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Dépression existentielle et absurdité

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion OrionDix
  • Date de début Date de début
Mr Sandman a dit:
Nan mais le truc c'est que c'est pas vraiment sujet à débat enfait.

Je comprend bien tout ce que tu me dis et je suis passé par tous ces questionnements. Je ne nie pas mes émotions ou mon monde intérieur, j'ai vécu immergé dedans trop longtemps.

Quand je sors le tête du bordel magistral de tous ces débats sans fin qu'est ce qu'il reste ? Pas le nihilisme, ni le sens, ni les illusions. Juste la réalité avec ce qu'elle a de plus crue. Et de plus passionnant également.

La science pour moi c'est ça. S'apercevoir qu'il existe une vie infiniment plus riche de mystères et de compréhension que la tambouille égotique qu'on se fabrique tous les jours pour donner un sens à tout.

Mais bon je vais pas enculer les mouches, vu que je suis plutôt d'accord avec toi sur le fond. Juste j'ai pas le même passif et je prend des chemins détournés pour comprendre les choses.

Bon ça c'est de l'hypothèse mais: C'est marrant je me reconnais dans ta façon de penser. On cherche à tous analyser et décrire au mieux le fonctionnement de notre pensée alors qu'on est assez instinctif au fond. Derrière tous tes jolis arguments carré y'a une rondeur caractéristique. Une certaine dualité entre la volonté de rester logique et neutre et les ressentis puissants qui t'anime.

Oui désolé je dérape mais c'est parce que quelque part ça m’intéresse plus que le sens de la vie la maintenant. J'en ai soupé du sens de la vie(copyright sandman les enfants:mrgreen:) J'aime juste bien comprendre la façon dont les gens pensent.

Perso j'aime bien la soupe parce qu'il faut bien nourrir son esprit de quelque chose :D et je préfère encore m'occuper avec de la philo et des questions existentielles sur si ma vie a un sens, ou pas, que de m'abrutir devant la télé ou m'oublier devant un jeu vidéo.

Effectivement en tant qu'occidental je suis déterminé à voir les choses de manière cartésienne, et je cherche à m'en défaire comme de nombreux jeunes gens mécontents de la réalité dans laquelle ils se sont retrouvés, en m'ouvrant à d'autres horizons pour élargir mes prismes de vue. Quand je me sens déprimé je fais preuve de logique scientifique pour fuir ma tristesse, et lorsque je me sens bien, je me pose moins de question et j'essaye de profiter..

Parce que la oisiveté ne mène pas à grand chose comme l'a dit Couac, et aussi parce que je ne suis pas capable de me mettre un voile devant les yeux et liker crédulement ce que me propose notre société, je veux juste savoir pourquoi je suis comme tel parce que j'ai des problèmes avec moi-même, et que pour me sentir bien, j'ai besoin de me comprendre tout en sachant comment fonctionne le monde dans lequel je vis. Mais je ne te parle pas d'aller chez le psy pour ensuite dire que je me suis confronté à moi-même et que j'ai changé, j'évite au maximum de délurer en me pinant l'égo de la sorte, je cherche juste à prendre conscience de ce qui m'entoure et m'anime, pour pouvoir évoluer au mieux dans ma réalité.

En gros il s'agit juste de se servir de différentes manières de penser en fonction de mon humeur, et je trouve ça indispensable de savoir être logique et cartésien face à ses angoisses et ses idées irrationnelles, comme savoir lâcher prise et accepter de kiffer le moment présent quand tu n'as pas de raison de stresser. Dans cette forme d'éthique tu ne peux que te sentir bien en te rassurant quand tu as peur, et en éprouvant la joie quand tu es dans l'extase, et c'est valable, que tu sois un citadin, un marin pêcheur ou un chasseur dans la campagne la plus reculée qui soit...(oui on est autant son meilleur ami que son pire ennemi...mais celle-là je ne l'ai pas inventé, je l'ai piqué sur le Facebook de mon petit cousin lol).
 
