StrangeDays
Sale drogué·e
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Hello,
J'ai vu sur pas mal de topics que certaines personnes de savaient pas ce que voulais dire l'abréviation RDR (RDR = Réduction Des Risques, et non, désolé, il ne s'agit pas de l'acronyme d'un nouveau RC :lol: ). Donc voici un petit topic, pour les gens qui n'ont pas le "réflexe google" facile, qui explique en profondeur cette "expression".
Je vais citer quelques paragraphes du site http://www.safe.asso.fr qui, dans une de leurs pages, explique très bien la chose. Je rajouterai mes propres mots, en rouge, et en dessous d'autres paragraphes en noir sur la RdR en milieu festif.
Qu'est-ce que la réduction des risques ?
DEFINITION GENERALE
On entend par politique de réduction des risques l'ensemble des mesures mises en œuvre depuis 1987 pour enrayer les épidémies de SIDA et d' hépatites mais également à dimunuer les dommages socio-sanitaires liés à l'usage et de la recherche de drogues, à savoir:
- Les complications sanitaires liées à l'utilisation de la voie intraveineuse et à l'injection de produits, le tout dans de mauvaises conditions d'hygiène (abcès, overdoses, septicémies) ;
- Les problèmes sociaux liés à la précarité, à l'isolement, l'errance et les différentes ruptures affectives, familiales et professionnelles qui caractérisent le parcours de l'usager de drogues.
LES GRANDES LIGNES DE LA POLITIQUE DE REDUCTION DES RISQUES
a) Faciliter l'accès au matériel d'injection (désormais, pas seulement du matériel d'injection, mais aussi des pipes (ce sont en réalité des doseurs à alcool) pour fumer du crack, des embouts stériles à "brancher" au doseur etc...)
La Steribox 2 et son contenu :
Prix conseillé : 1€
Le Sterifilt :
Doseur qui fait office de pipe à Crack ou autres substances qui se vaporisent, distribué gratuitement par les CAARUD :
On peut y lire : (...) Ces blessures (blessures dans la bouche ou sur les lèvres (comme quand elles sont "gercées") occasionnées par exemple à cause de la sécheresse buccale, ou même sur les mains, une petite coupure et un peu de sang versé par mégarde sur l'embout ou sur le doseur directement) peuvent être à l'origine de contaminations tant pour le VIH que pour les hépatites. Sans cet embout, vous augmentez les risques de transmissions des virus du sida, des hépatites B et C et d'autres infections.
N'empruntez pas, ne prêtez pas, ne partagez pas un doseur.
Utilisez toujours un embout stérile à usage unique.
Voici un aperçu du nouveau "Kit Base", disponible, entre autres, dans les associations de réduction des risques (CAARUD).
Il est beaucoup plus pratique, car le "piper" fait de verre en Pirex est très résistant à la chaleur donc cela évite que le doseur se fissure où n'éclate entre vos doigts lors de la vaporisation de la substance.
Quelques photos :
Pour les parisiens, j'ai trouvé ce Kit Base (kit Crack), les doseurs à crack ainsi que les Sterifilt au camion situé près de Châtelet/Les Halles (rue de Turbigo - Métro Etienne Marcel).
Vous pouvez trouver pas mal d'adresses d'endroits de ce genre où vous serez très bien reçu et qui pourrons vous délivrer gratuitement du matériel stérile, (les personnes qui travaillent dans ces endroits d'accueil ne sont pas des médecins mais des bénévoles, ils ne vous jugeront pas et sont très "calés" sur la chose ! C'est aussi un bon lieu de rencontre où vous pourrez échanger vos expériences et conseils avec d'autres Toxicomanes dans le même cas que vous (et souvent vous rassurer et vous dire que vous n'êtes pas tout au fond du trou :wink: )) pour cela rendez vous sur le site d'ASUD.
La partie la plus visible de la politique de réduction des risques consiste à facilité l'accès au matériel d'injection stérile pour les usagers de drogues par la voie intraveineuse. Les usagers ont démontré que lorsqu'on leur en donnait les moyens, ils étaient capables de modifier leurs pratiques (partage et réutilisation des seringues) pour se prémunir des différents virus et infections.
