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Juste pour dire

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion josé
  • Date de début Date de début
TristesPsycho a dit:
J'ai déjà vu des gens évoluer dans leurs goûts et leurs idées, surtout quand il s'agit de choses peu conventionnelles auxquelles ils n'avaient pas ou mal été exposés

Ha oui dans les goûts j'en suis convaincu. Je reste persuadé que je peux faire aimer le jazz à n'importe qui avec suffisamment de temps, de patience et d'écoute de la part de la personne.

En ce qui concerne des idées politiques vraiment éloignées des miennes, j'ai tendance à être tolérant si la personne ne milite pas activement. Et si elle est apolitique ou s'en fiche ça ne me dérange pas.

Pour la personnalité je trouve que c'est le manque de curiosité et d'ouverture d'esprit qui me dérangerait plus qu'une sensibilité qui ne correspondrait pas à la mienne ou qui serait tournée vers des choses moins abstraites.
Laisse-moi te parler d'art et de science, si ça ne te touche pas je comprends, mais si tu refuses d'y voir le moindre intérêt et/ou même pas l'envie d'en parler c'est là que ça deviendrait compliqué.
 
Ça dépend beaucoup de ce qu’on entend par « normie », aussi.
 
L'étudiante en socio qui vient mettre son grain de sel ^^

Je veux bien tenter de mettre mes mots dessus mais j'ai un peu la flemme donc je te pose quand même la question: tu n'as vraiment aucune intuition de ce dont on parle ou tu demandes ça pour qu'on parte en débat/discussion ?
 
Je le vérifie car j’ai moi-même utilisé ce mot dans le message qu’a cité TristesPsycho, mais pas dans le même sens que Biquette dans son propre message et peut-être pas dans le même sens que toi. Or si on ne parle pas de la même chose, nos différentes réponses ne dialogueront pas vraiment.

Pour ma part, ce que j’entendais par « normie », c’était : une personne neurotypique, ayant bénéficié d’une éducation standard, d’une enfance simple et d’une adolescence non-traumatisante. Une personne saine d’esprit, quoi. Ça ne s’adressait pas aux goûts, aux idéaux, au QI ou à la conscience politique.
Mais c’était déjà une figure de style par rapport aux sens plus courants.
 
@Sorence Effectivement on ne parle pas de la même chose.

Pour moi un ou une normie c'est quelqu'un dont les goûts suivent la mode actuelle, qui ne s'intéresse pas ou peu aux choses de l'intelligence, qui en est resté au très "basique" en ce qui concerne la culture (dixit Biquette: "qui confond disquettes instagram avec poésie").
Qui a une culture politique très basique également. Bref une personne dans le moule, qui suit les autres et qui n'a pas approfondi l'aspect existentiel/philosophique ou artistique de la vie.

Concernant les drogues on parle de quelqu'un qui est contre "parce que c'est mal" en répétant ce qu'on lui a toujours dit. À part pour l'alcool parce que c'est pas vraiment une drogue, etc.
 
D’accord, et question : une personne curieuse et intelligente dont il se trouverait que les goûts (culturels, politiques) collent aux normes sociétales et aux intérêts concrets du quotidien, c’est une normie ou pas ?
 
Le terme normie implique quelqu'un qui n'a pas vraiment creusé de sujets.

Même si après un infirmier hyper calé en médecine mais qui n'a jamais eu d'intérêt pour autre chose peut-être un normie.
Disons que ça implique de sortir un peu du lot en matière de centres d'intérêt et de profondeur concernant les sujets dont il est question.

Par exemple si on prend quelque chose de très plébiscité en ce moment en terme de culture populaire: un dessinateur de manga hyper doué et qui connaît la culture de ce médium sur le bout des doigts parce qu'il a toujours eu ce besoin de créer vs un mec qui se dit passionné de manga simplement parce qu'il a lu One Piece et que c'est la mode.
 
Merci pour les précisions.
(Ps : je suis pas étudiante)
 
Voui, on est tous le normie de quelqu'un, et la polysémie du terme le rend bien adapté pour un usage comique ou polémique, mais rarement pour autre chose (ou alors il faut bien le définir avant).

Puisque ça cause socio, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer la phrase en gras dans ce papier ?

J’ai ainsi révélé l’existence d’une norme de jeunesse dans l’enseignement supérieur, c’est-à-dire d’une conception normée des bonnes conditions et du bon parcours pour faire des études.

Alors qu’il paraissait jusque-là aller de soi que l’allongement des études supérieures a prolongé la jeunesse, je montre que cette jeunesse étudiante est le résultat d’un processus d’assignation à une classe d’âge minoritaire. Ce processus repose sur quatre piliers :

* les conditions matérielles : l’activité d’étudier n’est pas reconnue dans la mesure où elle n’est pas rémunérée et n’est pas accompagnée de droits pourtant évidents au travail (comme le congé maternité) ;

* le fonctionnement ordinaire des institutions : le rythme des études correspond implicitement à celui d’une personne dont les études sont quasiment la seule contrainte et l’unique responsabilité ;

* le rapport éducatif, c’est-à-dire la manière dont les étudiants sont mis à une place d’apprenants, de personnes qui ne sont pas encore capables de prendre des décisions pour leur bien ;

* enfin, l’âge civil des étudiants qui naturalise cette jeunesse.