Du haut de ma modeste expérience je me permettrais simplement de dire que la sensation de déprime n'est souvent qu'une sensation et la raison est simple : nous pensons trop. Toute déprime disparait quand il s'agit de survivre et de faire humblement face à la Nature pour y trouver sa subsistance car c'est là la condition primaire de l'homme. Selon moi le constat est simple, puisque nous n'avons plus (ou si peu) à penser à bien des choses comme se nourrir, trouver où dormir, boire, etc et bien notre meilleure arme se retourne contre nous et nous cogitons sans but, tout déprimé du manque de préoccupations majeures à notre vie. Je ne dis pas détenir la clef du bonheur (et ma situation du moment le prouve) mais je crois qu'en se rapprochant de notre nature profonde, en retrouvant le goût des choses simples et en usant des produits avec parcimonie on peut rendre son existence plus que supportable et ,avec beaucoup d'amour et un peu de soleil, heureuse pourquoi pas ?
 
Tridimensionnel a dit:
Sa méthode n'est pas d'ajouter des adjectifs aux adjectifs, ni de tenter de réduire un état à sa quintessence (ce à quoi nous sommes habitués), mais de tourner autour du terme, l'encercler, en disant tout ce qu'il n'est pas

Ba ça j'aime pas.

Pour moi tourner autour du pot un peu trop longtemps revient à vouloir parler de quelque chose sans savoir ce que c'est, mais tout en le faisant croire...

C'est tout le problème de parler avec des "comme", du style : "tu sais c'est comme ceci", ou "pas comme cela", mais sans jamais définir l'essence et la substance de ce dont tu parles.

Pour ne pas reprendre le terme "instinctif", je parlerais plutôt d'intuition (qui me semblerait plus approprié), parce que si nos intuitions nous laissent entrapercevoir des choses nécessitant une réflexion post perception, afin de définir clairement ces choses, malgré le fait que l'on est du mal à expliquer ce qu'on a perçu, on a quand même ressenti une partie de l'étendu de ces choses. On a donc comprit que ces choses avaient de nombreuses implications dans les manières de penser, de sentir, mais on ne sait pas vraiment quoi, et alors au début de sa réflexion on se contente de dire ce que ces choses ne sont pas, ou à quoi elles feraient penser.

Et dans le cas où on aurait saisi semi-consciemment une chose, et que notre instinct nous pousse à creuser dans le sens de notre intuition pour mieux cerner la chose, si Heidegger a suscité l'intérêt de quelques disciples en se parant de ses mystérieuses intuitions que personne ne comprenaient, il faut croire que lui-même ne s'est pas comprit...

Non sérieux, pour moi si je ne vois pas une application concrète dans la réalité, la philo dans toutes ses formes ne m'intéresse pas, parce que justement c'est de la branlette d'universitaire ou de mec ne sachant pas vivre. J'ai passé deux fois le bac, et j'ai eu 8 les deux fois en philo parce que justement je croyais que la philo c'était donner son avis sur ce que l'on a comprit du sens de la vie, alors qu'en fait c'était juste écouter un prof répéter ce qu'il a écouté à l'université, pour combler l'espace et le temps d'une heure de cours...et ça ne servait à rien. En fait j'ai cru que j'allais philosopher, alors qu'en fait on m'a imposé de faire de la philosophie...
 
Mais justement, les intuitions d'Heidegger sont compréhensibles par tous, parce qu'on les a tous expérimentées un jour ou l'autre.
C'est juste que le langage est limité. Surtout dans son utilisation logique. Il y a des choses qu'on ne peut exprimer en étant seulement conséquent, et ces choses sont justement celles qui nous tiennent le plus à cœur.
Tu as déjà lu de la philo analytique? C'est cette branche qui désire tout résoudre par la logique. Ca donne ça:
- Hey, c'est quoi ton opinion sur la vie après la mort?
- Dude, la vie et la mort sont des termes contradictoires, donc ta question n'a pas de sens.
- Okay

De l'autre côté tu as la poésie, qui va tenter d'exprimer l'inexprimable en piégeant la langue à partir de la langue elle-même, en jouant sur ses failles.

La place de la philo est extrêmement complexe! Le fond de notre vie échappe à notre raison, d'où l'existence de ce topic. Et pourtant nous sommes doués de raison et cherchons, inlassablement, à cerner ce qui nous dévore. C'est cela, la philosophie: une tentative infinie d'exprimer cela par un langage rationnel, donc presque par conséquent inadapté et insuffisant. En découlent plein de branches: les analytiques, les existentialistes, ceux qui partent du bon sens comme Hume et se rapprochent de la littérature, les quasi-poètes...
Heidegger, dans tout ça, n'est qu'une tentative de plus. Et si sa philo est si obscure, c'est parce qu'elle est également lumineuse.
Penses à ta finitude. Penses-y et tente de l'envisager.
Et ce truc qui te brûle dans la poitrine, tu le reconnais?
Je ne l'ai pas nommé, car il n'y a pas de mot pour ça, et pourtant tu sais de quoi je parle.
Heidegger fait la même chose, avec ses propres mots.

