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La RDR, qu'est ce c'est qu'ça ??!

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion StrangeDays
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StrangeDays

Sale drogué·e
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8/10/06
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Hello,

J'ai vu sur pas mal de topics que certaines personnes de savaient pas ce que voulais dire l'abréviation RDR (RDR = Réduction Des Risques, et non, désolé, il ne s'agit pas de l'acronyme d'un nouveau RC :lol: ). Donc voici un petit topic, pour les gens qui n'ont pas le "réflexe google" facile, qui explique en profondeur cette "expression".

Je vais citer quelques paragraphes du site http://www.safe.asso.fr qui, dans une de leurs pages, explique très bien la chose. Je rajouterai mes propres mots, en rouge, et en dessous d'autres paragraphes en noir sur la RdR en milieu festif.

Qu'est-ce que la réduction des risques ?

DEFINITION GENERALE

On entend par politique de réduction des risques l'ensemble des mesures mises en œuvre depuis 1987 pour enrayer les épidémies de SIDA et d' hépatites mais également à dimunuer les dommages socio-sanitaires liés à l'usage et de la recherche de drogues, à savoir:

- Les complications sanitaires liées à l'utilisation de la voie intraveineuse et à l'injection de produits, le tout dans de mauvaises conditions d'hygiène (abcès, overdoses, septicémies) ;

- Les problèmes sociaux liés à la précarité, à l'isolement, l'errance et les différentes ruptures affectives, familiales et professionnelles qui caractérisent le parcours de l'usager de drogues.


LES GRANDES LIGNES DE LA POLITIQUE DE REDUCTION DES RISQUES

a) Faciliter l'accès au matériel d'injection (désormais, pas seulement du matériel d'injection, mais aussi des pipes (ce sont en réalité des doseurs à alcool) pour fumer du crack, des embouts stériles à "brancher" au doseur etc...)


La Steribox 2 et son contenu :

steribox.gif


contenusteribox2.jpg


Prix conseillé : 1€

Le Sterifilt :

sterifiltouvert.jpg


sterifiltpackdos.jpg


Doseur qui fait office de pipe à Crack ou autres substances qui se vaporisent, distribué gratuitement par les CAARUD :

doseurembouts.jpg


emboutsdos.jpg


On peut y lire : (...) Ces blessures (blessures dans la bouche ou sur les lèvres (comme quand elles sont "gercées") occasionnées par exemple à cause de la sécheresse buccale, ou même sur les mains, une petite coupure et un peu de sang versé par mégarde sur l'embout ou sur le doseur directement) peuvent être à l'origine de contaminations tant pour le VIH que pour les hépatites. Sans cet embout, vous augmentez les risques de transmissions des virus du sida, des hépatites B et C et d'autres infections.
N'empruntez pas, ne prêtez pas, ne partagez pas un doseur.

Utilisez toujours un embout stérile à usage unique.


Voici un aperçu du nouveau "Kit Base", disponible, entre autres, dans les associations de réduction des risques (CAARUD).
Il est beaucoup plus pratique, car le "piper" fait de verre en Pirex est très résistant à la chaleur donc cela évite que le doseur se fissure où n'éclate entre vos doigts lors de la vaporisation de la substance.

Quelques photos :

kitbase.jpg


livretkitbaserecto.jpg


livretkitbaseverso.jpg


Pour les parisiens, j'ai trouvé ce Kit Base (kit Crack), les doseurs à crack ainsi que les Sterifilt au camion situé près de Châtelet/Les Halles (rue de Turbigo - Métro Etienne Marcel).

Vous pouvez trouver pas mal d'adresses d'endroits de ce genre où vous serez très bien reçu et qui pourrons vous délivrer gratuitement du matériel stérile, (les personnes qui travaillent dans ces endroits d'accueil ne sont pas des médecins mais des bénévoles, ils ne vous jugeront pas et sont très "calés" sur la chose ! C'est aussi un bon lieu de rencontre où vous pourrez échanger vos expériences et conseils avec d'autres Toxicomanes dans le même cas que vous (et souvent vous rassurer et vous dire que vous n'êtes pas tout au fond du trou :wink: )) pour cela rendez vous sur le site d'ASUD.

La partie la plus visible de la politique de réduction des risques consiste à facilité l'accès au matériel d'injection stérile pour les usagers de drogues par la voie intraveineuse. Les usagers ont démontré que lorsqu'on leur en donnait les moyens, ils étaient capables de modifier leurs pratiques (partage et réutilisation des seringues) pour se prémunir des différents virus et infections.

