InTheMood
Elfe Mécanique
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Bonjour à tous les psychonautes,
Samedi dernier, première rencontre avec la dénommée Molly. Comme je trouve ça particulièrement intéressant de noter ça et là mes dépucelages avec les produits, je me lance dans la rédaction de ce TR.
J'espère que tout ceci vous plaira, et vous rappellera à l'occasion des instants que vous avez déjà vécus.
Set & Setting :
Il est environ 00H. Boîte de nuit parisienne assez sympa, avec de l'espace, une température des plus adéquates. Auparavant, quelques potes et moi étions à un before plutôt alcoolisé où je ne connaissais pas grand monde. Une nouvelle rencontre, qu'on appellera E, me propose de m'accompagner dans ma nouvelle expérience avec l'amphétamine dont on m'a beaucoup parlé : la MD.
C'est donc à minuit, dans un état impatient mais relativement heureux et à l'aise que je gobe mon para de 0.1. Un petit goût assez acidulé dans la bouche, quelque chose d'agréable qui m'éveille au même instant où je me demande "comment si peu peut-il concrètement m'envoyer au 7ème ciel ?". Eh bien je n'ai pas été déçu du voyage.
Montée :
Le son est agréable, je suis en bonne compagnie, beaucoup de filles que j'aime beaucoup. Quelques allers et retours pour aller chercher de l'eau, profiter du son puis fumer une cigarette. E a gobé en même temps que moi, et à la pose clope on commence une conversation :
"- Ça te fait quoi alors ?
- Bah écoute, pour l'instant je me sens net.
- Pas vraiment, je vois bien que tes yeux sont différents"
A ce moment-là, je ne mesurais pas encore l'état de mes yeux. La clope terminée, nous rentrons alors à plusieurs dans le son. Et là, quelque chose se passe.
D'origine inconnue, une sensation douce de chaleur et d'euphorie m'envahit. Ça brûle dans mon corps, j'ai l'impression d'être un volcan intérieur et paradoxalement la température me semble totalement adéquate. Le son change, je ferme mes yeux presque instinctivement pour l'apprécier, et me sens alors en mesure d'affirmer : je suis en train de monter. Le plateau arrive, et je danse, je danse, mes courbes rebondissent sur les soubresauts musicaux sans jamais que je ne me trompe. J'ai parfois l'impression de manipuler ce son, ou de le connaître, de le reconnaître, dans une spirale sans fin.
Trip :
Cela fait une heure que nous dansons. J'ai envie de fumer. Oh oui j'en ai envie. Je trouve quelques compagnons, et au même moment lorsque je traverse la salle jusqu'au fumoir, je me sens comme un surhomme. J'ai l'impression d'avoir des ailes, je suis vif, speed, illimité. Je fume et je fume sans arrêt, terminant mes clopes en moins de 30 secondes, assimilant une fumée qui n'arrêtait pas de me stimuler.
Et je parle. Je n'arrête pas de parler autour de moi. Hors de question d'aller danser, je converse, les idées fusent partout comme si mon volcan interne venait d'exploser littéralement en un condensé abrupt de paroles. Je vis l'instant présent comme jamais, moi qui suis penseur-prise de tête à nombreuses occasions, tout ceci disparait, je vis.
Je retrouve E. Elle est avec des garçons très sympathiques, et dealers à leurs temps perdus. Nous bavardons, puis l'envie d'entrer dans le son ressurgit. Nous sommes tous à la même came, et cette envie est intensément partagée.
Alors nous tentons de descendre dans la salle du bas, destinée à un autre public, et nous passons avec finesse, sans même payer le prix du billet.
C'est à partir de ce moment-là que je vais vivre le flash de ma vie.
Je descends les escaliers, et congratule tous mes amis de la prouesse que nous venons de faire : "Putain les mecs, vous êtes les meilleurs sérieux j'vous aime trop".
La salle dans laquelle nous sommes maintenant est plus petite, mais aussi plus colorée. Je suis en joie, le son est parfait, magnifique.
Je veux en reprendre. E m'en empêche, elle m'explique que je ne pourrais pas apprécier une première fois si je tape l'excès, et je l'écoute, en fixant ses magnifiques yeux bleus et sa finesse de demoiselle, si jolie, si attachante. Nous dansons, et elle m'invite à me montrer des choses. Elle fait des mouvements avec ses mains, des mouvements si ridicules qu'ils en deviennent totalement harmonieux chez elle. Et puis nous nous rapprochons, elle m'invite à fermer les yeux, me caresse le dos, le bras alors même que le son bat à l'intérieur de mon corps. Nous nous susurrons des mots doux à l'oreille.
"- Tu es un amour.
- Meuf, c'est tellement toi. Toi."
