Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Juste pour dire

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion josé
  • Date de début Date de début
Je me doute que l'origine du silence est la dignité, mais je ne sais quoi en penser.....je me dis que dans un sens c'est aussi laisser faussement croire à l’indifférence...

Je suis surpris.

Dans le doute, on a tendance à présumer peut être à tord, je trouve les situations claires, plus saines.....et si le cas était lié aux consos, passer sous silence pourrait être vu comme un déni de la réalité....

Bref......
 
Juste pour dire, une question s'est posé aujourd'hui. Est-ce que la fascination envers la folie est malsaine ou dangereuse pour le psychique de l'individu stable ?
 
MrOrange la cause n'est pas la conso, du moins pas au sens propre du terme, donc le silence est de rigueur ici.
 
Est-ce que la fascination pour la folie; c'est pas aussi un moyen de se placer en élément extérieur par rapport à la folie et donc de s'éviter d'y sombrer?
 
Hypothèse intéressante. Mais une question reflet émerge, et si la cible fascinée s'identifie ? La folie peut-elle être attractive en tant que telle ? Pour certains, ça semble être le cas de part la légèreté apparente de celle-ci.

(si le débat vous intéresse, on peut ouvrir un thread clinique, quoiqu'il en soit je serais très intéressé par des avis extérieurs)
 
à la base je n'ai pas besoin de la folie d'autrui.
Si cela arrivait quand même ce serait par un mécanisme logique d'évènements (par exemple une conclusion de revanche).
Mais je le redis, à la base je ne suis pas un pion imbriqué malgré lui, et pour des intérêts qu'il ignore, à éprouver une fascination par la souffrance d'autrui.

la pègre use de cette fascination pour enrôler ses créatures. Le débat s'élève au niveau des états quand cette pègre délinquante est au pouvoir (par ex le fascisme). Je suis contre.

autre cas: les junkies... mais eux sont sados avec tout le monde et avec eux-mêmes...

bon moi je v continuer mon thème sur La lyre romantique...
 
Krix a dit:
Juste pour dire, une question s'est posé aujourd'hui. Est-ce que la fascination envers la folie est malsaine ou dangereuse pour le psychique de l'individu stable ?

Non, sinon y'aurait pas de psychiatres, de psychologue ou même de psychologie tout simplement.

Le fait que tu te pose cette question dénote une personnalité encline à la névrose et à la somatisation.

Bienvenue au club :mrgreen:
 
Mr Sandman a dit:
Non, sinon y'aurait pas de psychiatres, de psychologue ou même de psychologie tout simplement.

Le fait que tu te pose cette question dénote une personnalité encline à la névrose et à la somatisation.

Bienvenue au club :mrgreen:

Hahaha spécialité recherche et neurosciences !

Va falloir former un comité là :mrgreen:
 
Krix a dit:
Hypothèse intéressante. Mais une question reflet émerge, et si la cible fascinée s'identifie ? La folie peut-elle être attractive en tant que telle ? Pour certains, ça semble être le cas de part la légèreté apparente de celle-ci.

Nietzsche a dit :"Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi."

S'intéresser à la folie d'un individu, et communiquer avec celui-ci, c'est s'exposer à la contagion psychique, de façon nécessaire et évidente, et c'est d'ailleurs à mon avis une telle contagion qui permet la véritable thérapie. C'est pas pour rien que les gens qui bossent en hôpital psychiatrique tirent facilement la gueule, et que certains font aussi mal leur boulot : j'ai l'impression qu'ils cherche inconsciemment à se détacher au maximum des patients dans un mouvement de fuite, ce qui rend la thérapie impossible et les motive à bêtement traiter les symptômes à l'aide d'anxio et neuroleptiques. Mais je m'avance beaucoup, je ne connais pas la réalité du terrain.

Je ne crois pas que s'intéresser à la folie soit malsain, sauf dans le cadre de pulsions destructrices violentes. Sinon, s'interroger sur ce qui est différent de la norme et quitter sa zone de confort, fût-ce pour explorer des univers psychoïdes, c'est plutôt une bonne chose à mon avis :)
 
Krix a dit:
Est-ce que la fascination envers la folie est malsaine ou dangereuse pour le psychique de l'individu stable ?

Il y a des fous qui s'intéressent à la folie, car ils se sentent plus ou moins concernés, consciemment ou non. Mais, qu'est-ce que des gens sains d'esprit peuvent bien trouver de fascinant dans la folie ?

