s'apercevoir, quand tu supputes avoir touché le fond (marché en hurlant "je vous déteeeste tous" -et non, je ne chantais pas stupeflip- dans le but de parcourir, seule, vingt bornes dans un noir total, puis brandi mon couteau à la silhouette compréhensive ou inconsciente qui s'est approchée pour me suggérer de faire du stop et non de maudire l'humanité à un niveau sonore inquiétant ; me retrouver aux urgences, puis en hp (volontairement, néanmoins), puis re aux urgences avec le souvenir unique et tragi-comique du mec qui s'est précipité pour aller dégotter un médoc à insérer prestement dans mon popotin par trop agité pour les nombreux soignants m'ayant pris en charge, bref, des broutilles), la vie telle une boite de magicien débutant peut avoir un double fond. LA JOIE - car il en reste- c'est qu'à ma connaissance, le triple fond n'est pas d'usage. Remarque, hier j'ai peut-être fais trois excès de vitesse et j'ai la certitude d'avoir explosé ma bagnole a un payage où je m'étais engagée par erreur. Consécutivement à quoi j'ai subi la honte de faire "la demoiselle en détresse" pour échapper à la police, au réglement d'une réparation excédant les 5 euros constituant ma fortune (même pas assez pour le péage et non, ma carte ne passe plus) et au coup de fil à l'assurance ("je me ronge les ongles, les yeux humides et inquiets, je ne peux pas téléphoner, mais vous m'sieur qui êtes si compatissant..."). Bref. Ma vie est un miracle, au quotidien. minute après minute. OÏ.