Nous dansons pendant quelque chose comme 30 minutes. Mais cela m'a paru une éternité d'amour, pas d'amour avec attirance, de pur amour, simple. D'autant qu'il n'y a rien d'ambigüe, elle me protège juste, elle veille sur moi et me fait kiffer, me montre ce que c'est que l'amour, ce que c'est qu'être vivant et d'être connecté intimement. Et cette image d'un amour parfait et transcendant m'est restée gravée dans le cœur, comme si le même volcan intérieur avait gravé mon cœur de cendres éternelles.
Nous nous séparons. Je commence un peu à descendre, alors je vais retrouver un pote qui est à 0.3. Il le vit bien, mais est clairement en surdose : tremblements, yeux qui ne tiennent pas en place, etc. Nous dansons, nous allons fumer et commençons à échanger encore :
"- Mec, franchement j'te kiffe trop, t'es le meilleur.
- Mais moi aussi mec, t'es mon préféré laisse tomber"
Cette sensation d'amour fraternel qui nous a alors envahi, cela aussi c'était très beau. Poétique, magique, sans prise de tête. Juste de l'instant.
La soirée continue, avec mes potes, des inconnus, tous connectés et dansants, appréciant cette musique.
Je me souviens m'être enfin assis avec mon pote, et on est resté là, une heure, dansant sur des canapés alors que tout le monde nous prenait pour des fous. C'était juste que le son était trop présent, on ne pouvait pas y résister, et on n'avait pas besoin de bouger les pieds pour l'apprécier.
L'effet se tasse petit à petit, en plein rêve onirique de fréquences audios.
Descente :
Nous décidons de quitter la boîte, un ami et moi. Il est 6H. E veut rester, et nous lui souhaitons de faire attention à elle.
Je ne suis pas en descente comme les autres. J'ai les yeux grands ouverts, très dilatés, et en pleine forme. Je serre les mâchoires et tiens la durée du trajet jusqu'à chez moi.
Arrivé chez moi, je me mets à parler à mon chat, je converse, blague à haute voix, virevolte partout. Je regarde la télévision, me tape des barres. Mais il y a une fatigue physique, alors je décide d'aller me coucher malgré tout.
Dans mon lit, je tape des hallucinations yeux fermés. J'ai le sentiment d'être encore dans la boîte, les gens que j'ai croisé me parlent et me disent des choses nouvelles ou déjà entendues, avec une cohérence incroyable. On dirait que ce n'est pas moi qui l'imagine, mais bien qu'ils me parlent. Je vois E, je l'embrasse, je la touche encore, profondément. Mais cette fois-ci, ça n'existe pas. J'ai peur de la perdre, de perdre cette fille tellement jolie et tellement incroyable.
Mais j'arrive à calmer ces hallucinations, et je m'endors.
Afterglow, retombées, pensées générales et substrat du trip :
Le lendemain, je pète la forme. On me dit de fumer des joints pour éviter la descente, alors j'en roule, et ça me fait un effet "remontée" totalement agréable qui me fait encore danser devant mon PC. Mais les descentes de joints deviennent plus tristes.
Je me dis que je suis dans un tel état de contentement, que je pourrais vraiment apprécier un petit lait, là, maintenant.
Samedi dernier, première rencontre avec la dénommée Molly. Comme je trouve ça particulièrement intéressant de noter ça et là mes dépucelages avec les produits, je me lance dans la rédaction de ce TR.
J'espère que tout ceci vous plaira, et vous rappellera à l'occasion des instants que vous avez déjà vécus.
Set & Setting :
Il est environ 00H. Boîte de nuit parisienne assez sympa, avec de l'espace, une température des plus adéquates. Auparavant, quelques potes et moi étions à un before plutôt alcoolisé où je ne connaissais pas grand monde. Une nouvelle rencontre, qu'on appellera E, me propose de m'accompagner dans ma nouvelle expérience avec l'amphétamine dont on m'a beaucoup parlé : la MD.
C'est donc à minuit, dans un état impatient mais relativement heureux et à l'aise que je gobe mon para de 0.1. Un petit goût assez acidulé dans la bouche, quelque chose d'agréable qui m'éveille au même instant où je me demande "comment si peu peut-il concrètement m'envoyer au 7ème ciel ?". Eh bien je n'ai pas été déçu du voyage.
Montée :
Le son est agréable, je suis en bonne compagnie, beaucoup de filles que j'aime beaucoup. Quelques allers et retours pour aller chercher de l'eau, profiter du son puis fumer une cigarette. E a gobé en même temps que moi, et à la pose clope on commence une conversation :
"- Ça te fait quoi alors ?
- Bah écoute, pour l'instant je me sens net.