Quant à ton histoire personnelle avec la philo, elle est commune malheureusement. T'as juste eu des profs nuls, ça arrive.
 
Moi je suis sujet à la dépression hivernale, donc rien à voir. C'est tout ce que j'ai à dire. Je plains déjà ceux qui vivent la même, mais au moins on sait pourquoi on l'est, et y a quelques solutions pour que ça passe (mélanine, etc...).
 
Tridimensionnel a dit:
Mais justement, les intuitions d'Heidegger sont compréhensibles par tous, parce qu'on les a tous expérimentées un jour ou l'autre.
C'est juste que le langage est limité. Surtout dans son utilisation logique. Il y a des choses qu'on ne peut exprimer en étant seulement conséquent, et ces choses sont justement celles qui nous tiennent le plus à cœur.
Tu as déjà lu de la philo analytique? C'est cette branche qui désire tout résoudre par la logique. Ca donne ça:
- Hey, c'est quoi ton opinion sur la vie après la mort?
- Dude, la vie et la mort sont des termes contradictoires, donc ta question n'a pas de sens.
- Okay

De l'autre côté tu as la poésie, qui va tenter d'exprimer l'inexprimable en piégeant la langue à partir de la langue elle-même, en jouant sur ses failles.

La place de la philo est extrêmement complexe! Le fond de notre vie échappe à notre raison, d'où l'existence de ce topic. Et pourtant nous sommes doués de raison et cherchons, inlassablement, à cerner ce qui nous dévore. C'est cela, la philosophie: une tentative infinie d'exprimer cela par un langage rationnel, donc presque par conséquent inadapté et insuffisant. En découlent plein de branches: les analytiques, les existentialistes, ceux qui partent du bon sens comme Hume et se rapprochent de la littérature, les quasi-poètes...
Heidegger, dans tout ça, n'est qu'une tentative de plus. Et si sa philo est si obscure, c'est parce qu'elle est également lumineuse.
Penses à ta finitude. Penses-y et tente de l'envisager.
Et ce truc qui te brûle dans la poitrine, tu le reconnais?
Je ne l'ai pas nommé, car il n'y a pas de mot pour ça, et pourtant tu sais de quoi je parle.
Heidegger fait la même chose, avec ses propres mots.

Quant à ton histoire personnelle avec la philo, elle est commune malheureusement. T'as juste eu des profs nuls, ça arrive.

Avoir des profs aussi nuls étaient plus que navrant, surtout lorsque j'ai vraiment découvert la philosophie une fois quitté le lycée, en comprenant que j'avais perdu deux précieuses années de cours...

Mais bon si on commence à critiquer l'éducation nationale on en aura pas fini ahah ! Pour ce qui est de ce truc qui me brûle dans la poitrine, j'appelle ça le désir, et le peu que je connaisse de la philosophie de Spinoza me suffit pour le moment à définir ce que tu ne sembles pas vouloir nommer dans ton commentaire. Tu as surement tes raisons de ne pas mettre de mot sur ce qui pourrait te brûler, mais pour ma part je préfère me mouiller une bonne fois afin de m’ignifuger momentanément contre mon envie pressante de poser des mots sur ce que je ressens, et alors d'enfin pouvoir expliquer mes intuitions, en me comprenant. Je n'ai pas peur de perdre en degré d'intensité de vécu, en définissant ce que je me cache à moi-même pour me laisser dans une interrogation permanente, rendant ainsi ma vie plus intrigante (je trouve toujours une intrigue plus complexe que la précédente maintenant résolue, et c'est peut-être ce qui fait le plus sens chez moi, où c'est en tout cas le sens que je suis pour découvrir ma finitude).