La décision de faciliter l'accès des toxicomanes au matériel d'injection stérile remonte au décret du 13 mai 1987 (Michel Barzach), pérennisé par celui du 11 août 1989. Les seringues peuvent alors être délivrées en pharmacie sans ordonnance à des personnes majeures, sans justification d'identité ni commande écrite. Le décret du 7 mars 1995 complète le dispositif en autorisant les associations menant des programmes de prévention à délivrer gratuitement des seringues.
De même désormais comme je le cite plus haut, pour les pipes à crack. Ces associations proposent aussi souvent (gratuitement) des compresses d'alcool pour désinfecter la peau ou le matériel du fumeur/injecteur/sniffeur, des capotes, du café ou une autre boisson chaude, parfois à manger, et surtout la parole : vous pouvez aisément discuter avec eux de vos problèmes d'addiction par exemple, ils sont très ouverts et ne portent aucuns jugements, ils sauront vous aiguiller si vous cherchez de bonnes adresses pour vous faire aider.
Il y a souvent des anciens tox' qui sont membres de ces assoc' et donc cela facilite le contact, car ils ont du vécu contrairement à certains médecins qui jugent facilement mais ne connaissent le problème que de loin, sur papier quoi ! Attention je ne jete pas la pierre aux médecins, il y en a beaucoup qui sont très ouverts et compréhensifs. Si le votre ne marche pas dans ce sens, peut être il faudrait penser à aller en voir un autre :wink: .
Cette action se justifie notamment pour les raisons suivantes :
Le nombre important d'usagers à risque: 150 000 personnes consommaient des drogues par voie intraveineuse.
Les dangers liés au partage et à la réutilisation du matériel d'injection.
La réussite incontestable de l'approche RDR pour faire baisser la prévalence du virus du SIDA chez les personnes toxicomanes (40% en 1995, 20% en 1999)
:arrow: Contrairement à une idée reçue, l'accès facilité aux seringues et aux "pipes" n'induit pas de nouveaux cas de toxicomanie.
Pour les injecteurs, voici une vidéo tres bien faite qui explique les gestes à pratiquer pour une injection plus "safe" :
ERLI - Lionel Sayag - Projection 17'10, une injection à moindre risque
b) Accompagner la dépendance pour ouvrir des opportunités de soins
A travers les actions de réduction des risques, on accepte d'accompagner la dépendance des usagers de drogues qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas encore, aller vers un sevrage ou un traitement de substitution, pour mieux aller à la rencontre de ceux-ci, améliorer leur état de santé global et éviter notamment de nouvelles contaminations.
En allant au devant des usagers de drogues les plus marginalisés, en « prenant soin » d'eux, en se préoccupant simultanément de la prévention des contaminations (et bien souvent la distribution de matériel d'injection devient un prétexte pour créer du lien), de l'hygiène (conseils, douches, repos…), de la santé (accès aux traitements de substitution, soins du corps, alimentation, orientations vers l'hôpital…), des conditions de vie (logement…) et des droits sociaux de ces personnes, les programmes mis en place font partie d'une stratégie globale de prise en charge des usagers de drogues ouvrant des opportunités ultérieures vers le système de soins.
Si l'intention de soins est adaptée, en aucun cas elle n'est abandonnée. Il n'y a pas de dichotomie entre « réduction des risques » d'une part et « soins » d'autre part.
c) Réduire les nuisances et l'insécurité
Avec l'accès aux moyens de prévention et à l'insertion, on permet à l'usager de drogues d'avoir un comportement responsable qui se traduit par l'arrêt du partage du materiel, le retour des seringues une fois utilisées, les rapports sexuels protégés, le respect de l'environnement et surtout de la population.
Ainsi, l' ensemble de la population tire bénéfice de l'adhésion des usagers de drogues à la réduction des risques et du travail de médiation réalisé par les équipes en direction des riverains.
Source : http://www.safe.asso.fr/www2/node/8
LA REDUCTION DES RISQUES EN MILIEU FESTIF
DEFINITION GENERALE
Il s'agit là, pour la plupart du temps, d'associations telles que Techno+ (celle-ci est la plus connue mais il en existe des dizaines à travers la France et d'autres pays, celles-ci sont effectivement moins médiatisées car moins de moyens, moins de présence etc... Il y a aussi Médecins du Monde qui sont pas mal présents lors de ces évènements), qui visent à informer et à éclairer les usagers avertis « temporaires » ou « non ponctuels » de drogues (consommateurs qui se limitent au weekend ou lorsque qu'il y a une fête par exemple... donc parfois des consommateurs qui commencent, mal informés ou désinformés, d'où l'intérêt de la présence de ces associations en concert/teuf/free party/festival !).