- Pas vraiment, je vois bien que tes yeux sont différents"
A ce moment-là, je ne mesurais pas encore l'état de mes yeux. La clope terminée, nous rentrons alors à plusieurs dans le son. Et là, quelque chose se passe.
D'origine inconnue, une sensation douce de chaleur et d'euphorie m'envahit. Ça brûle dans mon corps, j'ai l'impression d'être un volcan intérieur et paradoxalement la température me semble totalement adéquate. Le son change, je ferme mes yeux presque instinctivement pour l'apprécier, et me sens alors en mesure d'affirmer : je suis en train de monter. Le plateau arrive, et je danse, je danse, mes courbes rebondissent sur les soubresauts musicaux sans jamais que je ne me trompe. J'ai parfois l'impression de manipuler ce son, ou de le connaître, de le reconnaître, dans une spirale sans fin.
Trip :
Cela fait une heure que nous dansons. J'ai envie de fumer. Oh oui j'en ai envie. Je trouve quelques compagnons, et au même moment lorsque je traverse la salle jusqu'au fumoir, je me sens comme un surhomme. J'ai l'impression d'avoir des ailes, je suis vif, speed, illimité. Je fume et je fume sans arrêt, terminant mes clopes en moins de 30 secondes, assimilant une fumée qui n'arrêtait pas de me stimuler.
Et je parle. Je n'arrête pas de parler autour de moi. Hors de question d'aller danser, je converse, les idées fusent partout comme si mon volcan interne venait d'exploser littéralement en un condensé abrupt de paroles. Je vis l'instant présent comme jamais, moi qui suis penseur-prise de tête à nombreuses occasions, tout ceci disparait, je vis.
Je retrouve E. Elle est avec des garçons très sympathiques, et dealers à leurs temps perdus. Nous bavardons, puis l'envie d'entrer dans le son ressurgit. Nous sommes tous à la même came, et cette envie est intensément partagée.
Alors nous tentons de descendre dans la salle du bas, destinée à un autre public, et nous passons avec finesse, sans même payer le prix du billet.
C'est à partir de ce moment-là que je vais vivre le flash de ma vie.
Je descends les escaliers, et congratule tous mes amis de la prouesse que nous venons de faire : "Putain les mecs, vous êtes les meilleurs sérieux j'vous aime trop".
La salle dans laquelle nous sommes maintenant est plus petite, mais aussi plus colorée. Je suis en joie, le son est parfait, magnifique.
Je veux en reprendre. E m'en empêche, elle m'explique que je ne pourrais pas apprécier une première fois si je tape l'excès, et je l'écoute, en fixant ses magnifiques yeux bleus et sa finesse de demoiselle, si jolie, si attachante. Nous dansons, et elle m'invite à me montrer des choses. Elle fait des mouvements avec ses mains, des mouvements si ridicules qu'ils en deviennent totalement harmonieux chez elle. Et puis nous nous rapprochons, elle m'invite à fermer les yeux, me caresse le dos, le bras alors même que le son bat à l'intérieur de mon corps. Nous nous susurrons des mots doux à l'oreille.
"- Tu es un amour.
- Meuf, c'est tellement toi. Toi."
Nous dansons pendant quelque chose comme 30 minutes. Mais cela m'a paru une éternité d'amour, pas d'amour avec attirance, de pur amour, simple. D'autant qu'il n'y a rien d'ambigüe, elle me protège juste, elle veille sur moi et me fait kiffer, me montre ce que c'est que l'amour, ce que c'est qu'être vivant et d'être connecté intimement. Et cette image d'un amour parfait et transcendant m'est restée gravée dans le cœur, comme si le même volcan intérieur avait gravé mon cœur de cendres éternelles.
Nous nous séparons. Je commence un peu à descendre, alors je vais retrouver un pote qui est à 0.3. Il le vit bien, mais est clairement en surdose : tremblements, yeux qui ne tiennent pas en place, etc. Nous dansons, nous allons fumer et commençons à échanger encore :
"- Mec, franchement j'te kiffe trop, t'es le meilleur.
- Mais moi aussi mec, t'es mon préféré laisse tomber"
Cette sensation d'amour fraternel qui nous a alors envahi, cela aussi c'était très beau. Poétique, magique, sans prise de tête. Juste de l'instant.
La soirée continue, avec mes potes, des inconnus, tous connectés et dansants, appréciant cette musique.
Je me souviens m'être enfin assis avec mon pote, et on est resté là, une heure, dansant sur des canapés alors que tout le monde nous prenait pour des fous. C'était juste que le son était trop présent, on ne pouvait pas y résister, et on n'avait pas besoin de bouger les pieds pour l'apprécier.
L'effet se tasse petit à petit, en plein rêve onirique de fréquences audios.