La décision de faciliter l'accès des toxicomanes au matériel d'injection stérile remonte au décret du 13 mai 1987 (Michel Barzach), pérennisé par celui du 11 août 1989. Les seringues peuvent alors être délivrées en pharmacie sans ordonnance à des personnes majeures, sans justification d'identité ni commande écrite. Le décret du 7 mars 1995 complète le dispositif en autorisant les associations menant des programmes de prévention à délivrer gratuitement des seringues.

De même désormais comme je le cite plus haut, pour les pipes à crack. Ces associations proposent aussi souvent (gratuitement) des compresses d'alcool pour désinfecter la peau ou le matériel du fumeur/injecteur/sniffeur, des capotes, du café ou une autre boisson chaude, parfois à manger, et surtout la parole : vous pouvez aisément discuter avec eux de vos problèmes d'addiction par exemple, ils sont très ouverts et ne portent aucuns jugements, ils sauront vous aiguiller si vous cherchez de bonnes adresses pour vous faire aider.
Il y a souvent des anciens tox' qui sont membres de ces assoc' et donc cela facilite le contact, car ils ont du vécu contrairement à certains médecins qui jugent facilement mais ne connaissent le problème que de loin, sur papier quoi ! Attention je ne jete pas la pierre aux médecins, il y en a beaucoup qui sont très ouverts et compréhensifs. Si le votre ne marche pas dans ce sens, peut être il faudrait penser à aller en voir un autre :wink: .


Cette action se justifie notamment pour les raisons suivantes :

Le nombre important d'usagers à risque: 150 000 personnes consommaient des drogues par voie intraveineuse.
Les dangers liés au partage et à la réutilisation du matériel d'injection.
La réussite incontestable de l'approche RDR pour faire baisser la prévalence du virus du SIDA chez les personnes toxicomanes (40% en 1995, 20% en 1999)

:arrow: Contrairement à une idée reçue, l'accès facilité aux seringues et aux "pipes" n'induit pas de nouveaux cas de toxicomanie.


Pour les injecteurs, voici une vidéo tres bien faite qui explique les gestes à pratiquer pour une injection plus "safe" :

ERLI - Lionel Sayag - Projection 17'10, une injection à moindre risque

b) Accompagner la dépendance pour ouvrir des opportunités de soins

A travers les actions de réduction des risques, on accepte d'accompagner la dépendance des usagers de drogues qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas encore, aller vers un sevrage ou un traitement de substitution, pour mieux aller à la rencontre de ceux-ci, améliorer leur état de santé global et éviter notamment de nouvelles contaminations.

En allant au devant des usagers de drogues les plus marginalisés, en « prenant soin » d'eux, en se préoccupant simultanément de la prévention des contaminations (et bien souvent la distribution de matériel d'injection devient un prétexte pour créer du lien), de l'hygiène (conseils, douches, repos…), de la santé (accès aux traitements de substitution, soins du corps, alimentation, orientations vers l'hôpital…), des conditions de vie (logement…) et des droits sociaux de ces personnes, les programmes mis en place font partie d'une stratégie globale de prise en charge des usagers de drogues ouvrant des opportunités ultérieures vers le système de soins.

Si l'intention de soins est adaptée, en aucun cas elle n'est abandonnée. Il n'y a pas de dichotomie entre « réduction des risques » d'une part et « soins » d'autre part.

c) Réduire les nuisances et l'insécurité

Avec l'accès aux moyens de prévention et à l'insertion, on permet à l'usager de drogues d'avoir un comportement responsable qui se traduit par l'arrêt du partage du materiel, le retour des seringues une fois utilisées, les rapports sexuels protégés, le respect de l'environnement et surtout de la population.

Ainsi, l' ensemble de la population tire bénéfice de l'adhésion des usagers de drogues à la réduction des risques et du travail de médiation réalisé par les équipes en direction des riverains.

Source : http://www.safe.asso.fr/www2/node/8


LA REDUCTION DES RISQUES EN MILIEU FESTIF

DEFINITION GENERALE

Il s'agit là, pour la plupart du temps, d'associations telles que Techno+ (celle-ci est la plus connue mais il en existe des dizaines à travers la France et d'autres pays, celles-ci sont effectivement moins médiatisées car moins de moyens, moins de présence etc... Il y a aussi Médecins du Monde qui sont pas mal présents lors de ces évènements), qui visent à informer et à éclairer les usagers avertis « temporaires » ou « non ponctuels » de drogues (consommateurs qui se limitent au weekend ou lorsque qu'il y a une fête par exemple... donc parfois des consommateurs qui commencent, mal informés ou désinformés, d'où l'intérêt de la présence de ces associations en concert/teuf/free party/festival !).