A propos des artistes, si j'apprécie l'esthétique poétique, j'ai toujours eu du mal avec les poètes tournant autour du pot, se rejouant leurs lamentations parce qu'au fond d'eux, ils savent très bien qu'en comblant un vide qu'ils s'efforcent de creuser, ils ne souffriraient plus autant, et perdrait leur source chère de géniale création. Et sans le l'art et le lyrisme pour supporter leurs vérités, une fois les masques tombés en se retrouvant alors démunis face à eux-même, je ne pense pas qu'ils feraient long feu...
 
je refuserais, pour mon usage personnel, le mot "désir" parce que pour moi, le désir renvoie d'abord au désir physique (sexuel, gustatif), donc ayant un objet: y'a quelque-chose devant nous, et on le désire. Ce n'est pas un truc qui naît tout seul, mais une réaction devant quelque-chose de tangible. Hors ce que je ressens a ceci de particulier d'être ouvert, de ne pas avoir d'objet, d'être une pure impulsion, une ouverture, un appel, un... Bref :D
Mes raisons de ne pas mettre en mot seraient, du coup, qu'aucun mot ne me semble adéquat, et donc que chacun viendrait diminuer la réalité de cette sensation. De plus, la redécouvrir à chaque fois est un vrai plaisir, et pour moi on met des mots sur ce qu'on connaît (cf la genèse, pour ne citer que l'exemple le plus archétypal), donc ça signifierait que j'en aurais déjà fait le tour ;)
 
Flûte, j'allais éditer pour m'excuser d'être bavard à cause de la fatigue! Tu ne m'aides pas x)
 
Couac a dit:
Je veux juste ajouter une chose qui m'est personnelle : en réponse au non-sens existentiel je développe à tâtons un début de spiritualité, depuis quelques années. Et ce en dehors de touts dogmes, comme il devrait en être pour chaque spiritualité individuelle (de mon avis). Avec le temps je crois de moins en moins à "l'absurdité" du monde, l'on donne constamment un sens à notre vie et la vie nous donne constamment du sens, choisir de croire en l'absurde revient à tourner notre vie vers cette absurdité, donc à donner du sens ! Le vide existentiel existe parce qu'avant, il y avait un "plein", et cela fait partie du mûrissement de l'individu de prendre conscience de ce "plein" illusoire. Certains s'empressent de remplir leur existence subitement vide avec de nouvelles convictions, qui seront à leur tour démantelées, pour être remplacées par d'autres certitudes, etc. D'autres tombent dans la détresse, refusent ce vide et refusent les convictions, d'autres encore cultivent la conviction du vide, mais les uns comme les autre finissent submergés par ce dernier.
La spiritualité telle que je l'entends n'est pas là pour fournir un nouveau "plein" qui tombera en désuétude à la prochaine remise en question, au contraire elle ne cherche pas à lutter contre la vacuité. Il s'agirait plutôt, par l'écoute attentive de soi, d'apprendre à s'harmoniser avec ce "vide" et de ne plus le souffrir. Car le vide révèle nos peurs, nos complexes, nos attentes, nos désirs - savoir écouter et supporter le vide c'est savoir s'écouter et se supporter soi-même.

Et si jamais, je ne sais pas si tu prends des psychés, mais évite à tout prix d'en prendre dans ces périodes difficiles, ils contribuent à déstabiliser le peu de convictions qu'il nous reste dans ces moments là et amplifient la détresse (puisqu'ils amplifient les états d'âme).

Wow je pensais pas du tout qu'il y avait autant de réponses haha je me suis fait submergé j'aurais aimé répondre à beaucoup de gens mais là c'est trop :rolleyes:

Je cite quand même ton message parce que je suis absolument d'accord avec ça c'est aussi ma conclusion et ça paraît la seule solution cohérente puisqu'on ne peut pas revenir en arrière sur cette réalisation de non sens! Après je crois que j'ai maintenant une meilleure idée de vivre plus heureux en profitant mieux grâce à cette conscience du non sens, mais j'ai quand même du mal à le rationaliser tu vois? Avoir en tête une explication cohérente de la marche à suivre et j'ai du mal à m'empêcher d'essayer haha.
En fait je crois que je peux accepter le non-sens uniquement si je boucle la boucle de la rationalisation en rationalisant son échec, tu vois le genre? Cela dit, si tu fais allusion à une "sagesse" qui reviendrait en fait à comprendre que tout est illusion et que c'est normal et bien comme ça, j'ai plus de mal à être convaincu.

