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Dépendance à un traitement anxiolitique, comment l'éviter ?

Tridimensionnel

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27/4/16
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Salut !
J'ai été voir une psychiatre qui m'a conseillé (enfin : prescrit) de changer ma consommation erratique d’anxiolytiques en cas de crise d'angoisse en une consommation quotidienne à heure fixe. La raison avancée est qu'en prenant du benzo uniquement quand je vais mal, je favorise la dépendance psychologique à la molécule tandis que si la prise est régulière, mon cerveau fera moins le lien entre benzo et soulagement.
Je lui ai donc demandé si cela n'allait pas, par contre, entraîner une dépendance chimique, ce à quoi elle a répondu "non, pas en un mois".
J'ai pas voulu avoir l'air de lui apprendre son métier donc je n'ai pas insisté. Mais un mois, ça me semble suffisant pour développer une dépendance physique aux benzos. Surtout quand on boit de l'alcool le week-end et qu'on n'est pas non plus naïf à divers somnifères.
En plus, j'éprouve une vraie répugnance à prendre un calmant alors que je me sens bien, je sens mon estomac se tordre. Je le vis comme du gâchis, j'ai l'impression de faire du mal à mon corps en lui inoculant des GABAergiques alors que je n'en ressens pas le besoin.
La molécule est de l'oxazépam 25mg.
Qu'en pensez-vous ?
 
Un mois n'est pas suffisant pour développer une dépendance physique aux benzo, à condition de respecter la posologie prescrite, et de ne pas consommer, avec abus, d'autres GABAergiques.

En revanche, et dans un mois, on te retire les benzo et tu deviens quoi dans l'histoire ? Je me méfierais du rebond des anxiétés... J'espère que tu as une bonne prise en charge psychologique concernant tes angoisses.
 
C'est dommage qu'il y'ait eu si peu de réponses à ce topic, je le trouve vraiment important . 
Je ne me suis jamais fait prescrire de Benzo mais une proche connaissance si, elle avait du Lexomil (Bromazépam, 6mg) . Comme toi, elle était sensée en prendre tous les jours mais elle n'a jamais respecté ça il me semble, juste quand elle sentait des angoisses monter ou qu'elle était face à une situation compliquée . Pour le coup elle n'a pas eu de mal à arrêter après un mois . Mais sans en prendre tous les jours . 
Mais j'imagine qu'il y'a beaucoup de différences entre deux individus ayant la même consommation et leurs risques de développer une dépendance, malheureusement il me semble que pas mal de variables psychologiques jouer en plus de la molécule et la durée du traitement .
 
@PaRa, dans un mois on passe à 10mg et je suis censée avoir une prise en charge psychologique, à voir ce que ça donne (jsuis pas très réceptive à la parlotte en cabinet, mais on va faire comme si histoire de pouvoir dire que j'ai suivi les clous au moins une fois dans ma vie). Merci pour ta réponse précise.
 
Je suis d'accord avec Para, un mois c'est trop peu pour créer une réelle dépendance psychologique si tu suis ton traitement à la lettre. Et si dépendence il y a pour une raison X ou Y tu pourra facilement descendre progressivement les dosages en 2-3 semaines pour arréter sans te mettre en danger. Par contre, si tu vois que tu commencer a sortir de tes dosages prescrit, c'est un signal d'alarme non négligeable, et si ça arrive, je te conseilel fortement d'en parler a ton docteur ! 

La prise en charge psychologique à côté c'est ce qui fera la plus gros du taff, on va dire que les benzo sont là un peu par "confort" en guise de béquille, pour aider à avancer plus vite, mais ils ne soigneront rien. (en tout cas pas à ma connaissance)

Bon courage avec tout ça ! C'est le meilleur chemin que ce lui de prendre les choses en main pour aller mieux :)
 
J'ai une autre question, qu'en est-il de l'accoutumance ? Est-ce que dans 3 semaines je ressentirai le même soulagement, ou ce sera comme avaler un bonbon ?
 
D'accord, de quels effets secondaires parles-tu ?
Je commence à m'habituer à ressentir de la sérénité à heure fixe, c'est assez reposant de ne plus être tributaire de mes angoisses.
 
Ça depends des personnes, mais mes ceux qui me viennent à l'esprit là tout de suite sont les rebonds d'anxiété, les troubles de la mémoire et de la performance cognitive, les soucis de libido et les problèmes liés aux troubles de l'humeur.

Aussi si jamais creuse le sujet, mais il me semble qu'il existe des liens fort entre une conso de benzo de plus de 4-13 semaines et les devellopement de la maladie d alzheimer. A prendre cette info avec des pincettes, ce sont des veux souvenirs et j'avais pas creuse plus que ça le sujet
 
Ça sent bon le cercle vicieux tout ça :
Prendre des anxiolytiques pour réduire les angoisses, angoisser d'être dépendent et de subir des effets secondaires (quoi que, rebonds d’anxiété, atteinte des fonctions cognitives, perte de libido, trouble de l'humeur, une fois qu’Alzheimer frappe, on oublie tout ...).
 
Perso quand j'ai découvert les anxio et les benzos (plus de 20 ans) Je suis tombé dépendant tout de suite!
En tous cas psychologiquement.
J'ai du tout arrêter du jour au lendemain. J'ai cru devenir dingue! Sans compter les angoisses
qui sont revenues à mach 4 !
Bien sur ce fut dur et je recommande pas,mais avec le recul je me demande si j'aurais
pu arrêter ces saloperies petit à petit...?
Faudrait me payer cher pour que je reprenne une de ces merde.
 
C'est notoirement très difficile voire dangereux d'arrêter d'un coup selon à quel point on est dedans . C'est dommage que des trucs si salvateurs en apparence soient si addictifs (benzos, opiacés...) trop beau pour être vrai comme on dit .
 
Indica a dit:
C'est notoirement très difficile voire dangereux d'arrêter d'un coup selon à quel point on est dedans . C'est dommage que des trucs si salvateurs en apparence soient si addictifs (benzos, opiacés...) trop beau pour être vrai comme on dit .

Oui comme tu dit.... 
J'avais pas vraiment le choix sinon je pense pas que j'y serais arrivé...
Perso le cannabis est sans conteste au dessus de toutes ces daubes...après pas n'importe lequel....certains empirent le problème.
 
Bon bah ça n'a pas raté, à quasi un mois de traitement je ne ressens plus les effets anxiolytiques et j'ai en permanence envie de me défoncer, comme un réflexe. Je supporte toujours aussi mal mes propres émotions et je suis de plus en plus souvent tenté de faire des combos avec d'autres benzos ou de l'alcool (ayant pour l'instant réussi à ne pas augmenter la dose, je compense en potentialisant. Ouais, c'est con).
Prochain RDV dans trois jours, on est censés baisser à 10mg et je n'en ai pas envie.
 
T'as pas envie mais évite de ne pas le faire, la dépendance est vraiment lourde une fois installée. De toute façon c'est de la grosse merde, limite les premiers jours tu respires pour mieux étouffer ensuite, en plus j'trouve que ça fini par augmenter grave le blues et les angoisses.

En plus ça change le comportement sur le court et long terme...
 
Ouais. Tu as raison. Bien sûr.
J'ai envie d'être une personne stable putain ;_;
 
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