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Iboga

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Caléo
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Le surnom de l'iboga c'est "le LSD africain", il ne faut pas se méprendre sur ses effets secondaires avec les opiacés.

Mouais encore un surnom de merde^^

C'est avant tout une substance qui te retourne le cerveau.

Ca veut tout et rien dire.

La prise en adaptogène permet un temps de diminuer la consommation, l'iboga amplifiant les effets des autres drogues, au prix d'une instabilité de l'humeur et de remises en question psychologiques qui peuvent conduirent à des drames.

Amplifier c'est pas exactement ça, teinter serai plus exact je pense. Pour l'instabilité de l'humeur et les remises en questions psychologiques, ça oui, conduire à des drames ? Moi ça m'as conduit à finalement reconnaître que j'avais besoin de voir un psychologue. Pour mon parcours, la prise adaptogène m'as plus apporté que conduit à un drame. Inutile de te cacher que j'aime pas lorsque les gens entourent un produit de crainte et de peurs sans arguments.

Une vidéo sur le microdosage qui prouve que cela ne conduit pas qu'à des drames (voir presque jamais? Ton délire sur les drames là du mélodramatique, ça a rien à faire ici avis perso):

En gros dans tes posts tu ne fait que définir ce qu'est l'iboga pour toi comme une vérité. Ne serai-ce que pour ce que tu raconte "l'iboga n'est que des badtrips". C'est totalement faux. Parfois la prise d'iboga est agréable, parfois non. Tout le monde capte très vite que ce n'est en aucun cas récréatif, mais pas besoin de faire peur avec des grandes déclarations.

Enfin encore une fois ce n'est que mon avis...

Iboga.org existe peut être plus, mais le forum eboka existe toujours et regorge d'informations pour ceux que ça intéresse.

Je m'excuse du ton virulent de mon post mais j'ai tendance à voir rouge quand quelqu'un use de diabolisation comme argument pour désintéresser d'autres personnes d'un sujet.
 
Yoshi a dit:
Si c'est du niveau de l'aya je n'y toucherai pas, et encore moins combiné a autre chose.... (avis perso aussi)

Personnellement je trouve que c'est pire... Mais j'ai pas eu la connexion avec l'aya, je ne sais pas, ça me faisait trop ce que j'avais envie que ça me fasse. Alors que le bois m'a fait tout le contraire.

MydriHaze a dit:
Et t'en prend... c'est encore une belle ironie marrante non ? Ne viens pas me parler de respect si c'est pas mutuel...

J'ai pas compris. Tu dois faire référence à un truc qui m'échappe. L'iboga met tout le monde minable, tout le monde. Tout le monde finit par s'incliner. Tout le monde finit par baisser la tête en signe de respect. Je ne connais personne qui est sorti d'une initiation en disant "ouais, c'est pas si terrible cette drogue". C'est comme faire la Légion Étrangère, si tu étais un gamin dans ta tête en entrant, tu ressors en étant devenu un homme. Ou tu te barres avant et décide de rester un gamin. L'iboga c'est comme ça, tu le sens après 2 ou 3 cuillères que ça va être très très viril. Tu peux encore choisir d'arrêter, mais si tu choisi de continuer... Tu abandonnes le petit enfant derrière toi, il ne peut pas venir.

GuyGeorge a dit:
Je m'excuse du ton virulent de mon post mais j'ai tendance à voir rouge quand quelqu'un use de diabolisation comme argument pour désintéresser d'autres personnes d'un sujet.

J'essaie de montrer que c'est quelque chose qui se traite avec respect et révérence. On peut se faire très mal tout seul et les gens ne vont pas venir te le raconter... Ils ne vont pas venir sur un forum pour déballer comment ils ont fait les cons en manquant de respect au bois; Ils vont garder ça pour eux et ça va les miner. Je le dis pour avoir rencontrer plusieurs personnes dans ce cas.