Dans ces stands, la plupart du temps, vous trouverez :

- Divers flyers explicatifs sur les substances les plus rencontrées en Teuf ou Festivals
(Techno+ édite une série de flyers sur le thème "Informer ne nuit pas à la santé". L'information objective, sur les risques liés aux pratiques festives et les moyens de réduire ces risques, permet à chacun d'adopter une attitude responsable dans ces choix de vie qu'il s'agisse de consommation de drogues légales ou pas, de risques auditfs, de sécurité routière, de jonglage enflammé ou de piercing.
Ce sont les volontaires de Techno+ qui rédigent les flyers à partir de leurs propres expériences et des informations validées par des spécialistes divers (médecins, avocats, chercheurs...) selon les thèmes abordés.

Ces documents s'adressent donc à un public averti (consommateurs ou personnes déjà confrontés à la réalité de la consommation) et il serait déplacé de s'en servir pour faire de la prévention primaire.
L'information produite ainsi est conforme à la loi de santé publique du 9 août 2004 et au décret référentiel de la réduction des risques liés aux usages de drogues du 14 avril 2005.


- Kits sniff ou « rouleTApaille  »

RTP3.jpg

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110.jpg

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- Sérum physiologique
(Pour se nettoyer la cloison nasale après chaque sniff car chaque sniff dessèche tes muqueuses ! Il est aussi présent dans le Kit Sniff)

IPEQ6308_A2.jpg


- Préservatifs, lubrifiant
(le lubrifiant est important lors de rapports sexuels sous l'effet de drogues, car souvent les drogues assèchent les muqueuses et donc rendent le rapport plus difficile et plus dangereux : risque de « craquer » ou d'abimer la capote, occasionner des saignements etc...)

- Bouchons d'oreilles
(Il est important de protéger votre ouïe si vous restez longtemps devant un mur de son, si vous ne voulez pas l'endommagée à vie, utilisez les !)

:arrow: Si vous êtes organisateurs d'évènements, voici le lien pour commander ces produits : http://www.webdemenage.com/boutique/produits

Photo d'un stand de Rdr en milieu festif :

standteuf.jpg


Photo du « kit Rdr Techno+ » :

standkitrdrteuf.jpg


LE TESTING

Dans certains pays, il existe le "Testing" : c'est une pratique visant à, comme son nom l'indique, tester votre produit. Le médecin ou le bénévole racle votre pilule ou vous prend quelques « miettes » de poudres et vous donne la composition de votre produit. Cette pratique est vraiment une très bonne initiative car elle vous permet de savoir ce que vous gobez/sniffez !

Car dans de nombreux cas, votre pilule ou votre poudre ne contient pas/ou très peu de substance qui vous a été vendue (Exemple simple : dans une pilule d'Ecstasy (plus souvent nommée Plomb, Taz, Tata, Pill, ou toutes sortes de noms qui désignent le logo figurant sur le taz : Smiley, Mitsubishi, Diamants, Superman, Cœur, Batman, Rolling Stones, etc...), vous vous attendez à avoir essentiellement des amphétamines type MDMA, mais c'est souvent bien loin de la réalité, désormais ces pilules sont ULTRA coupées à diverses substances qui peuvent être de réels poisons ! Allez faire un tour sur l'excellent site http://www.ecstasydata.org/ et vous serez surement impressionnés de la composition de certaines pills ! Néanmoins, il reste des pilules de bonne qualité et peu coupées à de la saloperie, mais d'après mon expérience (et ces propos n'engagent que moi !) cela deviens de plus en plus rare.)

- Un petit point sur le Testing en France en 2010 (propos recueillis sur les dires d'Epsil) :

Le testing en France existe toujours.
Mais c'est beaucoup plus long, parce que les testing au réactif de Marquis/Mandelin/Mecke/Robadope/blablabla ont été jugés *trop approximatifs et peu fiables* [ou quelque chose de cette saveur là], et donc : niet. Du coup et en conséquence, ils sont obligés de faire une chromato sur couche mince pour chaque test, et ça prend une bonne demi-heure/personne.
Et ça te fait une file d'attente longue comme gnägnä devant la gentille tente Médecins du Monde.

