M
Mushin
Guest
Salut salut! J'ai hésite longtemps avant de rédiger mon premier TR. Me sentant assez "noob" avec les psychés je ne me voyais pas apporter quelque chose de très constructif avec mes expériences. Et aussi mes difficultés à retranscrire tout ça sur un trip.
Mais le DXM c'est mon rayon maintenant, même si je ne connais pas encore tout de lui et les détails de ses effets néfastes à long terme restent difficiles à cerner avec précision.
Bref, je ne vais pas faire le TR d'un seul trip, mais plutôt partager mon expérience avec la molécule.
Ce fût un doux (ou pas) après midi de mai 2012, récemment j'ai essayé des champignons, le GK est en route ... Quel nouveau monde s'offre à moi .... Je me mets à flâner sur psychonaut pour recueillir des informations diverses quand je lis "DXM [...] Pharmacie". Ahhhh!! Donc c'est facile d'accès!? Bon ok, me voilà de retour de chez le pharmacien avec ma petite boite verte et blanche de petits comprimés ronds. Je continue mes recherches, la lorgnant du coin de l'œil, pour savoir ce que ça fait, les plateaux, etc.
Bon eh bien allons y, je pèse 70 kg. Petit joueur la première fois je prends 6*30mg soit 180 mg, un tout petit plateau 2. Résultat (je rappelle que je n'avais jamais rien mis d'autre dans ma tète qu'un petit gramme de champ, de l'alcool, des opiacés et du THC) : Petit effet champotte like sur l'intensité des couleurs, rien de bien méchant, bien content d'avoir de la weed à coupler avec pour intensifier tout ça.
J'ai augmenté comme ça progressivement avec 2 - 3 semaines entre mes prises, 8 puis 10 (cachets) toujours avec de la weed. Là les effets moteurs commencent à apparaitre, l'impression d'être bourré mais d'une façon différente, au lieu de me sentir raplapla je suis en forme, rempli d'énergie, mais aussi et surtout l'apparition des petits inconforts gastriques dont vomissements (jsuis du style a pas assumer un mal de bide, avoir mal ça sert pas à grand chose et passer son trip à pas vomir bof, alors j'ai une tendance à expédier ça des que je le sens arriver, ça doit jouer). Suite à ces trips j'ai passé 2 semaines d'insomnies assez éprouvantes, me disant que le DXM c'était du caca, et surtout pas pour moi si ça doit m'empêcher de dormir.
Un petit mois se passe et la curiosité faisant en lisant certains TR ... jme me dis que je passe à coté d'un truc. Ok, cette fois bonhomme, soit fort ! Soit un Homme! ... Et prends 15 comprimés !! La force est avec toi, pas de gerbe, pas d'insomnie ! On y croit! 1h30 après le drop, comme d 'hab, petite torsion des intestins ... bon bah, encore un fail là dessus, mais pas grave, les effets sont plus que jamais présents! Je divague dans mon appart à sa redécouverte en mode "Jimmy Valmer" sans béquille. Ça me rappelle un peu mes grosses murges mais je suis toujours "moi même". Je cabriole sur le lit jusqu'à ressentir une félicité ultime s'emparer de moi, j'ouvre alors les bras en croix la tête complétement en arrière, je ferme les yeux et BAM ! Le temps n'existe plus, je suis dans le noir, un autre noir que ce que mes yeux fermés ont l'habitude de voir, ce noir est doux, mais surtout très très noir profond. Impossible de dire où est le haut, où est le bas, la droite, la gauche, ça ne semble plus avoir de sens. En réalité ce moment a duré une fraction de seconde (beaucoup plus dans cette chambre douce et noire), je m'effondre sur mon lit, un sourire jusqu'aux oreilles, ayant enfin touché ce que je pensais être à l'époque un plateau 4, une sorte de hole.
Par la suite je retente des doses moindre tant l'expérience avait été intense et éprouvante. Mais ça ne sert pas à grand chose, en terme d'expérience psychédélique dissociative ... Alors assez vite (nous voilà en aout), je me dis qu'il faudrait quand même essayer ce jus de pamp avec les mêmes doses pour voir. De ce que ça me fait, je dirais que c'est bien plus confortable dans l'intensité, mais je n'arrivais plus à aller dans cette bulle de "non réalité". Doses trop faibles et aussi mon cerveau qui s'imbibe progressivement des mécanismes provoqués. J'essaie de revenir à une dose de 15 cp sous JdP, trip pas franchement agréable, l'impression d'être dans un torrent qui m'amène vers une cascade, et cette cascade donne un sentiment de mort, de perdition, non je ne veux pas y aller, c'est trop intense comme sensation, je ne veux pas me perdre.