Les témoignages sur le net sont ceux hyperpositifs, comme le mien, qui a hélas disparu, ou ceux qui décrivent un sevrage spectaculaire des opiacés. Tout ce qu'on ne dit pas sur l'iboga c'est tout ce dont on a honte, toutes les fois où l'iboga a maltraité et violé les gens. Donc j'essaie de faire peur avec mes histoires de croquemitaines pour bien montrer que c'est un sujet sérieux.

Stupeur et tremblements, c'est l'attitude à avoir. Respect et crainte. Ce n'est pas récréatif. Un enthéogène n'est pas là pour t'apporter du bonheur divin ou cosmique, il est là pour te révéler ta vraie nature. Souvent tu t'apperçois que tu es une grosse merde qui a tout planté dans sa vie, que tu vaux pas un clou, que tu es vraiment trop con pour espérer t'en sortir un jour. L'iboga a cet effet terriblement dépresseur. Puis, une fois l'expérience terminée, une fois lavé de toutes ces horreurs, c'est l'occasion de repartir à zéro, purifié de son passé, comme amnésique de qui nous avons été.

Je l'ai déjà écrit, après mon initiation, pendant quelques jours je ne savais même plus comment me servir un verre d'eau ou ouvrir un placard. J'ai dû réapprendre à marcher, à mâcher, j'ai dû réapprendre les codes sociaux, bonjour, comment ça va, merci. Je débarquais d'un autre monde, je ne savais plus rien. Il a fallu bien une semaine pour que je retrouve mes repères. C'est le plus merveilleux des souvenirs, quand tu redécouvres tout, la brillance du soleil, le goût des aliments, les odeurs de la nature, tout semlant démesurément amplifié et surtout complètement nouveau.
 
Je faisait référence à ton insulte, mais tu le sais très bien. J'ai du respect pour les aînés qui en ont pour leur cadets... Avec toi oui je serais peut-être un gamin sans éducation si tu décide de te comporter comme tel.
Pardon pour le ton mais tu m'a saoulé là.
Merci pour le lien GuyGeorge ça a l'air intéressant.

Edit : On ne peut pas se désintoxiquant en substituant la méthadone par des petites doses d'iboga ? J'avais lu l'histoire de quelqu'un qui avait fait une cure dans une clinique spécialisée qui lui donnait de l'ibogaïne à petite dose pendant une ou deux semaine. Je me rappel plus s'il y avait eu des retours positifs de sa part mais je crois bien que ça avait marché.
 
MydriHaze a dit:
Je faisait référence à ton insulte, mais tu le sais très bien. J'ai du respect pour les aînés qui en ont pour leur cadets... Avec toi oui je serais peut-être un gamin sans éducation si tu décide de te comporter comme tel.
Pardon pour le ton mais tu m'a saoulé là.
Merci pour le lien guygeorge ça a l'air intéressant.

Mouais... ce n'est pas à toi que je m'addressais. Je le dis de façon générale, comme avec mon exemple de la Légion Etrangère, c'est pas pour les gamins mal élevés, il y a des décisions dans la vie qui sont irréversibles et qui vont nous changer à tout jamais, qui vont tuer le gamin qui est en nous.

Si tu es affecté par ce que j'ai dit, rends-toi compte qu'Iboga risque de te mettre une branlée puissance 10000.
 
Si tu es affecté par ce que j'ai dit, rends-toi compte qu'Iboga risque de te mettre une branlée puissance 10000.
Et en microdosage échelonné pour remplacer la méthadone ? Pour l'instant de toute façon je me sens pas près à en prendre pour de vrai.
Et excuse moi d'être partit au quart de tour, c'est vrai qu'il n'y avait rien de perso dans ce que tu disais. Là je suis humble :) arf...
 
