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Les absurdités sur la drogue

Je cherchais des ressources sur le sevrage du cannabis sur internet eeeet, je suis tombé sur ça au milieu de ma lecture 

  • Traitement hypnotique:Hypnotiques n'induisant pas de tolérance ou de dépendance: zolpidem (Stilnox®), zopiclone (Imovane®) ou alimémazine(Théralène®)

Alors je ne connais rien à l'Alimémazine, peut-être n'est-elle pas additive mais svp les professionnels vous allez considérer ces hypnotiques à faible risque d'addiction et de tolérance encore longtemps ?

sevrage cannabis en pratique - iraatwww.iraat.fr › sites › default › files
 
Sachant que le zolpidem est maintenant sur ordonnance sécurisée en raison
1) de son potentiel d’abus
2) du nombre de personnes âgées ayant fait des chutes parce que complètement foncedées.

« Bla bla pas de dépendance nya nya pas une drogue » c’est toujours la même histoire.
 
des logiciels de stats pourris genre R
? C'est pas comme si c'était dans le top 3 actuel des meilleurs outils pour le calcul scientifique, les stats et l'analyse de données ?

De toute façon, que l'étude soit fait avec une feuille de calcul, dans des implémentations spécialisés comme MatLab ou R, ou dans des langages (comme Julia ou Python), je ne vois pas en quoi ça renseigne sur sa qualité. Il est tout a fait possible d'afficher des barres d'erreurs dans excel, par exemple. La qualité de sortie des graphiques est de toute façon plus ou moins la même, cad qualité publication (souvent vectoriel, parfois matriciel). Si quelqu'un sort des graphiques pourris avec R c'est qu'il ne s'est pas donné la peine de faire autrement.

Par contre, je pense qu'une "bonne" étude passe aussi par de bons graphiques, et que très souvent c'est un point négligé (car pas très "noble"). Ceci étant, c'est un point qui peut empêcher la publication d'un article dans certaines revues.

Les solutions sont de plus en plus nombreuses, donc c'est vraiment en train de changer dans le bon sens. Par exemple, dans l'écosystème Julia, il y a Makie (auquel j'ai contribué, eheheh). Sur ce point je rejoins le propos de Simon, son maintainer, dans sa présentation : "Data is basically the gold and silver of our age, so let's spread it out beautifully on the screen!".

Et effectivement, pour comparer quatre barres dans un histogramme on s'en fiche de la couleur. Mais dans certains cas, il est plus que souhaitable d'en mettre, et ça c'est très souvent fait n'importe comment. Pourtant, là encore les solutions ne manquent pas, par exemple avec des palettes de couleurs perceptuelles (par exemple ce genre de chose, voire les exemples + bas dans la page).

En deux mots, les couleurs c'est pas choisi pour faire joli. C'est choisi pour refléter la donnée le plus clairement possible, y compris pour les daltoniens, d'une manière qui induit le moins de biais possible, et qui ne crée pas de parasitage.

C'était quand, la dernière fois que vous avez ouvert une étude avec des palettes de couleurs perceptuelles ? En ce qui me concerne, c'est JAMAIS. Par contre, des graphiques cryptiques, ce n'est vraiment pas ça qui manque. À croire que ça fait plus sérieux de montrer son travail dans des vignettes de 80 pixels de large avec des couleurs d'un goût douteux et de l'aliasing dans tous les sens, ça fait plus sérieux. Puis après tout, si on est un bon scientifique, on a pas de temps à perde à communiquer efficacement son travail.
 
Acacia a dit:
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Pas le même graphique, mais dans le même genre :

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Comparaison de l’effet aigu de différentes substances psychédéliques, utilisant le questionnaire des états altérés de consciences (questionnaire ASC-5D). Cette échelle comprend 5 dimensions primaires et leurs respectives sous-dimensions. Les trois dimensions de «restructuration visionnaire» (en encadré bleu), «sentiment océanique infini» (en encadré orange) et «désintégration anxiogène de l’égo» (en encadré violet) sont représenté ici. Les dimensions relatives aux «altérations acoustiques» et de «vigilance» sont volontairement omises. L’intensité des altérations induites par les substances psychédéliques est dose-dépendante et n’a été reproduite ici de façon arbitraire que pour un dosage typique et dans le but de comparer les ­différentes substances entre elles. L’échelle indique une fraction d’un score maximum de 100. Données reproduites avec l’aimable autorisation de E. Studerus [21] & R.L. Carhart-Harris [23] et l’accord de leurs maisons d’édition respectives.
Source indiquée du graphique : Studerus E, Gamma A, Vollenweider FX. Psychometric evaluation of the altered states of consciousness rating scale (OAV). PLoS One. 2010;5(8):e12412.