Dans ces stands, la plupart du temps, vous trouverez :
- Divers flyers explicatifs sur les substances les plus rencontrées en Teuf ou Festivals
(Techno+ édite une série de flyers sur le thème "Informer ne nuit pas à la santé". L'information objective, sur les risques liés aux pratiques festives et les moyens de réduire ces risques, permet à chacun d'adopter une attitude responsable dans ces choix de vie qu'il s'agisse de consommation de drogues légales ou pas, de risques auditfs, de sécurité routière, de jonglage enflammé ou de piercing.
Ce sont les volontaires de Techno+ qui rédigent les flyers à partir de leurs propres expériences et des informations validées par des spécialistes divers (médecins, avocats, chercheurs...) selon les thèmes abordés.
Ces documents s'adressent donc à un public averti (consommateurs ou personnes déjà confrontés à la réalité de la consommation) et il serait déplacé de s'en servir pour faire de la prévention primaire.
L'information produite ainsi est conforme à la loi de santé publique du 9 août 2004 et au décret référentiel de la réduction des risques liés aux usages de drogues du 14 avril 2005.
- Kits sniff ou « rouleTApaille »
- Sérum physiologique
(Pour se nettoyer la cloison nasale après chaque sniff car chaque sniff dessèche tes muqueuses ! Il est aussi présent dans le Kit Sniff)
- Préservatifs, lubrifiant
(le lubrifiant est important lors de rapports sexuels sous l'effet de drogues, car souvent les drogues assèchent les muqueuses et donc rendent le rapport plus difficile et plus dangereux : risque de « craquer » ou d'abimer la capote, occasionner des saignements etc...)
- Bouchons d'oreilles
(Il est important de protéger votre ouïe si vous restez longtemps devant un mur de son, si vous ne voulez pas l'endommagée à vie, utilisez les !)
:arrow: Si vous êtes organisateurs d'évènements, voici le lien pour commander ces produits : http://www.webdemenage.com/boutique/produits
Photo d'un stand de Rdr en milieu festif :
Photo du « kit Rdr Techno+ » :
LE TESTING
Dans certains pays, il existe le "Testing" : c'est une pratique visant à, comme son nom l'indique, tester votre produit. Le médecin ou le bénévole racle votre pilule ou vous prend quelques « miettes » de poudres et vous donne la composition de votre produit. Cette pratique est vraiment une très bonne initiative car elle vous permet de savoir ce que vous gobez/sniffez !
Car dans de nombreux cas, votre pilule ou votre poudre ne contient pas/ou très peu de substance qui vous a été vendue (Exemple simple : dans une pilule d'Ecstasy (plus souvent nommée Plomb, Taz, Tata, Pill, ou toutes sortes de noms qui désignent le logo figurant sur le taz : Smiley, Mitsubishi, Diamants, Superman, Cœur, Batman, Rolling Stones, etc...), vous vous attendez à avoir essentiellement des amphétamines type MDMA, mais c'est souvent bien loin de la réalité, désormais ces pilules sont ULTRA coupées à diverses substances qui peuvent être de réels poisons ! Allez faire un tour sur l'excellent site http://www.ecstasydata.org/ et vous serez surement impressionnés de la composition de certaines pills ! Néanmoins, il reste des pilules de bonne qualité et peu coupées à de la saloperie, mais d'après mon expérience (et ces propos n'engagent que moi !) cela deviens de plus en plus rare.)
- Un petit point sur le Testing en France en 2010 (propos recueillis sur les dires d'Epsil) :
Voilà pour le moment, je vais continuer à agrémenter ce topic au fil du temps, et si vous avez des informations à ajouter, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, j'ajouterais votre contribution !
J'ai vu sur pas mal de topics que certaines personnes de savaient pas ce que voulais dire l'abréviation RDR (RDR = Réduction Des Risques, et non, désolé, il ne s'agit pas de l'acronyme d'un nouveau RC :lol: ). Donc voici un petit topic, pour les gens qui n'ont pas le "réflexe google" facile, qui explique en profondeur cette "expression".