Faudrait retrouver mon TR publié sur plusieurs forums et sites qui ont tous disparu, le titre était "Iboga, attaque au gaz moutarde". C'est les boules, je suis en train d'essayer de le réécrire, c'est un drôle de travail 10 ans après. Je n'arrive pas à faire ressortir le brut de décoffrage, j'y ajoute des éléments de réflexions ultérieures, alors que sur le moment la caractéristique c'est que je n'ai pas du tout réfléchi, j'ai fait ça sur un coup de tête, comme solution ultime à mes problèmes du moment, j'y suis allé genre "rien à foutre, je vais au bout, de toute façon j'ai envie de crever". A posteriori ça m'a apporté quelque chose d'innatendu que je ne peux faire semblant d'ignorer. Je ne suis plus le même, c'est définitif.
 
De ce que j'ai lu, même une flood dose d'iboga n'arrives pas a éradiquer une dépendance physique à la méthadone. Alors qu'avec l'héroine ou la morphine, ça marche. Ça doit surement être une question de longue demie-vie et de forte affinité de la méthadone pour les récepteurs opiacés. Après c'est une question de degré de la dépendance à chaque fois, mais j'ai lu des personnes qui prenaient une flood dose d'iboga, voyaient leur manque physique annihilé, puis 2 ou 3 jours après, il revenait.

Sur bluelight, il y a une personne qui s'est sevrée de la méthadone avec l'iboga en faisant ce (rude) chemin : Méthadone haut dosage, descente au dosage le plus bas tolérable, switch au kratom, flood dose d'iboga. C'est un modérateur (ou c'étais), je connais plus son nom désolé. Je pense en tout cas qu'en microdosage, l'iboga ne fera rien a ta tolérance à la méthadone, mais je peux me tromper. J'ai du mal a me souvenir, mais je crois pas que j'avais noté de potentialisation significative (ou peu) des doses de codéines que je prenais à l'époque quand j'avais testé le microdosage d'iboga.

Les témoignages sur le net sont ceux hyperpositifs, comme le mien, qui a hélas disparu, ou ceux qui décrivent un sevrage spectaculaire des opiacés. Tout ce qu'on ne dit pas sur l'iboga c'est tout ce dont on a honte, toutes les fois où l'iboga a maltraité et violé les gens. Donc j'essaie de faire peur avec mes histoires de croquemitaines pour bien montrer que c'est un sujet sérieux.

Merci pour les efforts de clarification de ta pensée, je comprend mieux maintenant. Mais le truc c'est qu'avec les histoires de croquemitaines, c'est comme crier au loup. A force l'usager peut négliger le danger, dire que la drogue est plus dangereuse qu'elle ne l'ait n'as jamais été une bonne méthode de prévention. Il faut a mon sens (et pas qu'au mien, c'est presque du bon sens quoi...) préférer les infos aussi objectives que possible, sans en rajouter (ce qui est bien évidemment pas évident je suis d'accord).
 
GuyGeorge a dit:
Merci pour les efforts de clarification de ta pensée, je comprend mieux maintenant. Mais le truc c'est qu'avec les histoires de croquemitaines, c'est comme crier au loup. A force l'usager peut négliger le danger, dire que la drogue est plus dangereuse qu'elle ne l'ait n'as jamais été une bonne méthode de prévention. Il faut a mon sens (et pas qu'au mien, c'est presque du bon sens quoi...) préférer les infos aussi objectives que possible, sans en rajouter (ce qui est bien évidemment pas évident je suis d'accord).

C'est pas faux. J'ai la tendance de vouloir garder l'iboga aussi mystique que possible, inaccessible, le pur trip mystique, le voyage sans retour. :prayer:

Merci pour les infos sur la méthadone. L'iboga agit sur les récepteurs machins trucs des synapses machin chose, malheureusement je n'ai pas les données objectives, l'arrêt d'une addiction n'ayant pas été mon objectif mais bien le voyage mystique de l'initiation. Pour l'héroïne il y a des preuves, pas que des témoignages, des études médicales. Tout était sur iboga.org, ça doit bien se trouver sur les sites qui ont pris la suite. Donc ça change tout sur le terme générique antagoniste des opiacés. La plante iboga antagoniste de la plante pavot, l'ibogaïne (un seul des alcaloïdes de la plante) pas forcément antagoniste de la méthadone, alcaloïde ? isolé lui aussi.
 