Mes propos sont basés sur ce que j'ai vu et vois sur place.


Voilà pour le moment, je vais continuer à agrémenter ce topic au fil du temps, et si vous avez des informations à ajouter, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, j'ajouterais votre contribution !
 
Bonne initiative Strange Days.
 
Merci, je vais continuer en créant un topic qui recense tous les endroits où l'on peut trouver des CAARUD (Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des Risques des Usagers de Drogues). Je pense que ces adresses pourront être utiles à bons nombres d'users. :wink:

En attendant, faites attention à vous chers Psychonautes ! :D
 
Hum d'ailleurs ces fameux Sterifilt, tout le monde en parle, mais impossible à trouver en pharma ?!! Je leur ai fait chercher plusieurs fois dans leur catalogue, inconnu au bataillon... Acharné que je suis, j'y retourne elle me dit qu'elle a appelé la société qui les fournit, l'interlocuteur a dit qu'ils n'en avait pas. Elle rappelle un autre fournisseur, apparemment plus "compétent", même résultat, quedal !

Donc on les trouve ou ces fameux Sterifilt à part dans des CAARUD ? Ça existe pas en pharmacies ? Ou alors ma pharmacienne est pas douée ? (Elle en avais d'ailleurs jamais entendu parler...)
 
Hum... La RdR ne concerne pas que les usagers injecteurs et/ou fumeurs de crack, hein... :roll:

Y a aussi la RdR en milieu festif, qui elle se concentre plus sur les usages festifs et donc pas mal sur les drogues de synthèse (mais pas seulement). C'est les stands d'info lors d'évènements techno, de festivals, de soirées, ...; des brochures qui reprennent de manière objective l'information de base à connaître sur tel produit (keskecé-keskeçafé-keskonrisk-komenkonréduilérisk) avant de le consommer; de l'accueil et de l'écoute par et pour les consommateurs; ...
... et c'est aussi et surtout le testing, qui permet aux usagers de faire tester leurs produits avant de le consommer, afin de connaître la qualité des produits qu'ils s'apprêtent à prendre, et le cas échéant de détecter des produits particulièrement dangereux.

Perso, je bosse dans une assoc' qui fait de la RdR en milieu festif, et je trouve un peu dommage de passer cet aspect de l'action sous silence...
 
schtroumpfette a dit:
Hum... La RdR ne concerne pas que les usagers injecteurs et/ou fumeurs de crack, hein... :roll:

Y a aussi la RdR en milieu festif, qui elle se concentre plus sur les usages festifs et donc pas mal sur les drogues de synthèse (mais pas seulement). C'est les stands d'info lors d'évènements techno, de festivals, de soirées, ...; des brochures qui reprennent de manière objective l'information de base à connaître sur tel produit (keskecé-keskeçafé-keskonrisk-komenkonréduilérisk) avant de le consommer; de l'accueil et de l'écoute par et pour les consommateurs; ...
... et c'est aussi et surtout le testing, qui permet aux usagers de faire tester leurs produits avant de le consommer, afin de connaître la qualité des produits qu'ils s'apprêtent à prendre, et le cas échéant de détecter des produits particulièrement dangereux.

Perso, je bosse dans une assoc' qui fait de la RdR en milieu festif, et je trouve un peu dommage de passer cet aspect de l'action sous silence...

Vrai schtroumpfette, tu as raison, j'ai zappé de parler de ça, par contre les testings ne sont plus autorisés/n'existent plus ! (Excuse moi si je me trompe, mais j'en ai plus vu en teuf depuis des années, et la seul RdR que l'on voit en teuf now c'est des misérables flyers d'infos avec quelques personnes qui gardent les stands...)
Enfin bref, je trouve que la Rdr en teuf en a pris un sérieux coup !

M'enfin je vais rajouter un petit article la dessus, ne t'inquiète pas. :)
 
StrangeDays a dit:
par contre les testings ne sont plus autorisés/n'existent plus !
Ah bon? Où ça?
Parce qu'en Belgique en tout cas c'est toujours d'actualité, même si c'est effectivement difficile à mettre en place (en gros, faut réunir en même temps les autorisations, les subsides et les moyens techniques et humains, ce qui n'est pas évident étant donné que chacun de ces trucs dépend d'un autre niveau de pouvoir... aaah, la Belgique!)
 
Ah tu est en Belgique ? D'accord, ça change tout... En France en tout cas ça n'existe plus, c'est interdit ! (Vraiment n'importe quoi cette interdiction d'ailleurs...)

