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Comment définiriez- vous l'Alcool ? Parlons en comme d'une drogue.

LegrosAlexandre

Alpiniste Kundalini
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18/8/13
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Voila, question simple, comment définiriez-vous l'Alcool avec le même type d'approche qu'on a pour les drogues dont on parle ici ?

Dans quelle catégorie le classeriez vous, entactogène, stimulant, downer, euphorisant, dissociatif ?
Comment trouvez-vous la montée, le plateau, et la descente, l'afterglow ou hangover?
Etc...


J'ouvre le bal:
A petite dose, je le classerai dans les empathogènes, pas vraiment stimulant, pas vraiment sedatif. La tchatche, humeur légèrement augmenté. Un peu dépresseur dû à l'ivresse.
A plus forte dose je le classerait dans les depresseur, assez dissociatif quand même. Et depresseur evidemment avec une grosse atteinte motrice. Et music enhancer aussi. a moyenne/forte dose je dirait.

La montée je la trouve très douce et sournoise souvent. Très rapide a jeun. Bien plus lente avec un estomac plein.
Le plateau agréable, suivant la dose...
La descente très gérable, un simple retour à la normale, sauf en cas de très grosse dose, où elle peut être anxiogène pour moi, et dont la fin peut se chevaucher avec le debut du hangover.
Le hangover inexistant à petite dose, et assez chiant à grosse dose : pas de motiv, estomac en vrac, fatigue.
Le craving peut exister surtout en fonction du gout de l'alcool, de sa concentration dans le brevage, et en fonction de la défonce dejà atteinte. En revanche le lendemain, aucun craving, même un dégoût, suivant la dose ingérée.
En usage récréatif, vraiment pas addictif.

Voilà, c'est con, mais je pense pas qu'on ai abordé l'Alcool comme ca encore ici.
Si oui, merci de me rediriger :D .
Et si je suis pas dans la bonne section, merci de deplacer le topic ;) .
 
AlexDeLarge a dit:
Dans quelle catégorie le classeriez vous, entactogène, stimulant, downer, euphorisant, dissociatif ?

Ca dépends vraiment de la quantité ingérée, du type d'alcool utilisé (les alcools à bulles sont plus euphorisants/ montent plus vite), et aussi l'effet évolue pendant: par exemple -> début euphorie/ stimulation puis laisse place au côté anxiolytique/ sédatif...

C'est certainement dû aussi à la diversité des récepteurs sur lesquels tape l'alcool, entres autres: récepteur GABA, récepteur NMDA du glutamate, sur le système des opioïdes endogènes, les voies noradrénergiques, action IMAO A et B, libération de sérotonine...

Au niveau du craving et de l'addiction, j'pense que c'est un des pires produits ! Si tu regardes le nombre de "consommateurs problématiques" en France, c'est assez hallucinant...:Oo:

Niveau risques/ effets secondaires, un petit tableau intéressant:
http://www.psychonaut.com/reductions-des-risques/48356-alcool-et-mortalite-details.html
 
Si tu regardes le nombre de "consommateurs problématiques" en France

A relativiser, ce qu'il faut voir c'est surtout le nombre de consommateurs problématiques par rapport au nombre de consommateur, sinon ca n'a aucun sens. C'est un produit très répandu donc forcément plus de problèmes. Bon ca reste quand même élevé (8,8% en France), mais moins que les benzos ou opiacés.

D'après erowid (pourtant j'aurais bien dit 4/5H moi):

duration_chart_alcohol.gif

https://www.erowid.org/chemicals/alcohol/

Effet anesthésiant très efficace pour moi. Sédatif ou stimulant en fonction du set/setting, c'est assez variable je trouve.
Bon combo avec le cannabis qui permet assez efficacement d'éviter la surdose d'alcool en augmentant les effets (sauf pour ceux vraiment ingérable bourré).
 
Tiens d'ailleurs pour qui veut reduire sa conso d'alcool le Piracetam est intéressant je trouve. J'en ai pris plusieurs jour de suite, 2400mg par jour, et au bout de cette petite cure, j'ai bien bu en soirée. Et bien j'était bourré plus vite ! 3 verres et je suis à 70% cuit ! En principe 3 verres me mettent à 25% de la cuite je dirais. Donc on bois moins, car les effets "attendu" de l'alcool arrive plus vite. Et avec un hangover de 3 verres pas plus.
L'exact inverse des stimulants melangés à l'alcool, qui eux, en masquent les effets et il faut donc boire plus. Et avec du coup le hangover de plus d'alcool of course...
 