Pour l'héroïne il y a des preuves, pas que des témoignages, des études médicales. Tout était sur iboga.org, ça doit bien se trouver sur les sites qui ont pris la suite. Donc ça change tout sur le terme générique antagoniste des opiacés. La plante iboga antagoniste de la plante pavot, l'ibogaïne (un seul des alcaloïdes de la plante) pas forcément antagoniste de la méthadone, alcaloïde ? isolé lui aussi.

"antagoniste des opiacés" pour décrire l'iboga a pas de sens à mon avis. L'ibogaine (on va simplifier a cette molécule) possède au contraire curieusement une action agoniste (surement très faible) sur les récepteurs opiacés mu. Ca veut dire qu'elle se comporte comme l'héroine, la morphine ou la méthadone à un dosage donné. Cependant avant d'avoir cet effet, elle a bien d'autres actions pharmacologiques sur d'autres cibles du système nerveux. Action sur les récepteurs opiacés kappa (comme la salvia!), effet inhibiteur de la recapture de sérotonine comme certains types d'antidépresseurs, encore d'autres actions, et finalement elle possède aussi une action antagoniste sur les récepteurs NMDA (ce coup là, comme la kétamine). Et c'est cette action là qui est principalement (je pense hein) responsable de la réversibilité de la dépendance physique aux opiacés lorsqu'on prend une flood dose. Mais cet effet a une limite ! Plus un produit possède une grande demie-vie, plus son sevrage est long. Et plus la dépendance est ancienne, et plus le sevrage est long aussi.

Ducoup je pense que dans le cas de la méthadone, la durée de sevrage est trop longue et trop intense pour l'effet antagoniste sur les récepteurs NMDA que produit l'ibogaine. L'abstinence d'opiacé combiné a cet effet régulateur de l'ibogaine(antago NDMA) ne suffi pas à rétablir la balance physiologique avant qu'elle se fasse métaboliser (alors qu'elle suffi généralement dans le cas d'une dépendance a un opiacé plus faible et rapide comme héroine et morphine). Enfin c'est ma vaine tentative d'explication des reports qui indiquent que certains voient leur syndromes de manque à la méthadone revenir 1 semaine après la flood dose.
 
Moi rien comprendre à la chimie. Moi juste avaleur de cuillères....

Merci pour toutes ces précisions GuyGeorge. Même pour un néophyte ç'est logique.
 
Premiers liens sur l’boga, l’initiation, une peu de chimie, les rites, la musique, la harpe, les thérapeutiques... : Open your mind.

1 PHARMACODYNAMIE ET APPLICATIONS THERAPEUTIQUES DE L'IBOGA ET DE L'IBOGAINE


2 Des neurosciences dans l'Iboga

3 Approche thérapeutique de la prise d'iboga dans l'initiation au Bwiti vécue par les Occidentaux - Cairn.info

4 Julien Bonhomme Homepage

5 L?Initiation

6 Les rites et les danses | Gabon culture

7 Ibogaine - Molecule of the Month

8 Molecules | Free Full-Text | The Anti-Addiction Drug Ibogaine and the Heart: A Delicate Relation | HTML

9 Ibogaine: a Comprehensive Literature Review

10 Ibogaine Links - MindVox

Petit résumé incomplet, très succinct, non exhaustif, et sans prétention.

Le [/font]Bwiti DISSUMBA : Bwiti des [/font][/color]Mitsogho, c’est un Bwiti originaire, dont le rite initiatique est appelé Bwiti Dissumba, du nom de la première femme mythique ayant découvert l’iboga et qui, par là,  s’est offerte au sacrifice...


