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Dépression existentielle et absurdité

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion OrionDix
  • Date de début Date de début
Sinon pour rejoindre Grivois, je suis aussi sujet à la "dépression hivernale" (vers début octobre pour ma part) et je trouve qu'il est facile de confondre avec ce cycle pourtant tout à fait normal et qui peut amplifier ou même créer un sentiment de diminution ou d'apathie.

D'ailleurs faudrait proposer une loi qui autorise l'hibernation payée en hiver.

En tout cas ça permet de dédramatiser que de s'en rendre compte et de savoir que ça peut n'être qu'un moment doté d'une fin ;)
 
Pour la dépression hivernale un conseille qu'avait reçu un pote c'était de manger de la nourriture de saison, ça avait super bien marcher pour lui.
 
Petits tips aussi: Ne pas abuser sur le chauffage, les trop grandes différences de chaleurs ça épuise vite les ressources du corps. Je le sens bien par exemple quand je ne fais que marcher dehors ça me tonifie mais si je passe toute ma balade à rentrer et sortir de magasins souvent hyper chauffés à la fin de la journée je suis complètement HS. Pareille pour les douches trop chaudes.

Ne pas hésiter à sortir dehors aussi souvent qu'en été. Le froid rebute souvent pour les frileux, mais la lumière c'est essentiel pour le moral.

Investir dans une bonne bouillotte pour les mains(voir le dos ça passe crème). Surtout après une journée de taff ça permet de préserver ses articulations. Quasi indispensable si vous bossez en extérieur.
Caresser un chat sur ses genoux est extrêmement bénéfique aussi ^^ En plus c'est une activités qui apaise. Je sais pas comment ça marche mais après je me sens toujours moins "négatif". Et j'ai vraiment moins froid. Et l'animal kiffe. Triple combo !

Voila tout ça c'est obvious mais ça m'aide pas mal.
 
Bonjour OrionDix,

Je ne suis pas vraiment d'accord sur l'absurdité du monde.
Le monde n'est absurde que par ce que nous le jugeons avec nos propres bases de réflexions.

OrionDix a dit:
...
- Soit on dit que l'idée de sens est fondamentalement problématique, ce qui est vrai, et donc ne cherche pas à en donner un et vis ta vie pour profiter du moment présent tout ça tout ça, sauf que là tu dis "oublie la question", donc soit on arrive à oublier en se mentant, soit on l'oublie pas et on déprime
...
Plus précisément, on déprime dès qu'on est pas absorbé dans son existence immédiate, mais on peut pas raisonnablement se dire qu'il faut s'absorber dans son existence immédiate puisqu'on sait que c'est juste un moyen de se cacher le problème.
...

Bien-sur que si c'est raisonnable de s'absorber dans son existence.
Le problème n'existe pas en soit, c'est nous qui le voyons comme un problème.

Soit le moment présent tout ça tout ça MAIS tu n'oublies pas la question.
Tu te rends compte que ta conscience / intelligence est trop limité pour en comprendre les rouages et tu acceptes en lâchant prise.

Tu lâches prise par ce que l'analyse objective n'a aucune finalité libératrice au delà de la prise de conscience de la limitation humaine (ou de l'absurde si tu préférè)
Au contraire, le ressenti subjectif est beaucoup plus apaisant par ce que plus malléable et plus en adéquation avec ton existence.

C'est satisfaisant par ce que ta subjectivité n'a pas moins de valeur que la mienne et qu'à partir de là, tu créer ta propre réalité.
Pour cela, il faut repartir de zero, mettre de coté toutes les réponses que la société des hommes a mis en place avant même que nous y pensions.

En tout cas pour ma part, je ressent beaucoup plus d’enthousiasme en décidant, par instinct / ressenti ce qu'est le monde qui m'entoure.
Cela me permet de ré-hiérarchiser ce qui a de l’importance pour moi, pour que je tende vers la plénitude (que je n'ai pas atteint).
 
Après c'est sûr que tout n'est qu'interprétation de notre part via nos perceptions qui ne traduisent finalement pas la réelle réalité du monde ;)
(Mais non bad pas sur cette conclusion. Oui oui toi, le lecteur passif nocturne et actuellement perché)




C'est un constat et un fait aujourd'hui dans les sciences cognitives.
 
Les sciences cognitives sont quand même pas mal fondées sur l'étude du fonctionnement cérébral, de là à en conclure des choses sur le fonctionnement des individus... c'est sans doute le débat qui fait le plus rage entre les chercheurs de cette discipline si diverse : quelle correspondance entre ces "états" (huhu, déjà c't'une première question, puisqu'il n'y a rien de parfaitement statique) cognitifs et des "états" que l'on dira "mentaux" (encore une autre question cette sale dichotomie corps/esprit). Elles sont un outil très intéressant (même si extrêmement complexe du point de vue de l'interprétation des résultats, j'pense en particulier à une conférence très sérieuse mais vraiment reloue, avec des cogniticiens tirant des conclusions à des niveaux sociaux et/ou sur la nature humaine complètement problématiques, en mode sur-interprétation de leurs travaux sur des sujets autres mal maîtrisés (et un manque abusé de réflexivité sur leurs pratiques et/ou de pratique philosophique)) mais se pose fondamentalement la question de qu'est-ce que savoir de ce cerveau via des mesures quantitatives dit de nous (ça aide bien pour qu'on soit de meilleurs pigeons publicitaires, soit (je caricature exprès mais vous aurez compris que je rage juste parce qu'ils ont des financements et pas nous)).
 
Acromyrex, cette conférence a-t-elle été filmée?
 
Il me semble bien oui. Même si pas encore disponible. C'était aux Entretiens de la Cité cette année.
La meuf qui m'avait le plus posé problème c'est Véronique Izard (même si y'a aussi Jean Louis Dessalles qu'était bien pas intéressant). J'aurais sans doute pas dû déranger le pluriel d'ailleurs pour cet exemple. Les autres qu'étaient nuls c'était des informaticiens spécialistes de la question de l'Intelligence Artificielle maintenant que je viens de vérifier.
 
Tridimensionnel a dit:
Cette "dépression" n'est peut-être pas à fuir. L'insens de la réalité peut être profondément fécond.
Des philosophies comme celle de Heidegger soulignent, d'abord l'aspect profondément insensé de l'existence (mis en exergue par la conscience de la mort), ensuite la pulsion créatrice qui en découle ("l'appel de la conscience"). Mais c'est une doctrine très difficile à comprendre. Heidegger a sa terminologie propre et fait appel à l'instinct sous un couvert hyperrationnel: il faut mobiliser autant son esprit que son cœur pour le comprendre.
La philosophie spinoziste ne te rejoint pas du tout sur l'insens du monde, mais son sens est, à mon sens (hihi), ce qui se rapproche le plus d'une rationalité parfaitement maîtrisée, applicable et utile. Tu peux feuilleter son ouvrage principal: l'Ethique. Une petite recherche informative, au préalable, ne sera pas inutile.
Pour mon expérience personnelle de la chose, je préférerais ne pas m'étaler ici.
On peut en parler par Mp si tu veux.

Quelques années plus tard... je me retrouve à m'inscrire ici, prise au piège de ce vertige infernal, distordant tout ce qui s'apparente à ma réalité en ce moment. Du coup, je sais pas si c'est encore valable, mais j'aimerais bien en parler avec toi si c'est possible, ça m'intéresse. :huh: :huh: :huh: :huh:
 
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