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Couac a dit:Alors, oui et non. La contagion consiste en effet en une sorte d'introjection/projection (on subjectivise un objet/on objective une partie du sujet), mais on est pas dans la même dynamique que la projection volontairement amenée en thérapie (le fameux transfert), là je parle plus de ces subtils changement d'atmosphère dans une pièce, quand subitement la personne se ferme/s'ouvre par exemple, et que c'est toute l'ambiance qui s'en trouve transformée de manière subtile. Ou sinon, quand telle personne dégage une aura particulière, par exemple celle d'un guérisseur ou d'un leader (bon ou mauvais, hitler par ex.) et que l'action subtile de cette aura dépasse le cadre de la projection individuelle (car la projection individuelle varie alors que la contagion, elle, est je pense invariable). Ou encore, dans les hôpitaux psychiatriques, il me semble qu'il y a bon nombre de témoignages de la part du personnel, qui peut se sentir "contaminé" par la maladie psychique de leurs patients, comme un phénomène "d'écho" entre les inconscients du malade et du médecin.
Au final ça rejoint tout à fait ce dont tu parles et c'était pas pour te contredire ou avoir le dernier mot, mais c'était pour apporter une précision qui me semble importante et surtout pour mettre de l'ordre dans mes idées :mrgreen:
D'ailleurs dans la continuité de cette idée de contagion, je me sens proche de la pensée selon laquelle l'inconscient dispose de son autonomie et génère des phénomènes de possession collective, comme ce fût le cas pour le nazisme/les hippies/la renaissance et les lumières/l'islam radical/une partie de la vague féministe/et j'en passe. (attention hein quand je parle de féminisme c'est simplement que dans une société captive du Logos, d'essence masculine, il est normal de voir un soulèvement de l'Eros, de principe féminin)
Effectivement, c'est different de ce dont je parle. J'ai du mal à saisir ce "phénomene d'écho" entre les inconscients dont tu me parle.
Peut être une façon de se comprendre par la gestuelle, les micros signes, le non verbal. Une sorte d'intuition ?
Une intuition que les deux parties ignorent au début puisque elle est trop subtile et qu'elle démarre de l'inconscient. Puis à force de se voir elle se solidifie et devient si forte qu'elle genère un lien entre les individus. Qu'elle que soit la nature sociale ou psychique différente des gens à la base, cette intuition les pousse hors de leurs structures mentales habituelles. On peut alors parler de résilliance pour le positif. Ou d'enrôlement pour les nazis/hippies.