tagadatagada a dit:
...Il me reste plus qu'a faire chauffer la carte bleue et pecho dla gabapentine... ouaaai...
J'ai pas fini de lire le topic, mais je vais te livrer mon expérience perso avec la gabapentine : fais gaffe au sevrage !
J'en prenais pour des douleurs articulaires -donc rien de récréatif du tout du tout- et j'ai déjà eu pas mal de peine à m'y habituer (quand tu fais de la hotline 3rd level en informatique comme je le faisais à l'époque, c'est hardcore !), mais le pire, ça a été l'arrêt (en fait, je ne supportais plus d'avoir en permanence le sentiment d'être fracass' et de pas avoir la maîtrise totale de mon job!) après un peu plus d'un an.
Rien de particulier dans la notice et mon rhumatologue ne m'avait rien dit de particulier à ce sujet... Donc, un vendredi soir, en début de we, je décide d'arrêter et ne prends pas mon p'tit cach'ton. Samedin matin non plus. Samedi midi, je me suis effondrée dans mon salon, plus aucun tonus musculaire, comme une impression de "paralysie", et quand je respirais, je ne ressentais plus l'air qui passait dans mon nez, ma gorge, puis mes poumons ! C'est super flippant comme sensation !!!! J'ai du mettre la main devant mon nez pour me rassurer et dire à mon cerveau que "t'as beau penser que je respire pas, mais je respire, et je vais pas crever par étouffement". Ca, ça a duré tout le we, alternant moment +/- OK avec ce que j'ai baptisé mes moments "poupée de chiffon" et, lundi matin à la première heure, je suis allée chez mon généraliste. Qui n'avait pas connaissance de ce genre d'effets à l'arrêt de la gabapentine (ça fait 5 ans), mais qui m'a fait reprendre le médoc en plus petite quantité, pour me permettre de faire un sevrage correct. Je voulais vraiment pas, mais c'était insupportable, cette sensation d'étouffer qui survenait à n'importe quel moment, et le fait de pouvoir m'effondre n'importe quand pouvait être dangereux. Et, ouf, ça s'est arrêté à la reprise, et j'ai fait mon sevrage en un mois. Et que ce soit gabapentine ou prégabaline, les effets sont les mêmes !
J'ai un mental très "fort" (pour expliquer, on dira que quand je prends une substance, quelle qu'elle soit, j'ai toujours une partie de moi qui se met automatiquement en mode "gardien" et qui fait attention à moi et qui, en cas de besoin, reprend la main. Une forme de "schizophrénie de la récréation", si vous voulez), et j'arrive assez facilement à "canaliser" et analyser rationnellement ce qui se passe... Mais... PLUS JAMAIS CA !!!!!!!!!!! PLUS JAMAIS !!!!!!!!!!! Cette totale absence de perception de la respiration a failli me rendre dingue, tellement elle a mobilisé mon mental pour ne pas commencer à contrôler, et, du coup, suffoquer ! (Ben vi, amusez-vous a respirer en ayant conscience de chaque insipiration et expiration... Essoufflement garanti au bout de très peu de temps !)
Bref, je ne souhaite à personne de vivre ça, parce que c'est comme se noyer. Et se noyer une 20 aine de fois en un we, c'est atroce.