Mais je suis d'accord dans l'idée et j'ajouterai que collectivement, c'est ce qui me semble être le futur de nos sociétés puisqu'on serait incapables de revenir à la religion d'avant et incapables de rester dans le nihilisme d'aujourd'hui! Enfin ça pose plein d'autres problèmes mais je bosse sur le sujet dans mes lectures :+1:

Pour ce qui est des psychés je dirais qu'ils sont pas étrangers à mon état actuel haha, même si ça remonte à plus loin. Mais j'écoute ton conseil et j'ai pas de nouveau trip prévu avant au moins 5-6 mois donc j'ai le temps de me calmer :lol:


Plante Verte a dit:
Je crois tout simplement que l'absurdité de la vie est une source de déprime uniquement si tu as des raisons d'être triste. Beaucoup d'entre nous usagers, avons connus la face luisante de cette absurdité: le rire et la légèreté qui en découle.

Si tu déprimes ce n'est pas parce-que tu as compris que l'existence était absurde, mais parce-que tu es triste pour d'autres raisons, et que tu as brisé les dernières illusions qui te permettaient de supporter cette tristesse. C'est une facilité mentale que de porter la cause de notre déprime à l'absence de sens que j'empreinte souvent tout comme toi.

Si tu étais heureux tu verrais cette absurdité comme la formidable opportunité de créer le monde que tu souhaites et qui t'arranges, car il n'y a pas besoin de raison (au sens intellectuel du terme) pour être heureux.

Y a du vrai dans l'idée, je reconnais. Mais en même temps je considère pas tellement ça comme de la tristesse, c'est là la grosse différence avec ce que j'imagine d'une dépression puisque j'ai la chance de jamais avoir connu ça. Ce dont je parle c'est pas de la tristesse, parce que l'absence de sens a pas de raison de rendre qui que ce soit triste, c'est de la vacuité, du rien, du désespérément rien qui empêche pas de vivre sa vie quotidienne la plupart du temps et avec contentement mais qui sort parfois et qui reste sous-jascent.

Donc à partir de là, est-ce que quand tu es heureux c'est pas juste le retour de tes illusions? Le fait que t'y penses pas? En quoi tu crois souffrir de l'absurde juste parce que tu es triste, mais tu ne crois pas accepter l'absurde juste parce que tu es bien dans ta vie à ce moment là?

Par ailleurs, je vois bien l'idée de créer le monde que tu souhaites, mais n'es-tu pas condamné à ne pas te défaire de l'idée que tu ne fais que te créer quelque chose, donc que cette chose ne vaut, en vérité, rien? Même si c'est cool, même si c'est normal, il me semble qu'il n'y a d'autre solution que de résoudre ce problème de face, sinon c'est le garder toujours, plus ou moins caché.
 
Tridimensionnel a dit:
Mes raisons de ne pas mettre en mot seraient, du coup, qu'aucun mot ne me semble adéquat, et donc que chacun viendrait diminuer la réalité de cette sensation. De plus, la redécouvrir à chaque fois est un vrai plaisir, et pour moi on met des mots sur ce qu'on connaît (cf la genèse, pour ne citer que l'exemple le plus archétypal), donc ça signifierait que j'en aurais déjà fait le tour ;)

Bizarre comme argumentaire. Les mots sont la pour décrire, expliquer, mettre en relation. Toutes les sensations peuvent être misent en mots (pas forcement comprises évidemment). Quand je lis certaines phrases d'André Breton, je ne les comprends que par le ressentis. Par l'imagerie inconsciente. J'ai l'impression que tu essaye de dire que les mots sont par essence significatifs, alors qu'ils peuvent très bien être flous et vagues, ou naître d'une pensée indécise.

Les mots, c'est le partage de la pensée. Soit tu partage, soit tu garde ça à l’intérieur. Mais partager ne diminue pas l’expérience, elle l'étend, elle la généralise, elle unifie.

Ou alors tu pense que toutes tes sensations sont uniques, et donc incompréhensible par l'ensemble du genre humain. La effectivement, ça ne servirait à rien d'exprimer quelque chose qui n'appartient qu'as toi.

Mais nous sommes humains. La somme de toutes tes sensations et pensées à déjà été partagé par quelqun d'autre. Ou pourras potentiellement être vécus par un autre être humain.

Plante Verte a dit:
Je crois tout simplement que l'absurdité de la vie est une source de déprime uniquement si tu as des raisons d'être triste. Beaucoup d'entre nous usagers, avons connus la face luisante de cette absurdité: le rire et la légèreté qui en découle.

Si tu déprimes ce n'est pas parce-que tu as compris que l'existence était absurde, mais parce-que tu es triste pour d'autres raisons, et que tu as brisé les dernières illusions qui te permettaient de supporter cette tristesse. C'est une facilité mentale que de porter la cause de notre déprime à l'absence de sens que j'empreinte souvent tout comme toi.