Krix a dit:
La folie peut-elle être attractive en tant que telle ?

Il y a des gens qui ont l'air de s'intéresser à des substances provoquant des effets plus ou moins proches de certaines folies, tant que l'effet ne dure pas trop longtemps.
 
Swim a dit:
Il y a des fous qui s'intéressent à la folie, car ils se sentent plus ou moins concernés, consciemment ou non. Mais, qu'est-ce que des gens saints d'esprit peuvent bien trouver de fascinant dans la folie ?



Il y a des gens qui ont l'air de s'intéresser à des substances provoquant des effets plus ou moins proches de certaines folies, tant que l'effet ne dure pas trop longtemps.

On se présente ici avant de poster :cker79:

Couac a dit:
S'intéresser à la folie d'un individu, et communiquer avec celui-ci, c'est s'exposer à la contagion psychique

Pour aller d'ailleurs dans ton sens, j'ajouterais même que toutes interactions est une influence, l'être humain est une espèce sociale avant tout qui ne peut vivre seul et ce qui entraîne son lot de mécanisme plus ou moins bon. Dont entre autre le fait que notre personnalité de surface est malléable et se modifie sous l'influence de chaque interactions.

Je suis également d'avis (à l'inverse de beaucoup de psychologue) qu'il faut s'identifier au patient pour être apte à le prendre en charge. Et je parle ici d'empathie.

Maintenant qu'elle est la limite ? Pour revenir sur la folie, n'est-il pas dangereux finalement de comprendre une raison déviante (rationnellement) ?
 
Se plonger dans la folie des autres peut être cathartique en tout cas. Qu'est ce qu'on fait en consommant de la fiction a tout va, avec des fous en tout genre...

Qui ne s'est pas livré a une analyse des névroses de ses proches...
 
ça dépend peut-être du niveau de folie mais on s'habitue à tout. Autrement il n'y aurait pas de putains, ni de glutiers, ni de soldats à la guerre, ni de drogués. On s'habitue à tout et il ne faudra jamais croire que l'on est immuable de naissance.
 
"Tu sais ce que c'est que la folie ? La folie, c'est la loi de la majorité."

Voilà j'avais juste envie de citer un film cool.
 
Couac a dit:
S'intéresser à la folie d'un individu, et communiquer avec celui-ci, c'est s'exposer à la contagion psychique, de façon nécessaire et évidente, et c'est d'ailleurs à mon avis une telle contagion qui permet la véritable thérapie.

Je pense que quand tu parle de contagion tu parle de la projection qu'on se fait sur un individu. Une sorte d'empathie très sensible. Sans cette habilité pas de thérapie possible effectivement.
C'est un point de la théorie mimétique. Nous évoluons constamment en miroir au autres, c'est une aptitudes biologique de survie rien de moins.
L’hystérie collective par exemple peut être assimilé à une contagion, mais ce n'est rien de moins qu'un réflexe du cerveau pour éviter toute dissonance cognitive avec le monde.

Maintenant rien n’empêche de rester le plus objectif possible. Je suis bourré de névrose mais quand j'écoute quelqun, je suis apte à prendre du recul pour l'aider sans me plonger à corps perdu dans son délire.
A part si l'affect rentre trop en jeu, mais je ne suis pas psychiatre et les psy je pense doivent travailler la dessus. Ce n'est pas inné.

Une certaine distance est nécessaire. Autant qu'une remise en question profonde de soi même.

Dsl si c'est confus. Déjà pour taper j'en chie. Bref
 
amicale_du_pc a dit:
ça dépend peut-être du niveau de folie mais on s'habitue à tout. Autrement il n'y aurait pas de putains, ni de glutiers, ni de soldats à la guerre, ni de drogués. On s'habitue à tout et il ne faudra jamais croire que l'on est immuable de naissance.

Pourtant j'ai l'impression d'avoir quelqu'un dans mon entourage qui ne s'habitue pas, qui ne s'adapte pas. Pour lui tout est immuable, et il revient sans cesse à l'idée que ce monde n'est pas pour lui et qu'il n'y a rien d'intéressant dedans.

J'ai aussi l'impression qu'on a chacun une sorte de nature profonde immuable et qu'on passe son temps à répéter un même genre de schéma.
 
Mr Sandman a dit:
Je pense que quand tu parle de contagion tu parle de la projection qu'on se fait sur un individu. Une sorte d'empathie très sensible. Sans cette habilité pas de thérapie possible effectivement.
C'est un point de la théorie mimétique. Nous évoluons constamment en miroir au autres, c'est une aptitudes biologique de survie rien de moins.