Je vais citer quelques paragraphes du site http://www.safe.asso.fr qui, dans une de leurs pages, explique très bien la chose. Je rajouterai mes propres mots, en rouge, et en dessous d'autres paragraphes en noir sur la RdR en milieu festif.
Qu'est-ce que la réduction des risques ?
DEFINITION GENERALE
On entend par politique de réduction des risques l'ensemble des mesures mises en œuvre depuis 1987 pour enrayer les épidémies de SIDA et d' hépatites mais également à dimunuer les dommages socio-sanitaires liés à l'usage et de la recherche de drogues, à savoir:
- Les complications sanitaires liées à l'utilisation de la voie intraveineuse et à l'injection de produits, le tout dans de mauvaises conditions d'hygiène (abcès, overdoses, septicémies) ;
- Les problèmes sociaux liés à la précarité, à l'isolement, l'errance et les différentes ruptures affectives, familiales et professionnelles qui caractérisent le parcours de l'usager de drogues.
LES GRANDES LIGNES DE LA POLITIQUE DE REDUCTION DES RISQUES
a) Faciliter l'accès au matériel d'injection (désormais, pas seulement du matériel d'injection, mais aussi des pipes (ce sont en réalité des doseurs à alcool) pour fumer du crack, des embouts stériles à "brancher" au doseur etc...)
La Steribox 2 et son contenu :
Prix conseillé : 1€
Le Sterifilt :
Doseur qui fait office de pipe à Crack ou autres substances qui se vaporisent, distribué gratuitement par les CAARUD :
On peut y lire : (...) Ces blessures (blessures dans la bouche ou sur les lèvres (comme quand elles sont "gercées") occasionnées par exemple à cause de la sécheresse buccale, ou même sur les mains, une petite coupure et un peu de sang versé par mégarde sur l'embout ou sur le doseur directement) peuvent être à l'origine de contaminations tant pour le VIH que pour les hépatites. Sans cet embout, vous augmentez les risques de transmissions des virus du sida, des hépatites B et C et d'autres infections.
N'empruntez pas, ne prêtez pas, ne partagez pas un doseur.
Utilisez toujours un embout stérile à usage unique.
Voici un aperçu du nouveau "Kit Base", disponible, entre autres, dans les associations de réduction des risques (CAARUD).
Il est beaucoup plus pratique, car le "piper" fait de verre en Pirex est très résistant à la chaleur donc cela évite que le doseur se fissure où n'éclate entre vos doigts lors de la vaporisation de la substance.
Quelques photos :
Pour les parisiens, j'ai trouvé ce Kit Base (kit Crack), les doseurs à crack ainsi que les Sterifilt au camion situé près de Châtelet/Les Halles (rue de Turbigo - Métro Etienne Marcel).
Vous pouvez trouver pas mal d'adresses d'endroits de ce genre où vous serez très bien reçu et qui pourrons vous délivrer gratuitement du matériel stérile, (les personnes qui travaillent dans ces endroits d'accueil ne sont pas des médecins mais des bénévoles, ils ne vous jugeront pas et sont très "calés" sur la chose ! C'est aussi un bon lieu de rencontre où vous pourrez échanger vos expériences et conseils avec d'autres Toxicomanes dans le même cas que vous (et souvent vous rassurer et vous dire que vous n'êtes pas tout au fond du trou :wink: )) pour cela rendez vous sur le site d'ASUD.
La partie la plus visible de la politique de réduction des risques consiste à facilité l'accès au matériel d'injection stérile pour les usagers de drogues par la voie intraveineuse. Les usagers ont démontré que lorsqu'on leur en donnait les moyens, ils étaient capables de modifier leurs pratiques (partage et réutilisation des seringues) pour se prémunir des différents virus et infections.
La décision de faciliter l'accès des toxicomanes au matériel d'injection stérile remonte au décret du 13 mai 1987 (Michel Barzach), pérennisé par celui du 11 août 1989. Les seringues peuvent alors être délivrées en pharmacie sans ordonnance à des personnes majeures, sans justification d'identité ni commande écrite. Le décret du 7 mars 1995 complète le dispositif en autorisant les associations menant des programmes de prévention à délivrer gratuitement des seringues.