Octobre - Bon, y'a pas, il faut que je retourne la bas, dans cette bulle, ce torrent, whatever, Dex je te connais, tu me le feras payer mais je vais te dompter que tu le veuilles, ou non. Je demande à ma douce de bien vouloir jouer la sitter car je prévois de m'envoyer 840 mg, soir 28 cp, soit 10 de + que mon maximum jusqu'ici, et j'aimerai qu'elle soit présente. Elle accepte sans problème et ça me rassure. On part ensemble dans les bois l'après midi faire du tir à l'arc, se balader, boire du jus de pamplemousse, bref, une petite ballade dans la nature qui ressource bien. Nous rentrons et je décide qu'il est temps de partir après cette sortie en plein air.
Me voilà le ventre empli de 28 comprimés d'un antitussif, mais ce n'est pas ce que je vois en faisant ça, ce que je vois, c'est moi prendre le chemin du rite de passage. Me préparant au combat qui m'attend je fume un peu, et là, une heure après le drop, retour des nausées, l'effet moteur est déjà complétement présent et je titube en m'appuyant sur les murs pour me trainer jusqu'aux WC avec bien de la peine. Les vomissements ont encore accentué la montée, et je me dis que je suis parti pour un sacré voyage là! Ce qui me donne le sourire, tout va bien, je ne suis pas seul et je me sens prêt. Je vais m'allonger, commence à mettre la musique (Carbon Based Lifeforms) et me détend au mieux sous la couette, de toute façon à ce moment précis je ne me sens ni capable de marcher, ni capable de parler.
Soudain voilà mon mental replongé dans ce torrent infernal qui me pousse encore et encore vers sa chute, mais cette fois le courant est trop fort, et malgré tous mes efforts pour résister, me voilà jeté comme une simple brindille du haut de cette cascade infinie dont je ne distingue pas la destination. Je me sens partir, j'ouvre les yeux (ah ah quelle bonne idée) pour ne distinguer qu'une purée psychédélique informe, j'ai l'impression de devenir fou, j'appelle ma douce pour la prévenir que je ne reviendrais pas, que je sais maintenant ce que peuvent vivre les fous en plein délire, je suis toujours entrain de tomber, comme dans un puits sans fond, jusqu'à ce moment qui restera à jamais gravé dans ma tête et qui me servira par la suite à chaque drop de DXM : l'atterrissage, la félicité, fini la folie, je suis de nouveau d'une lucidité absolue, j'ouvre les yeux mais ne comprend rien à ce que je vois, ce n'est pas grave, ce n'est pas aussi invasif que la fois précédente, donc je décide de les refermer, et là commence un voyage psychédélique, des CEV d'une complexité à couper le souffle, je vole au dessus de nuages, ou ce qui y ressemble, avec la voûte céleste partout ailleurs, des villes futuristes faites de lumière. (je commente d'ailleurs, et elle essaie de me faire verbaliser, mais c'est très dur à expliquer)
Au final je tombe en larme en déclarant "Il est mort", en pensant à ce mental que j'avais laissé en tombant de la cascade, cette crainte du torrent, cette crainte de "mourir" en allant au delà. Enfin me voilà dans le plateau 3 tant désiré, tant jalousé. Le voyage se poursuit un certain temps, je me sens bien, là, assis en tailleur sur mon lit dans la solitude à méditer, satisfait et éprouvé d'avoir levé la bride et de l'avoir compris.
2 Semaines plus tard je remettais ça, seul cette fois ci. Un peu par hasard car justement après ce trip j'avais la sensation d'avoir accomplis ce qu'il y avait à faire avec mon pote Dex, et ce matin là je me sentais d'humeur méditative, ce que j'ai fais pendant 2 heures jusqu'à entrevoir la cascade, mais impossible d'y aller, je ne pouvais que la voir. Alors je sors de ma léthargie et je vais chercher mon petit flacon où sont rassemblés tous mes cp de DXM, je me sens bien, serein, j'entame une bouteille de JdP, je sais qu'il n'y aura pas le délai d'assimilation nécessaire mais je me dis qu'au moment voulu ça jouera quand même. Cette fois ci je prends 21 comprimés, soit 10mg/kg environ, me prépare mes 3 joints habituels (1 montée, 1 fin de montée qui dure le trip, et 1 en fin de trip), m'installe, remet mes écouteurs où ma playlist court et reprends mes exercices de médiation. Le passage de l'autre coté se montre un peu plus délicat à effectuer mais dans ma tète je suis déjà sur le bord de la falaise entrain de hurler "Mais où est le spot pour sauter?!!. Finalement l'endroit s'est montré de lui même et sans broncher j'ai sauté à la première ouverture dans ce que j'appelle maintenant le lac de la création.
