En France, l'Ayahuasca ainsi que les plantes possédant des propriétés similaires ne sont pas d'usage courant. L'utilisation de cette plante tend néanmoins depuis quelques années à se développer en Europe, hors du cadre traditionnel initial, au sein de populations particulières (associations sectaires, séminaires) ou par la voie de sites Internet proposant l'achat de cette plante.
Dans ce contexte, l'examen des données actualisées effectué par la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes montre que l'Ayahuasca possède des effets psychoactifs et un potentiel d'abus avéré. Il a également été mis en évidence que cette plante est neurotoxique chez l'Animal et entraîne des effets somatiques importants.
Au vu de ces éléments, sur avis de la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes réunie en décembre 2004 et sur proposition de l'Afssaps, ont été inscrites sur la liste des stupéfiants :
- la plante Banisteriopsis caapi (" Ayahuasca ") ainsi que d'autres plantes pouvant faire l'objet d'une utilisation similaire (Peganum harmala, Psychotria viridis, Diplopterys cabrerana, Mimosa hostilis, Banisteriopsis rusbyana),
- des substances entrant dans la composition de la boisson appelée ayahuasca : harmine, harmaline, tétrahydroharmine, harmol et harmalol. La diméthyltryptamine (DMT) figure déjà sur la liste des stupéfiants.