2 Le Bwiti MISOKO qui dérive du Bwiti Dissumba,

Le Bwiti Misoko est considéré par les Mitsogho eux-mêmes comme le plus proche du Bwiti des origines, celui des chasseurs-cueilleurs.

Il possède avant tout une fonction thérapeutique, aussi il est souvent qualifié de « culte de guérison ».

Ses ngangas, ou maîtres de cérémonies, se considèrent, avant tout, comme des thérapeutes, qui ont accès et recours à une grande pharmacopée naturelle (plantes, racines, feuilles, écorces, etc….).

L’Iboga n’y est pas consommé seul, ni nécessairement à très fortes doses.

Le Misoko permet de sonder son existence, aussi les occidentaux qui connaissent une souffrance psychologique ou qui souffrent de maux inexpliqués se tournent-ils assez naturellement vers cette forme de Bwiti.

De plus, le Misoko profite d'un esthétisme très poussé, ce qui peut le rendre très attrayant aux yeux de certains.


On peut citer quatre branches dans le Bwiti Misoko :

- 1 Myobe,

- 2 Syngedia,

- 3 Ngonde,

- 4 et une quatrième branche dont on ne prononce pas le nom.

3 Le Bwiti DISEMBA

Le Bwiti Disemba, grandement pratiqué par toutes les ethnies dans sa version originale, s'est répandu très rapidement vers l'ouest côtier du Gabon, jusque chez les Fangs.

Ces derniers le tiennent des Mitsogho.
Les Fangs constituent un peuple arrivé des Savanes de l'est au milieu du XIX siècle.

Ils possèdent à cette époque un « culte des ancêtres », le Byéri, où ils consomment un psychotrope aux effets violents, l'Alan (Alchornea Floribunda), et communiquent avec les morts par le biais d'ossements humains qu'ils conservent comme des reliques.

Ils représentaient une importante ethnie guerrière que les colons voulaient absolument maitriser et ont subi une très forte évangélisation.

Victimes de la colonisation et de son acculturation, ils vont trouver dans le Bwiti, à partir des années trente, un formidable courant d’espoir.

C'est une des raisons qui fait qu'ils ont résolument choisi le Bwiti Disemba, pour en produire de nouvelles versions syncrétiques (avec le christianisme).

Ils ont développé un Disemba très spécifique, qui comprend des éléments de liturgie chrétienne, des pratiques initiatiques du Bwiti Disemba, et certains éléments de leur culte des ancêtres traditionnel, le Byéri.

Le Disemba constitue le Bwiti cosmique.

Il est considéré comme la voie mystique du Bwiti, celui qui permet à l'initié de rentrer en contact avec le pays des morts (le village des ancêtres) en ce sens que les créateurs Apinji cherchaient à dépasser la consultation de l'ici-bas pour concevoir les vies antérieures, présentes et futures, ainsi que la cosmogonie.

Le Disemba est le souffle créateur de toutes choses, et le souffle est un élément trés important de la cosmologie gabonaise.

Lorsque les bwitistes prononcent le « Dikombo Bokayé » pendant le rituel, cela signifie « au nom du souffle ».

Il est à noter qu'une initiation au Disemba constitue un rite de passage pour les jeunes initiés des villages mitsogho.

Leur immersion dans le pays des ancêtres leur permet d'acquérir les connaissances traditionnelles nécessaires à leur intégration dans la communauté.

A la différence du Misoko, dans le Disemba les prises d'Iboga sont très importantes.

Cela varie entre un et trois petits paniers, soit de cent à trois cent grammes. Le Bois est dès fois servit en assiettes, et là encore il n'est pas rare de voir certains initiés avaler le contenu de plusieurs assiettes.

Le Disemba est réputé vous envoyer dans une dimension qui échappe aux limitations terrestres.

C'est aussi pour çà qu'on le nomme « culte des ancêtres ».

Un principe dans le Disemba est de perdre connaissance et de voyager allongé.