Comment décrire ce que je vis après, mon corps n'existait plus, j'étais juste une sorte de forme d'énergie consciente et créatrice mais dans un environnement d'une réalité bluffante... Je m'amuse de ce que je vis, je vole au creux de canyons aux détails HD pour me recatapulter dans l'espace où l'infini me permet de créer des sculptures aux dimensions pharaoniques, je me suis même demandé si je pouvais aller sur "planète gros nibards" (un délire avec mon meilleur pote qui me demande si j'y suis déjà allé dans mes voyages) ... et après avoir constaté que oui, il était temps d'arrêter les enfantillages, bien conscient que ce lieu où je me trouve est le fruit d'une convergences de contextes difficiles à reproduire (expérience avec le prod, méditation avant sans avoir l'envie de proder après, méditation après avoir prodé alors que rien n'était prévu, je laissais juste mon mental et mon corps faire leur vie sans leur imposer ma pensée consciente). Je décide donc de me mettre en "pensée sans penser" pour sonder le fond de ce lieu qui devient de plus en plus familier.
Et là je la vois, une pyramide gigantesque, comme une carte elle me montre comment se fractionne les niveaux de conscience et l'accès à la réalité, à la "pointe". Aujourd'hui avec le recul je me dis que je n'ai pas bien regardé, car j'ai plutôt la sensation que c'est un "sablier" pyramidale, et que la pointe de ce que je pensais être l'unique pyramide est connectée à la pointe de l'autre pyramide inversée au dessus d'elle, comme pour faire une rotation de la conscience. Enfin passons ce moment intime c'est pas là le sujet ^^.
Ce trip, je l'ai noté 10/10 dans mon calepin, c'est THE référence pour moi au niveau DXM. La phrase qui me vient pour décrire ce trip c'est que je pouvais rejoindre les berges du lac comme bon me semblait, je pouvais ouvrir les yeux dans le monde extérieur, distinguer clairement mon environnement, pas de bodyload, m'assoir prendre une taf ou deux en repensant à toutes ces structures complexes que mon cerveau a généré, inspirer une dernière bouffée, m'allonger, fermer les yeux, m'avancer dans le lac à nouveau, faire l'étoile et expulser la fumée dans ce monde onirique. Ou plus simplement, l'impression de pouvoir prendre une taf à l'extérieur, et cracher la fumée dans la barbe de Dieu en toute amitié et intimité.
J'avais même la sensation de pouvoir y rester, me déconnecter pour de bon. C'est jouissif de voir à quel point la mort n'est qu'une formalité, ça donne tout son sens à l'expérience physique. C'est d'ailleurs pour partager tout ça avec mes proches (ma mère y compris) que je suis revenu. Bref, une expérience parfaite au DXM à mes yeux.
1 Semaine plus tard, je décide de remettre ça, avec dans la tête de redroper 2 fois dans la semaine, afin de checker la tolérance, les effets physiologiques négatifs, et aussi parce que la disso et le 3e plateau, c'est juste ce que je préfère. Le plateau 2 ne sert qu'à mieux cerner la bête, sinon c'est très fade et inconfortable comparé au plateau 3 à tel point que je ne vois plus l'intérêt de me faire chier dans un plateau 2, j'préfère prendre des champis ou boire de la vodka.
J'ai passé une semaine de 3 voyages à 10 mg/kg blindé de cannabinol et de Jus de pamp tous les 3 jours pour tester tolérance , effets néfastes, variations de s&s, j'ai rien ressenti au niveau hépatique alors que je consomme de l'alcool assez régulièrement en plus de ça (pour ce qui est de la métabolisation hépatique).
Notés comme suit d'après le 10/10 que j'ai nomé "La Vérité les yeux fermés":
- 1er trip 5/10, problème avec le son qui craquait etc, difficile de s'orienter vers un mushin, 3e plateau sans soucis mais pas de plénitude réelle du aux interférences extérieures.
- 2eme trip 9/10, disso complète, voyage spatial, petite virée dans l'Eden du DXM, mais gros bodyload yeux ouverts.
- 3eme trip 7/10, apparition de la tolérance, à la moindre pensée consciente avant la disso le processus s'interrompt et je restais dans un plateau 2 intense.
