J
Ji-doo
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Le cannabis est réputé ultra safe au niveau physique, et pourtant l'OFDT note dans un rapport récent une augmentation des décès directs (contrairement à ceux indirects, en lien avec des "troubles du comportements") liés à la consommation de cannabis.
Ces dernières affirmations proviennent de données recueillies par le CEIP de Grenoble (centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance) dans le cadre du dispositif DRAMES (décès en relation avec l'abus de médicaments et de substances).
Ce document n'étant pas encore disponible pour le grand public, il faut se reporter au lien ci-dessus de l'OFDT et voici quelques extraits (en lien avec DRAMES 2013) d'un compte rendu de la séance du 12 février 2015 (ANSM commission stupéfiants et psychotropes):
Un rapport précédent (2012) pointait déjà une augmentation par rapport à 2011, où il était signalé que:
Je n'ai pas beaucoup cherché concernant les publications, mais il y a peu, j'étais tombé sur une publication très récente (2015) australienne qui allait un peu dans ce sens là (mis à part que c'est la consommation régulière de cannabis qui est pointée du doigt): une fois par semaine (ou +) et le risque est 2 fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral ou d'ischémie cérébral transitoire.
Ca serait bien d'éclaircir certains détails (par exemple, est-ce que dans les cas de décès reportés, les personnes avaient des problèmes cardiovasculaires ? Je n'ai pas réussi à en savoir plus pour l'instant mais je vais mettre à jour si j'ai plus de précisions) , mais il me semblait quand même important de signaler aux personnes avec une fragilité cardiaque ces informations.
OFDT a dit:Dans les produits saisis, la teneur en THC atteint 13 % en 2014 (contre 4,7 % en 2000), soit le plus haut niveau jamais observé en France [14]...
En parallèle, plusieurs indicateurs témoignent de la transformation du marché de la résine proposée en France avec, en particulier, une montée en gamme se traduisant par une hausse du taux moyen de THC dans la résine saisie qui atteint le niveau record de 20,7 % en 2014, après avoir triplé en 15 ans (6,5 % en 2000)...
Cette forte hausse des taux de THC pose question quant aux risques induits par les produits très fortement dosés. Trois sites, Marseille, Paris et Toulouse, signalent une augmentation des consultations en urgence pour des cas de troubles psychiques, voire psychiatriques (bad trips, décompensations).
En 2013, 31 décès liés à des troubles cardio-vasculaires (infarctus du myocarde par exemple) consécutifs à une prise de cannabis, ont été documentés dans le cadre du dispositif DRAMES de l’ANSM (dont 9 cas où il était associé à un autre produit).
Ces dernières affirmations proviennent de données recueillies par le CEIP de Grenoble (centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance) dans le cadre du dispositif DRAMES (décès en relation avec l'abus de médicaments et de substances).
Ce document n'étant pas encore disponible pour le grand public, il faut se reporter au lien ci-dessus de l'OFDT et voici quelques extraits (en lien avec DRAMES 2013) d'un compte rendu de la séance du 12 février 2015 (ANSM commission stupéfiants et psychotropes):
ANSM commission a dit:Claude MAGNIN ajoute que l’augmentation du nombre de décès liés au cannabis se confirme en 2013 probablement parce que la sensibilisation a augmentée. Lorsqu’un décès survient chez des personnes jeunes, les médecins hospitaliers s’enquièrent plus fréquemment d’une consommation de cannabis : le décès survient souvent chez les consommateurs occasionnels présentant des antécédents familiaux cardiologiques. Ce phénomène émergent a des implications sur la communication liée à la réduction des risques associés au cannabis.
Michel MALLARET suppose que ce chiffre est sous-évalué. Par le passé, les toxicologues n’estimaient pas nécessaire d’adresser les cas où seul du THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) était détecté dans le sang et les urines, car ils n’étaient pas certains de la relation de cause à effet. Or, le nombre croissant de publications démontrant que la consommation aiguë ou chronique de cannabis peut entraîner des accidents vasculaires cardiaques ou cérébraux les incite de plus en plus à signaler ces cas.
Laurent MICHEL s’enquiert du mécanisme physiopathologique du cannabis et signale la violence et la concentration de certains produits récents rapportée par des patients « slamers ».
Michel MALLARET signale que des cas d’infarctus ou de myocardiopathie peuvent être responsables des décès liés au cannabis (THC). Des phénomènes de vasospasmes sont décrits avec le cannabis fumé, probablement par un effet sur les récepteurs CB1. Le THC participe probablement au décès, mais d’autres substances présentes dans le cannabis peuvent également y prendre part.
Un rapport précédent (2012) pointait déjà une augmentation par rapport à 2011, où il était signalé que:
CEIP/ ANSM a dit:Le cannabis est impliqué dans 15 (5 %) décès directs par accidents cardiovasculaires, sans autre cause de décès retrouvée. Il est retrouvé seul dans 6 décès, prédominant dans 4 décès et co-dominant dans 5 décès. Parmi ces décès, 8 sont liés à une pathologie cardiovasculaire ischémique, 4 à une myocardiopathie dilatée et 3 sans atteinte cardiaque objectivée (dont 2 cas où le cannabis est seul avec 1 décès au cours d’un exercice sportif et 1 cas avec l’association cannabis et citalopram).
Je n'ai pas beaucoup cherché concernant les publications, mais il y a peu, j'étais tombé sur une publication très récente (2015) australienne qui allait un peu dans ce sens là (mis à part que c'est la consommation régulière de cannabis qui est pointée du doigt): une fois par semaine (ou +) et le risque est 2 fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral ou d'ischémie cérébral transitoire.
NCBI a dit:Heavy cannabis users at elevated risk of stroke: evidence from a general population survey.
OBJECTIVE:
Case reports and hospital-based case-control studies suggest that cannabis use may increase the risk of stroke. We examined the risk of non-fatal stroke or transient ischemic attack (TIA) among cannabis users in the general community.
METHOD:
A general population survey of Australians aged 20-24 years (n=2,383), 40-44 years (n=2,525) and 60-64 years (n=2,547) was used to determine the odds of lifetime stroke or TIA among participants who had smoked cannabis in the past year while adjusting for other stroke risk factors.
RESULTS:
There were 153 stroke/TIA cases (2.1%). After adjusting for age cohort, past year cannabis users (n=1,043) had 3.3 times the rate of stroke/TIA (95% CI 1.8-6.3, p<0.001). The incidence rate ratio (IRR) reduced to 2.3 after adjustment for covariates related to stroke, including tobacco smoking (95% CI 1.1-4.5). Elevated stroke/TIA was specific to participants who used cannabis weekly or more often (IRR 4.7, 95% CI 2.1-10.7) with no elevation among participants who used cannabis less often.
CONCLUSIONS:
Heavy cannabis users in the general community have a higher rate of non-fatal stroke or transient ischemic attack than non-cannabis users.
Ca serait bien d'éclaircir certains détails (par exemple, est-ce que dans les cas de décès reportés, les personnes avaient des problèmes cardiovasculaires ? Je n'ai pas réussi à en savoir plus pour l'instant mais je vais mettre à jour si j'ai plus de précisions) , mais il me semblait quand même important de signaler aux personnes avec une fragilité cardiaque ces informations.