se barrer de France pour aller où?? Tu sombrerais dans les affres du cas de conscience Biquette.
Sixties: la supernova de beaucoup d'utopies mais à la même époque.
en 1966 en même temps que l'ONU justifiait officiellement le vote pour l'extension des sanctions politiques et économiques contre la Rhodésie, certains entraîneurs pro-coloniaux intensifiaient leurs manœuvres pour influencer les gens à partir s'établir là-bas.
Je m'en souviens: cela a fait un cas de conscience de l'ampleur d'une guerre psychologique...
La raison de principe invoquait l'extension du communisme dans le Monde contre lequel il fallait tenter quelque chose... Mais pratiquement il s'agissait de la tentation d'aller à une vie facile dans un nouveau pays... Comme des vacances toute l'année... Alors voila: nier les factures, les dettes par le communisme et la solidarité, ou l'exode colonial?? Cas de conscience... Torture psychologique...
A la page 24 de "Vivre en Rhodésie" écrit par Jo Gérard (ce supporter de l'instance des Blancs en Afrique) on peut lire:
"Ils sont très simples en Rhodésie, ignorant les hippies, la drogue, les doctrinaires barbus, les chichis intellectuels, ils n'ont pas le temps de couper en quatre fois quatre, les cheveux, les théories, les croyances."
Mouaih... déjà primo si on ne coupe pas les cheveux alors ils deviennent longs et c'est paradoxal dans un texte qui prétend le contraire...
Et secondo: on ne peut pas nier la simplicité un peu rustre propre au noyau social de ce qui fut une marche provinciale de l'Empire Britannique (et de l'Occident... ). Pourtant on a encore en mémoire les affinités d'une certaine classe de cette société pour les choses de l'Inde telle que la philosophie à la mode de l'époque. Des citoyens des pays du Sud de l'Afrique circulaient par voies aériennes, attirés par un mode de vie emprunt d'un certain snobisme d'avant-garde intellectuelle.
Quant aux ados, quand la Rhodésie avait encore l'espoir de s'imposer comme état officiel, il y avait un service militaire pour faire comme tout le monde partout dans les autres pays industrialisés. Pour se faire accepter. Sur ce graphisme récupéré lors de mes heures de surf internet en quête d'indices, on voit un commentaire en... afrikaans !! Je suppose que c'est de l'afrikaans puisque ce n'est pas du flamand ni du néerlandais.
Jo Gérard désormais absent ne pourra pas fournir son appréciation pour les artefacts d'une culture relative aux cheveux longs, à la musique, en ce pays soi-disant exempt de hippies...
pour faire comme les autres quand il y avait le service militaire
Mais pour finir, cessez de m'ignorer comme si vous me tiriez la gueule. Mon questionnement est fondamental pour ce que nous sommes aujourd'hui. C'est un vrai sujet d'étude et d'attention. J'estime me trouver dans une société ayant une pratique opposée aux dispositions officielles... Un peu comme la dissidence aux sentences de l'ONU par les individualismes.
Et il faudra bien finir par se montrer...