Il y'a eu une tolérance assez nette au 3e trip où je me sentais comme "accroché à la réalité commune". Difficile de se dissocier sans avoir des "balises" pour orienter l'esprit. Une expérience qui m'a beaucoup enrichit pour mon rôle de sitter avec cette molécule dans un plateau 3/4. Niveau cérébral, euh, ça laisse des traces sans aucun doute. Beaucoup de mal à trouver mes mots par moment, ça commence juste à aller mieux, des vagues de disso qui reviennent parfois, c'est un peu spécial au volant (à défaut d'y rester j'ai choisi d'en revenir avec un morceau, qui s'estompe progressivement, mais c'est une petite poche dissociative très agréable à utiliser ^^). Pas de manque, pas d'envie irrépressible d'y retourner. J'en suis à 1 semaine depuis le dernier trip.
J'avais aussi pour objectif, plutôt que tomber béatement dans le dex-hole, de comprendre les étapes qui font passer de l'autre coté, je veux dire, comme essayer d'être conscient du moment où on s'endort (pour que sous méditation je puisse aller à la cascade plutôt que simplement la regarder de loin). Et là, au 3e trip, impossible de passer de l'autre coté en voulant garder ce contrôle. C'est comme si je me sentais tomber, du coup je met en marche mon conscient pour imprimer chaque sensation (le but c'est de les retrouver sous méditation), et dès que je "regarde", c'est comme un élastique avec la réalité qui me rappelle en haut de la falaise m'empêchant de finir le processus. J'avoue que j'ai lâchement abandonné l'idée pour explorer d'autres aspects une fois de l'autre coté et donc j'ai lâché prise.
Ah aussi une chose ... Si à la base on prend des doses "hautes" c'est pour métaboliser + de DXM en DXO par les voies "normales" du corps. (Jfais simple hein jsuis fatigué). Mais grâce au jus de pamplemousse blanc c'est la fête, avec une dose relativement faible on peut atteindre une concentration de DXO dans le sang plus forte que celle du DXM assez rapidement.
Faut pas oublier aussi qu'un faible % de la population ne métabolise pas le DXM en DXO. Et que ce qui est bon avec le DXM, c'est quand même son métabolite.
Pourquoi être frustré comme je peux le lire sur plusieurs topics de première prise ... j'ai du mal à saisir ... l'habitude d'avoir eu des trucs qui tapaient fort et vite? La défonce? Demain le DXM y'en aura plus nulle part? C'est tellement dur à choper qu'on veut pas foirer son seul et unique trip possible? Bref passons, chacun ses raisons et j'ai la flemme de me répéter sur ce que je pense du DXM et du comment l'apprivoiser. Vous voulez vous envoyer sur orbite et VOIR ce que c'est le DXM? Alors don't be a pussy et attaquez direct à 12mg/kg sans déconner (c'est pas RdR et alors? C'pas moi le frustré qui connait pas les disso et qui veut pas prendre le temps ... c'est tellement plus fun de se mettre en danger sans savoir à quoi s'attendre) ... En gros à mes yeux le DXM c'est très alcool like, le DXO bah c'est ce qui permet la vraie disso (pas encore essayé la ké pour faire un comparatif des holes ... j'ai hâte ^^).
Autre point, la répétition musicale. J'apprends à associer une sensation à une musique (j'écoute "peu" de musique, car la tolérance existe aussi avec cette drogue). Du coup maintenant, dès que CBL me parcours l'échine, les sensations dissociatives se font plus facilement présentes. Ce qui est très intéressant à creuser.
Bon j'ai du oublier des choses, j'éditerai si besoin pour remettre des bouts de phrases, des moments que je n'ai pas développé, et si y'a questions, remarques (même cinglantes ^^), je suis tout ouïe.
Merci de m'avoir lu, en espérant que ça soit utile un minimum. Je compléterai aussi avec mon prochain trip prévu en fin de semaine pour faire un autre feedback sur la tolérance notamment. Peut être un 11/10? ^^
PS :
La Kéta étant à 600 nM et des bananes sur les récepteurs NMDA d'après le post de Bijord sur un autre topic, mais sans les effets sur les autres récepteurs.
Mais le DXM c'est mon rayon maintenant, même si je ne connais pas encore tout de lui et les détails de ses effets néfastes à long terme restent difficiles à cerner avec précision.
Bref, je ne vais pas faire le TR d'un seul trip, mais plutôt partager mon expérience avec la molécule.