https://sanp.ch/article/doi/sanp.2017.00487/
 
Aaah, je me disais bien qu'il existait un endroit ici où je pourrais déverser mon mépris des professionnels qui en savent moins que moi !

Faut savoir que la personne qui m'a sorti ces absurdités est infirmière au CSAPA dans lequel je vais depuis un an et demi (et qu'elle commence à me connaître, depuis le temps).

Déjà son approche professionnelle me semble au minimum bancale. Elle ne pose pas vraiment de question selon moi, du moins pas celles qui ne la conforteraient pas dans son opinion, ou qui ne lui permettraient pas de proposer SES solutions.

Depuis le début de ma grossesse elle n'a pas fait dans la dentelle. Je ne vous partage ici que ce qui concerne les prods, on n'a pas fini sinon.


À un moment je lui parle de kétamine (j'avoue que ma manière d'aborder le sujet a pu l'alarmer).
Elle me sort "mais la kétamine c'est très dangereux, c'est un puissant stimulant !"
Je lui ai dit qu'elle devait se tromper de molécule, puisque la kétamine était utilisé comme anhestésiant, notamment chez les nourrissons, et qu'elle était detournée pour ses effets dissociatifs.
Je ne sais pas si elle a cru que je cherchais juste à la contredire mais elle n'était clairement pas ouverte au dialogue, lol. Après 5mn à chercher sur internet en me maintenant que je me trompais, elle a simplement sorti "bon, vous aviez raison".

Quelques semaines auparavant, alors que je lui disais que je continuais à fumer des feuilles de cannabis mais que je n'en achetais plus, et que je ne me mettais pas une pression énorme pour arrêter complètement:
"Mais le cannabis c'est le PIRE qui existe au niveau des conséquences, je viens de suivre une formation à ce propos !"
Pas d'infos quant aux conséquences, pas de sources, juste "c'est le pire". Bon, je vais m'acheter de la coke alors.

Et la petite dernière, tout de même.
Je suis sous baclofene. Les personnes qui me suivent au CSAPA m'ont bien mis la pression pour que je continue de baisser mes dosages (j'avais divisé par deux, déjà) malgré le fait que de nombreux professionnels m'ont dit qu'il faudrait que J'AUGMENTE lesdits dosages.
Après plusieurs rechutes, je suis remontée à celui que j'avais initialement.

Elle me parle à nouveau du risque de sevrage à la naissance, dont j'ai conscience et qui m'avait fait essayer de baisser ma posologie. Je lui dis donc qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de dire à une usagers de TSO de diminuer ou d'arrêter son traitement pendant la grossesse, ce à quoi elle me répond:
"Mais les bébés qui sont sevrés de la méthadone, on ne leur donne que du doliprane, alors que le votre on lui donnera du baclofene !"

Je n'ai pas osé lui dire que je n'etais pas sûre de ça, j'ai préféré aller vérifier moi même, d'autant plus que ça n'est pas la question principale...


Bref, entre ça et le fait que le médecin du CSAPA ne délivre pas d'ordonnance, parfois je me demande un peu quel est leur rayon d'action...
 
Un classique, mais "la weed rend feignant et addict" je l'entends tout le temps, alors que ça dépend surtout des gens et des personnalités
 
Lullaby a dit:
Aaah, je me disais bien qu'il existait un endroit ici où je pourrais déverser mon mépris des professionnels qui en savent moins que moi !

Faut savoir que la personne qui m'a sorti ces absurdités est infirmière au CSAPA dans lequel je vais depuis un an et demi (et qu'elle commence à me connaître, depuis le temps).

Déjà son approche professionnelle me semble au minimum bancale. Elle ne pose pas vraiment de question selon moi, du moins pas celles qui ne la conforteraient pas dans son opinion, ou qui ne lui permettraient pas de proposer SES solutions.