De même désormais comme je le cite plus haut, pour les pipes à crack. Ces associations proposent aussi souvent (gratuitement) des compresses d'alcool pour désinfecter la peau ou le matériel du fumeur/injecteur/sniffeur, des capotes, du café ou une autre boisson chaude, parfois à manger, et surtout la parole : vous pouvez aisément discuter avec eux de vos problèmes d'addiction par exemple, ils sont très ouverts et ne portent aucuns jugements, ils sauront vous aiguiller si vous cherchez de bonnes adresses pour vous faire aider.
Il y a souvent des anciens tox' qui sont membres de ces assoc' et donc cela facilite le contact, car ils ont du vécu contrairement à certains médecins qui jugent facilement mais ne connaissent le problème que de loin, sur papier quoi ! Attention je ne jete pas la pierre aux médecins, il y en a beaucoup qui sont très ouverts et compréhensifs. Si le votre ne marche pas dans ce sens, peut être il faudrait penser à aller en voir un autre :wink: .
Cette action se justifie notamment pour les raisons suivantes :
Le nombre important d'usagers à risque: 150 000 personnes consommaient des drogues par voie intraveineuse.
Les dangers liés au partage et à la réutilisation du matériel d'injection.
La réussite incontestable de l'approche RDR pour faire baisser la prévalence du virus du SIDA chez les personnes toxicomanes (40% en 1995, 20% en 1999)
:arrow: Contrairement à une idée reçue, l'accès facilité aux seringues et aux "pipes" n'induit pas de nouveaux cas de toxicomanie.
Pour les injecteurs, voici une vidéo tres bien faite qui explique les gestes à pratiquer pour une injection plus "safe" :
ERLI - Lionel Sayag - Projection 17'10, une injection à moindre risque
b) Accompagner la dépendance pour ouvrir des opportunités de soins
A travers les actions de réduction des risques, on accepte d'accompagner la dépendance des usagers de drogues qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas encore, aller vers un sevrage ou un traitement de substitution, pour mieux aller à la rencontre de ceux-ci, améliorer leur état de santé global et éviter notamment de nouvelles contaminations.
En allant au devant des usagers de drogues les plus marginalisés, en « prenant soin » d'eux, en se préoccupant simultanément de la prévention des contaminations (et bien souvent la distribution de matériel d'injection devient un prétexte pour créer du lien), de l'hygiène (conseils, douches, repos…), de la santé (accès aux traitements de substitution, soins du corps, alimentation, orientations vers l'hôpital…), des conditions de vie (logement…) et des droits sociaux de ces personnes, les programmes mis en place font partie d'une stratégie globale de prise en charge des usagers de drogues ouvrant des opportunités ultérieures vers le système de soins.
Si l'intention de soins est adaptée, en aucun cas elle n'est abandonnée. Il n'y a pas de dichotomie entre « réduction des risques » d'une part et « soins » d'autre part.
c) Réduire les nuisances et l'insécurité
Avec l'accès aux moyens de prévention et à l'insertion, on permet à l'usager de drogues d'avoir un comportement responsable qui se traduit par l'arrêt du partage du materiel, le retour des seringues une fois utilisées, les rapports sexuels protégés, le respect de l'environnement et surtout de la population.
Ainsi, l' ensemble de la population tire bénéfice de l'adhésion des usagers de drogues à la réduction des risques et du travail de médiation réalisé par les équipes en direction des riverains.
Source : http://www.safe.asso.fr/www2/node/8
LA REDUCTION DES RISQUES EN MILIEU FESTIF
DEFINITION GENERALE
Il s'agit là, pour la plupart du temps, d'associations telles que Techno+ (celle-ci est la plus connue mais il en existe des dizaines à travers la France et d'autres pays, celles-ci sont effectivement moins médiatisées car moins de moyens, moins de présence etc... Il y a aussi Médecins du Monde qui sont pas mal présents lors de ces évènements), qui visent à informer et à éclairer les usagers avertis « temporaires » ou « non ponctuels » de drogues (consommateurs qui se limitent au weekend ou lorsque qu'il y a une fête par exemple... donc parfois des consommateurs qui commencent, mal informés ou désinformés, d'où l'intérêt de la présence de ces associations en concert/teuf/free party/festival !).