Ce fût un doux (ou pas) après midi de mai 2012, récemment j'ai essayé des champignons, le GK est en route ... Quel nouveau monde s'offre à moi .... Je me mets à flâner sur psychonaut pour recueillir des informations diverses quand je lis "DXM [...] Pharmacie". Ahhhh!! Donc c'est facile d'accès!? Bon ok, me voilà de retour de chez le pharmacien avec ma petite boite verte et blanche de petits comprimés ronds. Je continue mes recherches, la lorgnant du coin de l'œil, pour savoir ce que ça fait, les plateaux, etc.
Bon eh bien allons y, je pèse 70 kg. Petit joueur la première fois je prends 6*30mg soit 180 mg, un tout petit plateau 2. Résultat (je rappelle que je n'avais jamais rien mis d'autre dans ma tète qu'un petit gramme de champ, de l'alcool, des opiacés et du THC) : Petit effet champotte like sur l'intensité des couleurs, rien de bien méchant, bien content d'avoir de la weed à coupler avec pour intensifier tout ça.
J'ai augmenté comme ça progressivement avec 2 - 3 semaines entre mes prises, 8 puis 10 (cachets) toujours avec de la weed. Là les effets moteurs commencent à apparaitre, l'impression d'être bourré mais d'une façon différente, au lieu de me sentir raplapla je suis en forme, rempli d'énergie, mais aussi et surtout l'apparition des petits inconforts gastriques dont vomissements (jsuis du style a pas assumer un mal de bide, avoir mal ça sert pas à grand chose et passer son trip à pas vomir bof, alors j'ai une tendance à expédier ça des que je le sens arriver, ça doit jouer). Suite à ces trips j'ai passé 2 semaines d'insomnies assez éprouvantes, me disant que le DXM c'était du caca, et surtout pas pour moi si ça doit m'empêcher de dormir.
Un petit mois se passe et la curiosité faisant en lisant certains TR ... jme me dis que je passe à coté d'un truc. Ok, cette fois bonhomme, soit fort ! Soit un Homme! ... Et prends 15 comprimés !! La force est avec toi, pas de gerbe, pas d'insomnie ! On y croit! 1h30 après le drop, comme d 'hab, petite torsion des intestins ... bon bah, encore un fail là dessus, mais pas grave, les effets sont plus que jamais présents! Je divague dans mon appart à sa redécouverte en mode "Jimmy Valmer" sans béquille. Ça me rappelle un peu mes grosses murges mais je suis toujours "moi même". Je cabriole sur le lit jusqu'à ressentir une félicité ultime s'emparer de moi, j'ouvre alors les bras en croix la tête complétement en arrière, je ferme les yeux et BAM ! Le temps n'existe plus, je suis dans le noir, un autre noir que ce que mes yeux fermés ont l'habitude de voir, ce noir est doux, mais surtout très très noir profond. Impossible de dire où est le haut, où est le bas, la droite, la gauche, ça ne semble plus avoir de sens. En réalité ce moment a duré une fraction de seconde (beaucoup plus dans cette chambre douce et noire), je m'effondre sur mon lit, un sourire jusqu'aux oreilles, ayant enfin touché ce que je pensais être à l'époque un plateau 4, une sorte de hole.
Par la suite je retente des doses moindre tant l'expérience avait été intense et éprouvante. Mais ça ne sert pas à grand chose, en terme d'expérience psychédélique dissociative ... Alors assez vite (nous voilà en aout), je me dis qu'il faudrait quand même essayer ce jus de pamp avec les mêmes doses pour voir. De ce que ça me fait, je dirais que c'est bien plus confortable dans l'intensité, mais je n'arrivais plus à aller dans cette bulle de "non réalité". Doses trop faibles et aussi mon cerveau qui s'imbibe progressivement des mécanismes provoqués. J'essaie de revenir à une dose de 15 cp sous JdP, trip pas franchement agréable, l'impression d'être dans un torrent qui m'amène vers une cascade, et cette cascade donne un sentiment de mort, de perdition, non je ne veux pas y aller, c'est trop intense comme sensation, je ne veux pas me perdre.
Octobre - Bon, y'a pas, il faut que je retourne la bas, dans cette bulle, ce torrent, whatever, Dex je te connais, tu me le feras payer mais je vais te dompter que tu le veuilles, ou non. Je demande à ma douce de bien vouloir jouer la sitter car je prévois de m'envoyer 840 mg, soir 28 cp, soit 10 de + que mon maximum jusqu'ici, et j'aimerai qu'elle soit présente. Elle accepte sans problème et ça me rassure. On part ensemble dans les bois l'après midi faire du tir à l'arc, se balader, boire du jus de pamplemousse, bref, une petite ballade dans la nature qui ressource bien. Nous rentrons et je décide qu'il est temps de partir après cette sortie en plein air.