AlexDeLarge a dit:
Tiens d'ailleurs pour qui veut reduire sa conso d'alcool le Piracetam est intéressant je trouve. J'en ai pris plusieurs jour de suite, 2400mg par jour, et au bout de cette petite cure, j'ai bien bu en soirée. Et bien j'était bourré plus vite ! 3 verres et je suis à 70% cuit ! En principe 3 verres me mettent à 25% de la cuite je dirais. Donc on bois moins, car les effets "attendu" de l'alcool arrive plus vite. Et avec un hangover de 3 verres pas plus.
L'exact inverse des stimulants melangés à l'alcool, qui eux, en masquent les effets et il faut donc boire plus. Et avec du coup le hangover de plus d'alcool of course...
Du coup risque de coma éthylique plus élevé, aussi? c'est peut être le détail qu'il faudrait creuser
 
AlexDeLarge a dit:
En usage récréatif, vraiment pas addictif.

La limite entre récréation et addiction est pourtant bien mince ; et il est bien trop facile de la franchir.
 
Je trouve qu'au début il ressemble... a un gabaergique, toutefois plus crade qu'un benzo, rha j'aurais bien aimé tester le 2M2B pour voir si les "alcools psychoactifs" avaient des traits communs.
Et sur la fin ça tourne un peu délirogène je trouve.
 
Je trouve que le set and setting influe beaucoup sur les effets aussi.
Si je me mets une caisse tout seul devant la télé, je vais vite finir par m'endormir comme une merde. Alors que si je suis au bar ou en boite ça m'aide limite à tenir éveillé toute la nuit et à danser (du moins jusqu'à la descente).

L'appréciation de la musique est différente, j'ai l'impression d'écouter la musique de façon "bête", je n'y fais pas plus attention que ça. Je ne plonge dedans comme je peux le faire avec la weed.

Mais bon, il y a beaucoup d'effets secondaires : motricité bien atteinte, nausées (chez moi elles arrivent vite, je vomie souvent avec des alcools forts, bien heureusement ça n'empêche pas de continuer à boire après), pousse au vice : ma conso de clope explose quand je suis bourré, si j'ai des stims à portée de main je peux être sur qu'ils vont passer dans mon tarin, pertes de mémoire à forte dose (super désagréable comme sensation le lendemain)...
Et surtout un hangover bien chiant, estomac en vrac, on a faim tout le temps mais manger est très dur, fatigue, transpiration, haleine dégueulasse...

Je suis curieux aussi à propos du 2-Methyl-2-Butanol (2M2B), j'ai entendu dire que ça ressemblait pas mal à l'éthanol mais avec moins d'effets secondaires.
Si des psychos ont testé ça m'intéresserait beaucoup d'avoir des témoignages
 
Comme vous l'avez tous un peu dit, les effets dépendent vraiment de la situation, comme pour les autres drogues. Tant qu'on est actif on est stimulé/euphorisé et pour ma part, dès que je me retrouve tout seul en fin de soirée je m'endors comme une bûche.
Pour les side-effects, ce que je trouve le plus insupportable est la vision brouillée. Je ne vois plus rien du tout au loin quand je suis bourré et même à dose raisonnable. (ça empire avec la dose quand même). Pour l'atteinte motrice je la trouve gérable mais quand même dangereuse cf. les accidents toussa ... Les nausées ça dépend des personnes, de l'alcool ingéré mais surtout de la dose en fait.
Je trouve les lendemains parfaitement gérables si on a bien dormi. Par contre là où ça se corse c'est si on se couche bourré à 2h du mat et qu'on doit se lever à 6h30 c'est juste horrible, les effets du hangover sont décuplés.

Je ne connais pas l'addiction à l'alcool (pour le moment, on verra plus tard peut-être ^^) mais je pense qu'elle est dure à déclencher et qu'il faut vraiment le vouloir. J'ai connu l'addiction avec le proto, quand j'en avais à foison à portée de main et j'peux vous dire que chez moi, le craving pour cette saloperie était juste wtf ... J'avais qu'une envie à longueur de journée, c'était de rentrer chez moi et mater des films/séries/animés en étant déchiré en permanence. L'alcool j'y pense même pas et j'ai aucune envie d'en boire, sauf après le premier verre quand le but est de se retourner la tête.
 
Excusez mon ignorance mais craving=?

Sinon je voit pas trop l'intérêt des 2B2M et trucs du genre, se qui est agréable avec l'alcool c'est d'en boire un peu tout au long de la soirée (quoi de mieux qu'une bonne pinte bien fraiche?).
Se démonter la tête en 30sec, avec cette substance ca perd un peu d'intérêt (avis personnel /!\), et puis ca doit plus risqué d'overdoser, mais bien diluer en cocktail pourquoi pas (j'ai cru comprendre que c'était liquide?) .
 
Craving = "Le craving (de l'anglais: « désir ardent, appétit insatiable ») représente une impulsion vécue sur un instant donné, véhiculant une envie de consommation d'un produit psychoactif et sa recherche compulsive ou encore l'application d'un comportement."
 