En s'allongeant, le banzi lâche prise d'avantage encore et peut s'isoler en dehors du groupe dans un voyage astral.

La prise d'Iboga peut s'étaler facilement sur trois jours, tant les quantités absorbées sont importantes.

Les Fangs pensent, en effet, que les dosages donnés dans le Misoko ne permettent pas d'atteindre le fond des choses, ce pour quoi il faut prendre du Bois jusqu'à atteindre le seuil de la mort...

C'est cette différence dans les quantités ingérées qui fait que les visions sont souvent d'un ordre très différent selon que l'on est dans le Misoko ou dans le Disemba, mais aussi les caractéristiques techniques et le but recherché dans l'une et l'autre pratique.

De même, dans cette forme de Bwiti, les interdits sont beaucoup plus nombreux et beaucoup plus stricts que dans le Misoko. Pendant la semaine précédent l'initiation, l’abstinence sexuelle est exigée.

De même que l'interdiction absolue de boire de l'alcool ou de consommer toutes sortes de drogues. Durant les trois jours d'initiation, un jeûne complet sera observé.

Rien d'autre que de l'Iboga ne sera avalé.

Aucun liquide ne sera absorbé, si ce n'est de l'Iboga en décoctions.

Comme nous l'avons vu pour le Bwiti Misoko où depuis peu les femmes commencent à être initiées et où elles possèdent leur propre culte, le Mabundi (trés proche des cultes vaudous, rite de possession sous Iboga).

Le Disemba des Fangs est ouvert aux femmes depuis déjà longtemps. Elles peuvent d'ailleurs se trouver être de très grands ngangas.

Elles possèdent elles aussi, malgré tout, leur propre société secrète, un équivalent du Mabundi Tsogho, nommé l'Ombwiri, où l'on consomme l'Iboga en petites quantités sur des semaines.

Enfin, dans la pratique, les cloisonnements entre Misoko et Disemba ne sont pas si étanches.

Les deux cultes ne sont d'ailleurs pas incompatibles.

Il peut arriver lors d'une initiation au Misoko de basculer dans le Disemba, ou au contraire de ne pas quitter la vie terrestre dans une initiation au Disemba.

L'idéal est, peut être, comme le préconise certains Ngangas d'être initié dans les deux cultes successivement, afin de connaître la « voie horizontale » du Misoko qui permet de creuser l'existance, et la « voie verticale » du Disemba qui permet de s'élever.

Mais cette idée a encore beaucoup de chemin à parcourir, car nombre de ngangas qui connaissent peu les pratiques différentes de la leur, sont inquiets à l'idée de plonger dans l'autre culte.

Cette idée leur parait souvent incompatible avec la poursuite de leur propre rite.
 
Ce n’est pas du C/C mais concernant les diverses sources, j’ai une ou 2 pages de ref bibliographiques disponibles, si besoin.

Voici qq extraits de l’ouvrage de [/font][/color]Marion Laval-Jeantet :  Iboga : invisible et guérison, une approche ethnopsychiatrique, Éditions CQFD, Paris, 2006

"Qu’est-ce que le Bwiti ?

Le Bwiti appartenait au départ au seul monde des Pygmées du Gabon, dont il était la conception religieuse de l’invisible et du divin, sous une forme certainement non ritualisée.

Ce monde, les Pygmées y avaient accès de façon empirique grâce à la manducation de bâtonnets de racines d’iboga dont les effets se font sentir à divers degrés.

À faible dose (une lamelle de la surface d’un doigt), l’iboga provoque un accroissement de la perception qui permettait aux chasseurs de mieux sentir le milieu forestier.

Ensuite, il a un effet stimulant qui permet de rester éveillé plusieurs jours d’affilée.