Si tu étais heureux tu verrais cette absurdité comme la formidable opportunité de créer le monde que tu souhaites et qui t'arranges, car il n'y a pas besoin de raison (au sens intellectuel du terme) pour être heureux.

Alors la je suis pas du tout d'accord. C'est ouf que tu résume le questionnement de l'existence à des raisons personnelles d'être triste.
En plus tu assume que cette recherche de vérité est forcement mélancolique et triste, alors qu'elle peut transcender.

Bon ok pour moi c'est triste, mais regarde Laura Zerty lui apparemment il kiffe faire cette recherche.

Ok je suis pas tout à fait honnête, le titre du topax c'est DEPRESSION existentielle, mais bon on peut voir plus loin nan. Avec la science par exemple comme j'essaye de l'expliquer.

Comprendre la vie ça peut être fun. C'est juste un état d'esprit qu'il faut déclencher. Comme on peut soi même déclencher un état dépressif à partir d'éléments anodins, bien loin d'une quête de sens (la oui tu as raison, on peut faire passer tous ces problèmes perso sous le gage d'être un poète maudit qui réfléchit profondément au sens de la vie ^^ mais ça n'a rien à voir avec une vrai recherche).

Laura Zerty a dit:
m'oublier devant un jeu vidéo.

Ho naon pitié pas la pseudo attitude réactionnaire de philosophe qui vit mieux que tous le monde les temps moderne grâce à son intellect de super sayan god bullshit.

(:mrgreen::weed:)
 
Quand je lis certaines phrases d'André Breton, je ne les comprends que par le ressentis. Par l'imagerie inconsciente.
C'est bien ce dont je parle :)
Le langue en tant qu'elle est logique (un objet = un mot) est insuffisante à décrire le champ émotionnel. "Sensation de vertige, bien-être, euphorie": les choses sont désignées, mais pas comprises. "Aujoud'hui je suis triste, je suis content" est une constatation, une indication.
Mais il reste tout le champ de la poésie (vers lequel glisse allègrement André Breton), qui est une manière d'envisager la langue à partir de ses manques, de ses failles, de ses résonances. L'évocation, l'assonance, la construction narrative (effet de chute, de contraste, de continuité), nous font réellement ressentir et comprendre le texte. "Aujourd'hui je me sens comme une serpillère sale, aujourd'hui je pourrais crier de joie tellement je me sens vivant".
La langue en tant qu'elle est rationnelle (donc univoque et descriptive) ne suffit pas, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut rien dire, simplement qu'une autre utilisation est possible.
Mais du coup, on quitte le champ de la rationalité, et chacun a son utilisation personnelle pour retranscrire sa propre psyché.
Les mots, pris seuls, ont très peu de pouvoir évocateur, c'est pourquoi je trouve (perso) incorrect d'en attribuer un à une sensation en particulier. Le jeu des combinaisons par contre est infini.
Seulement, chaque philosophe doit ainsi trouver sont équilibre entre un langage poétique et évocateur, et une rigueur rationnelle.
Bon j'ai l'impression de m'embrouiller pas mal en écrivant ça alors si c'est trop confus dites-moi et je laisse tomber.
 
Le désir ne renvoie pas seulement à un désir physique. Le désir est bcp plus que cela. Le désir n'est pas les désirs. Pas plus que les envies, les passions, les fantasmes...Le désir est vecteur. Il est constitutif du sujet. Du sujet de l'ics.
 
En fait Sandman, tu es sûr d'avoir lu les posts de 3D et Plante Verte ? xD

En fait je crois que je peux accepter le non-sens uniquement si je boucle la boucle de la rationalisation en rationalisant son échec, tu vois le genre?
Je vois très bien, mais ça, ça ne peut se faire qu'en prenant son temps, si tu montres l'empressement habituel de la jeunesse tu vas juste te faire mal à la tête et t'empêcher de bien intégrer tes conclusions.