Alors, oui et non. La contagion consiste en effet en une sorte d'introjection/projection (on subjectivise un objet/on objective une partie du sujet), mais on est pas dans la même dynamique que la projection volontairement amenée en thérapie (le fameux transfert), là je parle plus de ces subtils changement d'atmosphère dans une pièce, quand subitement la personne se ferme/s'ouvre par exemple, et que c'est toute l'ambiance qui s'en trouve transformée de manière subtile. Ou sinon, quand telle personne dégage une aura particulière, par exemple celle d'un guérisseur ou d'un leader (bon ou mauvais, hitler par ex.) et que l'action subtile de cette aura dépasse le cadre de la projection individuelle (car la projection individuelle varie alors que la contagion, elle, est je pense invariable). Ou encore, dans les hôpitaux psychiatriques, il me semble qu'il y a bon nombre de témoignages de la part du personnel, qui peut se sentir "contaminé" par la maladie psychique de leurs patients, comme un phénomène "d'écho" entre les inconscients du malade et du médecin.
Au final ça rejoint tout à fait ce dont tu parles et c'était pas pour te contredire ou avoir le dernier mot, mais c'était pour apporter une précision qui me semble importante et surtout pour mettre de l'ordre dans mes idées :mrgreen:

D'ailleurs dans la continuité de cette idée de contagion, je me sens proche de la pensée selon laquelle l'inconscient dispose de son autonomie et génère des phénomènes de possession collective, comme ce fût le cas pour le nazisme/les hippies/la renaissance et les lumières/l'islam radical/une partie de la vague féministe/et j'en passe. (attention hein quand je parle de féminisme c'est simplement que dans une société captive du Logos, d'essence masculine, il est normal de voir un soulèvement de l'Eros, de principe féminin)
 
Couac a dit:
j'ai l'impression qu'ils cherche inconsciemment à se détacher au maximum des patients
Pour tout le personnel hospitalier (infirmiers, aide-soignants etc.) c'est plutôt qu'ils sont formés et obligés par la hiérarchie à être détachés des patients. C'est très mal vu un attachement aux patients en psychiatrie. De plus, il y a une méfiance envers les patients qui peuvent être manipulateurs. C'est à la fois une parano de la part des infirmiers et une réalité dans certains cas. Des patients qui se rapprochent d'un membre du personnel médical pour ensuite quémander de petits avantages et passes-droit. Genre "aller laisse moi fumer une clope, mais ne dis rien aux autres" alors que le patient fait croire à l'équipe médicale qu'il a arrêté de fumer et qu'il obtient des chewing gum à la nicotine (exemple véridique).

Pour les psychiatres c'est différent. Chaque psychiatre doit, à ma connaissance, passer par une psychanalyse au début de sa carrière.


Sludge a dit:
J'ai aussi l'impression qu'on a chacun une sorte de nature profonde immuable et qu'on passe son temps à répéter un même genre de schéma.

Eh mais ! Je croyais que tu faisais partie des gens qui pensent que les schémas qu'on répète ne sont PAS immuables, que tout le boulot c'est justement de les faire changer.


Couac a dit:
dans une société captive du Logos, d'essence masculine, il est normal de voir un soulèvement de l'Eros, de principe féminin)

J'ai une connaissance/amie qui pense un peu comme toi. Pour elle c'est la dualité Yin et Yang, dont l'un est masculin l'autre féminin (je sais plus trop lequel). Elle dit qu'on est dans une société où il y a un excès de [principe masculin], mais que l'excès inverse ne serait pas bon non plus. Elle dit que c'est un "choix d'espèce" qui a été fait il y a longtemps, quelque chose qui dépasse la simple volonté de domination d'une partie sur l'autre. Plutôt une sorte d'accord, pas forcément très conscient, que pour se développer l'espèce a laissé une partie prendre plus de place. Mais un rééquilibrage est nécessaire pour résoudre les maux qui touchent notre époque, le besoin s'en fait sentir et se manifeste par ce que l'on peut observer : mouvements féministes, anti-sexisme, retour à un respect de la Terre et de la terre, agroécologie etc. Ces deux derniers exemples découlent de ce paradigme de dualité Yin/Yang, pas forcément masculin/féminin au sens stricte et biologique du terme.
 
Retour
Haut