Depuis le début de ma grossesse elle n'a pas fait dans la dentelle. Je ne vous partage ici que ce qui concerne les prods, on n'a pas fini sinon.


[...]

Je n'ai pas osé lui dire que je n'etais pas sûre de ça, j'ai préféré aller vérifier moi même, d'autant plus que ça n'est pas la question principale...


Bref, entre ça et le fait que le médecin du CSAPA ne délivre pas d'ordonnance, parfois je me demande un peu quel est leur rayon d'action...

Tu prends ces prods durant ta grossesse ? C'est peut-être ça qui fait que l'infirmière cherche à tout prix à te faire stopper/diminuer en faisant fi des réalités de chaque drogue, quitte à inventer du bullshit pour faire peur. J'ai bossé dans un service d'addictologie et j'étais effrayé par l'ignorance des infirmières sur les drogues, leurs actions, la notion d'addiction... Les médecins ne connaissaient que des bases et faisaient les mêmes prescriptions en boucle, leurs connaissances dataient énormément, ils se basaient uniquement sur le modèle transthéorique du changement qui à mon avis est trop simpliste et ne prend pas en compte des données importantes comme la neurobiologie et l'environnement de la personne.

J'ai une connaissance qui m'a dit qu'en DU Addictologie c'est toujours enseigné, et que des modèles plus pointus et qui englobent plus d'éléments sont largement ignorés. Il y a aussi beaucoup de médecins qui partent du principe que consommer = addictions (et je parle même pas des infirmières qui sont souvent tout simplement anti-médicaments et donc anti-drogues par extension). Malheureusement, malgré qu'une bonne partie des gens qui bossent dans le social et le médical pour aider les autres soit là avec de bonnes intentions, elles appliquent trop souvent leur vision du monde à la personne qu'ils doivent aider. Et si pour eux il faut prendre que des trucs "naturels", "écouter son corps", etc, bah on se retrouve avec des professionnels de santé qui font tout à l'envers de ce qu'il faudrait faire et qui tiennent des discours à la limite du sectaire. 

Pour l'anecdote, j'ai bossé comme éducateur spécialisé et j'ai vite arrêté de compter les éducateurs et éducatrices qui pensaient que l'autisme venait des vaccins, que les bonnes pratiques pour l'autisme en fait c'était pas bien (et du coup ils faisaient croire aux autorités qu'ils appliquaient les mesures mais se vantaient en analyse de pratique de bien les berner...), et tout ça avec l'ombre de la psychanalyse absolument partout en France. On a un réel problème de connaissances dans ce milieu du médico-social, et cela se répercute inévitablement sur les personnes qu'on est sensés accompagner et informer correctement.
 
Ah ah, c'est marrant, j'avais justement envisagé de lancer un sujet sur le tsa et je m'étais fait les mêmes réflexions.

Pour ce qui est de mes consommations, non, je n'en ai pas consommé.
Par contre au csapa ils m'ont incitée à réduire le baclofène, chose que j'avais déjà fait toute seule quand j'ai su que j'étais enceinte pour voir si "ça passait", histoire d'éviter à quelqu'une qui n'a rien demander de devoir être sevrée après sa naissance, naissance qui doit déjà être traumatisante en soi.
J'ai vite constaté que ça n'allait pas, j'ai essayé d'augmenter les ad pour finalement me voir faire des rechutes de plus en plus fréquemment. Au bout de deux mois j'en étais presque à une par semaine.

Or à la maternité et ailleurs, on m'a mise en garde: j'allais certainement devoir augmenter mes traitements (d'environ 50%) et il ne fallait pas que je me retrouve en manque.

De plus j'ai besoin de comprendre les risques pour les éviter.

C'est donc après plusieurs rechutes que je lui ai posé cette question, fort maladroitement j'en conviens. De mon point de vue à ce moment là, boire de l'alcool était à la fois dangereux pour le foetus mais aussi dangereux pour moi; je pense que si j'avais attendu deux ou trois semaines de plus pour ré augmenter le baclofène, j'aurais recommencé à boire quotidiennement.