Depuis 2005, le contrôle rapide des produits ne fait plus partie des outils mobilisés par les
acteurs de RdR festive. Le « testing » symbolisait pourtant le milieu festif alors que la MILDT
le considère comme « la ligne jaune de la RdR 3 ». Si le dispositif de base a été supprimé, ce
n’est pas le cas pour des outils plus techniques et demandant des compétences
professionnelles (CCM de MdM, SINTES de l’OFDT). Derrière l’interdiction se cachent en
réalité des questionnements éthiques : doit-on comprendre que les pairs doivent se limiter à
des outils triviaux et ne sont pas dignes de confiance dans les démarches du testing ? Est-ce à
dire que la reconnaissance du savoir et savoir-faire des pairs est moindre que celle des
diplômés ? La loi de santé publique ne donne aucune réponse à la place des pairs dans le
dispositif de RdR : le référenciel se contente de mentionner une interdiction de consommer
lors des interventions. Sous couvert d’un statut professionnel, le rapport à l’usage devient un
nouveau tabou permettant d’assurer la crédibilité du travail mené. De récents travaux sur la
consommation de drogues au travail 4 nous amène pourtant à questionner les pratiques des
professionnels de la RdR, diplômés ou non. Qu’il s’agisse de l’autosupport (assumer son
usage de drogue) ou de la santé communautaire (assumer son statut de « teufeur »),
l’expérience de drogue ne peut être nié dans la réussite du travail mené sur le terrain. Au-delà
de l’interdiction du testing, il semble y avoir de la part de la MILDT un manque de confiance
vis-à-vis des non professionnels et un manque de reconnaissance certain du travail bénévole.
Il est grand temps de savoir comment un usager oeuvrant en qualité de pair trouvera sa place
dans la RdR festive, et plus largement, dans la RdR de demain…

Source : http://anthony.beauchet.free.fr/publica ... 06_afr.pdf
 
j'ai nettoyé le topic, viré les posts de flood qui divergeaient du sujet pour garer que la RDR (a quelque chose près). J'effacerai mon message demain, quand tout le monde aura lu. Et j'ai stické ouais.
 
StrangeDays a dit:
Ah tu est en Belgique ? D'accord, ça change tout... En France en tout cas ça n'existe plus, c'est interdit ! (Vraiment n'importe quoi cette interdiction d'ailleurs...)

Depuis 2005, le contrôle rapide des produits ne fait plus partie des outils mobilisés par les
acteurs de RdR festive. Le « testing » symbolisait pourtant le milieu festif alors que la MILDT
le considère comme « la ligne jaune de la RdR 3 ». Si le dispositif de base a été supprimé, ce
n’est pas le cas pour des outils plus techniques et demandant des compétences
professionnelles (CCM de MdM, SINTES de l’OFDT). Derrière l’interdiction se cachent en
réalité des questionnements éthiques : doit-on comprendre que les pairs doivent se limiter à
des outils triviaux et ne sont pas dignes de confiance dans les démarches du testing ? Est-ce à
dire que la reconnaissance du savoir et savoir-faire des pairs est moindre que celle des
diplômés ? La loi de santé publique ne donne aucune réponse à la place des pairs dans le
dispositif de RdR : le référenciel se contente de mentionner une interdiction de consommer
lors des interventions. Sous couvert d’un statut professionnel, le rapport à l’usage devient un
nouveau tabou permettant d’assurer la crédibilité du travail mené. De récents travaux sur la
consommation de drogues au travail 4 nous amène pourtant à questionner les pratiques des
professionnels de la RdR, diplômés ou non. Qu’il s’agisse de l’autosupport (assumer son
usage de drogue) ou de la santé communautaire (assumer son statut de « teufeur »),
l’expérience de drogue ne peut être nié dans la réussite du travail mené sur le terrain. Au-delà
de l’interdiction du testing, il semble y avoir de la part de la MILDT un manque de confiance
vis-à-vis des non professionnels et un manque de reconnaissance certain du travail bénévole.
Il est grand temps de savoir comment un usager oeuvrant en qualité de pair trouvera sa place
dans la RdR festive, et plus largement, dans la RdR de demain…

Source : http://anthony.beauchet.free.fr/publica ... 06_afr.pdf

Le testing en France existe toujours.
Mais c'est beaucoup plus long, parce que les testing au réactif de Marquis/Mandelin/Mecke/Robadope/blablabla ont été jugés *trop approximatifs et peu fiables* [ou quelque chose de cette saveur là], et donc : niet. Du coup et en conséquence, ils sont obligés de faire une chromato sur couche mince pour chaque test, et ça prend une bonne demi-heure/personne.
Et ça te fait une file d'attente longue comme gnägnä devant la gentille tente Médecins du Monde.