Me voilà le ventre empli de 28 comprimés d'un antitussif, mais ce n'est pas ce que je vois en faisant ça, ce que je vois, c'est moi prendre le chemin du rite de passage. Me préparant au combat qui m'attend je fume un peu, et là, une heure après le drop, retour des nausées, l'effet moteur est déjà complétement présent et je titube en m'appuyant sur les murs pour me trainer jusqu'aux WC avec bien de la peine. Les vomissements ont encore accentué la montée, et je me dis que je suis parti pour un sacré voyage là! Ce qui me donne le sourire, tout va bien, je ne suis pas seul et je me sens prêt. Je vais m'allonger, commence à mettre la musique (Carbon Based Lifeforms) et me détend au mieux sous la couette, de toute façon à ce moment précis je ne me sens ni capable de marcher, ni capable de parler.
Soudain voilà mon mental replongé dans ce torrent infernal qui me pousse encore et encore vers sa chute, mais cette fois le courant est trop fort, et malgré tous mes efforts pour résister, me voilà jeté comme une simple brindille du haut de cette cascade infinie dont je ne distingue pas la destination. Je me sens partir, j'ouvre les yeux (ah ah quelle bonne idée) pour ne distinguer qu'une purée psychédélique informe, j'ai l'impression de devenir fou, j'appelle ma douce pour la prévenir que je ne reviendrais pas, que je sais maintenant ce que peuvent vivre les fous en plein délire, je suis toujours entrain de tomber, comme dans un puits sans fond, jusqu'à ce moment qui restera à jamais gravé dans ma tête et qui me servira par la suite à chaque drop de DXM : l'atterrissage, la félicité, fini la folie, je suis de nouveau d'une lucidité absolue, j'ouvre les yeux mais ne comprend rien à ce que je vois, ce n'est pas grave, ce n'est pas aussi invasif que la fois précédente, donc je décide de les refermer, et là commence un voyage psychédélique, des CEV d'une complexité à couper le souffle, je vole au dessus de nuages, ou ce qui y ressemble, avec la voûte céleste partout ailleurs, des villes futuristes faites de lumière. (je commente d'ailleurs, et elle essaie de me faire verbaliser, mais c'est très dur à expliquer)
Au final je tombe en larme en déclarant "Il est mort", en pensant à ce mental que j'avais laissé en tombant de la cascade, cette crainte du torrent, cette crainte de "mourir" en allant au delà. Enfin me voilà dans le plateau 3 tant désiré, tant jalousé. Le voyage se poursuit un certain temps, je me sens bien, là, assis en tailleur sur mon lit dans la solitude à méditer, satisfait et éprouvé d'avoir levé la bride et de l'avoir compris.
2 Semaines plus tard je remettais ça, seul cette fois ci. Un peu par hasard car justement après ce trip j'avais la sensation d'avoir accomplis ce qu'il y avait à faire avec mon pote Dex, et ce matin là je me sentais d'humeur méditative, ce que j'ai fais pendant 2 heures jusqu'à entrevoir la cascade, mais impossible d'y aller, je ne pouvais que la voir. Alors je sors de ma léthargie et je vais chercher mon petit flacon où sont rassemblés tous mes cp de DXM, je me sens bien, serein, j'entame une bouteille de JdP, je sais qu'il n'y aura pas le délai d'assimilation nécessaire mais je me dis qu'au moment voulu ça jouera quand même. Cette fois ci je prends 21 comprimés, soit 10mg/kg environ, me prépare mes 3 joints habituels (1 montée, 1 fin de montée qui dure le trip, et 1 en fin de trip), m'installe, remet mes écouteurs où ma playlist court et reprends mes exercices de médiation. Le passage de l'autre coté se montre un peu plus délicat à effectuer mais dans ma tète je suis déjà sur le bord de la falaise entrain de hurler "Mais où est le spot pour sauter?!!. Finalement l'endroit s'est montré de lui même et sans broncher j'ai sauté à la première ouverture dans ce que j'appelle maintenant le lac de la création.