J'ai souvent l'occasion de faire "une exception" avec l'alcool. Or me dire intérieurement "ne prends jamais rien ne bois pas ne te drogue pas ne stresse pas et attention à te laver les mains avant de manger ton steak bien cuit", c'est le meilleur moyen pour que je decompense n'importe comment.

Alors que me dire que prendre le risque de racheter une bouteille de vodka, stresser pendant des années sur l'effet que ça aura sur ma fille, alors que je n'aime pas l'alcool et que je n'ai ni l'envie ni l'énergie de me perdre dedans, ça me suffit souvent à ne pas en avoir envie.

Si c'est difficilement concevable pour moi à cette étape de résister, y a un deuxième argument: accepter une trace de ketamine préparée devant mes yeux ébahis, ça me semble moins risqué tant au niveau des effets sur un cerveau que quant à une répétition de consommation. De plus, ça ne m'arrive quasiment jamais puisque je dois croiser de la ketamine une fois l'an.
Donc me dire "franchement, faire une entorse au règlement pour de l'alcool c'est pas rentable, mais le jour où il y a de la ké tu pourras y réfléchir", ça m'aide beaucoup à ne plus voir ça comme un interdit imposé.


Sauf qu'évidemment, juste demander à l'infirmière qui déjà voudrait que j'arrête le baclofène "mais du coup, prendre une fois une trace de ketamine cuisinée devant moi, ça me semble moins risquer que de prendre le risque de consommer de l'alcool, non?"... Ça n'était ni la bonne manière, ni la bonne interlocutrice !


Édit: j'ai répondu vitement : je ne prends pas de ketamine. Par contre du baclofène et des feuilles de weed, oui. Et même du café. Je retourne faire un tour au cappa à partir de la semaine prochaine; j'ai déjà bien diminué le cannabis toute seule donc j'espère que dans bientôt je saurai arrêter. Si en plus je zappe le tabac, ce serait merveilleux.
 
les conditions civiques c'est comme la météo mais lors des tempêtes on se fait philosophe car il n'y a pas de recours. Je me souviens que l'avortement était un sujet de polémique habituel. Je fais comme ça aussi ici en cette acalmie sociale. Il faut se dire que c'est tout de la même météo civique.

L'IVG légale est le résultat d'arcanes liées à la drogue surtout... Que ce soit en situation de tempête où on se fait philosphe ou de météo civique moins tourmentée.

Je me permets d'en parler comme si j'étais dans les années 70 quoi. On est au 3me millénium mais on y pense.
 
Je te suis sur la "météo civique" mais le lien entre les drogues et l'avortement j'ai du mal à saisir
 
Lullaby le dit elle-même
"histoire d'éviter à quelqu'une qui n'a rien demander de devoir être sevrée après sa naissance"

càd histoire de pas accoucher des tox de naissance.
C'est ancien comme débat et il y a des docs, des preuves, sur la Lyre mais faut chercher...

Il y a notamment une couverture d'un How To pour avorter soi-même et c'est suite à ce genre de parution clandestine que les lois ont changé

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EDIT: il n'y a pas de tableau pour le tau d'éventualité d'incidence des substances sur les fœtus. C'est pck l'alcool figurerait vers le top... La cigarette aussi (mais elle est en diminution alors... et elle produisait des tox plus légers que l'héro). Les drogues dures, l'opium, sont en cause... (mais on en éradique la culture) Les RC je ne sais pas... (ça manque d'études tout ça... Je crois qu'il faudrait consommer beaucoup pendant longtemps pour que ça influe sur la génétique) Le cannabis je ne sais pas dans quelle mesure... (idem: beaucoup pendant longtemps) Il n'y a pas de tableau pour ce qui intéresse vraiment les gens... C'est klke chose à faire. Des tableaux avec les seuils de risque portant sur la génétique des parents mais aussi l'influence d'un prod sur le fœtus d'une mère encore génétiquement saine qui consomme des trucs, des prods, des médocs... Il y a plusieurs aspects...

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le dosage primordial fait tout... avec une quantité light (de THC sativa A. Gold par exemple) la libido de bonne médication est prolifique à ce niveau... juste affaire de bien développer ses "outils de travail" ah ah

pas commencer à flipper direct. Il manque de l'info surtout.
 
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