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Déjuger pour ne plus juger

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Chamhan
  • Date de début Date de début
J'ai pu l'observer sur des personnes (qui plus que d'autres) s'aiment à juger, juger et encore juger, c'est quasi mécanique, c'est une sorte de pulsion qui nous pousse à utiliser notre énergie pour répandre du venin. La solution ? déjà avoir le recul nécessaire pour s'apercevoir de ce qu'on fait. Comment l'obtenir ? sans blague j'en sais rien. J'ai l'impression que certaines personnes sont plus aptes à s'observer et a se remettre en cause que d'autres, qu'elles contenaient déjà en puissance ce recul intérieur nécessaire à l'observation de soi (est-ce la conséquence d'un idéalisme trop souligné ?)
puis devenir vigilant pour pourvoir s'observer en flagrant délit si je puis dire et ce, la méditation peut nous y aider et/ou comme dit plus haut, Aimer seulement aimer, oui.


Mais ne plus vouloir juger implique déjà son propre jugement non ?
 
C'est dans la nature humaine de juger les autres afin de se sentir supérieur. On le fait tous et je pense qu'on le fera toujours. L'important est de garder ces pensées haineuses ou dégradante pour soi, afin de ne pas influencer également son entourage.

Il est clair que le jugement est un vice bien ancré dans notre culture, même la société nous pousse à juger les autres (surtout ceux qui jugent ceux qui ne suivent pas LA tendance actuelle comme par exemple la mode, ou les produits derniers cris (téléviseur 1500 cm à écran rotatif 5D).

J'aurai peut être un conseil à donner à ceux qui ont du mal à s'empêcher de juger, pensez à vos défauts en premier lieu, vous verrez que vous n'êtes pas aussi génial que vous ne le penser et de ce fait, ne vous donne pas le droit moral de pouvoir juger telle ou telle personne.
 
Le jugement est un frein à la comprehension de l'autre, voire même une barrière totale. Une entité incarnée, ou un être vivant, est d'une telle complexité sur les plans biologiques et spirituels que passer toute notre vie à étudier ne serait-ce qu'un seul individu serait insuffisant pour prétendre à le connaître, tout simplement parce qu'on ne l'incarne pas. Par exemple, nous vivons tous avec de petites (au mieux) douleurs dans notre corps (physique ou énergétique) desquelles nous nous sommes habitués depuis longtemps. Imaginez un instant échanger de corps avec quelqu'un, vous ressentiriez immédiatement ces douleurs, et même sur quelqu'un en bonne santé cela pourrait devenir incapacitant.

Dès l'instant où mon mental émet un jugement de valeur, je ne peux que l'accepter, car c'est un mécanisme qui vient de la différence d'images entre deux êtres. Je superpose à la réalité et aux êtres des images, qui sont en lien avec l'image que je me fais de l'image qu'ont les autres êtres doués de conscience de moi. Cette image de l'image que les autres ont de moi s'est construite au travers de tout ce que les autres m'ont renvoyé à moi comme ce que j'ai interprété comme étant mon image. C'est donc une somme très complexe d'interprétations, compilée et mixée sur toutes nos années de vies, à telle point qu'elle semble avoir une réelle substance. Or, il apparaît qu'une intéterprétation est systématiquement sujette à la remise en question, au doute.

Alors, comment se baser sur cette image comme fondement solide et concret pour pérenniser notre compréhension de l'autre ? Il semble évident qu'il nous faille se passer de ça, au vu de sa fragilité. Cette construction friable du mental possède tout de même une vocation pratique : étant donné qu'elle est l'image d'une image, il est tout à fait possible de faire notre image de l'image de cette image, et si vous m'avez suivi, on peut boucler à partir de là jusqu'à l'infini, et de fait faire exploser la vérité : cette image n'existe pas : tout jugement sera invariablement faux et de peu voire pas d'intérêt. En outre, l'outil (le mental) qui est à la base de sa création est capable de sa destruction.

Le seul intérêt réside dans le fait que les êtres (je ne m'en exclue pas pour un sou) qui peuplent notre chère Babylone ont tous un égo très fort, et que pour des raisons pratiques il est à l'heure actuelle préférable de le garder sur des niveaux toujours plus bas, pour être équipé au minimum mais ne pas suivre la tendance qui veut faire gonfler l'égo à tout prix, phénomène extrêmement nuisible pour tout le monde. En revanche, travailler à le rendre constamment plus petit permet de s'entraîner à vivre de la sorte, exactement comme un programme de sevrage progressif. Et peu à peu, on sort du brouillard, mais il faut laisser les yeux s'habituer à la lumière pour ne pas les brûler. Un trop plein de lumière peut être tout aussi nuisible qu'un égo surdimensionné pour l'entité que nous incarnons dans l'instant présent.

Transition(s)
 
Sans jugement, il n'y a plus de justice.

(je sors...)
 
Que juge-t-on exactement ? Quelle identité ? Quelle image ? Déjà qu'ils ne demandent pas la carte d'id dans les bars :mrgreen:

(je sors boire ;))
 
Lorsaue l on parle des gens, on parle de soi, ne jamais oublier ca ;)
 
C'est vrai et faux a la foi, plus on connais de personnes, plus on intègre de comportements différents, plus on peut connaitre les gens sans forcement parler uniquement de soi. Dans le sens ou il y a des gens qui seront plus proche ou plus eloigné de soi, on peu reconnaitre different comportement existants.

A un moment quand tu connais bcp de personne tu peu aussi faire l'hypothese qu'un certain type de comportement existe sans vraiment l'avoir experimenté en soi. Prend l'exemple dans le film incassable : le gars qui est "fait de verre" fait l'hypothese qu'il existe son contraire (bruce willis, le "superman") quelque part alors qu'il n'a jamais experimenté cette caracteristique chez lui meme (en réalité ce n'est pas aussi simple, ce n'est pas uniquement des cas de "imaginer son contraire").

Mais ce que tu dis, en général c'est vrai cad que quand on juge quelqu'un avec un investissement émotionnel assez fort dans ce qu'on est en train de faire (donc juger), on parle de soi (edit : ou du moins de quelque chose en nous : cad notre idéal, ce qu'on rejette, ect - cependant je pense qu'on peu arriver facilement à ce que la conscience sache à quel moment on parle du "moi" quand on juge les autre), et c'est quelque chose de très sage a savoir pour se connaitre.
 
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