Mes propos sont basés sur ce que j'ai vu et vois sur place.
 
Ok, je ne savais pas, merci pour ces précisions Epsil ! Cela dit, je n'ai plus jamais vu ces tentes de testing... Et c'est bien dommage. :?

edit: Voilà, j'ai écris un petit topo sur la RdR en milieu festif, n'hésitez pas à me corriger ou à ajouter votre propre contribution (pour éviter de transformer le topic en "bordel", contactez moi par MP et je m'occuperais de vous citer sur le post principal) :wink:
 
StrangeDays a dit:
Ok, je ne savais pas, merci pour ces précisions Epsil ! Cela dit, je n'ai plus jamais vu ces tentes de testing... Et c'est bien dommage. :?
J'y ai beaucoup fait la queue, en ce qui me concerne.
Mais jusqu'à présent, jamais assez longtemps [RE-BONJÜR C4EST POUR...- Ah non toujours pas ? 20min encore ? Ah y'a ça qui circule ? Ça pique beaucoup ? *regard circonspect sur ses trouvailles* WAI-CHUI-UNE-OUF.] pour en voir l'intérieur cuir-velour-brossé.
J'ai opté depuis pour la solution *réactifs-kits-de-testing-perso*, täk-täk, comme ça, entre deux buissons, j'te teste que ça vire violet ou orange ou vert à pois rouge à la lueur du phare de la punto et des rochers dans la verdure.
Mais ouais, c'est fiable, bien sûr.
 
:lol: je vois ! C'est plutôt dans quels genres d'évènements que tu as croisé ces tentes dans ces 5 dernières années ?
 
Ben en France, au multison la ferté bernard par exemple y'en avait. Dans toutes les "grosses" teufs en général.
 
Plutôt les gros rassemblements, ceux dans lesquels on peut croiser Médecins du Monde, ie. les tekos et autres grösseun multi-sons.
 
Yes, ok, je ne fait plus de tekos (sauf étranger) depuis un moment, donc je ne savais pas. Par contre dans les grosses multisons dans l'est, j'en vois plus depuis un moment ! Cela doit dépendre des régions...
 
Petit up, j'ai rajouté un article sur la RDR en milieu festif ainsi que des photos pour illustrer les différents moyens mis à dispositions des usagers.

En attendant, chers psychonautes, faites attention à vous ! :)
 
Up !

Ajout des photos du doseur et des embouts, et d'un texte explicatif qui figure au dos du packaging des embouts stériles. (désolé pour la qualité des photos, prises de nuit avec un appareil photo de portable !)

A plus tard pour de nouvelles infos, et faites attention à vous !
 
StrangeDays a dit:
Hum d'ailleurs ces fameux Sterifilt, tout le monde en parle, mais impossible à trouver en pharma ?!! Je leur ai fait chercher plusieurs fois dans leur catalogue, inconnu au bataillon... Acharné que je suis, j'y retourne elle me dit qu'elle a appelé la société qui les fournit, l'interlocuteur a dit qu'ils n'en avait pas. Elle rappelle un autre fournisseur, apparemment plus "compétent", même résultat, quedal !

Donc on les trouve ou ces fameux Sterifilt à part dans des CAARUD ? Ça existe pas en pharmacies ? Ou alors ma pharmacienne est pas douée ? (Elle en avais d'ailleurs jamais entendu parler...)


A part dépouiller les asso, c'est dans les steribox 3 ou faut demander a ton pharmacien d'en commander. Vraiment dommage qu'ils soient pas plus répendus.
 
A noter que même si c'est loin d'être aussi idéal, on peut toujours utiliser un coton (à l'ancienne), ou ptêtre un filtre de clope si on a vraiment rien d'autre ? Mais je m'avance un peu beaucoup, mon expérience étant limitée à une tentative hautement ridicule (bien que safe) se terminant aux urgences (qui étaient fermées, mais un médecin d'origine africaine passant dans un couloir vide, au service gynéco, m'a vite rassurée). Depuis, je me contenterai de donner mon sang, hein, ça détend aussi et c'est moins risqué.
 
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