Dans ces stands, la plupart du temps, vous trouverez :
- Divers flyers explicatifs sur les substances les plus rencontrées en Teuf ou Festivals
(Techno+ édite une série de flyers sur le thème "Informer ne nuit pas à la santé". L'information objective, sur les risques liés aux pratiques festives et les moyens de réduire ces risques, permet à chacun d'adopter une attitude responsable dans ces choix de vie qu'il s'agisse de consommation de drogues légales ou pas, de risques auditfs, de sécurité routière, de jonglage enflammé ou de piercing.
Ce sont les volontaires de Techno+ qui rédigent les flyers à partir de leurs propres expériences et des informations validées par des spécialistes divers (médecins, avocats, chercheurs...) selon les thèmes abordés.
Ces documents s'adressent donc à un public averti (consommateurs ou personnes déjà confrontés à la réalité de la consommation) et il serait déplacé de s'en servir pour faire de la prévention primaire.
L'information produite ainsi est conforme à la loi de santé publique du 9 août 2004 et au décret référentiel de la réduction des risques liés aux usages de drogues du 14 avril 2005.
- Kits sniff ou « rouleTApaille »
- Sérum physiologique
(Pour se nettoyer la cloison nasale après chaque sniff car chaque sniff dessèche tes muqueuses ! Il est aussi présent dans le Kit Sniff)
- Préservatifs, lubrifiant
(le lubrifiant est important lors de rapports sexuels sous l'effet de drogues, car souvent les drogues assèchent les muqueuses et donc rendent le rapport plus difficile et plus dangereux : risque de « craquer » ou d'abimer la capote, occasionner des saignements etc...)
- Bouchons d'oreilles
(Il est important de protéger votre ouïe si vous restez longtemps devant un mur de son, si vous ne voulez pas l'endommagée à vie, utilisez les !)
:arrow: Si vous êtes organisateurs d'évènements, voici le lien pour commander ces produits : http://www.webdemenage.com/boutique/produits
Photo d'un stand de Rdr en milieu festif :
Photo du « kit Rdr Techno+ » :
LE TESTING
Dans certains pays, il existe le "Testing" : c'est une pratique visant à, comme son nom l'indique, tester votre produit. Le médecin ou le bénévole racle votre pilule ou vous prend quelques « miettes » de poudres et vous donne la composition de votre produit. Cette pratique est vraiment une très bonne initiative car elle vous permet de savoir ce que vous gobez/sniffez !
Car dans de nombreux cas, votre pilule ou votre poudre ne contient pas/ou très peu de substance qui vous a été vendue (Exemple simple : dans une pilule d'Ecstasy (plus souvent nommée Plomb, Taz, Tata, Pill, ou toutes sortes de noms qui désignent le logo figurant sur le taz : Smiley, Mitsubishi, Diamants, Superman, Cœur, Batman, Rolling Stones, etc...), vous vous attendez à avoir essentiellement des amphétamines type MDMA, mais c'est souvent bien loin de la réalité, désormais ces pilules sont ULTRA coupées à diverses substances qui peuvent être de réels poisons ! Allez faire un tour sur l'excellent site http://www.ecstasydata.org/ et vous serez surement impressionnés de la composition de certaines pills ! Néanmoins, il reste des pilules de bonne qualité et peu coupées à de la saloperie, mais d'après mon expérience (et ces propos n'engagent que moi !) cela deviens de plus en plus rare.)
- Un petit point sur le Testing en France en 2010 (propos recueillis sur les dires d'Epsil) :
Le testing en France existe toujours.
Mais c'est beaucoup plus long, parce que les testing au réactif de Marquis/Mandelin/Mecke/Robadope/blablabla ont été jugés *trop approximatifs et peu fiables* [ou quelque chose de cette saveur là], et donc : niet. Du coup et en conséquence, ils sont obligés de faire une chromato sur couche mince pour chaque test, et ça prend une bonne demi-heure/personne.
Et ça te fait une file d'attente longue comme gnägnä devant la gentille tente Médecins du Monde.
Mes propos sont basés sur ce que j'ai vu et vois sur place.
Voilà pour le moment, je vais continuer à agrémenter ce topic au fil du temps, et si vous avez des informations à ajouter, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, j'ajouterais votre contribution !