Cet effet, qu’Haroun Tazieff avait éprouvé en escaladant un volcan sous iboga, était déjà bien connu des Occidentaux qui en avaient conçu un dérivé pharmaceutique dans les années 1950, le lambarène.

le Lambarène (laboratoire Houdé), vendu jusqu’en 1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations cardiaques excessives chez certains usagers.

À plus haute dose, l’iboga provoque de très fortes nausées, des vomissements et un état d’asthénie musculaire durant lequel des visions se manifestent en nombre.

Pendant l’initiation, les doses peuvent atteindre plusieurs corbeilles et entraîner des états comateux dont les initiés reviennent avec le sentiment d’être «passés de l’autre côté», d’avoir fait une approche de la mort, ce qui est généralement douloureux et éloigné de toute impression de plaisir.

Ce «passage de l’autre côté», censé permettre une révision de la vie, mais aussi donner des clefs pour le futur est le but recherché de l’initiation, qui n’a généralement lieu qu’une fois dans la vie.

Les effets bouleversants de cette étape sur le plan existentiel expliquent pourquoi le culte a essaimé dans toutes les ethnies gabonaises.

La racine étymologique du mot Bwiti, selon M. Okaba, linguiste originaire des Monts du Chaillu, serait une déformation du mot tsogho bo-hete: «émancipation», «libération d’un fluide »."

Le Bwiti serait donc littéralement ce qui permet à l’homme de gagner sa liberté, selon [/size] Marion Laval-Jeantet. J’apprécie ses travaux. C’est brillant.
Petite bibliographie : 1 Bonhomme Julien : 1.1 « A propos des usages rituels de psychotropes hallucinogènes » Ethnopsy 2 de 2001 1.2 « Le miroir et le crâne. Parcours initiatique du Bwete Misoko » de 2006 2 Chabloz Nadège : « Tourisme et primitivisme. Initiations au Bwiti et à l’iboga » Cahiers d’études africaines. 3 Laval-Jeantet Marion, 3.1 « Paroles d’un enfant du Bwiti. Les initiations d'iboga » de 2005 3.2 « Iboga, invisible guérison. Une approche ethnopsychiatrique. » Montreuil, CQFD, 2006 4 Mary André, « Le défi du syncrétisme. Le travail symbolique de la religion d’eboga » Paris, EHESS 5 Ravalec & Paicheler « Bois sacré : initiation à l’iboga », Vauvert, Au diable Vauvert, 2004 Autres références bibliographiques : 6 https://sites.google.com/site/dik.omb...eface/le-bwiti 7 http://kanasuka.canalblog.com/archiv.../21562398.html 8 http://www.gabonart.com/la-culture-g...-et-les-danses 9 http://www.psyvig.com/doc/doc_123.pdf 10 http://pharmacologyonline.silae.it/files/newsletter/2009/vol3/91.Chiara.pdf 11  https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00801518/document 12http://www.recoverymatch.org/upload...peutic_applications_of_iboga_and_ibogaine.pdf 13 Travaux de R. Goutarel, Dir de recherche au CNRS
 
Ca fait appel aux deux types d'initiation, verticale, ou horizontale. "Si tu te couches Iboga se couchera aussi."

En disumba c'est plus intense qu'en mistogho. C'est pas le même but non plus, le disumba c'est plus dans l'approfondissement du bwiti. Mitsogho ça fonctionne même si tu veux pas t'initier au bwiti.
 
J'ai pris ça pour un copié collé car le texte est de très bonne qualité ! J'aimerai effectivement en avoir plus si possible ! Merci du partage !

Tiens je demandes au cas ou ! Naranjo a écrit un bouquin ou il parles de l'utilisation de l'harmaline et de l'iboga en psychothérapie, si quelqu'un possède un document PDF, je suis preneur !

Pour le coté vertical par rapport à horizontal, ça me fait penser aux différences entre psychothérapie dite "psycholithique" (faibles doses répétées de LSD) et psychothérapie "psychédélique" (fortes doses).
 
Pas de souci
 
Avec plaisir les psychos
 
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