Les effets de l'alcool sont pour moi super aléatoires, mais les constantes seraient le coté anesthésique qui se bat avec l'effet excitant.

La partie psychologie incontrôlable de l'alcool est celle que je déteste, il n'y a pas de constante d'humeur et l'alcool a tendance à me rendre un peu compulsif et instable dans mes émotions. La montée est douce et tranquille, aucun ressenti physique d’être sous son influence, seuls éléments notables : la désinhibition notoire qu'il m'apporte, et cette sensation un peu plus loin dans les effets, de brume dans le cerveaux. Impossible de penser précisément contrairement à d'autres substances où, certes les pensées sont instables et partent dans tout les sens, mais toujours bien définies. Il n'y a pour moi pas de vrais plateau, mais des seuils. Une fois fini de monter, tu redescend immédiatement. A partir d'un certain seuil, conditionné aussi par la santé physique du moment, d'abord le lendemain est affreux, un peu plus loin dans l'effet, au seuil suivant, non seulement le lendemain est pire, mais la descente est absolument dégueu : visuellement tout part en live, anesthésie t’empêche de te tenir droit. Cette sensation de sevrage, du corps qui essaye de se dépatouiller de cette substance, cet estomac en vrac...

Je ne saurait dire la place qu'a l'alcool dans ma vie. Un prétexte pour passer des moments conviviaux ? Pour socialiser, se détendre ? Gustativement il prend pleins de formes, frais, à température ambiante, des goûts différents. C'est une approche différente de la drogue conventionnelle, car très lié à la gastronomie. Pourquoi un mojito plus qu'une vodka pomme ? Une bière ou un verre de rouge ?

Et malheureusement, cette substance rend bel et bien addict pour certaines personnes, mais encore cela dépend de la santé mentale de la personne. Pour en abuser et en devenir accro physiquement, il faut déjà en être accro psychologiquement, associer l'alcool à quelque chose de bon pour échapper à ses soucis ou autres raisons. Sinon, je pense qu'il est difficile d'en abuser sainement d'esprit.

C'est mon point de vue personnel sur cette substance. Propre à chacun je pense vu l'instabilité des effets de cette dernière. Peut être est-ce parce-qu'elle touche beaucoup trop de zone du cerveau pour être constante.

Bref au vu de ce que ça fait au corps, il faut être vraiment prudent avec ce genre de produit, on le répétera jamais assez ;) .
A contratio de nos substances favorites qui sont illégales donc inconnues et sans volonté officielle de les connaitre, l'alcool lui est trop connu, trop banalisé et trop courant. Dans les deux cas on ne peut empêcher les gens d'en prendre, mais le minimum est d'informer les gens de comment en prendre et des risques qu'ils encourent. Ni diaboliser, ni apologier (osef si c'est pas français ;)), ni banaliser. Raison pour laquelle je trouve ce forum indispensable.
 
Pâtisserie a dit:
Je ne connais pas l'addiction à l'alcool (pour le moment, on verra plus tard peut-être ^^) mais je pense qu'elle est dure à déclencher et qu'il faut vraiment le vouloir. J'ai connu l'addiction avec le proto, quand j'en avais à foison à portée de main et j'peux vous dire que chez moi, le craving pour cette saloperie était juste wtf ... J'avais qu'une envie à longueur de journée, c'était de rentrer chez moi et mater des films/séries/animés en étant déchiré en permanence. L'alcool j'y pense même pas et j'ai aucune envie d'en boire, sauf après le premier verre quand le but est de se retourner la tête.

Les gens deviendraient donc volontairement alcooliques ?...
Pour toi c'est le proto, pour d'autres c'est l'alcool. C'est pas pour autant que tu as "souhaité" ton craving, que tu as espéré ton addiction.
L'alcool c'est insidieux, ça vient tout doucement, mais un jour t'es dedans, et là, j't'assure que tu ne l'as pas "voulu".
 
Lesbos a dit:
Les gens deviendraient donc volontairement alcooliques ?...
Pour toi c'est le proto, pour d'autres c'est l'alcool. C'est pas pour autant que tu as "souhaité" ton craving, que tu as espéré ton addiction.
L'alcool c'est insidieux, ça vient tout doucement, mais un jour t'es dedans, et là, j't'assure que tu ne l'as pas "voulu".


Ce que je voulais dire c'est qu'on ne développe pas d'addiction en consommant occasionnellement. Ou alors je me trompe.
 