Comment décrire ce que je vis après, mon corps n'existait plus, j'étais juste une sorte de forme d'énergie consciente et créatrice mais dans un environnement d'une réalité bluffante... Je m'amuse de ce que je vis, je vole au creux de canyons aux détails HD pour me recatapulter dans l'espace où l'infini me permet de créer des sculptures aux dimensions pharaoniques, je me suis même demandé si je pouvais aller sur "planète gros nibards" (un délire avec mon meilleur pote qui me demande si j'y suis déjà allé dans mes voyages) ... et après avoir constaté que oui, il était temps d'arrêter les enfantillages, bien conscient que ce lieu où je me trouve est le fruit d'une convergences de contextes difficiles à reproduire (expérience avec le prod, méditation avant sans avoir l'envie de proder après, méditation après avoir prodé alors que rien n'était prévu, je laissais juste mon mental et mon corps faire leur vie sans leur imposer ma pensée consciente). Je décide donc de me mettre en "pensée sans penser" pour sonder le fond de ce lieu qui devient de plus en plus familier.
Et là je la vois, une pyramide gigantesque, comme une carte elle me montre comment se fractionne les niveaux de conscience et l'accès à la réalité, à la "pointe". Aujourd'hui avec le recul je me dis que je n'ai pas bien regardé, car j'ai plutôt la sensation que c'est un "sablier" pyramidale, et que la pointe de ce que je pensais être l'unique pyramide est connectée à la pointe de l'autre pyramide inversée au dessus d'elle, comme pour faire une rotation de la conscience. Enfin passons ce moment intime c'est pas là le sujet ^^.
Ce trip, je l'ai noté 10/10 dans mon calepin, c'est THE référence pour moi au niveau DXM. La phrase qui me vient pour décrire ce trip c'est que je pouvais rejoindre les berges du lac comme bon me semblait, je pouvais ouvrir les yeux dans le monde extérieur, distinguer clairement mon environnement, pas de bodyload, m'assoir prendre une taf ou deux en repensant à toutes ces structures complexes que mon cerveau a généré, inspirer une dernière bouffée, m'allonger, fermer les yeux, m'avancer dans le lac à nouveau, faire l'étoile et expulser la fumée dans ce monde onirique. Ou plus simplement, l'impression de pouvoir prendre une taf à l'extérieur, et cracher la fumée dans la barbe de Dieu en toute amitié et intimité.
J'avais même la sensation de pouvoir y rester, me déconnecter pour de bon. C'est jouissif de voir à quel point la mort n'est qu'une formalité, ça donne tout son sens à l'expérience physique. C'est d'ailleurs pour partager tout ça avec mes proches (ma mère y compris) que je suis revenu. Bref, une expérience parfaite au DXM à mes yeux.
1 Semaine plus tard, je décide de remettre ça, avec dans la tête de redroper 2 fois dans la semaine, afin de checker la tolérance, les effets physiologiques négatifs, et aussi parce que la disso et le 3e plateau, c'est juste ce que je préfère. Le plateau 2 ne sert qu'à mieux cerner la bête, sinon c'est très fade et inconfortable comparé au plateau 3 à tel point que je ne vois plus l'intérêt de me faire chier dans un plateau 2, j'préfère prendre des champis ou boire de la vodka.
J'ai passé une semaine de 3 voyages à 10 mg/kg blindé de cannabinol et de Jus de pamp tous les 3 jours pour tester tolérance , effets néfastes, variations de s&s, j'ai rien ressenti au niveau hépatique alors que je consomme de l'alcool assez régulièrement en plus de ça (pour ce qui est de la métabolisation hépatique).
Notés comme suit d'après le 10/10 que j'ai nomé "La Vérité les yeux fermés":
- 1er trip 5/10, problème avec le son qui craquait etc, difficile de s'orienter vers un mushin, 3e plateau sans soucis mais pas de plénitude réelle du aux interférences extérieures.
- 2eme trip 9/10, disso complète, voyage spatial, petite virée dans l'Eden du DXM, mais gros bodyload yeux ouverts.
- 3eme trip 7/10, apparition de la tolérance, à la moindre pensée consciente avant la disso le processus s'interrompt et je restais dans un plateau 2 intense.
Il y'a eu une tolérance assez nette au 3e trip où je me sentais comme "accroché à la réalité commune". Difficile de se dissocier sans avoir des "balises" pour orienter l'esprit. Une expérience qui m'a beaucoup enrichit pour mon rôle de sitter avec cette molécule dans un plateau 3/4. Niveau cérébral, euh, ça laisse des traces sans aucun doute. Beaucoup de mal à trouver mes mots par moment, ça commence juste à aller mieux, des vagues de disso qui reviennent parfois, c'est un peu spécial au volant (à défaut d'y rester j'ai choisi d'en revenir avec un morceau, qui s'estompe progressivement, mais c'est une petite poche dissociative très agréable à utiliser ^^). Pas de manque, pas d'envie irrépressible d'y retourner. J'en suis à 1 semaine depuis le dernier trip.