Et sinon je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait qu'une attitude spirituelle individuelle est un des avenirs les plus souhaitables pour l'humanité. Il faut retrouver le mythe en soi, commun à tous les êtres ;)
 
Tridimensionnel a dit:
je refuserais, pour mon usage personnel, le mot "désir" parce que pour moi, le désir renvoie d'abord au désir physique (sexuel, gustatif), donc ayant un objet: y'a quelque-chose devant nous, et on le désire. Ce n'est pas un truc qui naît tout seul, mais une réaction devant quelque-chose de tangible. Hors ce que je ressens a ceci de particulier d'être ouvert, de ne pas avoir d'objet, d'être une pure impulsion, une ouverture, un appel, un... Bref :D

Mais tout ce que tu ressens provient du corps, avant d'être filtré par le mental, c'est "La grande raison du corps" qui prévaut bien plus que "La petite raison de l'esprit", selon Nietzsche ! Et justement le désir naît tout seul parce qu'il est naturel et innée, et ça que tu le veuilles ou non ! et c'est pour cela qu'il est nécessaire de faire avec plutôt que de le renier comme deux millénaires de traditions chrétiennes nous ont poussé à le faire.
En tout cas l'objet de ton désir est en toi avant même que tu en sois conscient, et la psychanalyse t'expliquera que si tu n'acceptes pas cette condition essentielle chez l'être humain, tu es soit dans le déni, soit dans le refoulement. Bref tout ce que tu ressens pars d'une pulsion inconsciente, et repose sur un objet...que tu pourras conscientiser par la suite si tu es près à l’accepter...mais bon si tu préfères croire le contraire en remettant en cause plus d'un siècle d'étude psychanalytique, c'est ton choix !



Tridimensionnel a dit:
Mes raisons de ne pas mettre en mot seraient, du coup, qu'aucun mot ne me semble adéquat, et donc que chacun viendrait diminuer la réalité de cette sensation. De plus, la redécouvrir à chaque fois est un vrai plaisir, et pour moi on met des mots sur ce qu'on connaît (cf la genèse, pour ne citer que l'exemple le plus archétypal), donc ça signifierait que j'en aurais déjà fait le tour ;)

Ok, j'ai déjà entendu le coup du "aucun mot ne peut expliquer ce que je ressens", et pour moi c'est une justification pour ne pas s'avouer que l'on ne sait juste pas, comment définir ses sensations. Mais je vois que tu abordes des thématiques religieuses, et ayant eu quelques discussions avec des adeptes ayant grandis avec des conceptions plus religieuses que scientifiques pour expliquer le sens de leur vie, ou de la vie, j'ai bien compris qu'à la question du pourquoi, à défaut de chercher une raison rationnelle, ils se contentent de croyances plus ou moins irrationnelles, qu'ils estiment comme des vérités.

Pour le coup je rejoins Mr Sandman lorsqu'il dit que tout ce que tu as vécu émotionnellement a déjà été vécu, et le saura encore et encore...et si toi tu n'es pas capable, ou ne veut pas accepter le fait que l'on puisse définir ce qui te semble indéfinissable, en allant chercher dans la psychologie et la psychanalyse, voire les neurosciences, tu verras qu'un grand nombre d'individus ont défini chacun de tes ressentis, allant jusqu'à les imager grâce à un IRM, en plus de les avoir localiser dans ton cerveau où ton corps...
 
Sandman a dit:
Alors la je suis pas du tout d'accord. C'est ouf que tu résume le questionnement de l'existence à des raisons personnelles d'être triste.
En plus tu assume que cette recherche de vérité est forcement mélancolique et triste, alors qu'elle peut transcender.
Bah je soutiens pas du tout ce point de vue.. J'ai pas du être bien clair apparement.
Sandman a dit:
Comprendre la vie ça peut être fun. C'est juste un état d'esprit qu'il faut déclencher
Oui pourquoi pas, je n'a jamais pensé l'opposé.
Plante Verte a dit:
Beaucoup d'entre nous usagers, avons connus la face luisante de cette absurdité: le rire et la légèreté qui en découle.
A ton avis quel est cet état ? L'apogée de cette quête de sens ;)

OrionDix a dit:
Y a du vrai dans l'idée, je reconnais. Mais en même temps je considère pas tellement ça comme de la tristesse, c'est là la grosse différence avec ce que j'imagine d'une dépression puisque j'ai la chance de jamais avoir connu ça. Ce dont je parle c'est pas de la tristesse, parce que l'absence de sens a pas de raison de rendre qui que ce soit triste, c'est de la vacuité, du rien, du désespérément rien qui empêche pas de vivre sa vie quotidienne la plupart du temps et avec contentement mais qui sort parfois et qui reste sous-jacent.