L'alcool, ça me détend.
Lorsque je suis stress, je bois un verre et quand bien même.
J'ai commencé à apprécier l'alcool lors d'un repas chez une Amie, le vin magique que j'disais, car je n'avais jamais bu (à l'exception du traditionnel champagne des fêtes) et cet effet ... Wouah, totalement libéré, une Révélation (j'étais en pleine déprime à cette époque).
J'ai continué mon chemin, un verre de vin rouge de temps en temps après le taf ou le week-end pour le symbole. Puis j'ai tout stop, parce que ... changement de rythme : taf différent, plus de potes parce que j'ai un caractère pourri lol et blablabla blablabla.

Ensuite ce fut par période, en mode déstresse, oublie, envie de lâcher prise, j'ai perçu ça comme une fuite, j'ai stop net. Ce fut ma rencontre avec les alcools forts.

Et, depuis mon dernier trip de Samedi, c'est reparti mais cette fois, pour dormir. Ouais, parce qu'Al Cool permet de m'endormir mais vu le sommeil merdique où je me réveille quasiment toute les heures et au réveil, cette haleine de foie qui s'échappe de mes entrailles, le truc à effacer à coup de dentifrice euh ... ça craint.
Je décide donc ce week-end de stop une nouvelle fois le temps de retrouver un rythme chouette comme à l'époque du vin magique et ce, grâce à ce post qui m'éveille d'une certaine manière.

Mon avis sur Al qui est parfois vraiment pas Cool bah ... c'est envoûtant d'où cet effet addictif, ça détend l'esprit en lui mettant moult voiles (le mode illusions) mais bon, ça reste le truc qui est très mauvais pour le corps, ça décape !!
Et il est malin le Al, il sait s'y prendre avec nous.

Pour conclure, il faut être très attentif à la relation que nous avons avec l'alcool, c'est traître comme substance.
 
Pour moi l'alcool c'est une faute de gout. C'est se contenter d'un big mac en terme de gastronomie des drogues.

Avis perso ^^
 
SHAG a dit:
Bon ca reste quand même élevé (8,8% en France), mais moins que les benzos ou opiacés.

Moins que les benzos ou opis ? Je suis sceptique...tu peux envoyer tes sources stp !

SHAG a dit:
Bon combo avec le cannabis qui permet assez efficacement d'éviter la surdose d'alcool en augmentant les effets (sauf pour ceux vraiment ingérable bourré).

Hum, un peu traître parfois ! Genre, si tu consommes pas mal d'alcool puis en fin de soirée un joint ça te fais tout remonté d'un coup ! J'ai vu beaucoup de bad (avec chutes de tensions brutales, vomis, etc) liés à cette configuration !

Pâtisserie a dit:
Je ne connais pas l'addiction à l'alcool (pour le moment, on verra plus tard peut-être ^^) mais je pense qu'elle est dure à déclencher et qu'il faut vraiment le vouloir

Selon Adam Winstock (psychiatre responsable de l'étude Global Survey, qui s'est déroulée pour la première fois en France cette année):
seulement 38,5% des utilisateurs dépendants ou menaçant de le devenir en sont conscients. Les deux tiers ignorent leur problème - ou le nient -, 16.8% croient même que leur consommation est moyenne !

Selon lui, un des moyens les plus efficaces pour réduire la consommation excessive d'alcool consiste simplement à motrer aux personnes combien elles boivent.

D'où l’intérêt de tester sa consommation sur le site http://www.drinksmeter.com/.

(Source: Libération)

PS: y' a aussi un site pour les autres drogues, http://www.drugsmeter.com/
 
Pour moi l'alcool c'est une faute de gout. C'est se contenter d'un big mac en terme de gastronomie des drogues.

Avis perso ^^

Je suis d'accord Bibi! Rien ne vaut un bon sandwich augamma-hydroxybutyrate! :wasted:

Je t'ai MP Bibi!
 
GuyGeorge a dit:
Pour moi l'alcool c'est une faute de gout. C'est se contenter d'un big mac en terme de gastronomie des drogues.

Avis perso ^^

C'est totalement ça !

Mais c'est plus facile d'emmener ses potes (ou n'importe qui d'ailleurs) bouffer un big mac que de les traîner au resto indo-pakistannais que personne connaît et dont les noms sur la carte laissent pantois. (quand il y a une carte, et quand on arrive à la lire ahha)
 
Gheritarish a dit:
C'est totalement ça !

Mais c'est plus facile d'emmener ses potes (ou n'importe qui d'ailleurs) bouffer un big mac que de les traîner au resto indo-pakistannais que personne connaît et dont les noms sur la carte laissent pantois. (quand il y a une carte, et quand on arrive à la lire ahha)

Je préfère leur faire à manger, ça prend presque autant de temps d'aller au domac, d'y "manger" et de revenir que de préparer un plat pour des amis qui viennent chez moi.

Ou de très bonnes adresses, il y en a toujours faut juste savoir où (j'en connais quelques uns qui m'ont toujours ravi, à Marseille et à Montpellier).
 
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