J'avais aussi pour objectif, plutôt que tomber béatement dans le dex-hole, de comprendre les étapes qui font passer de l'autre coté, je veux dire, comme essayer d'être conscient du moment où on s'endort (pour que sous méditation je puisse aller à la cascade plutôt que simplement la regarder de loin). Et là, au 3e trip, impossible de passer de l'autre coté en voulant garder ce contrôle. C'est comme si je me sentais tomber, du coup je met en marche mon conscient pour imprimer chaque sensation (le but c'est de les retrouver sous méditation), et dès que je "regarde", c'est comme un élastique avec la réalité qui me rappelle en haut de la falaise m'empêchant de finir le processus. J'avoue que j'ai lâchement abandonné l'idée pour explorer d'autres aspects une fois de l'autre coté et donc j'ai lâché prise.
Ah aussi une chose ... Si à la base on prend des doses "hautes" c'est pour métaboliser + de DXM en DXO par les voies "normales" du corps. (Jfais simple hein jsuis fatigué). Mais grâce au jus de pamplemousse blanc c'est la fête, avec une dose relativement faible on peut atteindre une concentration de DXO dans le sang plus forte que celle du DXM assez rapidement.
Faut pas oublier aussi qu'un faible % de la population ne métabolise pas le DXM en DXO. Et que ce qui est bon avec le DXM, c'est quand même son métabolite.
Pourquoi être frustré comme je peux le lire sur plusieurs topics de première prise ... j'ai du mal à saisir ... l'habitude d'avoir eu des trucs qui tapaient fort et vite? La défonce? Demain le DXM y'en aura plus nulle part? C'est tellement dur à choper qu'on veut pas foirer son seul et unique trip possible? Bref passons, chacun ses raisons et j'ai la flemme de me répéter sur ce que je pense du DXM et du comment l'apprivoiser. Vous voulez vous envoyer sur orbite et VOIR ce que c'est le DXM? Alors don't be a pussy et attaquez direct à 12mg/kg sans déconner (c'est pas RdR et alors? C'pas moi le frustré qui connait pas les disso et qui veut pas prendre le temps ... c'est tellement plus fun de se mettre en danger sans savoir à quoi s'attendre) ... En gros à mes yeux le DXM c'est très alcool like, le DXO bah c'est ce qui permet la vraie disso (pas encore essayé la ké pour faire un comparatif des holes ... j'ai hâte ^^).
Autre point, la répétition musicale. J'apprends à associer une sensation à une musique (j'écoute "peu" de musique, car la tolérance existe aussi avec cette drogue). Du coup maintenant, dès que CBL me parcours l'échine, les sensations dissociatives se font plus facilement présentes. Ce qui est très intéressant à creuser.
Bon j'ai du oublier des choses, j'éditerai si besoin pour remettre des bouts de phrases, des moments que je n'ai pas développé, et si y'a questions, remarques (même cinglantes ^^), je suis tout ouïe.
Merci de m'avoir lu, en espérant que ça soit utile un minimum. Je compléterai aussi avec mon prochain trip prévu en fin de semaine pour faire un autre feedback sur la tolérance notamment. Peut être un 11/10? ^^
PS :
Le DXM et le DXO sont tous les deux psychoactifs avec des effets comportant des différences.
Le DXM est principalement un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et dans une moindre mesure de noradrénaline (ainsi ces effets sont proches de ceux des antidépresseurs), son action sur les récepteurs sigma est responsable de la confusion, de l'effet sédatif, anesthésique et antitussif, il n'a par contre quasiment aucune affinité pour les récepteurs NMDA
contrairement au
DXO qui quant à lui est un puissant antagoniste des récepteurs NMDA (ce qui en fait un puissant hallucinogène dissociatif semblable à la kétamine).
DXM :
DXO :
- agoniste des récepteurs sigma (Ki=205 nM)
- inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de l'adrénaline (Ki=23 nM et 240 nM)
- antagoniste des récepteurs NMDA (Ki=7 253 nM)
- antagoniste des récepteur NMDA (Ki=720 nM)
- agoniste des récepteurs sigma (Ki=205 nM)
- inhibiteur de la recapture de noradrénaline (Ki=240 nM)
La Kéta étant à 600 nM et des bananes sur les récepteurs NMDA d'après le post de Bijord sur un autre topic, mais sans les effets sur les autres récepteurs.