Ben ce que j'ai envie d'arrêter, c'est de binger dès que je reçois une nouvelle commande. Parce que si toi le craving c'était tous les 3/4 jours, moi c'était quotidien. Je partais pas forcément avec l'idée de me droguer, mais en passant pas loin de ma boîtadrogue, je me disais "allez, juste un trace" (et mon cul en polystyrène tiens...). Et ça terminait toujours de la même manière : couché avec la couche de benzos, une vasoconstriction sur plusieurs jours, je me prodais en toute occasion et de manière pas franchement rdr. Quand je suis tombé à court de stims c'était kratom, puis mxe. Et là j'ai douillé bien comme il faut.
Bref, j'ai pris l'habitude avec le cannabis de me péter le cerveau tous les jours, et les stims m'ont permis de continuer sur la longue pente de la déchéance. Maintenant que je suis clean, que j'ai retrouvé un sommeil normal et pas perturbé, je porte bien évidemment un regard très critique sur ma conso bien déraisonnable, mais j'ai à nouveau envie de consommer, plutôt dans une démarche festive ou en m'accordant une journée binge annoncée et encadrée (journée déchéance quoi). J'ignore si c'est possible, franchement.
Je m'essaie à la méditation et à la relaxation pour retrouver des moments de calme. Je retrouve une forme de joie de vivre, mais dans le même temps c'est l'apathie, une longue descente entrecoupée de moments sympas. Là par exemple, je redécouvre le fait de bosser sans prods alors que j'ai fait tout mon premier semestre et le début du second à grands renforts de stims, et que je pensais pas qu'il me soit possible d'être à nouveau efficace sans boost. Donc bon, reconstruction en cours, work in progress. Pour l'instant, j'ai craqué et recommandé (MPA, Modafiendz pour me concentrer au besoin et quelques benzos à utiliser avec parcimonie). Si je me gère et que je m'envoie pas tout dans le nez/estomac en moins d'une semaine, je réfléchirai à un ensemble de règles pour pas me pourrir une nouvelle fois.