Descente :
Nous décidons de quitter la boîte, un ami et moi. Il est 6H. E veut rester, et nous lui souhaitons de faire attention à elle.
Je ne suis pas en descente comme les autres. J'ai les yeux grands ouverts, très dilatés, et en pleine forme. Je serre les mâchoires et tiens la durée du trajet jusqu'à chez moi.
Arrivé chez moi, je me mets à parler à mon chat, je converse, blague à haute voix, virevolte partout. Je regarde la télévision, me tape des barres. Mais il y a une fatigue physique, alors je décide d'aller me coucher malgré tout.
Dans mon lit, je tape des hallucinations yeux fermés. J'ai le sentiment d'être encore dans la boîte, les gens que j'ai croisé me parlent et me disent des choses nouvelles ou déjà entendues, avec une cohérence incroyable. On dirait que ce n'est pas moi qui l'imagine, mais bien qu'ils me parlent. Je vois E, je l'embrasse, je la touche encore, profondément. Mais cette fois-ci, ça n'existe pas. J'ai peur de la perdre, de perdre cette fille tellement jolie et tellement incroyable.
Mais j'arrive à calmer ces hallucinations, et je m'endors.
Afterglow, retombées, pensées générales et substrat du trip :
Le lendemain, je pète la forme. On me dit de fumer des joints pour éviter la descente, alors j'en roule, et ça me fait un effet "remontée" totalement agréable qui me fait encore danser devant mon PC. Mais les descentes de joints deviennent plus tristes.
Je me dis que je suis dans un tel état de contentement, que je pourrais vraiment apprécier un petit lait, là, maintenant.
Ne faites jamais de lait au cannabis après la MDMA, JAMAIS.
Pendant
le lait, je sombre peu
à peu dans un rêve. Mais quelque chose se produit dans mon
cœur. Mon ami av
ec qui j'ai trip
é est parti en vacances, je ne peux pas le voir. Et si je ne revoyais jamais E ? Comment allais-je pou
voir y survivre ?
Et puis Paris, tout ça, c'e
st génial, mais mes proches, mes meilleures amies, celles avec qui je peux
tout partager, elles sont loin, trop loin. Et dans ma vie, je n'arrive pas à trouver l'amour, pourquoi ?
Tout d'un coup, m
on
cœur
est comme brisé. Comme après la pire de vos rupture
s, mon
cœur
semble déchiré. Et je m'endors
avec cette impression de tristesse infinie,
totalement confus pendant mon trip
THC, dans un autre monde total, impossible d'ouvrir les yeux ou de
trouver une mo
tivation pour me donner du baume au
cœur
.
Le lendemain, mon humeu
r
dégring
ole. Je suis parfois content, parfois totalement triste. Je me mets à pleurer, sans raison, j'appelle mes proches, mes ami
(e)s. E me manque trop. Ce que j'ai vécu avec elle c'était du
vent je le sais bien,
mais je ne peux m'y résoudre, je dois
la revoir. Impossible néanmoins, mon esprit semble
totalement
peiné à cette idée.
Plus de joint. Ceux-ci me font des remontées, et
les descentes deviennent vraiment
trop ardues.
Je fume des cigarettes. Elle
s aident à m
e st
imuler. Puis je vois ma meille
ure amie de Paris, on parle, elle ne me juge pas, me comprend. Et
ça commence à aller mieux. Je fume encore beaucoup.
Peu à peu des pensées positives ont commenc
ées à réapparaître. J'ai ap
pris des choses de ce trip. Notamment,
et c'est le plus important, que je suis très frustré de ne pas pouvoir dire aux gens à quels point
s je les aime.
Et maintenant, m
oi qui sui
s rarement épris d'amour, je me rends compte à quel point ce sentiment e
st bénéfique. Ce sentir
si proche d'une personne, cela commence à me manquer.
Je
passe au-delà de mon échec a
vec E. J
e vois que j'ai changé.
Je ne veux plus les mêmes
choses.
Dé
jà, il me faut du son. J'av
ais lu
ça dans un autre T
R, et c'est
exactement ce que je ressens. Je ne me lasse pas du son,
il m'en
faut à chaque instant. Je
dois aller en réec
outer aussi vite que je peux. Et puis, maintenant, je me sens intimement connecté aux personnes que j'aime. J'ai l'impression d'être plus agréables avec eux,
et qu'ils me le rendent.
Alors oui, la descente est très difficile.
En tant que tel, le prod est néfaste pour la santé. Mais
pour le reste, voilà o
ù j'en s
uis après cette prise. Je ne sais pas si ça tiendra,
si j'arriverais à
espacer ou encore si je retrouverais ces sensations ultimes sans trip
per, mais ça me motive pour le faire en tout cas.
Merci d'a
v
oir l
u.