Est-ce que ça veut dire autre chose que "les étudiants sont considérés comme jeunes parce que, généralement, ILS LE SONT" ? Ou est-ce que c'est juste un euphémisme pour cacher cette biologie que je ne saurais voir (par de pareils objets les âmes de sociologues sont blessées) ?
 
Oui c’est bien ce que ça veut dire. Par contre, je ne suis pas d’accord avec cet argument :

le rythme des études correspond implicitement à celui d’une personne dont les études sont quasiment la seule contrainte et l’unique responsabilité

Ça dépend du cursus. Dans de nombreuses facultés, c’est admis et compris que 1) beaucoup d’étudiant-es travaillent / ont des enfants ; 2) le temps des études sert aussi à expérimenter l’existence adulte avec insouciance.
En conséquence : le volume horaire dépasse rarement les 20h/semaine, il y a des semaines banalisées afin de permettre les révisions, les absences sont tolérées et il n’y a qu’une évaluation / matière / semestre.

* le rapport éducatif, c’est-à-dire la manière dont les étudiants sont mis à une place d’apprenants, de personnes qui ne sont pas encore capables de prendre des décisions pour leur bien

Idem : plein d’étudiant·es a la fac se plaignent d’être trop autonomisé·es (ou trop brutalement).
 
Sorence a dit:
Ça dépend du cursus. Dans de nombreuses facultés, c’est admis et compris que 1) beaucoup d’étudiant-es travaillent / ont des enfants ; 2) le temps des études sert aussi à expérimenter l’existence adulte avec insouciance.
En conséquence : le volume horaire dépasse rarement les 20h/semaine, il y a des semaines banalisées afin de permettre les révisions, les absences sont tolérées et il n’y a qu’une évaluation / matière / semestre.

CHEZ LES BRANLEURS DE GAUCHOS QUI FONT DES "SCIENCES" HUMAINES, OUAIS

Bref, plus sérieusement, je suis une quiche en socio mais je pense aussi qu'il y a plein de trucs qui vont pas dans cet article ; c'est surtout cette fameuse phrase qui m'a fait rire. Pauvres bébés qui subissent un processus d'assignation à une classe d'âge minoritaire parce que leur âge civil naturalise leur jeunesse, j'y penserait la prochaine fois que je changerai une couche, tiens. Mais d'un autre côté, ayant conscience d'être un complet béotien, j'avais quand même mauvaise conscience d'en rire, me disant que je passais peut-être à côté d'un sens ésotérique réservé aux initiés.
 
Du coup j’ai lu l’entretien. Le sujet est intéressant, sa problématisation aussi, et les résultats le semblent également. C’est la discussion qui pèche : je suis pas fan de la systématisation du canevas de la domination.

Ensuite, pour l’effet « c’est une évidence », je voudrais juste rappeler que les sciences (sociales ou non) reviennent souvent à décrire précisément des phénomènes connus. Il s’agit justement de dépasser les lieux-communs par une forme d’objectivation, qui vient se superposer à la préconception sans l’infirmer. D’où une impression de redite, et un léger ridicule quand s’y joint une posture revendicative. Mais c’est normal, c’est le jeu.
 
J'ai toujours pas compris la phrase.

Sorence a dit:
(Ps : je suis pas étudiante)

C'était une manière de parler lol.
 
« naturaliser » c’est le processus par lequel un phénomène social passe pour naturel.

L’idée c’est que les étudiants ayant des âges civils bas, ça entre en interaction avec le rythme estudiantin + l’infantilisation + l’absence de ressources, pour leur donner moins de droit au titre qu’ils sont les moins adultes des adultes.

En vrai ça prend on sens quand on considère que le sujet de la thèse en question, c’était la parentalité des étudiants. Qui est effectivement un cas-limite permettant d’interroger plus largement où se trouve la limite entre jeunesse et… la suite, ainsi que d’interroger ce que signifie « être jeune » au regard du droit du travail (par exemple, quid du congé maternité pendant les études ?)

(et la réaction de TristesPsycho est un cas typique de naturalisation : ben oui ils sont traités comme des jeunes parce qu’ils sont jeunes !)
 
Ha ok c'était tout con merci !
 
TristesPsycho a dit:
C'était ça ou "vrai mâle alpha ne doute pas des capacités prosélytes de sa teub, tu devrais suivre la formation de Rochedy", mais y'aurait eu moins d'effet de contraste avec le fait de citer les dernières paroles un criminel de guerre fictionnel pour donner des conseils relationnels.

Bordel maintenant j'imagine Ulfric en peignoir et lunettes de soleil qui me fait un dithyrambe sur le modèle social orc, fédérant les nordiques par sa critique de la jupette de guerre impériale... Let the dragonborn do him !

Bon du coup dernières news du roman feuilleton, pas eu besoin d'objectifier qui que ce soit : elle a accepté ma proposition, le voyage se fera bien ensemble !
Et du coup je me suis aussitôt remis à douter. J'ai fait un rêve plein d'avertissements symboliques qui m'a réveillé avec l'aiguille de l'intuition faisant des 360° dans la boussole de ma raison, mais en même temps je suis de très bonne humeur. Je crois que j'ai surtout besoin d'un peu d'aventure et de stimulations intellectuelles, heureusement que je peux compter sur Psychonaut.
Bientôt de nouvelles aventures de Girouette la Biquette !
 
On peut avoir le rêve ? :-D
 
rhoooooooooooooooooo
 
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