Donc à partir de là, est-ce que quand tu es heureux c'est pas juste le retour de tes illusions? Le fait que t'y penses pas? En quoi tu crois souffrir de l'absurde juste parce que tu es triste, mais tu ne crois pas accepter l'absurde juste parce que tu es bien dans ta vie à ce moment là?

Par ailleurs, je vois bien l'idée de créer le monde que tu souhaites, mais n'es-tu pas condamné à ne pas te défaire de l'idée que tu ne fais que te créer quelque chose, donc que cette chose ne vaut, en vérité, rien? Même si c'est cool, même si c'est normal, il me semble qu'il n'y a d'autre solution que de résoudre ce problème de face, sinon c'est le garder toujours, plus ou moins caché.

J'ai parlé de tristesse parce-que c'est un terme assez général pour décrire un état négatif. La dépression au sens stricte du terme c'est un ensemble de choses: manque de motivation, perte de désir, culpabilité, ruminements... des choses qui m'évoquaient globalement la tristesse.
Alors après quand tu parles de vacuité puis de "désespérément rien" tu dis que ça n'a pas de raisons de rendre triste mais juste après tu emploies des termes qui semblent plutôt péjoratif. Et pour re-contextualiser tu parles de dépression existentielle, donc liée au sens de la vie... Je ne suis plus ton raisonnement. A moins que ça soit juste la nuance entre le mot triste et le mot dépression qui pose problème? Encore une fois j'utilisais le terme triste dans son sens global. Donc pour moi dans ce cas, la dépression est un objet triste.

Donc quand je suis heureux ça peut soit être des illusions, soit la joie légère dont je parlais plus tôt dans laquelle l'inaccessibilité des causes de notre vie paraît soudain quelque chose d'amusant plus que de dépréciable. Ta phrase d'après j'ai pas tout compris alors je vais juste réaffirmer mon propos plus clairement: Je souffre pour X raison. En parallèle je réfléchis aux questions existentielles (ma souffrance est souvent la cause de cette réflexion puisque si tout va bien j'ai moins de raisons à chercher à comprendre comment ça fonctionne). Je me rend compte que ma réflexion ne pourra pas aboutir de manière purement logique. Donc je me retrouve désarmé face à ma souffrance sachant que ce que j'avais déployé contre c'était justement la réflexion. Cependant si tout va bien dans ma vie et que j'aime juste réfléchir je peux tomber sur la même conclusion sans que cela empire ma souffrance. Mais si un jour ça va mal dans ma vie, cette "connaissance de l'absurdité" peut être une composante troublante. En effet si j'en suis arrivé la, j'ai prit conscience rationnellement de mon total pouvoir sur ma vie, et donc des responsabilités vis-à-vis de moi-même qui m'en incombe. Sauf que quand je suis mal/triste/déprimé/insérez ici un terme pas cool, c'est parce-que j'ai un soucis avec ce "moi-même". Et le fait de savoir que c'est "moi-même" qui à le pouvoir de changer alors que "moi-même" est pas bien... Bah la conclusion c'est à toi de la faire :D
OrionDix a dit:
En fait je crois que je peux accepter le non-sens uniquement si je boucle la boucle de la rationalisation en rationalisant son échec, tu vois le genre?
Héhé je pense la même chose que toi :p

Voilà voilà peace!
 
Couac a dit:
En fait Sandman, tu es sûr d'avoir lu les posts de 3D et Plante Verte

Apparement non puisque je m'étale alors qu'on à l'air tous d'accord finalement.

Je comprend vite mais faut m'expliquer longtemps ^^

#socialo-branleur
 
Couac a dit:
Le travail rend libre !

Bande de socialo-branleurs !

Vwalaaaaa c'est ça qu'on veut !

Arbeit macht frei !
 
Laura, avoir de la culture religieuse n'implique pas que je sois croyant, et que je sois croyant n'implique pas que je sois dogmatique ;)
Je n'ai pas non plus dit que personne n'avait déjà ressenti ce que je ressens.
Je sais décrire mes sensations à un instant I mais pour moi elles sont vivantes, donc évolutives, et ne peuvent pas être figées dans un mot unique.
Mais peut-être que plus tard, dans quelques années, j'en saurai plus sur la vie, et je n'aurai plus cette impression d'absolu qui m'échappe, et alors je poserai des mots, une bonne fois pour toute.
En attendant je continue d'errer et de faire de la poésie ^^
Peace!
 
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