clair, nous avons juste besoin d'Être, et de sortir de nos vieilles conditions, carapaces, illusions, habitudes pour adopter un style de vie qui est ou se rapproche de CE QUE NOUS SOMMES en réalité. Pour ça il faut retrouver la flamme qui brûle en nous et nous donne la force nécessaire de nous réaliser. Chercher quelque chose dans la drogue est une grosse illusion, parce qu'en réalité à chaque prise nous le TROUVONS déjà. Tout est là.
 
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